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Récit de voyage au Pérou

Nous passons la frontière à Huaquillas et prenons la route de la côte au cas où il y aurait quelques vagues à surfer!! Nous nous arrêtons à Mancora village célèbre pour ses vagues. Mais rien d’intéressant à l’horizon. Nous reprenons la route en direction de Chiclayo que nous atteignons après de longues heures de lignes droites dans le désert. C’est un décor totalement diffèrent que nous rencontrons. La pauvreté est dessuite très présente. Les Constructions sont en Adobe dans le désert qui s’étend sur des kilomètres. Les villages sont très peu nombreux et bien vide!!

Nous passons la nuit à Chiclayo et reprenons la route direction Trujillo. Nous allons y rester une semaine. Vous vous demandez pourquoi ? et bien parce que c’est au bord de la mer et qu’il y a du SURF!!!!! Nous rencontrons aussi Estelle et ses deux fils qui sont sur la route depuis quasiment 2 ans et qui eux ont décidé de poser leurs bagages définitivement ici…..

Nous retrouvons aussi Hubert et Regine que nous avions quitté à Cartagena en Colombie. Nous allons d’ailleurs faire un petit bout de chemin ensemble. Et ensuite arrive les Milles Bornes. Alors nous 3 camping cars sur la route de la Cordillère Blanche à l’assaut des 30 et quelques tunnels qui nous attendent.

Le destin va en décider autrement et le camion aussi !! Problème avec le camion qui finalement nous fait bifurquer en direction de Lima ( Steph qui ne voulait pas faire de capitale, il est servi!!)

Bon et comme à notre habitude nous arrivons dans cette ville dans la nuit et sans carte GPS qui fonctionne. Nous nous en sortons plutôt bien, je suis fière de nous. Nous arrivons dans le quartier de Miraflores et nous trouvons l’hostel qui est indiqué pour les bivouacs sans problème.

Nous passons le dimanche à nous promener dans le quartier et nous rencontrons un jeune couple de français (Josselin et Laureen) qui termine leur voyage dans 2 mois. Bonne soirée en perspective….!!

Après notre virée dans la capitale, nous nous retrouvons à Ica, plus précisément à l ‘oasis de Huacachina. Ici, l ‘attrait principal est le « sand board » pour faire les fous dans les dunes. Et c ‘est pari gagné. L ‘endroit y est assez touristique, le seul bémol, c ‘est que plastiques et autres détritus ondulent sur les dunes et gachent un peu le spectacle d’un beau couché de soleil dans le désert. Nous décidons de louer un buggy et de planches de surf. ( sandboard).

Les grands apprécients les montagnes russes, notre petit Gabinou un peu moins, en plus notre pilote est un jeune fou.

Après quelques descentes et montées en buggy, nous essayons le sandboard et ceux chacun à sa manière.

Gabin commence à se demander se qui se passe dans la tête de maman, qui se relève le sourire au lèvre et aussi beaucoup de sable dans les ratiches!!!! Après cette matinée de détente, nous reprenons nos forces. Et en attendant le couché de soleil, nous décidons de relouer une planche. Grimpette d ‘une demi heure dans les dunes et 5 minutes plus tard on es en bas!!!!!!! où sont les remontes pentes.

A chacun son pic!!!!!!

Nous reprenons la route pour Nasca et ses lignes. La route est sinueuse mais jolie. Nous arrivons au mirador pour essayer de voir les lignes. Nous en voyons que deux, car pour tout voir, il faut prendre l ‘avion. Nous continuons notre route en direction de Cusco.

La route est très longue, nous passons plusieurs cols à plus de 4 milles mètres, par contre le spectacle est superbe. Le paysage de toute beauté. On parle souvent des paysages américains et leur grandes étendues, mais les Péruviens ont rien à leur envier.Nous arrivons a Cusco. La ville y est très belle, et dés notre arrivée, nous assistons aux répétitions d’une fête nationale très colorée. La visite de la ville se fait très tranquillement, pour nous c’est une ville assez paisible où il fait bon vivre. Nous prenons un bivouac dans un camping, et nous en profitons pour faire nos courses, nettoyage et lessives, c’est pas du luxe. Nous faisons la connaissances d’une famille qui remonte vers l’Equateur avec des enfants et leurs parents venus les rejoindre. Nous sympathisons et passons des bons moments avec eux. Après la visite de cusco, nous partons en direction de Pisaq pour son marché et son site archéologique.Nous y croisons Guillaume et sa troupe et décidons de tout visiter ensemble, au grand bonheur des enfants. Nous voila embarqués dans le même taxi!!!

Ollantaytambo, voici notre point de chute, pour pouvoir faire Le Machu Picchu. Nous y visitons son site, qui est parfaitement intacte. On peut dire que les incas avaient un vrai sens de la construction. La façon de faire leur maison et leur irrigation de l’eau.Nous devions faire le Machu Picchu d ‘une autre façon, mais trop de complication avec la route qui soit disant est fermée. C’est une piste qui nous amène prés du site, ensuite 11 kilomètres à pieds pour arriver a Aguas calientes, le départ de la cité. Gabin est malade, nous prenons l’option (comme tout le monde) train. Mais celle ci est vraiment honteuse par le prix demandé. Je vais pas m ‘étaler sur le sujet, mais pour information, un local paye 40 soles pour le train, le bus et l’entrée du Machu picchu et nous 400 soles par personnes. Je veux bien comprendre que l ‘on paye un peu plus mais là quand même, c ‘est se foutre de nous.Désolé pour ce petit layus, mais ça fait parti de notre voyage et on en parle pas assez.

Donc arrivé a Aguas callientes, nous prenons notre hotel. Le lendemain, nous décidons de boycotter le bus, mais la encore Gabin vomi avant le départ, donc on décide de prendre le bus, 20 minutes de montée et nous arrivons.

Alors oui le site est très beau, mais pour moi ça sera un peu gâché par tout ce business.

Nous rentrons au bivouac avec Guillaume et Magalie. Le lendemain nous nous disons à plus tard pour ne pas se dire au revoir, et espérons les revoirs sur un autre chemin?

De Cusco, nous voilà parti pour Arequipa. La route est toujours aussi belle avec ses beaux paysages et ses pueblos. Nous optons pour dormir sur un parking d’hôtel, qui se trouve au centre historique d’Arequipa. C ‘est la seconde ville du Pérou. Nous sommes en compagnie d’un jeune couple du pays basque, Franck et Melissa, qui eux voyagent en voiture. (Sans chauffage, et ici les nuits sont froides). Quel courage !!!!

Nous commençons la visite de la ville qui a une belle architecture, beaucoup de bâtiments avec de belles voutes, et ses rues colorées. Nous visitons el monasterio Santa Catalina. (Grand de 20000 m2,) avec ses ruelles couleurs ocre, rouge et bleu, on se croirait en Espagne. La visite est très agréable, nous déambulons et passons de cellule en cellule .A ce jour, encore quelques nones y vivent. Nous enchainons sur la visite du musée de « Juanita ». Juanita, fille incas d’environ 12 ans, sacrifiée sur le volcan Ampato par les siens. En 1995, on retrouve le corps de « la princesse des glaces » congelée et intacte. L’histoire est assez émouvante et Gabin est très intéressé par cette visite.

Nous partons au canyon de Colca, après 3 heures de route, 2 heures de piste et un col à 5 000, nous arrivons le soir et bivouaquons au pied du mirador Cruz Del condor. Nous sommes rejoints par nos copains basques. La nuit est fraiche, le matin nous sommes tout seul, mais pas très longtemps, des bus entiers de touristes arrivent !!!!!Nous partons sur une petite rando, et nous pouvons admirer de prés les dieux du site, les condors. Nous redescendons sur Chivay pour y passer la nuit. Nous tombons sur la fête du village qui fête son 157ème anniversaire.

Nous passons une bonne soirée, en écoutant la musique locale. Nous partons en direction de Puno, pour une halte bivouac au bord du lac Titicaca et passer la frontière le lendemain matin. Nous visiterons le lac côté Bolivie. On passe encore une fois facilement la frontière. Ca y est le Pérou est derrière nous, en avant pour la Bolivie.

Source: http://lavieestbelleautourdumonde.over-blog.com/

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Pérou : Si c'était à refaire

Nous avons effectué, mon copain et moi, un voyage de 3 semaines au Sud du Pérou en Novembre 2013.
Au lieu de faire un carnet de voyage (qui entre nous n’intéressera que maman, papa, tonton et encore!), nous avons voulu axer ce post sur ce que l’on ferait si c’était à refaire.

Notre profil : Un couple de 25 ans avec un budget de 3500€ vols compris avec comme objectif de rencontrer de nouvelles personnes et sortir un peu des sentiers battus tout en recherchant un minimum de confort et de sécurité.

Avant le départ
Les finances: Voir si votre banque a un partenariat avec une banque locale : nous avons pu retirer de l’argent sur place sans frais (en l’occurrence BNP avec Scotia Bank)
Prendre des dollars avec nous : ils sont acceptés quasiment partout au Pérou et nous ont sorti de pas mal de galères

La valise : 2 sacs à dos assez light (moins de 10 kilo chacun), évitez les valises à roulettes (certains bus demandent des suppléments). De bonnes chaussures de randonnées et des lunettes de soleil sont indispensables. Pas la peine de s’encombrer avec un duvet, (ou tout ce qui est matériel de rando) en peut en louer à tarif raisonnable sur place

La boite à pharmacie: Le micropur, le micropur et le micropur, qui nous a limite sauvés la vie (et je ne plaisante pas) quand nous nous sommes perdus au Canyon del Colca sous une chaleur caniculaire.

La crème solaire de France et le baume à lèvre anti UV, sur place elle est nettement moins efficace.

Les vaccins: Si vous n’allez pas en Amazonie, pas besoin de vaccins particuliers (vérifiez que vous êtes à jour)

Réserver le Machu Picchu en avance: il ne restait plus que 13 places pour le Wayna 3 mois à l’avance. Pour y aller il y a 3 moyens :
Le train AR (pas très intéressant, mais convient aux personnes pressées)
L’Inca Trail : le parcours « officiel » limité à 500 personnes par jour, 4 jours rando assez difficile et onéreux (500$ minimum). Il faut le réserver minimum 6 mois à l’avance
L’inca Jungle Trail : Trail alternatif de 4 jours (visite du MP compris) beaucoup moins cher que son grand frère et plus varié (j’en parle ici&quot&quot » rel= »nofollow »>http://toutperoublogforum.com/forums/topic/inca-jungle-trail-rejoindre-le-mp/ »>ici&quot" rel= »nofollow »>ici&quothttp://toutperoublogforum.com/forums/topic/inca-jungle-trail-rejoindre-le-mp/« >ici"; rel= »nofollow »>icihttp://toutperoublogforum.com/forums/topic/inca-jungle-trail-rejoindre-le-mp/« >ici; rel= »nofollow »>icihttp://toutperoublogforum.com/forums/topic/inca-jungle-trail-rejoindre-le-mp/« >ici;; ). Je le referais sans hésiter

Ne rien réserver d’autre: Je précise, nous étions en période « creuse » donc on trouvait toujours et auberges et des bus libres.

De manière générale :
Ne pas bouder les cantines locales: on peut y manger à moindre frais (ce n’est pas très recherché c’est globalement du poulet des patates et du riz à toutes les sauces a%3E;;%20alt= ) le menu varie entre 5NS et 8NS
Négocier les taxis en amont de la course: Ne pas hésiter à demander à des locaux le prix moyen de la course que vous allez faire. Pour info à Lima, c’est 20NS pour une courses de 30min. (c’est plus 10NS partout ailleurs)

Ne pas hésiter à prendre les collectivos locaux: mais demander sa destination avant ! Aucune destination n’est affiché

Prendre ses billets de bus la veille: Les horaires changent) et ne pas hésiter à faire jouer la concurrence. Il ne sert rien d’arriver 30min à l’avance ils partiront en retard ! Pour les bus de nuit prévoir une couverture.

Lima
Visiter l’île Palomino : C’était MAGIQUE ! Pour 150NS/pp (quand même) on a pu nager avec des phoques en liberté. Vraiment inoubliable.
Voir les animations nocturnes au dessus de la Plaza Mayor
Visiter le quartier historique.
Gouter au Cevice au poisson frais vers le port (miam miam miam)
Boire de la bière Callao :)

Arequipa
Visiter le monastère de Santa catalina de nuit : L’entrée est assez chère (25NS) mais ça en vaut la peine.
Participer au Free Walking Tour :) ; On ne l’a pas fait à Arequipa, mais on a entendu de bons retours
Aller au marché : Très beau marché et on a super bien mangé à moindre frais
Ne pas faire les courses pour visiter le Canyon del Colca : on s’est chargés pour rien car il y a des épiceries au Canyon del Colca
Manger de l’adobo arequipeno
Boire de la Arequipenia :)

Canyon del Colca : itinéraire Cabanconde, San Juan de Chucco, Oasis, Cabanaconde

J1 arrivée à Cabanaconde;
Dormir à Cabanaconde avant d’attaquer le Canyon : ça permet de se reposer, bien se renseigner sur les horaires de bus retour et être frais pour le lendemain
Repérer le chemin du lendemain : Il y a un mirador où on a une jolie vue sur le canyon, je conseille aussi de bien repérer l’entrée du chemin (pas évidente)
Laisser ses affaires à Cabanaconde pour ne pas être chargés pour la descente
Acheter de quoi manger (il y a une petite auberge à San juan de Chucho et de l’eau à Cosinuha mais pas plus) et des bouteilles d’eau et du micropur (pour ne pas être trop chargés)
Boire des Pisco Sour (chez Nestor)

J2 Cabanaconde – San juan de Chuccho – Oasis de Sangalle
Ne pas oublier son chapeau et un bon pull il fait très chaud le jour et assez froid la nuit
Partir de bonne heure : pour voir des condors
Ne pas hésiter à demander sa route et ne se fier qu’aux balises officielles ! Je précise parce qu’on s’est perdu (on a marché 9h au lieu de 4h) à cause d’un abruti qui a écrit « NO » sur plein de rochers. Sinon il n’y a qu’un seul « grand chemin » et ce n’est pas facile de se perdre.
Demander à San Juan de Chucho l’état de la route qui mène à l’oasis : Il y a des éboulements fréquents, donc regardez si vous ne pouvez pas prendre un autre chemin
Dormir dans la seule auberge pas cher du coin : c’est la première en arrivant, il y a une bonne piscine et on mange des pates (youpi !!)
Boire une Arequipenia (bien méritée :)

J3 Oasis – Cabanaconde: Partir de bonne heure : 4h30 max pour arriver avec que le soleil ne soit trop fort et pour avoir les bus matinaux
Se préparer à souffrir parce que ça monte assez raide, et il n’y a pas d’ombre

Chivay :
Aller du terminal de bus au centre ville à pieds : c’est 10min et tout le monde se jette sur les taxis
Visiter le petit marché de rue
Faire le tour des agences pour négocier les prix des bus : notamment le 4m Express qui emmène à Puno, pour une place dans le même bus les prix varient de 30NS

Puno :
Prendre un gros pull (il fait froid la nuit)
Eviter les tours tout faits Uros, Amantani, Taquile mais préférer un chemin alternatif (j’en parle dans le forum « lac Titicaca »)
Faire tamponner son passeport aux Uros : on peut avoir un joli tampon du titicaca
Manger de la truite en face du port (miam miam)

Cusco :
Prévoir un k-way !
Faire l’Inca Jungle Trail (j’en parle dans le forum « Inca Jungle trail »
Visiter le Templo Santo Domingo ; très joli
Faire le free walking tour; on apprend pas mal de choses intéressantes
Visiter le marché de Cusco (très sympa avec plein de fruits frais) : c’est là qu’on vous conseille d’acheter les souvenirs (les moins chers qu’on ait trouvés)
Boire de la Cusquena :)

Machu Pichu :
Prévoir ses sandwich et bouteille d’eau (même s’il est officiellement interdit de manger dans le site, tout le monde le fait !)
Prévoir des peaux de bananes pour les lamas : ils en raffolent
Prendre un train de retour Aguas Calientes – Cusco en début de soirée : car il y a souvent du brouillard une bonne partie de la matinée, ce serait bête de ne rien voir du site.
Faire tamponner son passeport à la sortie : on peut avoir un joli tampon Macchu Picchu
Boire une cusquena (il y a des happy hour à Aguas Calientes assez intéressants)

Nazca
Voir les lignes depuis le mirador artificiel : ça ne vaut pas l’avion (100$ la demi heure) mais c’est beaucoup moins cher (5NS le bus + 2NS l’accès).
Ne pas s’y attarder : il n’y a pas grand-chose à faire le jour et il fait très chaud, et rien à faire la nuit

Huacachina :
Admirer le coucher de soleil au sommet d’une dune : on se croirait en plein Sahara
Visiter les bodegas : voir les vignes locales productrices de vin (pas très bon) et de pisco (miam). Visites et dégustations gratuites.
Boire du Pisco Sour :)

Ica :
Ne pas y aller : la ville n’a pas vraiment d’intérêt

J’espère que ça vous sera utile, si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas.

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Voyage au Pérou en famille

Les blocages des routes levés, nous avons pu rejoindre Lima en quelques jours avec des petites étapes agréables en bord de mer. Le paysage bordant l’océan était très désertique et peu attrayant. Aujourd’hui, 6 juillet nous sommes arrivés à Lima. Nous y passerons deux ou trois jours avant de repartir pour visiter Nazca et Cusco avec nos amis qui viennent nous rejoindre.

Nous avons commencé notre périple : baignade dans le Pacifique, visite des iles Ballestas pour observer lions de mer, dauphins, pingouins de Humboldt et oiseaux divers. Nous passerons assez rapidement à Nazca car les informations diverses obtenues sur les survols des lignes nous en ont dissuadé (peur des acrobaties des petits coucous et prix assez élevés).


Paracas


Iles Ballestas


Lion de mer aux îles Ballestas


Huacachina


Buggy sur les dunes de la Huacachina, Ica

Trois jours de route nous sont nécessaires pour rejoindre Cusco . Les paysages traversés sont splendides et la végétation devient plus dense au fil des kilomètres. La ville de Cusco et sa place principale ne manquent pas de charme, ni de touriste d’ailleurs !
Une petite visite des vieilles rues datant des incas nous laisse présager des ruines incas que nous verrons.

Venir au Pérou sans voir le Machu Picchu… c’est comme aller à Paris sans voir la Tour Eiffel. Nous nous sommes donc glissés dans la foule pour aller nous émerveiller devant les incroyables constructions incas perchées dans un site magnifique. Bien sûr, ce fut une journée éprouvante car il a fallu se lever très tôt : l’organisation des bus, des trains, et l’affluence du mois de juillet… Mais quelle satisfaction !


Le Machu Picchu


Le Machu Picchu


Le Machu Picchu

Notre étape vers le lac Titicaca a été contrariée par de nouveaux bloqueos assez virulents. Nous n’avons donc pas pu rejoindre la presqu’ile envisagée et nous avons préféré nous diriger directement vers le canyon de la Colca. Là, dans un décor naturel somptueux nous avons observé des condors. Une belle randonnée nous a permis de rejoindre le fond du canyon avant de remonter pour les plus courageux les 1000 m de dénivelé. Pour les autres, les mules ont fait tout le boulot !


Vol du condor


Condor


Canyon de Colca


Canyon de Colca, oasis

La visite du Monastère de San Catalina fut très interessante tant au niveau de l’histoire que des constructions. Une véritable petite ville colorée à l’intérieur d’Arequipa. Le musée retraçant les derniers moments de la vie de Juanita, jeune fille inca sacrifiée en haut du volcan Ampato, vaut aussi le détour.


Monastère de San Catalina

Lima, petite halte de 7 jours. Nous avons visité un peu le centre ville mais nous nous sommes surtout remis à jour (menues réparations, internet, courses…)

Les enfants ont pu faire du surf avec Eduardo et se sont régalés malgré le temps couvert de Lima (pollution et effet de climat particulier à cette région qui donnent peu l’occasion d’avoir le soleil)


Surf au Pérou


Surf au Pérou


Lima

Nous venons de terminer un trek de 4 jours dans la cordillère blanche. Tout simplement grandiose : sommets avoisinant les 6ooom, lacs aux eaux bleu turquoise, glaciers et passage d’un col à 4750m, un record d’altitude pour les garcons … Que du bonheur !
Pour ceux qui désirent avoir des détails de ce trek , merci de consulter les infos pratiques. Voir à la fin du récit.


Cordillère blanche


Cordillère blanche


Lagune de Llanganuco

Après 3 jours de bus et 6 jours de navigation à bord d’une  » lancha » sur l’Ucayali nous sommes arrivés à Iquitos en Amazonie. Le voyage a été une expérience enrichissante pour toute la famille même si les conditions de vie étaient spartiates.

Avec Isaac, notre guide, nous sommes partis 5 jours à la découverte de la jungle. Nous avons pu observer quantité d’oiseaux, des singes, des tarentules et nombreux insectes, et des dauphins roses dans l’Amazone. Les enfants ont pêché des poissons chat et des piranhas. Ce séjour restera gravé dans nos mémoires (à défaut d’avoir pu sauver nos photos sur une carte mémoire défectueuse !)
Vous pourrez trouver un récit plus détaillé et des infos pratiques dans la rubrique « infos pratiques ».


Mototaxis à Iquitos


Amazonie, Pérou


Pêche en Amazonie


Pêche en Amazonie

Nous reprenons la route vers le nord en passant à Trujillo et Chiclayo. La visite du musée des rois de Sipan a été un enchantement : superbe collection et une très belle mise en valeur des trésors trouvés dans les tombes.
Nous atteignons la frontière avec l’Equateur le 11 septembre.

INFOS PRATIQUES

Assurance

Nous n’avons pas trouvé d’assurance avant de passer la frontière. Pourtant les douaniers nous l’ont demandée. Nous avions fait un faux qui a permis de poursuivre notre route. Finalement, nous avons roulé sans assurance pendant 2 mois et demi et personne ne nous l’a réclamée.

Les sites et visites

Port de pêche de Pucusana (70 kms au sud de Lima) : Durée 1 heure, prix : 20 soles, pour nous 4. Petit port agréable, très peu de tourisme. Possibilité d’aller voir une colonie de lions de mer avec une barque de pêcheur. Sans prétention mais balade agréable.

Iles Ballestas: 40 soles/pers même pour les enfants, durée : 2h. Réservation avec une agence à Paracas pour
une sortie le lendemain matin. Bateaux en bon état et gilets de sauvetage. Départ 8h. Observation : lions de mer, pingouins de Humboldt, cormorans, pélicans, oiseaux divers et dauphins. Bonne sortie appréciée par toute la famille.

Laguna Huacachina: Durée 2h, prix négocié à 30 soles/pers. Tour de buggy dans les dunes : départ 16h pour aller voir le coucher de soleil et faire du sand board. Bien apprécié surtout par les enfants ! Location de planches : 3 soles pour 1h 30

Parc naturel de Paracas: Entrée : 5 soles pour les adultes. Balades sur les plages vers Lagunillas, agréable.

Lignes de Nasca: 2 soles. Nous n’avons pas voulu faire le tour en avion. Montée au mirador pour observer 2 lignes sans grand intérêt.

Machu Picchu: Nous avons choisi d’organiser nous même notre visite du Machu Picchu. Départ train de Poroy 7h30, arrivée à Agua Calientes 10h30 Prise des billets d’entrée pour le site au bureau touristique, et billets pour le bus au kiosque des bus. Nuit à Agua Calientes puis retour par le train le lendemain (départ vers 17h) Conseils : prendre les billets de train A et R dès Cusco. 96 $/adulte et moitié prix pour les enfants.Un guide en français est un plus pour la visite du site car il n’y a aucune explication. Prendre plusieurs petits sacs a dos plutôt qu’un gros qu’il faut laisser a l’entrée. Une autre solution plus souple pour les horaires : prendre un mini bus colectivo pour rejoindre Ollantaytambo (10 soles /pers et 1h30 de route) puis le train pour Agua Calientes (1h30 , prix moindre et des trains plus nombreux dans la journée)

Eglise de Andahuaylillas: 10 soles. Magnifique église baroque, appelée chapelle sixtine des Amériques.

Aguas Calientes: Sur la route vers Juliaca, entrée prix modique, plusieurs bassins au pied des montagnes.

Ruines de Raqchi: 10 soles/adulte. A 20 kms de Sicuani en direction de Cusco très belles ruines de temple Inca.

Canyon de la Colca: Péage a l’entrée de Chivay 70 soles/adulte, prix pour l’excursion organisée par Edith : 275 solespour 5 avec repas du soir et location de 3 mules (prix de haute saison).

Se rendre à Chivay (piste pourrie) puis à Cabanacondé (53kms entre Chivay et Cabanacondé) Nous avons opté pour une excursion avec 1 nuit au fond du canyon dans l’oasis et remontée au petit matin. 2H de descente et 3h30 de remontée. Les enfants sont remontés avec des mules. Il n’est pas indispensable de prendre un guide, cependant pour une organisation rapide nous en avons contacté une. Edith Marquez : lui téléphoner du locoturio sur la place, elle arrive rapidement et vous organise la rando comme vous le souhaitez. Elle est charmante et efficace. Elle peut aussi trouver une Posada pour mettre le CC en sécurité.

Cruz del Condor: Avant d’arriver à Cabanacondé. Grand parking. Possibilité d’y dormir (alt 3630m) Observation des condors le matin avant 10h.

Monastère de Santa Catalina: Environ 35 soles par adulte. Superbe et très intéressant de prendre la visite guidée en français. Compter 2 h de visite.

Muséo Sanctuario Andino: 15 soles /adulte. Visite très intéressante de ce petit musée retraçant les derniers moments de la vie de Juanita. Jeune inca sacrifiée sur le sommet du volcan et retrouvée congelée.

Muséo de la Nacion: gratuit. Musée médiocre, avec cependant une partie historique intéressante retraçant l’histoire du sentier lumineux.

Huaraz: Trek de 4 jours dans la cordillère blanche voir fiche dans les infos pratiques.

Monterrey: Piscine thermale aux eaux chaudes et marron peu après Huaraz.

Iquitos : Excursion dans la jungle (voir infos pratiques).

Casma: 14 soles pour nous 4. Site de Sechin : visite du petit musée puis des murs sculptés, endroit très agréable.

Trujillo: 24 soles (4 pers) guide en sup. Visite du site de Chan Chan : intéressant mais il faut prendre un guide.

Lambayeque: 28 soles (4 pers) Superbe musée, moderne et avec une collection exceptionnelle bien mise en valeur. Un des plus beaux musée depuis notre départ.

Gaz

toujours un problème délicat !
Juliaca :
Usine dans la zone sud. En arrivant de Puno, au grand rond point tourner à droite, puis à 100m bâtiments sur la gauche Llama gas (remplissage 8 euros/bouteille de 10kilos)
accueil sympa

Cusco : remplissage possible Sté Llamagas à San Jeronimo a la sortie de Cusco
tel 27 77 77
Pisco : remplissage possible (voir site de la famille Poos)

Lima : remplissage de notre bouteille argentine à
Gas Lizarraga- Dante 292- Surquillo

Trujillo : remplissage de nos 2 bouteilles (francaise et argentine) sans difficulté
Nor Gas
carretera industrial a Laredo
la libertad
Trujillo

Trek de Santa Cruz dans la cordillère blanche

A Huaraz, nous avons pu stationner le camping car a l’hotel Santa Cruz. Le parking est très petit mais sécurisé. (30 soles par nuit, avec ou sans nous). Accueil très sympa, wifi, accès aux WC et cuisine pour la vaisselle, douche payante (un peu cher : 15 soles !) Nous avons opté pour le trek le plus classique de la région : 4 jours de Cashapampa à Vaqueria. Il est possible de le faire dans l’autre sens mais la montée au col de Punta Union est plus difficile.Nous sommes partis en autonomie complète avec nos 2 garçons de 9 et 12 ans qui ont l’habitude de marcher et de porter un sac. (Il est bien sûr possible de prendre des mules et un muletier pour 15 $ par jour, il faut aussi lui fournir une tente et la nourriture.

Un guide n’est pas nécessaire car le chemin est très bien indiqué et ne présente pas de difficulté.
De nombreuses agences à Huaraz proposent leurs services et vous organisent tout pour 130 $/pers.)

Notre trek :

Jour 1 :
Trajet Huaraz- Caraz en « combi », petits bus collectifs (5 soles/pers, durée 1h45) départ toutes les 5 minutes de la station des combis

Trajet Caraz-Cashapampa en taxi (7 soles/pers , durée 1h) possible de prendre un collectivo pour 5 soles
Au départ du chemin il y a une taxe de 10 soles par pers à payer.
Le chemin s’élève rapidement dans une vallée encaissée. Attention aux petites mouches noires aux morsures terribles !
Montée en 5 heures jusqu’au campement Llamacorral à 3850m.

Jour 2 :
Llamacorral – Campement de Taullipampa à 4200m : 4 heures de marche en suivant le torrent.
Chemin facile- Possibilité de monter au camp de base de l’Alpamayo (1h A/R)

Jour 3 :
Taullipampa- Passage du col à 4750 m – descente vers le 2eme campement : 8 heures
Grosse journée, la montée au col est progressive, vues superbes sur les sommets et les glaciers. Descente assez raide sur l’autre versant. Arrêt au 2eme campement, attention aux insectes et aux vols sous les tentes. (bien rentrer ses affaires à l’intérieur)

Jour 4 :
Remontée vers Vaqueria à faire le matin pour pouvoir attraper un combi : 2h30
Chemin très agréable traversant les villages.Taxe à payer pour le parc national de 65 soles/adulte et 1,5 soles/jour/enfant
Dernière montée sur Vaqueria assez raide.Retour à Jungay par collectivo (12 soles/pers, durée 3 h)
Les paysages sont grandioses. Nous avons eu un temps trop nuageux pour bien apercevoir le Huascaran et son glacier. Descente par la laguna Llangunuco aux eaux turquoises.

Yungay-Huaraz : combi collectivo (4 soles/pers, durée 1h)
Les liaisons se sont faites facilement.
Aucun ravitaillement le long du trek.


Escapade en Amazonie

Départ de Huaraz pour aller à Iquitos. Au total 20 jours , pendant lesquels nous avions laissé notre CC a l’hotel Huascaran de Huaraz pour un prix modique de 10 soles par jour pour la surveillance. S 09 28 142 W 077 32 169
Nous avons opté pour un voyage aller économique en bus et bateau (ce qui nous a pris 9 jours pour arriver à Iquitos dans des conditions de confort « locales » !
Jour 1 : Huaraz-La Union : 6h – 18soles/pers – bus compagnie Huaraz Paraiso
Jour 2 : La union- Huanuco : 6h – 13 soles/ pers – bus Compagnie tour Sonia
Jour 3 : Huanuco – Tingo Maria : 3 h – 8 soles/pers – bus Compagnie Marginal
Tingo Maria – Pucallpa : 5 h – 35 soles/pers – Collectivo Euro Sac
Toutes les liaisons ont été prises sur place assez facilement.
Jour 4 : L’office du tourisme nous a aidé dans nos démarches pour trouver notre « lancha ».
Ces bateaux permettent le commerce, peuvent prendre aussi des véhicules à bord, mais n’offrent aucun confort. Possibilité de louer une cabine (tres spartiate) ou de dormir sur les ponts avec des hamacs au milieu des gens qui cherchent à rallier les villages tout au long du parcours.

Le départ était prévu le soir même et pour une durée de 3 ou 4 jours à bord du Tucan. En fait , nous ne sommes partis que le lendemain et le trajet a duré 6 jours !

Jours 5 à 11 : Navigation sur l’Ucayali et sur l’Amazone pendant 6 jours , expérience intéressante : contacts avec la population et l’équipage, dauphins roses, aide à un autre bateau échoué depuis 5 jours au milieu du fleuve, vie à bord au rythme du soleil, de la musique et des moustiques !

Jours 12 et 13 : Repos et recherche d’une agence pour nous emmener dans la jungle.
Notre choix s’est arrêté sur une petite agence aux prix très attractifs et qui nous proposait un séjour « camping » aux alentours d’Iquitos. Agence Amazonian Untamed. Calle raymondi N° 244 (tout pres de la plaza de Armas)
Hotel à Iquitos : Le Colibri très propre et accueillant, a 2 pas de la plaza de armas et de l’agence prix entre 45 et 65 soles pour les chambres.

Jours 14 à 18 :
Découverte de la forêt amazonnienne avec notre guide Isaac qui fut incollable sur les oiseaux, singes et autres insectes ainsi que sur les plantes et leur utilisation médicinale. Nous avons été hébergés dans une maison typique de la forêt où vivait une famille en plein coeur de la jungle (à environ 2 h d’Iquitos en « péké-péké » embarcation dont le moteur fait un bruit d’enfer !) avec la rivière pour douche.

Nous avons négocié notre sortie à 100 soles/j pour adulte et 50 soles/j pour enfant ce qui est loin des tarifs que nous avions pu voir dans d’autres agences et qui proposaient des hébergements plus confortables. En bref : 5 jours fantastiques qui marqueront les esprits des petits comme des grands !

Jours 19 et 20
Visite de l’élevage de papillons « Pilpintuwasi » où l’on a pu voir aussi un fourmilier, des paresseux, un jaguar, un tapir.
Visite de l’institut d’investigation de l’Amazonie où nous pensions voir un élevage de Paiche (grand poisson de l’Amazone) et où nous avons découvert pour la 1ere fois des lamentins à la grande joie des enfants. Retour en avion sur Lima par la compagnie Star Peru puis en bus de nuit jusqu’à Huaraz.

La boucle est bouclée !
Pour ceux qui n’ont pas encore découvert la forêt Amazonnienne : on ne peut que vous inciter à y aller !

Lien vers le site de la famille Cousinié: http://www.huitsemellesdevent.com/

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Passer par une agence de voyages ou s’y rendre par soi-même?
C’est sans doute une des questions que vous vous posez. La réponse dépend en grande partie de votre autonomie. Votre niveau d’espagnol, votre « débrouillardise », votre sens de l’orientation ainsi que votre degré de curiosité sont des facteurs à prendre en compte avant de vous décider.

Les principaux sites archéologique des région de la Libertad et Lambayeque se trouvent à quelques kilomètres des villes principales. La citadelle de Chanchan, la station balnéaire de Huanchacho, La Huaca la Luna / Huaca el Sol, la Huaca Esmeralda et la Huaca Arco Iris sont accessibles plus ou moins rapidement depuis Trujillo.

Le Musée du Senor de Sipan, celui de Tumbas reales, le musée Brunning, le Musée Sican, La réserve naturelle du Bois sec de Pomac, la reserve naturelle de Chaparri, etc sont situés à des distances plus importantes. Surtout pour les derniers sites cités.

Pour visiter les complexes archéologiques du nord, plusieurs options s’offrent donc à vous:

1) L’agence de voyages

Les agences de voyages se développent de plus en plus dans les villes du nord. Selon l’agence, la saison, le nombres de touristes déjà inscrits pour le tours, etc, un tour classique vous coûtera entre 40 et 70 soles.

Comment comparer les offres des agences?
La prise en charge n’est pas toujours complète. Les agences sérieuses précisent toujours si les entrées sont inclues ou non dans la formule. Le plus souvent la réponse est oui. Prenez donc le soin de demander ce que le tour comprend.

Toutes les agences repassent pas Trujillo ou Chiclayo pour la pause déjeuner. Elles vous conseillent souvent d’accompagner les guides dans le restaurant touristique de la ville en question (qui travaille à la commission avec les agences). Nous ne vous conseillons pas cette option. La qualité des petits restaurants situés dans les alentours de la place principale est bien souvent supérieure.

ATTENTION, la plupart des « rabatteurs » présents sur la plaza de armas et se précipitant sur les gringos de passage ne travaillent pas pour des agences de voyages enregistrées auprès du Ministère du tourisme. Cela signifie qu’elles ne sont pas conformes et ne vous offrent aucune garantie en cas d’accident, de retard etc,. Il est fréquent d’entendre parler de touristes roulés dans la farine. Ces derniers ayant payé en liquide pour une prestation inexistante et n’ayant aucun justificatif de paiement, il est impossible d’aller se plaindre à la police touristique ou espérer un quelconque remboursement.

Il arrive même que ces escrocs appâtent les touristes étrangers avec un prospectus des agences de tourisme en règle situées à proximité. Prenez donc le soin de vous rendre dans les locaux de l’agence.

2) Le taxi ou l’agence de transport

Certains chauffeurs de taxi acceptent d’emmener les touristes sur les sites archéologiques et de les attendre sur place pendant la visite.

Prenez soin de définir les tarifs au préalable avec le chauffeur afin de ne pas avoir de mauvaises surprises à la fin de la visite. En général, la prestation est pour la demi-journée ou la journée et comprend les sites archéologiques proposés dans les full-day tour des agences de voyages. L’avantage est que vous pouvez à tous moment faire une pause si un endroit en chemin vous plaît.

Les chauffeurs ont pour habitude d’aller manger seuls lors de la pause déjeuner si vous choisissez la formule full-day, cependant si vous les inviter à se joindre à vous, ils seront ravis de vous parler de leur culture et de leur patrimoine.

3) Par vos propres moyens

Cette formule est la plus économique et la plus atypique. Voyager avec les péruviens grâce aux combis / micros et colectivos est un bon moyen d’appréhender les réalités du pays.

Attention, il va de soi qu’il vous faudra rester vigilant. Les « paraderos » (sortes de terminaux sont des zones populaires situés dans des quartiers qui ne sont pas touristiques. Il est très rare de croiser des touristes dans ces zones. Prenez le soin de ne pas étaler de signes de richesse ou de parler trop fort dans votre langue une fois entassés dans les transports.

Pour plus d’information sur les transports publics dans le nord, n’hésitez pas à nous poser vos questions. Nous vous indiquerons les routes à suivre et où se trouvent les arrêts.

A bientôt

Serge

Pour bien préparer votre voyage :

- Découvrez notre concept en images,
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Le Pérou: toute une aventure en famille!

2010, c’est un départ vers une autre aventure! Cette fois-ci, en Amérique du Sud, au Pérou, pays que nous rêvons de visiter depuis longtemps. Pendant 3 semaines, nous sillonnerons le pays des Incas.

Sophie a maintenant 8 ans, Audrey a 5 ans 1/2, elles ont appris un peu d’espagnol et sont prêtes à demander leur chocolat chaud au resto: « Me gustaría un chocolate caliente, por favor! »

Pourquoi le Pérou?

Pour le Machu Picchu, pour le peuple si beau et si coloré, pour les lamas, pour l’espagnol, pour les montagnes et les treks, pour les marchés, pour le Lac Titicaca et ses îles flottantes, pour manger le plat traditionnel: le cochon d’Inde…

LIMA

Nous sommes arrivés à Lima à minuit, comme prévu. Le taxi de l’hôtel nous attendait avec une pancarte dans les airs « Stephanie Bolduc ». Un homme très gentil. C’était très calme à l’aéroport. Pas de pickpockets à l’horizon! Fiou :O)
Notre hôtel, Espana, est parfait. Un lit double et 2 lits simples. Douche chaude. http://www.hotelespanaperu.com
Et surprise ce matin, au petit restaurant sur le toit de l’hôtel: 3 tortues, 2 perroquets et plusieurs pigeons. Il y a même une tortue qui est passée sous la chaise de Steve pendant que nous mangions! Les filles ont touché la patte et la carapace des tortues : c’était le bonheur!

Nous avons fait un petit tour dans le Centro de Lima vers 9h. Il fait très chaud et c’est humide. Audrey commence à friser! Beaucoup de policiers partout. On se sent en sécurité.

Nous avons diné au resto « Le Merced », recommandé dans le Lonely Planet. C’était vide à notre arrivée vers 11h30, donc on a un peu hésité, mais ça s’est vite rempli vers midi, de locaux. Au menu, Soupe au chou et au riz, Patate fourrée aux oeufs et olives et Ceviche au poisson. C’était excellent. Miam, miam. Sophie a dit au serveur qui portait une chemise jaune et un noeud papillon: » Mucho, mucho delicioso! » 35 soles ( on divise par 3 pour avoir le montant en $canadien).

Arequipa et le Volcan Misti

On reprend l’avion à 15h45, direction Arequipa. On arrive à 17h00.
De la piste d’atterissage, on aperçoit tout de suite le volcan Misti!

Nous sommes à l’hôtel Andes House inn, un hôtel « familial ». Les proprios, Victor et Pilar, ont 2 enfants de 4 et 5 ans. La petite fille de 5 ans, Illary, jouent avec les filles. Elles dessinent, colorent, jouent à la corde à danser. Bref, elles s’amusent et se comprennent! Pour souper, nous avons trouvé un restaurant ordinaire et avons donc mangé un souper ordinaire: soupes aux pâtes et poulet sauce coca-cola… On était curieux de goûter à cette sauce: c’était comme le resto: ordinaire!
Le lendemain matin, nous avons pris notre déjeuner à l’hôtel et avons bu nos premiers chocolats chauds, sur la terrasse. Sophie s’est amusée à faire des dessins avec les mots français à côté, pour Victor. Audrey jouait avec les enfants. Nous avons visité les agences de voyage pour voir qui avait les meilleures offres pour faire le trek dans le Canyon del Colcá. Dans l’après-midi, nous sommes allés aux Portes du Mirador pour avoir une autre vue sur le Volcan Misti.

Vers 18h00, nous avons opté pour un des nombreux restos chics d’Arequipa et avons mangé une crème d’épinard, un filet d’alpaga avec patates, légumes et sauce délicieuse. Les filles ont mangé un spaghetti aux tomates. Pour dessert, crêpes! 38 soles.
Beaucoup de taxis, de minibus et de combis à Arequipa. Et toujours la main sur le klaxon pour rien… Très belle ville, sécuritaire. Personne ne fume. Jusqu’à maintenant, tout se passe à merveille.
Demain, nous partons pour un trek de 3 jours et 2 nuits, à 5h du matin… Et c’est finalement Victor, le proprio de l’hôtel qui nous organise tout cela. Il a décidé de venir avec ses enfants et sa femme. C’est leur anniversaire de mariage et ils ne prennent jamais de vacances, alors voilà une bonne raison pour nous accompagner!

Canyon del Colcá: Jour 1, Llahuar trek

Samedi, nous sommes partis très tôt en 4 x 4 avec la famille et le chauffeur, Alfónso. Ils ont installé les gros sacs à dos sur le toit, car nous n’aurions pas eu de place pour asseoir tout ce beau monde!

Nous partons, tout va bien, les paysages sont beaux, le volcan Misti au loin, quelques montagnes enneigées. Puis, la route asphaltée se change en route de terre, et nous sommes maintenant hauts en altitude, entourés de montagnes.
Audrey a mal au ventre, je crois que c’est la fatigue et non le mal d’altitude. J’ai peur qu’elle vomisse et je le dis à Pilar (la maman). Elle dit à Victor de sortir son médicament. Il sort une bouteille blanche qu’il ouvre rapidement. Il fait couler le liquide transparent dans ses mains, les frotte très fort, les frappe ensuite ensemble et dit à Audrey d’en respirer l’odeur. On le fait sentir à Sophie en même temps, tant qu’à y être!!! Ils nous disent que c’est une recette maison de sa mère pour contrer les effets du mal d’altitude!
On continue la route, Audrey est couchée sur moi. Soudain, on passe dans un gros nid-de-poule et on s’immobilise: on a une belle crevaison!!! Nous sommes sur une route où il ne passe une voiture qu’aux 10 minutes, où il fait froid (2 degrés) et où Victor nous dit qu’il ne faut pas que les enfants respirent trop l’air extérieur, car nous sommes environ à 4000 mètres d’altitude. Bon, moi je sors, car j’ai envie de pipi, alors je fais mon premier pipi en nature. Il n’y a pas d’arbres, alors allons-y pour un buisson! On se cachera une autre fois!

Les gars travaillent sur le pneu de rechange difficile à prendre, car ils n’ont pas les bons outils. C’est difficile et long. Environ 45 minutes plus tard, on repart. Steve n’est pas convaincu de la solidité de tout ça… Et comme il le pensait, les gars n’avaient pas les bons outils et les boulons n’étaient pas vissés parfaitement… Alors, oh! surprise, on passe dans un autre trou et on perd une roue!!! Ouiiiiiiii, la roue nous dépasse!!!
Bon, pas de panique, nous sommes seulement au milieu de nulle part… ;o)
Tout le monde descend, car on est un peu plus dans le trouble… l’aile aussi est tombée… on a perdu des boulons… on cherche les boulons…

Il fait froid, mais les filles sortent et font leurs premiers pipis dans la nature. Elles jouent avec Leonardo et Illary, ils courent dans les buissons et chassent des sauterelles. Bref, tout va bien pour les enfants.
Passe une voiture, qu’on s’empresse d’arrêter. C’est un docteur et sa fille de 11 ans qui s’en vont à Chivay, là où nous allons. Ils ont l’outil dont les gars ont besoin. Parfait! Victor décide de nous faire embarquer avec ces gens pour aller à Chivay et pour enlever du poids dans le Jeep. Nous avons fait 1 heure de route avant d’arriver au village. Nous déjeunons sans eux, car nous ignorons combien de temps ils mettront avant de venir nous rejoindre.

Ensuite, nous avons marché dans le magnifique petit village. On a rencontré des gens et on a fait la jasette.

Nos amis sont finalement arrivés 40 minutes plus tard. Alfónso est allé au garage et Pilar a acheté des provisions au marché. On a rencontré 2 jeunes filles de 8 ans qui se baladaient avec un mignon petit alpaga de 3 mois. Elles étaient vêtues de robes et de chapeaux traditionnels. Trop cute!

Victor a voulu qu’on dine avant de reprendre la route, car nous n’avions plus d’arrêts à faire par la suite. Nous n’avions pas vraiment faim puisqu’on venait de déjeuner. Et le resto était très ordinaire. On a mangé de la soupe…

On repart à 13h00. Retard sur notre horaire et beaucoup de route à faire. Alfónso veut nous emmener le plus près possible pour le trek, pour qu’on n’ait pas trop à marcher avant la noirceur qui s’installe à 18h. On s’enfonce dans le canyon de plus en plus, bref 2 heures de descente plus tard en Jeep, on débarque et on se prépare pour commencer le trek.

Il est 16h00. Pas de temps à perdre. Au départ, il y a un pont à traverser, mais pas n’importe quel pont… le genre de ponts que ma mère n’aurait jamais traversé de sa vie! Et oui, Indiana Jones peut aller se recoucher! Un pont avec planches primaires et certaines sont manquantes… les côtés sont faits de petites branches disposés en X. Toute une expérience pour partir!

Puis, nous marchons dans de petits chemins bordés de cactus. Nous nous dépêchons pour arriver avant la tombée de la nuit, donc on ne prend pas le temps de se reposer, de boire ou de manger.

On prend quand même quelques instants pour prendre des photos, le paysage est tellement beau!

Finalement, nous avons marché pendant 2 heures avant d’arriver. Les derniers pas se sont faits dans la noirceur et toujours, toujours à flanc de montagne. Chemins très étroits. Mon coeur de mère en a eu pour son argent! Les gens du lodge sont venus nous aider pour les derniers pas dans la noirceur. Les filles étaient super bonnes! Et moi je stressais de les voir marcher si près du ravin! -2 photos prises le lendemain matin!

Arrivés au Lodge, il n’y a que 3 touristes: un couple de Français et une Américaine de 38 ans qui voyage en solo. On relaxe avec elle et on jase en anglais. Cela devient mêlant de parler en anglais avec elle, en espagnol avec Victor et en français entre nous 4…

Les filles courent dans le noir avec leurs amis. Ils essaient d’attraper les 2 chats du Lodge. Elles parlent une langue qui consiste à prendre les mots français et à les prononcer en espagnol. Cela donne ceci:
« El papillone »
« La mano es blessée »
« Por les (laisse) parents »
Steve est bien content d’avoir suivi un cours d’espagnol avant de partir, cela lui permet de piquer une petite jasette avec les gens! Il nous sort aussi des nouveaux mots, comme « apprentición » et « retournamos ».
Les proprios du Lodge, avec l’aide de Pilar, nous ont préparé une soupe poulet et nouilles et ensuite de la truite avec du riz, et en final, toujours le fameux Maté de Coca (eau chaude avec des feuilles de coca), qui selon Victor donne de l’énergie, enlève les maux de tête et les maux de ventre. Alors, on ne prend pas de chance et on boit toujours le Maté quand on nous le propose!

Nous nous couchons dans notre hutte sur terre battue à 21h, dans de beaux lits surélevés, après avoir fait un beau pipi sur une vraie toilette, mais dans une hutte sans lumière et sans barrure de porte, ce qui stresse toujours un peu nos filles…

Voilà pour cette première journée de trek! Conclusion: il faut toujours savoir s’adapter aux changements de programme!!!
Canyon del Colca: Jour 2, Oasis Del Colcá
Bon, la nuit a été fraîche, je n’ai pas bien dormi, mais c’est correct.
On se lève à 6h et on descend près de la rivière pour essayer la piscine chaude (bains thermaux) avant le déjeuner. Wow! Ça fait du bien! La famille de Victor est avec nous, on s’amuse.

On déjeune à 7h30, avec un peu de retard sur notre horaire. Au menu, crêpes à la confiture de fraises et maté de coca.

On commence le trek vers 9h30, alors qu’on voulait partir vers 8h pour ne pas marcher sous le chaud soleil dans le canyon.
Les filles ont une mule pour les deux. Mais contrairement en Jordanie, elles ne sont pas assises sur la mule mais dans des paniers de chaque côté de l’âne, c’est mignon comme tout.

On part 30 minutes avant les enfants, car les mules marchent très vite. On est avec Jessica et Pilar. On monte et on monte, et cela ne prend pas de temps que les enfants, Victor et le muletier nous dépassent. On se demande comment ils peuvent marcher aussi rapidement.

Le canyon est très impressionnant et les montagnes sont immenses. On est si petit. On rejoint finalement les enfants en haut vers 12h30.

La semelle de la botte de Pilar est toute décollée, alors on lui organise une botte de fortune avec des lacets et du « tape »… On se repose, on mange un peu, on fait un pipi et on apprend que les mules ont fini leur travail.
Les enfants devront donc marcher le reste du trajet. On pensait pourtant avoir payé pour la journée… Bon, pas de problème, nos filles sont capable de marcher!
On se dit qu’on ne doit pas être trop loin du Lodge Oasis avec piscine… Mais, en fait, c’est assez loin. (on le voit sur la photo de droite, tout en bas…)

Heureusement, c’est de la descente, donc cela ne demande pas d’effort, mais le terrain est glissant, car ce sont des roches sur de la terre. On ne va pas très vite, et Victor décide de nous dépasser avec Léonardo. Il nous dit: « On se rejoint là-bas »…
Nous sommes un peu fâchés, car on ne voit jamais d’indications, on ne veut pas prendre de mauvaises directions… mais ce n’est pas la fin du monde…
On marche avec Pilar et on pense toujours qu’on va bientôt arriver, mais ca ne finit plus.
Les filles sont rouges comme des tomates… Elles portent désormais leurs gilets de pyjama, car elles commençaient à avoir les bras rouges en manches courtes…

On voit la piscine tout en bas et cela nous encourage!

On croise une personne vers la fin, donc on peut demander notre chemin pour arriver au bon endroit! On arrive à 15h, exténués, sans avoir dîné…

L’hôtesse du Lodge L’Oasis, Gladis, nous donne notre « chambre » avec 4 lits cette fois-ci. Hutte sur terre battue avec lits confortables. Les lieux sont magnifiques! Palmiers, gazon, chutes d’eau, piscine.

On se dépêche de mettre nos maillots, on a tellement eu chaud. Mais le soleil ne brille plus sur la piscine, car il est déjà derrière la montagne, donc on réussit à se tremper et c’est tout. Pas de grande baignade. Dommage!

On soupe tôt, vers 17h. Victor et Pilar ont mis au menu: gros maïs (pas très bons, car non sucrés et secs) et fromages. On n’est pas trop certain si on peut manger du fromage, alors on y goûte juste un peu. Puis, on mange une soupe repas fait avec du lait, des tomates, des oignons, du fromage et une grosse patate. Pas terrible, terrible, mais on a besoin d’énergie, alors on mange! Et le fameux Maté de Coca pour terminer! Nous sommes tellement fatigués que nous nous couchons à… 19h03!!! Nous devrons nous lever tôt demain, car il faudra faire seulement de l’ascension pour se rendre au village de Capanaconde, où Alfónso nous attend… Et marcher sous le soleil tapant n’est pas une option!
Canyon del Colcá: Jour 3, Mirador Cruz del Condor
Lundi matin
Il a fait encore froid cette nuit, cela m’a empêchée de bien dormir. Nous nous réveillons à 4h30, car nous voulions partir à 5h00. Mais c’est difficile de respecter ce délai. Il fait très noir, on mange des barres tendres. Pas de déjeuner de prévu pour pouvoir partir très tôt. Victor nous a quand même préparé un Maté de Coca!
D’ailleurs, la vingtaine de touristes font la même chose que nous et se préparent à partir. Ce lodge est un endroit plus achalandé que celui d’hier.
Cette fois-ci, Steve et moi avons pris une importante décision: comme les enfants, je prendrai une mule! Les treks du Pérou et les treks du Québec sont vraiment différents. Pas d’ombre, pas d’arbres, on monte tout le temps, l’altitude qui nous essouffle… et comme je déteste faire une randonnée qui ne fait que monter, nous avons opté pour un 50 soles (15$) bien investis.
Aujourd’hui, 1067 m de dénivelé! Sangalle (L’Oasis) est à 2220 m et il faut se rendre au village de Capanaconde à 3287m, où Alfónso nous attend… Le guide prévoit environ 3 heures, mais moi, je sais que j’en aurais pris 5, et sans déjeuner à moitié, je ne sais pas si j’aurais réussi. La mule le fera en 1h50 environ. Pas de niaisage, je fais comme les enfants et j’y vais pour la mule!

On part finalement à 5h50. Les filles sont dans les paniers, mais cette fois-ci, assises de dos et emmitouflées dans une grosse couverture. Il ne fait pas chaud, nous avons gardé nos pyjamas et avons enfilé nos vêtements par-dessus.

Steve et Pilar partent avant nous et marchent d’un bon pas. Nous les rattrapons une heure plus tard. Steve s’en sort très bien avec son genou. Heureusement qu’il a ses bâtons de marche et une prothèse au genou.
Je savais qu’en prenant une mule, je risquais des douleurs aux fesses, mais quand je voyais la mule qui avait chaud et qui forçait pour grimper, je me disais: « Mon Dieu, que j’ai bien fait de ne pas monter à pied! »
On rencontrait les touristes à moitié mort qui s’arrêtaient pour reprendre leur souffle et qui me regardaient avec envie… Mais moi, j’étais un peu gênée d’avoir choisi l’option la plus facile… Par contre, au fond de moi, je savais que c’était la meilleure solution!
Les filles se sont fait photographier par tout le monde, elles faisaient les « stars »! Moi, j’endurais un mal de fesses énorme avec le sourire! Je regardais le paysage, le soleil qui se levait tranquillement sur les montagnes. Magnifique! Et je me disais : « Mon Dieu que j’ai bien fait de prendre la mule!!! »
À notre arrivée au village les filles ont fait leur entrée tirée par une jolie dame!

Enfin arrivés! Situé sur le bord du canyon, Cabanaconde est un village plus que charmant. Cela ne fait que 30 ans que la route rejoint la région du Canyon, alors les mules sont toujours omniprésentes dans les rues et les villageois sont encore très traditionnels.

Nous avons pris un bon déjeuner vers 8h00. Vous pouvez voir les feuilles de coca dans l’assiette, toujours offertes, ainsi que des tisanes et du thé ordinaire.

Steve est arrivé 30 minutes plus tard, il a fait ça comme un pro!
Pendant qu’il montait, il se disait que j’avais bien fait de prendre une mule et se répétait, pour se motiver: « Persévérance = succès ». Il a trouvé la montée très, très difficile.
Steve et Pilar ont déjeuné. Il faisait chaud, alors nous avons enlevé nos pyjamas qui étaient sous nos vêtements. Alfónso, qui nous attendait, a pu remettre les bagages sur le toit.
Direction: Cruz del Condor. 30 minutes plus tard, nous arrivions. Il y avait 7-8 immenses condors qui volaient à notre hauteur. Impressionnant.

Les paysages sont époustouflants.

Un peu plus loin, nous sommes descendus dans un petit village, Maca, pour faire un arrêt pipi. Les filles se sont faits photographier avec un lama et un aigle sur la tête!!! Un gros 50 sous pour faire plaisir à nos filles!

Nous avons visité l’église du village.

Arrêt à Chivay pour diner. Pizza aux légumes: 40 soles.

Petit conseil: malgré que nous ayons opté pour un tour »organisé » privé (familial), nous avons constaté qu’il est très simple de s’organiser seul pour ce type de trek. Les sentiers sont bien balisés, il y a beaucoup de lodges disponibles dans l’Oasis et »au besoin » il est facile de trouver les mules avec leur muletier. Il ne reste qu’à transporter sa bouffe et se rendre en autobus à Arequipa.

13h: départ pour Arequipa. Gravol au menu, pour ne pas risquer de maux de coeur. Les filles dorment dans le Jeep et moi aussi. Finalement, aucun problème, les routes ne tournent pas trop et Alfónso conduit bien. On a fait un arrêt photo sur le bord de la route pour poser des vicuñas sur fond de volcan Misti. Magnifique!

Arrivée à Arequipa à 15h15. On fait faire un peu de lavage (4 soles) et nous prenons nos douches.
J’ai un mal de fesses terrible, mais je ne me doutais pas que c’était si grave. Merde, j’ai des ampoules!!! Et ça brûle. Heureusement que nous avons de la pâte d’isle… j’ai peine à m’asseoir… je ne chiale pas trop, car je préfère ces plaies plutôt que d’avoir monté le Canyon!!! Mais ça fait mal en tabarouette! Désolée, aucune photo disponible!

Nous avons pris un bon souper dans un resto chic. Crème de carottes, filet d’alpaca, pain à l’ail, et gâteau au chocolat. Fine cuisine française! 55 soles!

Retour à l’hôtel. Internet ne fonctionne pas encore. Et les seuls cafés internet près de l’hôtel sont sur la rue où passent tous les taxis et les autobus. Ça sent le diésel partout. Les portes et les fenêtres sont ouvertes, donc un beau ramassis de pollution. Désolée de ne pas vous avoir écrit plus tôt, mais j’ai choisi de préserver ma santé!!!

Dodo à 20h00. Dernière nuit à Arequipa!

Puno, au bord du Lac Titicaca!

Mardi 27 avril

Réveil naturel vers 5h35. On mange pain et bananes pour déjeuner. On refait nos bagages pour repartir.
Leonardo et Illary sont arrivés à notre chambre. Ils avaient préparé une feuille avec des dessins et les mots en espagnol correspondants: les parties du corps, les vêtements et les animaux. Les filles leur ont donné des petits jouets que nous avions apportés. Victor nous a dit qu’Illary ne voulait pas qu’on parte. Il nous a donné une bouteille contenant son fameux médicament maison pour le mal d’altitude!

À 7h00, Victor est venu avec nous au Terminal d’autobus, pour s’assurer que nous trouvions le bon autobus pour Puno, puisque nous n’avions rien réservé. Chanceux que nous sommes, il restait plusieurs places avec Cruz del Sur pour 8h30 (52 soles par personne). Adiós Victor!
Nous sommes arrivés à Puno, après avoir écouté 3 films américains en super-suite. Ça passe plus vite! On a dormi un peu aussi. Autobus très confortable.
En arrivant à Puno, les chauffeurs de taxi se sont rués vers nous, mais on a préféré s’asseoir pour chercher dans notre livre un petit hôtel. Après l’avoir trouvé, nous sommes allés voir un chauffeur de taxi qui nous a amené, pour 5 soles, au Kusillo’s Posada, un hôtel tenu par une mère et sa fille.

La jeune fille de l’hôtel, Jevy, 20 ans, nous a accueilli avec son chien Racinto. Les filles s’en sont vite fait un ami! 120 soles pour 4 lits et le déjeuner est inclus.
Les filles s’amusent à faire des chorégraphies de Cheerleading et de gymnastique sur les lits. Elles préfèrent même rester dans l’hôtel, plutôt que de sortir visiter la ville.

Avec l’altitude ici de 4000 mètres, Jevy nous recommande de ne pas manger beaucoup le soir, car la digestion est plus lente. C’est ce que font les gens de la place. Et ils boivent du Maté de Coca, évidemment! On a donc pris un souper léger dans une excellente pâtisserie (Ricos Pan): sandwiches aux oeufs et soupes aux légumes. Il fait froid dans l’hôtel, il n’y a pas de chauffage, et le soir, la température descend beaucoup. Notre chambre est très humide, on gelait. Jenny, la maman de Jevy, nous a préparé 4 bouillotes d’eau chaude et des Mate de Coca à boire avant de se coucher pour se réchauffer. On a dormi toute la nuit avec les bouillotes placées stratégiquement entre les couvertures! On pensait que la chaleur ne durerait que quelques minutes, mais on n’a pas eu froid de toute la nuit!

Mercredi 28 avril

Réveil naturel à 6h00. Les filles commencent leurs danses dès 6h30… Elles en ont de l’énergie! Et à cause de l’altitude, elles deviennent vite très essoufflées, mais cela ne les incommode pas du tout. En tout cas, elles sont loin d’avoir froid dans cette chambre!

Vers 7h30, nous avons eu notre meilleur déjeuner jusqu’à maintenant: jus d’orange fraîchement pressé, pain délicieux, beurre délicieux, confiture aux fraises, oeufs brouillés, crêpes aux bananes, mate de coca et chocolat chaud! « Mucho, mucho delicioso! », de dire Sophie à la propriétaire.

Par la suite, les filles et moi sommes montées à la chambre, et Steve a décidé de piquer une petite jasette avec Jenny, qui est vraiment adorable! Mais comme on connaît Steve, il n’a peur d’aucun sujet, et même en espagnol il a jasé de la protection de la langue française au Québec et de la loi 101! Quand même, il faut le faire. D’ailleurs, avec Victor, l’autre jour, il y était allé avec un sujet très facile: les bébés qui nagent sous l’eau et qui ont le réflexe de bloquer leur respiration!!! Wow! Tout un sujet pour un débutant en espagnol!!!

Nous nous sommes promenés dans la ville et sommes allés au Cruz del Mirador en taxi, pour avoir une vue sur la ville et surtout, sur le lac Titicaca.

Ensuite, nous sommes allés à la Plaza de Armas. Il y avait une fanfare et une parade de jeunes écoliers. Les rues étaient fermées pour l’occasion. J’essayais de photographier les femmes dans leurs vêtements typiques; c’est-à-dire 8 jupes, un chapeau melon, 2 tresses et un sac coloré dans le dos.

 

Nous avons magasiné les agences de voyage pour notre excursion de 2 jours sur les îles du Lac Titicaca, finalement, elles offrent toutes la même chose, au même prix: 60 soles par personne et un 2 pour 1 pour les filles : excursion de 2 jours sur le lac, incluant un arrêt sur les îles flottantes Uros, une nuit dans une famille sur l’Île d’Amantani et un diner à Taquile, le lendemain.

Ici, il y a des tuktuk, comme en Thaïlande, mais en version recouverte pour la pluie et le vent. Nous les avons pris pour aller manger une pizza, hawaïenne cette fois-ci. Jusqu’à maintenant, on n’a pas encore trouvé de bouffe dans les restos locaux qui soit très bonne, alors on y va avec des valeurs sûres!

Nous sommes allés au marché pour acheter 1 kilo de riz et une bouteille d’huile pour donner à notre hôtesse sur l’île d’Amantani demain.

On est revenu en bicicleta, question d’expérimenter « un moyen de transport plus écologique », comme nous a dit le conducteur! On a réussi à se rendre à l’hôtel sans accident, mais non pas sans klaxon et sans manquer se faire écraser…

Ici, ça conduit mal, sans bon sens. Ils klaxonnent tout le temps, donc plus personne ne les prend au sérieux. C’est vraiment stressant de se balader à pied.

Vers 16h, nous sommes sortis nous promener pour faire des photos. La lumière était très belle.

Pour souper, Jenny nous a recommandé le poulet BBQ chez El Rancho. Le St-Hubert du coin! En revenant, les filles se sont achetées des gants-mitaines en laine d’alpaga tricotées par des femmes assises sur le trottoir. 5 soles chacune.
On se prend des Advil avant de se coucher, car on a tous un petit mal de tête. Rien de grave. Je dois retourner dans notre chambre, les filles vont nous présenter leur dixième spectacle de la journée!!!

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Amazonie Péruvienne et Chachapoyas, par Lulu et Lolo

Un grand merci à Lulu et Lolo pour leur récit :

Source : http://luluylolo.wordpress.com/

– A comme Amazone, bin oui, c`est de lui q’´il s´agit, il nous aura fait voguer sur environ 4500 bornes, et encore on l a pas descendu en entier ! Cela reste d ailleurs un grande discussion car pour certains il commence au Pérou, à la rencontre du Marañon et de l’Uyucali, alors qu’au Bresil, il entre au pays sous le nom de Solimoes et devient Amazone lorsqu’il rencontre le rio Negro vers Manaus.

– B pour Belem. Qui n´est en fait ni sur l Amazone, ni au bord de la mer mais sur le rio Para. C´est l´arrivée, ou le départ pour d´autres, la porte d´entrée du royaume de la jungle. Et le moins qu’on puisse dire, c´est qu’elle a du en voir du pirate ! A moitié grandiose, à moitié décrépie, elle est à l´image du reste de la zone, elle a l air endormie mais grouille de vie.

– C comme cocaine. seule voie de communication suffisament populaire, les bateaux chargent de tout et n importe quoi, et certains voyageurs se sentent d en faire autant. Résultat, des controles de partout – du côté bresilien – et des scenes de vie dignes de rick Hunter, avec la dope planquée dans la doublure de la valise et le flic qui teste le produit sur ses gencives… Enfin bref, les “tranfiquants” avaient surtout l´air de pauvres gars qui ne transportaient pas des kilos…

– D comme la lettre d.

– E comme encuentro dos aguas où quand les eaux blanches ( chargées de terre et jaunâtres ) rencontrent les eaux noires ( chargées en résidus de substances organiques et aux reflets rouges ). Vu qu´elles ne sont pas à la mëme température et n`ont pas la même vitesse, elles ne se mélangent pas tout de suite et continuent côte à côte sur plusieurs kilométres avant de vraiment se mélanger.

– F comme Forro, la musique du Nordeste du Bresil, populaire, vulgaire et ininterressante ( binaire quoi)… La musique du bateau. Le problème, c est qu’il n avaient qu’un seul CD, et 4 jours avec un CD 15 heures par jour, bin non, t aimes pas. Il parait qu’en fait, c est un truc traditionnel, typique… sauf que là, ils parlent de boisson ou font des reprises de Céline Dion ou lady gaga en portugais… allez tiens, rien que pour toi : https://www.youtube.com/watch?v=rvaJVsn4Bf0&feature=related

– G de glandage. Parce que passer son temps sur un bateau qui a beau avoir 3 étages mis qui en tout fait 100 mètres carrés, bin t’as vite fait de tourner en rond. Au choix : le bar, rester dans ton hamac ou regarder le paysage… bref du temps pour ” réfléchir”.

– H de hamac, notre fidèle compagnon et celui de tous les voyageurs. Donc environ 200 hamacs alignés, que dis-je, enchevêtrés sur un espace à peu près grand comme un terrain de basket. Difficile donc de ne pas avoir les pieds du voisin sur la gueule á un moment ou un autre, ou de mettre une baffe sans faire exprès á la mémé qui dort en dessous de toi… Une jungle de hamacs en fait, sauf que t as pas droit á la mchette pour aller aux toilettes.

– I comme Iquitos. La plus grande ville du monde qui n est pas accessible par la route. Reste l´avion ou alors, comme toutes les marchandises et les vaches 3 jours de bateau. Une ville difficile á décrire, un joyeux bordel quasiment sans voiture mais avec des milliers (peut être des millions!) de mototaxis dont le bourdonnement n`a rien à envier aux vuvuzuelas de la coupe du monde.

– J de jungle. De la jungle de partout, la forêt vierge, territoires des bêtes sauvages, des indiens avec des plumes, des arbres et des plantes magiques, des insectes vicieux, des piranhas et du fameux candiru, des anacondas, de l’ayahuasca, des shamans, des yanomamis, des chercheurs d’ or… brrr, j aimerais pas m’y perdre !

– K comme la lettre K…

– L comme lost, comme perdus dans la jungle mais pour de vrai ! A Iquitos, avec quelques camarades de route, on décide d ‘ aller voir une agence et de payer un guide pour nous emmener dans la jungle, histoire de justement ne pas se perdre. Le plan était d`aller camper dans la forêt, faire un feu pêcher des piranhas, façon boy scouts, sauf que lorsqu’on est parti chercher notre dîner, on a perdu notre chemin… On a donc du passer la nuit sous la flotte au milieu de nulle part et attendre que les moustiques eussent fini de nous dévorer pour reprendre et trouver le chemin. Pour la petite histoire, nous n’étions qu’à 5 minutes de marche de notre campement…. Heureusement qu’on avait un briquet pour faire du feu… et puis selon ce ” guide” nous n étions pas perdus, mais seulement – je cite: ” désorientés”. Bref, note pour plus tard : ne pas choisir un guide en fonction de son prix.

– M comme Manaus. Ville enorme comme posée au milieu de la jungle… près de 3 millions d habitants… des macdos et des carroufs, des shoppings, des gros 4×4 tout neufs, un opera…

– N de naufrage. La veille de notre dèpart d’ Iquitos, on apprend qu un des bateau qui fait normalement ce trajet a coulé au milieu de la nuit. Raison : trop chargé. Bilan : 100 morts environ 100 disparus. Quand tu vois la gueule des bateaux, ça étonne qu’à moitié. Quand tu restes á quai pendant 2 jours parce que “on attend un chargement très important” et que t as déjà eu du mal à trouver une place pour accrocher ton hamac, tu comprends ce qui compte vraiment et que t es une marchandise sur un bateau de marchandises.

– O comme oeuvre d’ art. Entre deux séances de lecture ou d’ennui, le macramé s’est révélé être un passe temps sympa, créatif et lucratif. La prochaine fois, le point de croix. On va voir si les saoulards s`enthousiasment autant.

– P comme paresseux, les super copains de Lulu.

Q comme dans ” Que de photos !” On a du en prendre environ 25 mille. des ciouchers de soleils, des arbres, des hamacs…

– R de riverains. Les habitants du long du fleuve qui viennent a la rencontre des bateau pour vendre des crevettes ou des fruits ou bien pour récolter ce lancent les passagers- en general des habits, mais parfois des biscuits ou des trucs dans le genre – leur chance de la semaine vendre quelque chose, parce l endroit ou ils vivent est bien joli mais quand même vachement isolé.

– S de Santarem et Alter do Chao pour être précis. Une halte salutaire de quelque jours entre 2 bateaux dans cet endroit tranquille, toujours au milieu de la forêt. A la saison sèche, Alter du chao ressemble à une plage des caraïbes, sable blanc et eaux claires, et une ambiance vraiment très relax. On vous le recommande d’ ailleurs.

– T comme dans triple frontière. Leticia en Colombie, Tabatinga au Brésil et Santa Rosa au Pérou. Zone de commerce au milieu du Fleuve. Cela pourrait être une seule et même ville, et finalement ce sont 3 pays différents. Petits business en tous genres et militaires de tous les côtés, ambiance garnison garantie ! On n a malheureusement pas eu la chance de rester le soir pour voir les tripots et autres règlements de comptes… too bad !

– V comme 21 jours. En tout, de Yurimaguas jusqu’á Belem, 21 jours de bateau, 5 bateaux différents… Toi le voyageur, si un jour tu t embarques pour ce voyage, ne le fait pas d une seule traite, conseil d ami! ou alors emporte avec toi une encyclopédie en 12 volumes et quelques friandises pour passer le temps…

– W comme la lettre w.

– X comme dans : ” vous regarderez bien une xième photo?”

– Y comme dans Yurimaguas. Là où tout a commencé. Pourtant ils te previennent ” Océan Atlantique : 4562 km” ouais, bin t’ y vas quand même, parce que quand t’ es là-bas, tu te dis que t’ es pas venu jusqu’ ici pour être là…

– Z comme ze map. Histoire de savoir de quoi on parle.

LE NO MAN´S LAND QUI AVAIT UN NOM

El Progreso, El Porvenir… Les bleds du long de la route, au milieu de nulle part, tout comme ceux situés le long de l´Amazone et constitués de 2 ou 3 maisons en bois au toit de feuilles palmier et dont le nom évocateur reflète une certaine idée du peuplement de ces régions où la vie “simple” entre intempéries et isolement est souvent rude. Il est aussi très fréquent de voir ces cabanes accrochées à une énorme antenne parabolique presque aussi grande qu’elles. Vivre dans un endroit reculé ne doit pas empêcher d´avoir accès à l´information des résultats sportifs ni à la suite de ton feuilleton télé préféré. Les autochtones, vêtus de la tenue traditionnelle de la région à savoir short, tongs et maillot de foot sponsorisés par Samsung ou Eletrobras et qui ne reçoivent que 2 ou 3 heures d´électricité par jour, peuvent ainsi participer à la grande fête des écrans plats, appareil-photo qui fait caméra et grille pain, gros 4×4 “écologique” et de tout ce qui passe devant leur fenêtre.

LE TREMBLEMENT DE TERRE & LE PEUPLE DES NUAGES

On prend donc la route, direction Chachapoyas, en haut de la montagne et quelques 10 ou 12 heures de bus plus loin. La route dans ce coin du Pérou n´est pas trop mauvaise, du coup on s´endort comme des cailloux malgré le film de bagarre habituel. Au petit matin, le bus s´arrête enfin et évidemment on pense être arrivé. C´est vrai qu’on est un peu long à la détente á ces heures suspectes à un seul chiffre… Il nous faut un moment avant de calculer la file énorme de bus et de camions qui est devant nous et dont on ne voit ni le début ni la fin; un tremblement de terre a eu lieu cette nuit et un pan de montagne a plongé dans la rivière en contrebas, défonçant bien entendu la route sur son passage.

On apprendra plus tard que la secousse était de magnitude 7 sur l´échelle des magnitudes. Nous voila coincés au milieu de cette belle vallée ou alors obligés de faire demi tour, sauf que ni l´une ni l´autre ne paraissent être une solution de choix. Au bout d´un moment, le bruit se répand qu´il est possible de passer á pied. Tout le monde prend ses affaires, on fabrique des brancards comme on peut pour les personnes agées et les blessés et en route ! Chargé comme des mules, zigzagant entre les morceaux d´asphalte qui surgissent ça et lá, on se presse comme on peut car la montagne continue de s´effriter dangereusement. Bref c´est passé sans trop d´encombre, juste un petit trek d´une heure.

Chachapoyas, notre destination, capitale de l´état d´Amazonas, perchée à près de 2500 d´altitude nous attend paisiblement. En langue locale, cela signifie peuple des nuages. Et pas uniquement à cause de leur consommation de feuilles de coca ! Faut dire que leur territoire s´étendait jusque dans l´Amazonie et qu’il a tendance à pas mal pleuvoir sur ce versant des andes.

Leurs ancêtres ont laissé des vestiges dans des endroits invraisemblables, dans la même veine que le Machu Pichu. La forteresse de Kuélap et son immense muraille perchée à 3000 m et dominant la vallée de l’Utcubamba…

Franchement tu te demandes comment ils ont fait… et cette manie d´empiler les cailloux ! et puis pourquoi mettre les ossements des défunts dans les murs de leurs maisons ? Les spécialistes sont sur le cas … En tout cas, ils ont su choisir un super endroit !

Autre vestige du passé, culinaire celui-là, et que nous avons goûté pour vous… mmmmmmmmm ! En plus, ça s´appelle le cuy, mais on n´a pas pu vous en garder car y´ a pas grand chose á manger dessus !

Mais bon, avec un verre de pif et une belle vue, tu boufferais n´importe quoi, même dans un resto péruvien! :)

CEVICHE EN RÉPUBLIQUE POULAILLÈRE

Hé hé…

De la banane en veux-tu en voila. En tranches, entière, frite, crue, bouillie, verte, trop mure ou a point, y a pas d heure pour en manger dans ta soupe ou avec ton riz et ce du Guatemala jusqu’en Colombie en passant bien sûr par le Costa Rica. United Fruit Company aurait presque pu déclarer son indépendance… on aurait eu droit aux états unis de la banane… On se demande quel aurait été le régime dans un pays pareil… Heureusement qu’y a pas le pays du jeu de mot…

En parlant de régime, le point commun culinaire entre tous ces pays serait plutôt le poulet. Il se décline à l infini, riz au poulet, riz au poulet avec des haricots, poulet avec du poulet. La grande question de midi au boui-boui du coin c est ” viande ou poulet ?”. En même temps, s il se trouve ainsi relégué à l état de sous-viande, c est sans doute dû au fait qu il est systématiquement pané et frit. Un régal me diront les admirateurs de KFC, oui répondrais-je en me moquant, surtout quand l huile de friture est changée environs tous les 15 jours. Je vois déjà pâmer comme des carpes nos lecteurs et néanmoins amis nutritionnistes ( et ils sont sans doute nombreux) et autres pontes de l´éthique alimentaire ( un peu moins nombreux je crois) car si l´on s´en tenait comme eux au fameux adage qui dit que l´on est ce que l´on mange, cette région ne serait en fait qu’une gigantesque basse cour sauf qu’on s´en rendrait pas compte, une sorte de Matrix où les agents Smith seraient de véritables poulets (élevés en plein air ceux-là). Tout le monde se lève au chant du coq et se couche á la nuit tombée… étrange, non ? Et la façon dont on voyage entassé á 120 personnes dans un bus de 50 places… Que veux dire le Lonely Planet lorsqu’il parle de Chicken bus ?

En entrant au Pérou, on ne s´attendait pas vraiment á autre chose. On a tout d´abord été agréablement surpris de retrouver le soleil, large et généreux. On était bien content de ressortir les tongs et le short aquatique. La mer aussi était de la fête, agitée, mais á une température á faire baver d´envie quelques stations balnéaires renommée de la côte languedocienne dont je tairais le nom. Un autre truc qui nous a bien fait plaisir, c est que ce réchauffement climatique était accompagné d’une approche culinaire différente de ce que nous avons pu rencontrer jusque là : les fruits de mer et les poissons et plus précisément le ceviche. Terrible ! Un bol d´air pour les papilles, un air frais qui sent un peu le poisson, mais quand même bien cool.

On en a donc profité pour faire le plein d´omega 3 et d´énergie solaire pour la suite du voyage. Le plan étant de retourner dans les montagne. On a donc dit au revoir à Tristan, Malena, Luisa et aux 15 autres chiens ( si si ) avec des noms humains qui vivaient avec nous dans la petite auberge de bambou et on s´est mis en route pour traverser les andes.

Bien sûr, on avait prévu de faire ça en bus, bus couchette même, histoire de profiter du confort des bus péruviens et éviter le risque de se faire inutilement des ampoules á nos petits pieds urbains et dénudés. Sauf que y´a eu comme qui dirait un hic…

MERCI LULU ET LOLO POUR CE BLOG!

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Puerto Inca et Nazca

Sur la route envahie par les dunes de sables, qui mène de Nazca à Arequipa, se trouve Puerto Inca, petit site archéologique.

Nous y avons fait la rencontre de la famille Gagelin qui, après avoir acheté leur camping car à New York, a fait à peu près le même parcours que nous.

Matteo et Mila étaient heureux de se faire de nouveaux compagnons de voyage : Cléa 9 ans, Louis 7ans et nous avons fêté ensemble l’anniversaire d’Arthur qui a soufflé ses 3 bougies ! J’avais sortie mon kit de maquillage pour l’occasion !

Le lendemain Jérôme a donné un coup de main à Patrice pour résoudre leur problème de batterie qui ne se chargeait pas puis nous avons pris la route ensemble vers Arequipa.

Nazca

Qui pourrait croire que cette vaste étendue désertique longeant le littoral, recèle un étrange trésors qui reste encore de nos jours, un grand mystère pour les archéologues du monde entier !

Sur environ 500 km2, s’étendent 800 lignes droites et 300 figures géométriques, en tout ce sont 70 dessins représentants des plantes et des animaux qui sont couchés sur le sol dans cette grande plaine rouge !

Ces formes appelées des « géoglyphes » ont été tracées en enlevant des pierres sombres brûlées au soleil, de la surface du désert afin de les empiler de chaque côté des lignes pour révéler un sol plus clair .

Alors qui a tracé ces lignes, pourquoi et comment pouvait-on se rendre compte de l’avancement des dessins alors que les lignes ne sont visible que du ciel ??? tout cela reste bien mystérieux.

Certains pensent qu’il s’agirait d’une représentation du calendrier astronomique créé par la culture Nazca (900 ans av J-C).
D’autres émettent l’idée que ces lignes pouvaient être des sentiers rituels et que ses créateurs savaient construire des sortes de mongolfières pour les observer depuis le ciel.

Enfin entre autres théories farfelues, certains pensent que ces lignes seraient des pistes d’aterrissage pour des engins extraterrestes !

Pour observer ces dessins nous nous sommes arrêtés au point de vue au Nord de Nazca qui nous a permis d’observer de bias « l’arbre » et « les mains ».

Certes la vue n’est pas extra et le survol des lignes en avion doit être autrement plus spectaculaire mais cette expérience était un peu hors budget.


Lignes de Nazca


Lignes de Nazca

Le lendemain de notre visite, nous avons rencontré une petite famille en Land Rover avec deux enfants du même âge que les notre.

Nous avons passé la matinée ensemble et comme d’habitude nous avons échangé les bons plans sur le voyage tandis que Matteo jouait au pirate avec Tituoan et Mila à la poupée avec Gaëtane !

Puis chacun a repris sa route, de notre côté direction Puerto Inca.

Source : http://lespetitsnomades.blogspot.com/

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La réserve de Paracas et Huacachina

Cette réserve nationale, située dans un immense désert, nous a permis, contre toute attente, d’observer beaucoup d’animaux !
Après quelques kilomètres à rouler sur une piste à travers les dunes, nous avons atteint l’océan pacifique.


la réserve de Paracas

Nous avons pu voir plein d’oiseaux nichants dans les parois des falaises, des pélicans planer au dessus de nos têtes et découvrir une colonie de lions de mer !

Enfin le soir venu, avec des images pleins la tête, nous avons visité la petite ville de Paracas avec son beau petit port de pêche coloré et son excellent poisson frais !

Huacachina

Aujourd’hui on a fait le grand 8, non pas dans un parc d’attraction, mais dans les dunes de Huacachina à bord d’un buggy !
Cette petite oasis bordée de dunes de sable offre un terrain de jeu idéal pour ce genre d’activité !


Oasis de la Huacachina

Comment décrire cette matinée de fou ? imaginez vous arnaché à bord d’un buggy fabriqué à partir d’arceaux métalliques sur lequel un moteur d’énorme pick-up est fixé.

Ensuite imaginez un pilote, certes connaissant le terrain par coeur, mais cinglé sur les bords, roulant à 80 km/h à travers les dunes de sable, grimpant des pentes à plus de 45°, accélérer, tourner et s’élancer à toute vitesse en haut d’une dune pour sauter dans le vide et atterrir sur la pente raide d’une autre….

Puis de temps en temps, pour nous laisser nous remettre de nos émotions, nous descendions de l’engin pour chausser nos « sandboards » et dévaler debout ou allongé des dunes aux pentes plus raides les unes que les autres !

Autant dire que nous avons tous eu une forte dose d’adrénaline !

Source : http://lespetitsnomades.blogspot.com/

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Lima

Capitale de plus de 8 millions d’habitants, Lima est une ville très étonnante.
Le contraste entre les bidonvilles et les quartiers chics avec ses grands centres commerciaux est saisissant.

Nous avons profité d’être dans cette grande ville pour changer le pare brise fissuré dans le nord du Pérou sans doute suite à l’impact d’une pierre, installer 2 nouveaux pneus, des réhausseurs au niveau des suspensions avants pour remonter la garde au sol du van et changer les triangles qui étaient fatigués, nous voilà fin prêt pour les 30 000 km restants !

Nous avons dormis dans le quartier chic de Miraflores ultra sécurisé avec des gardes devant chaque immeuble et des rondes de policiers 24 h/24.

Après ces heures passées au garage, nous avons pu nous balader sur l’agréable promenade longeant le bord de mer en regardant les parapentes voler au dessus de nos têtes, manger dans d’excellents resto et faire un saut au beau « parque del amor ».


Parque del amor

Un petit clin d’oeil en ce jour de St Valentin :

Nous quittons à présent cette ville trépidente pour continuer notre chemin vers le sud.

Source : http://lespetitsnomades.blogspot.com/

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Huanchaco - La côte Nord

Nous venons tout juste de récupérer le chargeur de notre ordinateur qui était tombé en panne, c’est donc avec un peu de retard que nous mettons enfin le blog à jour…

Après Puerto Chicama, nous nous sommes donc arrêtés à Huanchaco, petit village de pêcheurs touristique.
Nous avons pu voir les pêcheurs locaux utiliser des embarcations appelées « caballitos de totora » petits chevaux en roseau dont la durée de vie n’excède pas quelques mois !


Caballito de totora

Huanchaco a aussi été pour nous une escale technique où nous avons fait installer un nouveau système de gaz (bouteille) car nous avions de plus en plus de mal à trouver des endroits pour faire charger notre tank american d’origine !
Ce fut aussi un étape médicale car suite à une forte douleur dentaire, j’ai du aller voir un dentiste qui m’a extrait une dent de sagesse…!

Enfin et surtout, Huanchaco fut une ville de rencontres car c’est ici que nous avons vu la famille Tirbois qui voyage en camping car du sud au nord !

Ensemble, nous avons été visiter les ruines de Chan chan qui se trouvent à quelques kilomètres de Huanchaco.
Cet endroit était la plus grande ville précolombienne des Amériques, le site est immense cependant le fait qu’il est été construit en adobe n’a pas facilité sa conservation et l’érosion ne laisse plus voir grand chose.

Après avoir passés 2 jours sympa ensemble, les Tirbois ont repris la direction du nord.

Puis quelle surprise de rencontrer par hasard la famille Corbasson que nous suivions par l’intermédiaire de leur blog depuis le début du voyage ! Ils font à quelques choses près le même parcours que nous, nous avions toujours plus ou moins un mois d’avance sur eux et nous étions contactés dès le début pour s’échanger des bons tuyaux !

Quand nous nous sommes vu, nul besoin de présentation, nous nous sommes reconnus tout de suite !

Ainsi leur trois filles Margot, Valentine et Lara sont très vite devenues les nouvelles copines de voyage de Matteo et Mila et nous aussi avons été ravis de partager de bons moments avec Manu et Laure.

Malheureusement se fut de courte durée car ils recevaient de la famille et devaient être à l’aéroport de Lima le surlendemain, mais promis on va essayer de vous rattraper à notre tour pour refaire un bout de chemin ensemble ! Bonne route les Corbass !

Source : http://lespetitsnomades.blogspot.com/

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Conseils MACHU PICCHU

Pour les personnes qui souhaitent visiter le Machu Picchu voici quelques informations.

Réservation à l’avance?

Avant de vous embarquez dans les résa hôtels / transport / etc, vous pouvez vérifier par vous-même la disponibilité pour les billets d’entrée sur le site du Machu Picchu. Je vous poste le lien du site. http://www.machupicchu.gob.pe/

Le site ne possède pas de version française cependant il est très simple de procéder à la réservation. Sélectionnez le site à visiter: c’est-à-dire Machu Picchu + précisez si vous souhaitez vous essayer à la grimpette sur le Huaynapicchu. Il existe plusieurs horaires pour l’ascension du Huaynapicchu. A vous de choisir. En général, il y a moins de monde pour le 1er tour.

Moins cher ailleurs?

Non. le seul point de vente officiel est le site du Ministère du tourisme (lien ci-dessus). Les agences de voyages de par leur travail d’intermédiaire, ne peuvent pas vous offrir un meilleur tarif. Attention aux agences informelles à Cusco. Attention au paiement en espèce sans reçus en échange.

Températures / Climat:

La saison à laquelle vous vous rendrez au Machu Picchu influe beaucoup sur votre perception du site. La période dite « sèche » comprend le mois d’avril jusqu’à novembre / décembre. Les pluies ne cessent jamais vraiment dans cette zone étant donné la proximité du bassin amazonien mais le climat est plutôt agréable et la vue bien dégagée. De jour, les températures peuvent atteindre les 20°C.

Après cette date, c’est-à-dire de mi-décembre à fin mars, la visite du sanctuaire est moins agréable (parole de voyageurs qui nous reviennent un peu déçus). L’humidité provoquant parfois la formation d’épais nuages limite la vue que l’on a en temps normal sur le sanctuaire. Autre souci. Les risques de glissade sont plus importants. Une chute grave et un besoin de vous faire examiner et il vous faudra repartir à Chincheros ou à Cusco. Les soins sur place sont assez limités. Bon, pour vous remettre un peu de baume au cœur, il est important de souligner la beauté des couleurs à cette époque ci de l’année. Humidité = beaucoup plus de vert!!

Nourriture / Boisson:

Il existe la possibilité de se restaurer en dehors du site dans un restaurant situé à proximité. Il est théoriquement interdit de rentrer avec de la nourriture cependant il n’existe pas de contrôle à l’entrée du MP. Dans tous les cas, prenez le soin d’emmagasiner une bonne dose d’énergie avant l’entrée sur le site.

Consigne:

Il existe une sorte de « consigne » à l’entrée du site. Les prix sont affichés en dollars et varient de temps en temps. La queue est assez désespérante. Comme nous l’avons souligné dans un post précédent, inutile de vous charger si vous venez de Cusco et y repassez après votre visite. Les hôtels acceptent presque toujours de garder vos effets personnels dans leur réserve prévue à cet effet.

Toilettes:

Il existe des toilettes pour femmes et pour hommes. Le prix est de 2 soles. Mieux vaut ne pas être pressé. La file d’attente en décourage plus d’un. Pas facile d’aller dans ceux du restau qui se trouve avant l’entrée du MP.

Des suggestions?

N’hésitez pas à rajouter vos propres commentaires en créant un autre sujet de conversation dans la partie forum ou à la suite de cette publication

Merci d’avance pour votre participation.

A bientôt

Serge

Pour bien préparer votre voyage :

- Découvrez notre concept en images,
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La vallée sacrée

Nous avons commencé la découverte de la vallée sacrée des Incas par Chinchero, petit village typique avec sa belle église coloniale et son petit marché haut en couleur.


Village de Chinchero

Puis nous sommes arrivés à Pisac célèbre pour ses cultures en terrasses accrochées aux flans de la montagne dominée par des ruines Incas.

Après une ballade sur un sentier abrupte mais grandiose, nous sommes arrivés au sommet des terrasses nous laissant découvrir un centre cérémoniel et des temples bien conservés.


Ruines de Pisac


Ruines de Pisac


Ruines de Pisac


Ruines de Pisac

Après cette belle escale, nous nous sommes arrêtés à Urubamba pour observer une intéressante démonstration sur le tissage, de la tonte du mouton à la confection du tissu en passant par le lavage de la laine, le filage et la coloration (faite à base de plantes) !

La dernière halte de la journée fut la ville d’Ollantaytambo où nous avons grimpé sa magnifique forteresse Inca, avec un grand temple cérémoniel, gardé par d’immenses terrasses escarpées.

Le lendemain, nous avons été voir Salinas.

Cette petite ville est connue pour ses puits salants, on en dénombre 3900, qui servent depuis l’époque inca à l’extraction du sel.

Un petit cours d’eau très salé provient d’une source d’eau chaude au sommet de la vallée qui, dévié vers les puits, permet de récolter, après évaporation, du sel d’une très bonne qualité dont une partie est exportée vers le japon !

Enfin pour notre dernière visite, nous nous sommes arrêtés à Moray.
Ce site ressemble à des terrasses en forme d’amphithéâtre où chaque pallier aurait son propre micro climat.
Il aurait été utilisé par les Incas comme « laboratoire », leur permettant de déterminer les conditions optimales pour chaque culture !


Moray

Source : http://lespetitsnomades.blogspot.com/

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Le lac Titicaca

Après avoir retrouvé la famille Gagelin, nous sommes partis ensemble de Cuzco pour aller au lac Titicaca situé à 3830 mètres.

Ce lac navigable est le plus haut du monde et le plus grand d’Amérique du Sud (170 km de long sur 60 km de large).


Bateau Yavari sur le lac Titicaca


Lac Titicaca

Nous avons trouvé un super bivouac au bord du lac et avons pu prendre une navette privée pour aller voir les fameuses îles flottantes.

Ces dernières fabriquées en roseau étaient à l’origine habitées par la tribu « Uros » qui les créa pour se protéger des agressions des Incas.

Aujourd’hui plusieurs centaines de personnes vivent encore sur ces îles de la pêche et du tourisme.

Nous sommes descendus sur l’une d’elles afin que notre guide nous explique comment elles étaient faites et comment ses habitants y vivent.

Nous avons d’abord goûté aux fameux roseau.

Puis avons appris pourquoi le sol est mou, en fait ces îles se composent de plusieurs couches de roseaux sans cesse complétées en surface à mesure que les couches inférieures pourrissent !
Les îles flottantes sont attachées au fond du lac à l’aide de piquets en bois afin qu’elles ne dérivent pas avec la force du vent et du courant.

Les conditions de vie des habitants sont très sommaires, une petite maison en roseaux, un matelas posé à même le « sol » et quelques popotes en terres… seule marque de « modernisme » : les petits panneaux solaires que le gouvernement leur a offert il y a peu pour avoir de l’électricité !

Après avoir acheté un petit souvenir artisanal, nous sommes remontés à bord du bateau et avons été déguster une excellente « trucha » (truite), spécialité du lac Titicaca.

Source : http://lespetitsnomades.blogspot.com/

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Voyage au Pérou

Départ de Arica
Nous quittons le parking de l’hôtel après une très bonne nuit. Nous avions comme « voisine de parking » une voiture Toyota de Chine et d’après toutes ses inscriptions, nous en déduisons qu’ils font le tour du monde en faisant étape dans les hôtels. Sortie sans problème du Chili, seule particularité de cette sortie, il faut acheter un formulaire à 0,6 € qui sert à dresser la liste des passagers. Ensuite ce formulaire sert de liaison jusqu’à l’entrée du Pérou. L’entrée au Pérou, un peu plus loin est plus longue (un peu plus d’1 heure pour les différentes démarches). Mais oh joie ! on ne nous demande pas le Carnet de Passage en Douane… ouf ! (cela nous aurait posé des problèmes par rapport à sa limite de validité). Cette arrivée au Pérou, au milieu d’un désert de sable jusqu’à Tacna, ainsi que la ville de Tacna nous rappelle un peu l’Afrique du Nord. Il y a même une jolie mosquée à l’entrée. Arrêt à Internet et pour déjeuner après avoir fait le plein (ici on mesure en galons !) Ensuite, la route vers Moquegua monte rapidement, par grands lacets à flanc de montagnes très belles et arides ; on atteint 4700 mètres. Nous renonçons à prendre la piste qui nous aurait conduit directement à Puno et préférons continuer sur la route de Desaguadero qui est toujours belle. Le coucher de soleil illumine ce paysage aride de pourpre, c’est un pur émerveillement. Au péage nous demandons à des policiers où nous pouvons passer la nuit. Ils nous indiquent le poste du police du prochain village et nous demandent des cigarettes. Au village, après consultation du chef, un policier nous fait garer dans la cour du petit commissariat. On met de l’antigel dans le gasoil car il fait très froid et ça risque de geler cette nuit. Un plat de spaghettis et nous nous glissons sous les couvertures car il commence à faire froid dans Prosper.
Etape à Mazo Cruz (Pérou)

Départ de Mazo Cruz
Lever à 7h, il fait –14,5° dehors et 12° dans Prosper. Record battu. Le chauffage a marché depuis 11h30 du soir (il faisait alors 1°). Nous avons dormi moyennement bien car nous sommes à 4000 mètres d’altitude ! Ici le temps est très sec (34% d’humidité seulement). Même le micro-ordinateur a du mal a démarrer ce matin, lui non plus n’aime pas le froid !
A 8h45, malgré le soleil qui chauffe très fort, il ne fait que –5°. Prosper se fait un peu prier pour démarrer mais consent à démarrer doucement. Au bout de 2 minutes, il tourne rond, bravo ! Avant de quitter Mazo Cruz, nous faisons un tour à pied au centre de ce petit village qui nous a accueilli. Une belle petite église toute blanche, la petite place du village sur laquelle, petit à petit, les habitants viennent s’asseoir au soleil pour se réchauffer (car ils n’ont pas de chauffage dans leurs petites maisons de terre). Les habitants nous sourient ou nous saluent… il faut dire que l’arrivée (même de nuit) de Prosper dans ce petit village de terre de l’altiplano n’est pas passée inaperçue. Nous disons au revoir à nos copains gendarmes et comme ils aiment les petits cadeaux nous leur offrons à chacun un cahier et un stylo, ce qui les ravit. En quittant Mazo Cruz, nous roulons entre 3900 et 4300 mètres, au milieu des monts à l’herbe jaunie par le gel. C’est une région d’élevage et nous admirons les petites maisons en terre avec leurs enclos pour les grands élevages d’alpagas. Les troupeaux sont déjà dans la nature avec leurs petits gardiens. Tous les lacs et ruisseaux sont bien sûr gelés et les limites des parcelles forment des dessins sur la montagne. Le ciel est d’une limpidité absolue et le soleil chauffe bien ce qui est appréciable. Dans ces toutes petites maisons en terre vivent les familles d’indiens Quechua, dans des conditions ancestrales : pas de chauffage (il n’y a pas de bois dans la région), pas d’électricité ni d’eau courante. Ils vivent de l’élevage des alpagas, des moutons : c’est l’altiplano péruvien dans toute sa splendeur. Les femmes portent le costume traditionnel : plusieurs jupes amples superposées, la couverture aux couleurs chatoyantes qui sert de « fourre-tout » nouée sur le dos et le chapeau melon. Nous traversons la ville frontière de Desaguadero, avec petit marché, petits stands pour se restaurer…. Un vrai festival de couleurs. Nous prenons la route de Puno après avoir passé une sorte de barrage (ça ressemblait à un bloqueo qui se mettait en place). Et, 500 mètres plus loin, nous découvrons le fameux Lac Titicaca ! Superbe sous le soleil, montagnes enneigées au fond. Nous sommes à 3820 mètres. Nous faisons la pause déjeuner avec une vue imprenable sur le lac. La route qui était en excellent état depuis Arica se dégrade très sensiblement sur les 150 Km qui nous séparent de Puno. A l’arrivée, on grille un feu rouge…c’est du moins ce que des policiers en patrouille nous disent…. Ils veulent nous amener au commissariat pour nous faire payer une amende. On essaie de discuter avec eux, de leur expliquer qu’on cherchait le nom de l’avenue et de ce fait qu’on roulait même pas à 20 Km/h…. on finit par leur demander s’ils aiment les touristes ou non ! si on doit payer une amende pour ça on quitte immédiatement le Pérou. Conciliabule avec le chef et ce dernier vient en personne nous présenter ses excuses et nous rendre le permis de conduire. Ils vont même jusqu’à nous accompagner jusqu’à l’hôtel Libertador que justement nous cherchions avant de soi-disant « griller » le feu. Nous suivons leur beau Toyota jusqu’à l’autre bout de la ville et sur le parking de l’hôtel ils nous saluent et nous demandent une contribution pour l’essence qu’ils ont consommée avant de repartir. L’Hôtel Libertador se trouve sur une presqu’île avec vue sur la ville. Il est beau… et cher (15 $US la nuit de stationnement…. Mais c’est un parking gardé !) Nous pouvons utiliser internet dans le business center… gratuitement car ils ont oublié de nous faire payer les 6 $ de droit d’accès ! Nous avions un mail de Jürgens qui nous informe que dans 2 jours la province de Puno sera bloquée par des barrages et manifestations. Nous avions prévu de rester 2 jours à Puno mais au vu de ces nouvelles nous décidons de partir dès demain matin en direction de Cusco où ils nous attendent.
Etape à Puno

Départ de Mazo Cruz
Lever à 7h, il fait –14,5° dehors et 12° dans Prosper. Record battu. Le chauffage a marché depuis 11h30 du soir (il faisait alors 1°). Nous avons dormi moyennement bien car nous sommes à 4000 mètres d’altitude ! Ici le temps est très sec (34% d’humidité seulement). Même le micro-ordinateur a du mal a démarrer ce matin, lui non plus n’aime pas le froid !
A 8h45, malgré le soleil qui chauffe très fort, il ne fait que –5°. Prosper se fait un peu prier pour démarrer mais consent à démarrer doucement. Au bout de 2 minutes, il tourne rond, bravo ! Avant de quitter Mazo Cruz, nous faisons un tour à pied au centre de ce petit village qui nous a accueilli. Une belle petite église toute blanche, la petite place du village sur laquelle, petit à petit, les habitants viennent s’asseoir au soleil pour se réchauffer (car ils n’ont pas de chauffage dans leurs petites maisons de terre). Les habitants nous sourient ou nous saluent… il faut dire que l’arrivée (même de nuit) de Prosper dans ce petit village de terre de l’altiplano n’est pas passée inaperçue. Nous disons au revoir à nos copains gendarmes et comme ils aiment les petits cadeaux nous leur offrons à chacun un cahier et un stylo, ce qui les ravit. En quittant Mazo Cruz, nous roulons entre 3900 et 4300 mètres, au milieu des monts à l’herbe jaunie par le gel. C’est une région d’élevage et nous admirons les petites maisons en terre avec leurs enclos pour les grands élevages d’alpagas. Les troupeaux sont déjà dans la nature avec leurs petits gardiens. Tous les lacs et ruisseaux sont bien sûr gelés et les limites des parcelles forment des dessins sur la montagne. Le ciel est d’une limpidité absolue et le soleil chauffe bien ce qui est appréciable. Dans ces toutes petites maisons en terre vivent les familles d’indiens Quechua, dans des conditions ancestrales : pas de chauffage (il n’y a pas de bois dans la région), pas d’électricité ni d’eau courante. Ils vivent de l’élevage des alpagas, des moutons : c’est l’altiplano péruvien dans toute sa splendeur. Les femmes portent le costume traditionnel : plusieurs jupes amples superposées, la couverture aux couleurs chatoyantes qui sert de « fourre-tout » nouée sur le dos et le chapeau melon. Nous traversons la ville frontière de Desaguadero, avec petit marché, petits stands pour se restaurer…. Un vrai festival de couleurs. Nous prenons la route de Puno après avoir passé une sorte de barrage (ça ressemblait à un bloqueo qui se mettait en place). Et, 500 mètres plus loin, nous découvrons le fameux Lac Titicaca ! Superbe sous le soleil, montagnes enneigées au fond. Nous sommes à 3820 mètres. Nous faisons la pause déjeuner avec une vue imprenable sur le lac. La route qui était en excellent état depuis Arica se dégrade très sensiblement sur les 150 Km qui nous séparent de Puno. A l’arrivée, on grille un feu rouge…c’est du moins ce que des policiers en patrouille nous disent…. Ils veulent nous amener au commissariat pour nous faire payer une amende. On essaie de discuter avec eux, de leur expliquer qu’on cherchait le nom de l’avenue et de ce fait qu’on roulait même pas à 20 Km/h…. on finit par leur demander s’ils aiment les touristes ou non ! si on doit payer une amende pour ça on quitte immédiatement le Pérou. Conciliabule avec le chef et ce dernier vient en personne nous présenter ses excuses et nous rendre le permis de conduire. Ils vont même jusqu’à nous accompagner jusqu’à l’hôtel Libertador que justement nous cherchions avant de soi-disant « griller » le feu. Nous suivons leur beau Toyota jusqu’à l’autre bout de la ville et sur le parking de l’hôtel ils nous saluent et nous demandent une contribution pour l’essence qu’ils ont consommée avant de repartir. L’Hôtel Libertador se trouve sur une presqu’île avec vue sur la ville. Il est beau… et cher (15 $US la nuit de stationnement…. Mais c’est un parking gardé !) Nous pouvons utiliser internet dans le business center… gratuitement car ils ont oublié de nous faire payer les 6 $ de droit d’accès ! Nous avions un mail de Jürgens qui nous informe que dans 2 jours la province de Puno sera bloquée par des barrages et manifestations. Nous avions prévu de rester 2 jours à Puno mais au vu de ces nouvelles nous décidons de partir dès demain matin en direction de Cusco où ils nous attendent.
Etape à Puno

A Cusco
Après ces journées de route et bivouacs de fortune, nous apprécions cette étape de charme et la présence de nos amis. Nous pouvons descendre à pied à Cusco pour visiter cette ville très plaisante qui recèle beaucoup de vestiges coloniaux, de petites rues pittoresques, de boutiques d’artisanat, de cyber-cafés…. Au fil des jours, de nouveaux camping-car arrivent, 3 suisses, 1 hollandais, 3 allemands… heureusement, nous pouvons tous échanger en anglais. Helmie et Gonna, les propriétaires, font faire des travaux pour aménager la petite maison d’amis qui se trouvent au fond du jardin afin que les campeurs puissent profiter d’un local convivial pour se retrouver le soir. 4 jours plus tard, nous pouvons inaugurer ce local : tout le monde est là et la bière coule à flot… quelle ambiance ! Pendant les quelques jours précédant le 24 juin, sur la place d’Armes à Cusco, se déroulent les différents défilés qui précèdent la fête de l’Inti Raymi. Les costumes sont magnifiques : les hommes portent les ponchos à dominantes rouges, les femmes mettent leurs costumes d’apparats très colorés, les enfants ne sont pas en restent et défilent aussi en dansant sur des musiques très gaies. Un vrai festival de couleurs et de joie. Le 24 juin, nous avons pu assister à la cérémonie de l’Inti Raymi qui se déroule dans le site sacré de Sacsahuaman. C’est le jour du solstice d’hiver dans l’hémisphère sud, donc le moment où le soleil est le plus éloigné de la terre. Ce jour là, les incas imploraient le dieu soleil de revenir en effectuant de grandes incantations. Tous les rituels de l’époque inca sont reconstitués au cours de cette cérémonie qui se déroule en langue Quechua et à laquelle participe un grand nombre d’acteurs et danseurs en costumes incas. L’intérêt de cette fête vaut autant par la cérémonie que par les milliers d’indiens des environs qui viennent y participer et installent leur « campement » dans les champs qui entourent le site et construisent des petits fours en terre pour cuire leur nourriture.
Un autre grand moment de ce séjour, fut notre visite au MACHU PICCHU… extraordinaire ! Nous avons pu trouver une agence qui nous a tout organisé (trajet, visite du site, 2 nuits d’hôtels) pour 120 $US par personne. Nous sommes partis avec Christine et Jürgens tout d’abord en taxi de Cusco à Ollantaytambo puis train jusqu’à Aguas Calientes où nous logions à l’hôtel Wiracocha Inn. Le lendemain, bus à 6h du matin pour le Machu Picchu. La montée se fait en ½ heure et nous arrivons sur le site à 2500 mètres. Une petite marche sur un sentier avec quelques séries d’escaliers nous permet de surplomber le site qui dort encore : le soleil n’est pas encore levé alors nous l’attendons…. Et il arrive et illumine ce site fantastique. A cette heure, pas de touriste. On se régale d’admirer. Ensuite, nous visitons le site avec une guide pendant 2 heures : très intéressant. Puis quartier libre ; nous en profitons pour remonter un peu plus haut et admirer encore et encore cet endroit extraordinaire. A l’heure du déjeuner, nous pique-niquons sur une terrasse herbeuse en surplomb du Machu Picchu… si ça c’est pas le rêve ! Nous redescendons en bus sur Aguas Calientes dans l’après-midi. En soirée, repas au resto avec Christine et Jürgens et Janny (une anglaise rencontrée dans la journée, qui construit une maison à … Clermont l’Herault !). Coucher tôt car le lendemain matin nous avons le train à 5h45 du mat ! Le retour s’est déroulée comme prévu : train + taxi et arrivée au camping vers 9h30, un peu crevés mais heureux !
Durant notre séjour, nous avons enfin pu « boucler » le voyage de Prosper de Lima à Acapulco : il devrait embarquer le 27 juillet. Au fil des jours, la situation politique et sociale évolue : la Bolivie est maintenant débloquée et dans l’attente des élections d’Octobre, la situation paraît stabilisée. Par contre ici, tout d’abord la province de Puno a été bloquée durant plusieurs jours et maintenant qu’elle est débloquée, c’est le tour d’Arequipa. Nous décidons donc de partir sans tarder vers Puno puis la Bolivie pour faire une incursion de quelques jours à La Paz avant de revenir au Pérou pour être à Lima fin juillet. Avant que les différents camping car ne commencent à se disperser, nous avons organisé un grand barbecue au camping qui a commencé le midi et s’est terminé tard le soir au coin du feu de la petite maison commune. Encore un grand moment de convivialité, chants, jeux… et beaucoup d’ambiance.
Petit à petit le camping se vide, il ne reste que Christine et Jürgens et nous. Dernière soirée ensemble, nous espérons nous recroiser au Pérou avant notre départ, sinon ce sera… au printemps 2006 au Texas !

Départ de Cusco
Nous quittons le camping vers 8h30 après des adieux où, comme d’habitude, une certaine émotion nous habite tous.
A Cusco, nous passons acheter le bois pour faire la séparation entre la cabine et la cellule en prévision du voyage en bateau puis nous prenons la route pour Puno. La route est toujours aussi agréable qu’à l’aller, si on excepte les 100 derniers kilomètres où le revêtement est très dégradé. Beaucoup moins de monde car en ce vendredi il n’y a pas de marché et les villes se traversent plus aisément. Arrivés à Puno, nous nous posons de nouveau sur le parking de l’Hotel Libertador, malgré son prix scandaleux de 15 $US pour la nuit (sans aucune commodité).
Etape à Puno

Départ de Puno
Journée très chargée ! Le matin à 8h, nous prenons un taxi pour aller au centre ville. Nous visitons à pied la place d’Armes puis descendons vers le marché : FANTASTIQUE. On avait rarement vu un marché qui s’étale dans toutes les rues du centre, aussi coloré, animé, avec des produits (légumes, fruits, bazar, services, …) en aussi grande quantité. Et quelle foule ! on imagine que toute la campagne est venue vendre qui ses légumes, qui ses œufs, qui ses fromages… Un vrai bonheur de parcourir tout ça. En fin de matinée, nous retournons au CC puis prenons la route de la Bolivie. La route est très agréable si on excepte le revêtement très dégradé. On avait déjà fait cette route jusqu’à l’embranchement pour Copacabana, mais on la voit différemment, en sens inverse. On roule jusqu’à Kasani où se trouve la frontière. Nous avons en effet choisi de passer par Copacabana car la route traverse, paraît-il, de très beaux paysages et c’est vrai. Passage des 2 frontières en un peu plus d’une heure. Sans problème après avoir refusé fermement de payer des « collaborations » aux deux polices (Pérou et Bolivie). Ensuite, traversée de Copacabana ; nouveau contrôle de police qui essaie de nous soutirer 10 Bolivianos pour l’accès à la ville. On refuse encore fermement. 30 km plus loin, il faut passer le bras du lac Titicaca sur une barge : acrobatique ! mais grâce à la bonne volonté de nos 2 « marins » et à leur gentillesse, tout se passe bien pour 7 $US. Avant et après ce passage de bac, la route surplombe le Lac Titicaca en « croisant » vers les 4000 mètres. Le lac, à cette heure de la journée (15h) est d’un bleu magnifique, avec les hauts sommets blancs de neige au loin, les herbes jaunies sur les bords, les îles marrons…. SUPERBE.
L’arrivée sur La Paz est inoubliable. On arrive par « en haut » c’est à dire El Alto (à 4300 mètres). En plein trafic, marché dans toutes les avenues… inextricable ! Après du temps passé au milieu de ces embouteillages, cette foule et après avoir plusieurs fois demandé notre chemin, on trouve enfin la route qui descend vers le centre de la Paz et la ville basse qui se trouve 1000 mètres plus bas. Tout ce dénivelé se fait en quelques petits kilomètres et les freins de Prosper chauffent !
Ensuite, grâce au GPS et nonobstant 2 petites erreurs d’aiguillage, nous arrivons enfin à l’hôtel Oberland où nous nous installons sur le parking de la réception car le parking pour CC est plein.
Tout au long de la journée, que ce soit côté Pérou ou côté Bolivie, nous avons pu voir les restes des récents bloqueos. A certains endroits, une seule voie de la route a été libérée. Est-ce dans l’intention de s’en resservir prochainement ?
A l’hôtel Oberland, nous rencontrons Jocelyne et Claude, des français de Haute-Savoie, grands bourlingueurs devant l’éternel. Nous y retrouvons un couple de suisse déjà rencontrés à Salta et un autre couple de Suisse qui était au camping de Cusco avec nous… le monde des camping-caristes est petit !
Etape à La Paz (Bolivie)

Départ de la Paz
Nous apprenons que Puno est débloqué, par contre les bloqueos recommencent à se développer en Bolivie (Santa Cruz, Cochabamba…). Nous décidons de quitter illico presto La Paz et de retourner au Pérou. Bonne route jusqu’à la frontière. A notre grand étonnement, compte tenu de ce que avaient dit d’autres voyageurs, les formalités aux 2 frontières à Desaguadero, se passent très bien en un minimum de temps. Seuls, deux hommes essaient de nous taxer de quelques sous soit disant pour l’entrée dans la ville. André refuse très énergiquement et à chaque fois, les hommes s’en vont. Nous roulons vers Arequipa. Une fois quitté la zone frontalière, nous retrouvons l’Altiplano et la très très belle route que nous avions faite dans l’autre sens 3 semaines auparavant. Chaque fois que nous en avons l’occasion, nous nous renseignons sur l’état des bloqueos afin d’organiser notre progression. Comme Moquegua est bloqué, nous nous arrêtons 25 Km avant, dans le petit village de Torata. Nous demandons à la police où nous pouvons stationner pour la nuit : « sur la place du village ». Ce que nous faisons en devenant la curiosité du jour. Nous faisons le tour du village à pied puis passons au cybercafé. Le village est mignon et ses habitants sont souriants et très accueillants. Nous sommes assez contents de nous retrouver à 2200 mètres d’altitude ce soir. Cela fait presque 1 mois que nous naviguons entre 3500 et 4000 mètres et aujourd’hui, en traversant l’Altiplano, nous étions aux environs de 4500m avec passage à 4755m. Même si nous supportons bien cette haute altitude, nous sommes concients qu’elle nous fatigue et que le moindre effort est pénible. En passant à Mazo Cruz, nous avons revu les gendarmes qui nous avaient accueillis à l’aller. Ils nous ont confié une cantine de repas chauds pour leurs collègues qui se trouvent à une heure de route de là, au niveau du péage. Ces derniers étaient ravis de voir arriver leur casse-croute ! Durant cette journée, nous avons pu, une fois de plus, admirer de nombreux troupeaux d’alpagas.
Etape à Torata (Pérou)

Départ de Torata
Nous passons une bonne nuit, calme, sur cette jolie petite place. De bon matin les gendarmes nous apprennent que les bloqueos ont été levés dans la nuit. Dès 8h, nous partons vers Arequipa. La route descend d’abord vers Moquegua. Nous voyons les restes des bloqueos et devons parfois zigzaguer au milieu des pierres et rochers qui sont restés là. Ensuite, la route continue à parcourir un paysage de désert : sable, rochers, canyons… Nous descendons ainsi jusqu’à 300 mètres d’altitude pour remonter jusqu’à … 2300 mètres à Arequipa ; toujours au milieu d’un décor dans lequel on s’attend à voir un renard des sables, une caravane de chameaux… ! L’arrivée sur Arequipa nous montre des restes des bloqueos plus conséquents et la route bien endommagée par endroits… Sont-ils vraiment terminés ? C’est aussi la question que se pose le réceptionniste de l’hôtel Mercedes, sur le parking duquel nous nous posons, après l’avoir trouvé assez facilement grâce aux coordonnées GPS….
Et patatrac ! tout en déjeunant, nous branchons la petite télé pour écouter les infos et entendons que Arequipa va être de nouveau bloquée et sera d’ici ce soir en « état d’urgence »…. Ni une ni deux, nous décampons à fond pour sortir de la ville tant que la voie est libre puis reprenons la route en direction de Lima…. et faisons près de 300 Km supplémentaires. Ouf ! nous sommes passés avant que les bloqueos ne se remettent en place. Longue route dans un paysage toujours aussi désertique, voire lunaire. On arrive enfin, fatigués, à l’hôtel Puerto Inka. On admirera demain matin car depuis plus d’une heure il fait nuit noire et les 120 derniers kilomètres ont été pénibles. Soirée détente bien méritée après cette étape de près de 650 Km !
Etape à Puerto Inca (à côté de Chala – Km 610 de la Panaméricaine)

Puerto Inca
Temps très brumeux comme toujours sur cette côte durant la période de juin à août. Très bonne nuit, il a fait doux (18° au réveil). Nous avons aussi retrouvé une pression atmosphérique normale (1015) alors qu’avant hier vers 4700 mètres d’altitude, nous avions moins de 600 hp. Nous découvrons le site qui est superbe (il manque seulement le soleil) : belle petite baie, belle plage et zone de camping bien aménagée. Dans la matinée nous partons à Chala qui se trouve à 10 km de là pour faire quelques courses et trouver un cybercafé. Après midi relax au camping et bricolage (fabrication de la séparation entre la cabine et la cellule en vue du transfert par bateau de Prosper).

Départ de Puerto Inca
Nous reprenons la route en direction de Lima : prochaine étape Nasca. La première partie de la route longe la côte et traverse toujours le même paysage désertique qui reste très brumeux (et donc un peu triste sans la lumière du soleil). En deuxième partie, la route replonge vers l’intérieur des terres et 50 km avant Nasca, nous retrouvons la lumière du soleil. Nous faisons un petit tour de repérage en ville avant d’aller s’installer dans le jardin de l’hôtel Nido del Condor, situé juste en face l’aéroport. Nous nous installons puis repartons en ville en taxi pour aller déjeuner au restaurant puis balade en ville et retour à notre base pour une fin d’après midi détente et soirée cinéma avec la projection d’un DVD.
Etape à Nasca

Nasca
Nous passons 2 jours agréables, installés dans le jardin de cet hôtel. En journée, nous partons visiter Nasca. Cette petite ville n’a pas vraiment de charme en soi, si ce n’est celui de ses petites échopes en tous genres et celui de ses marchands de rue, très nombreux, qui apportent beaucoup d’animation. Nous déambulons aussi dans l’immense marché où on peut acheter de tout. Puis le supermarché pour faire quelques courses, internet, un petit resto typique, des moments de détente…et comme nous sommes connectés à l’électricité, nous pouvons nous organiser des soirées cinéma !

Départ de Nasca
Nous quittons Nasca. L’hôtel était bien mais ses environs un peu bruyant et douches froides seulement. Route désertique à souhait. Nous nous arrêtons au mirador à 30 Km au nord de Nasca pour voir 2 ou 3 « linéas » (motifs géométriques visibles seulement depuis des « hauteurs »). Seules les petites villes ou villages traversés sont des oasis au milieu de ce désert côtier. On y voit quelques zones maraîchères, des plantations d’agrumes….
En arrivant sur Ica, on voit même pas mal de champs d’asperges et quelques vignes. Il paraît que Ica est la « capitale » du vin ! Nous faisons la halte déjeuner dans l’oasis Huacachina, avec ses immenses dunes où l’on peut faire du surf. Nous déjeunons tranquillement dans Prosper puis reprenons la route jusqu’à la réserve de Paracas (un peu avant Pisco, route à gauche). Nous payons un droit d’entrée de 10 soles par personne qui nous permet de rester plusieurs jours). Nous roulons ensuite sur une route/piste jusqu’à la plage de La Mina, où nous allons bivouaquer « seuls au monde » avec une vue imprenable sur l’océan. Seuls compagnons de nuit, des pélicans intrigués par notre présence.
Etape à Playa la Mina (dans la Reserva Nacional de Paracas-Picso)

Reserva Nacional de Paracas – parking du Musée du Parc
Temps brumeux au réveil. Nous voyons des lobos qui nagent dans l’océan devant Prosper. Nous passons une matinée tranquille puis partons au petit port de St Andres pour telephoner au transitaire à Lima afin de prendre rendez-vous. Nous décidons de goûter aux mariscos qui sont la spécialité de ce village de pêcheurs en déjeunant au resto Luz Blanca (genre paillotte de plage), un petit régal ! Nous retournons ensuite dans la réserve pour aller voir la « catedral » (formation rocheuse dans l’océan qui ressemble à une cathédrale) et la plage de Yumaque. C’est très beau et encore plus sauvage que la plage de la Mina. C’est sur cette piste, très « cabossée » que Prosper perd son marchepied électrique… Le soir, nous allons nous poser sur le parking du musée du parc. Soirée cinéma.

Reserva Nacional de Paracas – Playa Yumaque
Comme d’habitude, le soleil arrive à perçer la brume aux environs de midi. Nous sommes partis à 8h du musée pour aller nous poser à la plage de Yumaque où nous passons la journée, la soirée et la nuit. Tranquille !

Reserva Nacional de Paracas – Playa Lagunillas
Nous avons passé une bonne nuit, seuls au bord de l’océan. En matinée nous allons jusqu’à Pisco, faire les pleins de gasoil et d’eau et déposer le linge dans une lavanderia. Nous revenons à la Reserva, à la plage de Lagunillas pour déjeuner au restaurant. Aujourd’hui, le vent souffle très fort..
Jour après jour, nous quadrillons cette réserve nationale qui offre des paysage magnifiques : désert ocre avec falaises très escarpés qui se jettent dans l’océan. Nous sommes pratiquement seuls dans ces paysages sauvages et cela nous ravit.

Reserva Nacional de Paracas – parking du Musée du Parc
Très bonne nuit après un endormissement rendu difficile par les vents rugissants qui secouent fortement Prosper. Lever à 8h : grand soleil et peu de vent. Nous retournons à Pisco pour faire quelques courses et récupérer notre linge à la lavanderia. Nous en profitons pour visiter un peu le centre mais cette ville ne présente pas un grand intérêt. Retour à la Reserva ; le vent se relève en fin de matinée et reste très très fort toute la journée. Dans l’après midi, la tempête de sable nous oblige à nous réfugier sur la parking du musée où nous passons la soirée et la nuit.

Départ de Paracas
Direction Lima et toujours ce paysage désertique où seules les petites villes ou villages constituent des oasis avec des cultures maraîchères. 50 Km avant Lima commencent les zones d’habitats défavorisés. A notre arrivée à Lima, nous demandons notre route à une dame qui propose de venir avec nous dans Prosper pour nous guider. Nous faisons quelques hôtels pour demander si nous pouvons stationner dans leur parking, sans succès ! La dame repart chez elle et nous décidons de nous rabattre sur un parking gardé. Nous le trouvons très près du centre de Miraflores, à 20 sols/24h. Nous allons déjeuner à Pizza Hut et nous assistons ensuite, tout l’après midi jusqu’à la nuit, à un magnifique Corso. Grande foule, beaucoup de musique, de groupes folkloriques avec des costumes magnifiques, de très beaux chars… un régal. Nous retrouvons Prosper au parking, fatigués mais contents de notre journée. En au final, vers 20h30, un super feu d’artifice géan. On aura tout eu pour fêter notre arrivée à Lima !
Etape à Lima (parking dans le quartier de Miraflores)

A Lima
Durant ces 12 jours, nous consacrons beaucoup de temps à gérer le départ de Prosper par bateau pour le Mexique. Entre les rendez-vous chez le transitaire (Transmeridian) et son agent (AUSA), la fourniture des papiers qui nous sont demandés au compte goutte, la légalisation de ces mêmes papiers et des signatures chez le notaire, … tout cela prend du temps, de plus nous apprenons que le bateau n’arrivera au port de Callao que le 28/07 à la nuit, donc chargement de Prosper le 29/07. Nous en profitons aussi pour marcher beaucoup et découvrir la ville. A Lima, comme c’est le cas dans la plupart des capitales que nous avons visité, nous découvrons un autre pays. De plus, nous « résidons » dans un quartier plutôt « chicos » (Miraflores) : beaucoup de boutiques, restaurants, tous les grands labels (Mac Do, Pizza Hut, Burger King…) sont là. La circulation ici est aussi beaucoup alimentée par les taxis et mini bus comme partout au Pérou. Le signe que tout le monde n’a pas son propre véhicule, même si ici il y en a mille fois plus que sur l’Altiplano ! Par contre, pas de moto-taxi ni autres triporteurs comme ils fleurissent dans toutes les autres villes. Il y a aussi pas mal de cyber-cafés. Beaucoup d’agents de sécurité (1 par immeuble, magasin…) ; l’insécurité créé de l’emploi ! l’église aussi : sur les 9 chaînes de TV que nous captons dans Prosper, 4 sont des chaînes « religieuses ». Enfin, le Pérou ne serait pas le Pérou sans les bloqueos et démonstrations, manifestations quasi quotidiennes de telle ou telle catégorie de travailleurs. Beaucoup aussi de « politique », slogans sur les murs, infos à la télé… on en parle beaucoup, ainsi que de la corruption de la police et des hommes politiques. Tout comme des narco-trafiquants que tous semblent vouloir éliminer (mais sans succès… il faut dire que la culture de la coca est ici une « institution » qui a toujours existé et les populations de l’Altiplano mâchent des feuilles de coca à longueur de journée pour lutter, entre autre, contre les méfaits de la haute altitude… malheureusement, la feuille de coca sert aussi à fabriquer la cocaïne !). Le 22, nous fêtons dignement notre anniversaire de mariage dans Prosper avec champagne et cou farci d’Auvergne de la ferme du Bruel (merci à Jean et Annick… nous l’avons bien savouré !). Nous avons aussi mangé pour la première fois un fruit d’ici, le Lucuma, c’est bon, avec un goût de noix prononcé. Nous passons également beaucoup de temps sur Internet au cybercafé du coin, car nous avons toujours besoin d’informations diverses pour organiser la suite du voyage et aussi pour répondre aux très nombreux mails que nous recevons. Une semaine après notre arrivée, un grand marché artisanal s’est installé sur le parvis de la mairie, également beaucoup de peintres, musique et danses folkloriques que nous savourons… sans modération !
Seul élément désagréable dans ce tableau : le temps. A cette saison et durant 3 mois, Lima est recouverte d’une épaisse couche de brume qui ne se dissipe jamais. Résultat, grisaille permanente et crachin en fin de journée… le soleil nous manque ! De plus, il fait nuit à 18h et nous n’avons pas l’électricité sur ce parking… donc soirée à la bougie pour économiser les batteries car Prosper ne roule pas en ce moment et donc ne recharge pas les batteries. Dans le quartier, nous découvrons un petit resto local qui nous permet de goûter aux spécialités typiques du Pérou (Piqueo, tacu-tacu…). Le 26, nous passons la matinée à mettre en place la séparation entre la cabine et la cellule et l’après-midi à chercher avec 1 agent d’AUSA, où et comment doivent se faire les formalités d’embarquement de Prosper. Nous passons surtout beaucoup de temps à … attendre ! Enfin, le soir, on trouve le lieu : c’est directement chez Neptunia (11255 avenue Nestor Gambetta à Callao). Nous attendons encore 2h, le temps que l’agent fasse les formalités d’entrée de Prosper dans la zone de stockage des « marchandises » à embarquer. Enfin, à 19h, nous pouvons repartir en taxi à l’hôtel que nous avions réservé dans notre quartier, car Prosper va coucher là en attendant d’être contrôlé par la douane demain matin, soi-disant à la première heure. Le lendemain matin, nous quittons l’hôtel à 7h30 en taxi pour Callao… et nous attendons jusqu’à 16h que la douane veuille bien venir contrôler Prosper. Cette formalité s’effectue en quelques minutes et sans soucis, le douanier faisant tout cela « en gros ». Tout comme hier, nous avons passé des heures à attendre dehors, dans le froid et l’humidité. A 12h30, nous avons dû faire un aller-retour en taxi chez Transmeridian pour récupérer une copie du bill of loading et en avons profité pour casser la croûte en vitesse. A Callao, c’était la fête avec les défilés… la Fiesta Patria commence réellement… et toutes les entreprises, administrations… vont être fermées cet après-midi et les 2 jours à venir puis ensuite c’est le week-end. Notre stress augmentait au fur et à mesure que les heures passaient car nous savions pertinemment que la douane allait aussi fermer à 16h et pour 4 jours !!! Ils avaient dû nous garder pour la fin et c’est quelques minutes avant la fermeture qu’ils s’occupent enfin de nous… OUF ! Voilà, notre Prosper est bouclé, tous ses papiers sont en règles, nous lui disons au revoir et retournons à notre hôtel. Les 2 jours suivants, l’esprit enfin libéré, nous profitons des festivités de la fête nationale.. Le 29 nous avons quand même une pensée pour Prosper qui doit embarquer sur le cargo et croisons très fort les doigts pour qu’ils ne l’oublient pas sur le quai !!!

Départ de Lima
Lever à 5h pour partir tôt à l’aéroport. En effet, il faut y être 3h avant le départ de l’avion. Les formalités sont simples, taxes d’aéroport de 100 soles par personne à payer. Le vol part presque à l’heure et dure 5h30. L’arrivée sur Mexico est édifiante : une densité incroyable d’habitations qui s’étend à perte de vue de tous les côtés. Cette ville est gigantesque. Nous passons rapidement les contrôles de police et douane et un taxi nous conduit à l’hôtel que nous avions réservé (hôtel Casa Inn, au 237 avenue Rio Lerma) : bon hôtel, bien situé dans la Zona Rosa.


itinéraire voyage Pérou

Date de 2005. Source : http://www.chazel.com/

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Pérou : Deuxième acte

Les protestations fusent de toutes parts ces derniers jours…je me rue donc sur ma plume pour reprendre la suite du récit avant que nous ne perdions tous nos lecteurs…

e pensais pouvoir m’octroyer une petite pause qui passerait inaperçue au regard de l’actualité française trépidante qui devrait normalement vous accaparer, mais il n’en est rien. J’en déduis pour ceux qui se sont joyeusement lâchés sur les vannes ces derniers temps que l’avenir de leur pays est passé au second rang de leurs préoccupations, pour nous gratifier d’une fidélité exemplaire dont nous sommes particulièrement reconnaissants, alors continuez car ce n’est pas fini, encore 120 jours et vous serez libres !

Il faut reconnaitre que nous n’avons pas donné beaucoup de nouvelles, non pas qu’il ne se soit rien passé, bien au contraire : nous avons eu un programme bien chargé au Pérou et sommes depuis arrivés en Equateur où nous aurions tendance à prendre racine, et vous verrez pourquoi dans le prochain numéro.

Revenons donc là ou nous vous avions laissé, c’est à dire au 10 Mars (2012 tout de même pour les mauvaises langues que vous n’êtes pas), lorsque nous approchons de Nazca, ville située non loin du Pacifique. Les paysages andins ont laissé place au désert, et nous avons l’impression d’arriver dans le Sahara à la mode Péruvienne, avec des dunes monumentales.

Nazca donc : une nuit d’arrêt ! Nous n’y resterons pas plus, la ville ne nous plait pas du tout, et il nous a fallu négocier à la limite du crêpage de chignon pour bivouaquer sur le parking de l’hôtel des Papi-Mamie. Seul le cimetière archéologique de Chauchilla, situé à une vingtaine de kilomètres au sud, présente pour nous un intérêt. Nous y découvrons des momies et c’est un petit amuse-gueule qui nous entrainera pour mieux explorer les civilisations pré-incas qui nous attendent un peu plus loin.

Dès le lendemain matin, nous arrivons sur le site qui doit à Nazca sa célébrité, là où sont tracés les Géoglyphes, immenses et mystérieuses figures au sol d’animaux qui s’étendent sur des dizaines de kilomètres. L’échelle de l’ouvrage est telle qu’il est nécessaire de survoler la zone en avion pour visionner les dessins, mais nous ne tenterons pas l’aventure, fortement déconseillée, aux vues de l’état des appareils assurant l’expédition.

Nous nous contenterons du modeste mirador installé au bord de la route principale (qui traverse les dits géoglyphes d’ailleurs !), et qui ne nous donnera qu’un très bref aperçu de la situation, les dessins étant gigantesques et peu visibles du haut des 30 mètres qu’offre le point de vue.


Nazca


Lignes de Nazca

Nous reprenons la route en traversant sans discontinuer des paysages de désert, et à notre arrivée près de la ville d’Ica, la tentation est forte d’aller arpenter les dunes de sable. C’est en Buggy que nous ferons le voyage, le tout assorti de quelques descentes en surf façon débutant… (allongés sur la planche, où mieux, avec atterrissage la tête dans le sable à pleine vitesse comme j’ai pu expérimenter…quand je vous dis que le sport ne m’aime pas !). Le conducteur du Buggy n’est pas avare de sensations fortes, c’est mieux que le grand huit avec les paysages en plus.
On s’est donc tous bien marrés !


Avant le départ, on a tout de suite l’air plus décontracté…


après….un peu moins !!!


Huacachina, Ica


Huacachina, Ica

Nous poursuivons plein nord et le temps de faire quelques centaines de kilomètres, deux pauses dodo et quelques baignades dans l’Océan près du Parc de Paracas et dans le petit port de Cerro Azul, nous reprenons la route ce 14 mars 2011 pour rejoindre l’immense capitale du Pérou, Lima.


Plage de Paracas


Parc de Paracas


Plage de Cerro Azul

La traversée de Lima est à elle seule un voyage, et nous faisons l’impasse sur la visite de la ville, bien trop grouillante à notre gout avec notre engin spatial, et rien de bien spécial ne nous donne envie de tenter l’aventure.

C’est en plus ici que notre périple famille élargie se termine, nous confions nos Papi et Mamie Roux à notre belle compagnie nationale pour un vol retour vers la France qui génère un grand moment de tristesse pour tout l’équipage Maynardos.

Nous avons passé 3 semaines ensemble super sympas, et nous avons tenu notre timing un tantinet speed, malgré les conditions de route compliquées.
Nous mettons plusieurs heures à réaliser que nous sommes à nouveau seulement tous les cinq. Un grand merci à eux pour cette superbe aventure tous ensemble et mille mercis également pour leur brio afin d’assurer pour nous toute la paperasserie de notre virtuelle vie française, et ce n’est pas rien ! (parce qu’il faut effectivement une base arrière en France pour que ça tourne cette affaire) !

Nous quittons alors la côte Pacifique pour retourner vers d’autres cordillères: la Blanche, une chaine de montagne enneigée, qui fait face à la cordillère Noire. Après une montée de col à 4000 mètres dans les nuages, nous arrivons à Huaraz, mais n’avons pas pu profiter au maximum des magnifiques paysages, la saison des pluies continuant de ne pas nous épargner, on a la tête dans les nuages la plupart du temps.

Même si la ville de Huaraz n’est pas une splendeur, pour nous ce sera repos sur le parking d’un hôtel qui nous prête son parking, son eau à volonté, et son wifi. On y reste scotchés deux nuits et une journée complète : on avait besoin de souffler un peu !

Nous y faisons nos emplettes quotidiennes au marché très plaisant de la ville où tous les paysans viennent là vendre leurs pommes de terre aux variétés multiples, cochons d’Inde et poulets – tués sur place à la commande- et autres poissons dont nous nous régalons.

Revigorés par ce petit repos, nous quittons la ville pour retourner vers des contrées plus rurales dans le parc national de Huascaran, au bord des lagunes Chinancocha et Orconcocha que nous atteignons après 3 heures d’une piste plutôt moyenne, mais entourés de montagnes colossales de Granite et les neiges éternelles à leurs sommets.

Nous y plantons notre bivouac : des eaux turquoises, le temple du silence… génial ! jusqu’à ce qu’arrive tout un régiment de la police nationale qui a l’idée comme nous de passer la nuit ici…mais avec des motivations bien différentes des nôtres…au programme : exercice nocturne, avec simulation de défense d’une cible, armes à l’appui, et il semblerait que nos amis fonctionnaires aient trouvé en notre camping-car LA cible qu’ils cherchaient pour cet exercice. (Les fonctionnaires nous avaient pourtant prévenus que cette nuit nous serions très bien surveillés, mais nous n’avions pas intégré l’ampleur de l’exercice…si rapproché)

Résultats : de minuit à 5 heures du mat : c’est la guerre des étoiles autour du camping car, ça crie dans tous les sens, ça courre partout fusil à bout de bras, et toute la troupe encercle le camping-car…ça repart, ça revient, vue du la capucine, c’est pittoresque…


Laguna Chinancocha


Bivouac et ballade dans le parc Huascaran


Le mont Huascaran (6768 m), 2ième sommet d’Amérique du Sud
après l’Aconcagua en Argentine.


Belles rencontres sur la piste du parc Huascaran

Notre route nous emmène ensuite parcourir le Canyon del Pato, par une piste vertigineuse, très impressionnante, mais qui vaut vraiment la peine car le paysage est spectaculaire et les sensations de vide inégalées…


Cherchez bien les petits trous noirs dans la roche…ce sont les tunnels qui nous attendent !

Nous prenons beaucoup de plaisir jusqu’à la ville de Huallanca où nous bivouaquons, puis continuons la piste pour rejoindre la côte pacifique, et là, c’est une autre affaire. Coup de chance cependant ce matin, tous les garçons sont de bonne humeur et Victor ne fera donc pas de petit stage au fond du camping-car comme hier matin après qu’il ait envoyé ses tartines de confitures à la tête de son frère qui avait lui, juste avant, renversé son bol de lait sur la banquette du camping-car…moi je vous le dit, la promiscuité dans le camping-car, c’est bon pour travailler son self-control…

Nous roulons donc joyeusement et retrouvons une altitude plus basse, mais ne savons pas encore que nous allons nous farcir la pire piste jamais empruntée depuis le début du voyage : nous longeons le Canyon del Pato, certes dans un paysage de montagne monumental, mais c’est interminable (8 heures pour faire 65 kilomètres) et Ludo doit démonter 4 fois les roues jumelées pour retirer des pierres qui s’y étaient coincées.

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RETOUR DE VACANCES AU PEROU 1er janvier 2014

BLOG VACANCES PÉROU
Vacances du 16 au 30 décembre 2013

1er jour : visite du centre historique de lima : Plaza de armas, Cathédrale de Lima, Couvent San Francisco et ses catacombes (visite très agréable au son de l’orchestre de l’office du dimanche). Déjeuner au restaurant « La Mar » : tout est très bon. Après-midi : visite du quartier de Miraflores pour fuir les gaz d’échappement et aller au bord du Pacifique regarder les surfeurs…

2ème jour : Vol vers Cusco retardé d’une heure avec Peruvian Airlines (attention aux éventuels changements de porte, guetter les panneaux indicatifs). Avant de partir, nous prévenons l’hôtel que nous aurons du retard, mais à notre arrivée à l’aéroport, le taxi payé par l’hôtel ne nous a pas attendu et nous allons devoir payer la course (environ 16 soles). Séjour au Madre Tierra à CUSCO (environ 70 USD pour 3 personnes): Hôtel de charme, personnel très agréable et serviable, chambres propres murs blancs et poutres en bois d’eucalyptus. Déjeuner au « Green Organic » TB carte notamment Milanaise d’Alpaga. Diner à la créperie « La Bohème » près de notre hôtel dont le cuisinier est un ancien professeur venu de La Rochelle. Visite de la ville de Cusco : plaza de armas, temple de Qoriqancha… rencontre avec un tour operator qui nous propose différents circuits et visites virtuelles à l’aide d’un logiciel basé sur google earth. Nous nous décidons finalement le lendemain pour un tour d’une journée (Pisac, Urubamba, Ollantaytambo et Chinchero).

3ème jour : départ 8h30. Prix du tour : 100 Soles pour trois personnes. Le repas du midi n’est pas inclus. Nous partons dans un grand bus un peu poussif. Nous devons acheter un pass à 70 soles valable 2 jours (boleto turistico parcial). Visite d’une fabrique d’argent à Pisac puis du site archéologique et de ses terrasses. Le guide parle en espagnol et traduit dans un anglais peu compréhensible. Nous avons quelques minutes après la visite pour prendre des photos sauf à Chinchero où nous sommes en retard. Pisac est un site agréable à visiter, on y voit de beaux paysages ainsi que d’anciennes sépultures incas dans la falaise.

Déjeuner buffet dans la ville sans intérêt d’Urubamba 25 soles par personne sans les boissons, la nourriture est de qualité moyenne arrêt sans intérêt nous nous dirigeons ensuite vers le site d’Ollantaytambo. La visite est intéressante, le site est impressionnant même s’il ne reste que 25 % de ce qu’était ce village incas. Nous avons là aussi quelques dizaines de minutes pour nous balader sur le site et prendre des photos. Nous continuons vers Chinchero au contenu d’un retard il fait presque nuit lorsque nous arrivons sur place. L’église présente un intérêt moyen malgré le prix du boleto turistico on a l’impression qu’elle n’est pas entretenue. Retour à Cusco vers 19h30.

4ème jour : visite du marché de San Pedro dans le centre de Cusco. Nous prenons quelques belles photos des étales de fruits et légumes, des produits locaux, de maïs, de pommes de terre et de cochons d’Inde ! Ensuite nous visitons le marché artisanal pour acheter quelques souvenirs à des prix très raisonnables ! Boucles d’oreille à cinq soles, chapeau en feutre à 28 soles … nous nous dirigeons vers où il entaillent un beau pour prendre le train vers Aguascalientes nous prenons le bus local vers 13 heures. 1h30 de trajet pour arriver à Ollantaytambo. Nous déjeunons sur le pouce dans le très sympathique restaurant Hillis dans le centre d’Ollantaytambo (chaussons au poulet au poulet et jus de fruits frais pour à peine 15 soles). Départ du train PeruRail à 15h37 en direction de la ville d’Aguascalientes que nous atteignons à 17 heures 02. Installation à l’hôtel Terrazas del Inca (180 soles pour 3 personnes) situé au bord de la rivière. La sympathique Yesica nous présente l’hôtel et le village et nous donne quelques recommandations pour l’ascension du lendemain. Nous filons ensuite vers les eaux thermales qui ferment à 20h30. L’entrée est comme dans beaucoup d’endroits plus cher pour les étrangers : 10 soles pour les étrangers 5 pour les résidents. Moment agréable de détente il n’y a pas trop de monde. Un serveur vient prendre notre commande et nous servir une boisson fraîche intérieur même du bassin !

5ème jour : ascension du Machu Picchu. Lever à cinq heures du matin départ en bus à six heures arrivée sur le site à environ 6h30. Nous faisons la rencontre d’un guide sympa dans le bus qui nous mène au Machu Picchu. Il nous fera une visite privée pour 3 personnes à 100 soles. La visite est très intéressante elle dure trois heures il prend le temps de nous expliquer. Le site est majestueux et la visite inoubliable malgré des nuages et quelques gouttes de pluie. Nous avons réservé l’accès au site du Wayna Picchu. Nous devons entrer entre 10h et 11h, le meilleur moment d’après notre guide. Nous sommes surpris car la montée n’est vraiment pas aisée (ce n’est signalé à aucun moment lors de l’achat du ticket). Pas vraiment recommandé pour de très jeunes enfants, pour des personnes âgés ou à la santé fragile et à des personnes ayant le vertige car ça grimpe dur ! La montée dure entre 45 minutes et une heure, la descente 45 minutes. Attention à ne pas glisser en cas de pluie! Les paysages en haut sont somptueux, nous sommes complètement dans les nuages. Un sentiment incroyable. Nous attendons des coups de vent improbables pour que la vue se dégage sur le Machu Picchu. Nous l’apercevrons brièvement. Nous sortons du site et déjeunons au buffet du SanctuaryLodge juste à l’entrée du Machu Picchu (offre spéciale pour l’achat du billet de train PeruRail). Bon buffet et comme dans beaucoup de restaurants au Pérou nous aurons droit à l’orchestre andin en fond. Retour en train à 16h43 nous arrivons à la station de Poroy près de Cusco aux alentours de 20 heures. La course en taxi pour rentrer à l’hôtel à Cusco nous coûte 40 soles.

6ème jour : départ à 7h30 pour Puno avec la compagnie TurismoMer (le billet coûte 40 $ par personne, buffet du midi inclus). Nous faisons des arrêts sur la route pour visiter plusieurs sites. Quatre arrêts sont prévues en plus de la pause déjeuner. Les entrées de tous les sites ne sont pas incluses, elles sont optionnelles, nous pouvons décider ou non d’y entrer. En tout, compter 28 soles. Le guide dans le bus parle espagnol et anglais. Le premier arrêt c’est l’église d’Andahuaylas pour visiter l’église qui est un peu exagérément surnommée la Chapelle Sixtine des Andes. On ne peut pas y prendre de photos. Arrêt sans trop d’intérêt. Par contre l’arrêt suivant vaut le coup : le site de Raqchi, ruines incas bien conservées (dédiés au Dieu Wiracocha) sur un site bucolique, à faire ! L’arrêt suivant est celui de Sicuani où nous déjeunons. Le repas buffet est inclus dans le prix du billet. C’est l’occasion de prendre quelques photos des lamas qui se baladent dans le jardin. Nous nous arrêtons ensuite brièvement à la Raya, le point le plus haut du trajet à 4335 m d’altitude. Le dernier arrêt et celui de Pukara, un petit village où nous avons l’occasion de visiter le musée dédié à la culture du même nom. Musée, c’est un bien grand mot. Sans grand intérêt. La fin du parcours nous met un peu mal à l’aise : les paysages de l’Altiplano sont magnifiques mais le bord des routes et jonchées de détritus, quel dommage ! Nous passons par la ville de Juliaca, qui ressemble à des bidonvilles poubelles ! La ville de Puno nous arrivons à 17 heures n’est pas non plus très engageante… le taxi nous prend le double du prix pour nous amener jusqu’au Yavari, notre hôtel/bâteau pour la nuit. Nous sommes seuls à bord. Soirée inoubliable : dîner aux chandelles. L’équipage est très serviable. Nous évitons de près un bel orage jusque-là nous avons eu la chance nous sommes en saison des pluies est presque pas une goutte !

7ème jour : le matin, nous laissons nos bagages à l’hôtel sans Antonio suite dans le centre de Puno. Visite de la Plaza de Armas. Nous prenons un café dans la Casa del Corregidor, une des seules maisons de style colonial. La maison est colorée et l’ambiance agréable. Le calme du lieu contraste avec le bruit des rues. Le midi nous déjeunons à Moysa, juste en face de la Plaza de Armas, très bon restaurant. L’après-midi nous partons visiter Sillustani et le lac d’Umayo, très beau site avec des tours funéraires. Sur le chemin du retour nous faisons un arrêt pour rencontrer une famille dans une zone rurale. Découverte de l’enclos où vivent les « cuyes », (cochons d’Inde), dégustation de pommes de terre à l’argile !

8ème jour : nous choisissons volontairement de ne pas visiter les îles Uros, trop touristiques d’après ce que l’on nous a dit. Nous réservons une nuit chez l’habitant sur l’île de Ticonata, au nord du lac Titicaca. Nous prenons le bus collectif à Puno. Il nous amène à la péninsule de Capachica pour quatre soles par personne (attention là aussi, si vous ne connaissez pas les prix on cherchera à vous faire payer un peu plus !). Le trajet dure une heure jusqu’au village de Capachica. De là, nous prenons un taxi qui nous amène au port de Ccotos, là où nous attend Esteban. Nous devons marcher la dernière partie du chemin car la route est un peu inondée et le taxi ne peut pas y aller. Pas évident de trouver ledit port… Nous nous perdons. Heureusement, nous avons du signal et pouvons appeler Esteban pour qu’il vienne nous chercher. Nous prenons une barque jusqu’à l’île de Ticonata (environ 10 minutes). Les paysages sont magnifiques, nous avons un grand soleil et nous sommes encore une fois les seuls sur l’île ! Pendant que nous découvrons l’île, la famille nous prépare à manger. Nous déjeunerons une soupe de quinoa et de légumes puis une truite (trucha). Nous prenons nos quartiers dans une petite hutte en adobe surmontée de paille. Après le repas, nous partons pour une partie de pêche autour de l’île avec Esteban, il nous montre ses « chacras » (champs de pommes de terre et de fèves). Puis une visite surprenante nous attend dans une petite hutte nous découvrons le musée : 8 momies datant de l’époque inca ! Esteban partage le dîner avec nous et nous conseille sur notre visite du lendemain. Il nous demande de lui apprendre à utiliser un ordinateur qui vient de s’acheter et qu’il garde précieusement dans une serviette. Moment irréel et touchant alors que nous trouvons seul sur cette île avec ses habitants. Cela nous coûte 60 soles par personne, la nuit et les 3 repas. 20 soles supplémentaires pour la pêche en bateau avec Esteban.

9ème jour : Nous nous réveillons avec la pluie : cette nuit nous avons entendu l’orage. Nous n’avons pas eu froid malgré l’habitat sommaire (une multitude de couvertures était à votre disposition). Esteban nous conduit en barque pour l’île d’Amantani (environ 50min de trajet). Ne pas oublier votre crème solaire et un chapeau même si le temps est couvert, nous sommes à presque 4000m d’altitude. Visite du site de Pachatata à environ 4200 m d’altitude. Le temple en lui-même (qui est d’ailleurs fermé) ne vaut pas le détour mais la vue est splendide elle permet d’admirer les îles de Taquile, de Ticonata et la péninsule de Capachica. Petit arrêt dans l’épicerie de la place du village où nous partageons un moment intime avec la propriétaire. Esteban contacte une famille pour déjeuner. Nous quittons l’île vers 14 heures. Nous mettons un peu moins d’une heure pour atteindre Chifron en barque. À l’arrivée ça bouscule pour prendre le dernier bus. Nous nous faisons passer devant par des Péruviennes peu aimables. Esteban nous appelle finalement un taxi pour nous amener jusqu’à Capachica où nous prendrons le dernier bus collectif à 16 heures. Retour à l’hôtel San Antonio Suites (42USD la nuit pour 3).

10ème Jour : départ en bus à 6h15 depuis la Plaza de Armas de Puno en direction de Chivay avec la compagnie 4M (arrivée à 12h30). Arrêt minute à Lagunillas où nous prenons quelques photos de flamants roses et à Pampa Canahuas pour changer de bus. À proximité de Chivay, le guide nous demande de payer 70 soles pour le « boleto turistico » même si nous n’allons pas voir le vol du condor cela nous paraît un peu exagéré. Nous déposons nos valises à l’hôtel Inkari (55 USD la nuit), un peu éloigné du village. Nous sommes aussi presque les seuls. C’est le soir de Noël. Contrairement à ce qui a été dit au moment de la réservation, aucun repas n’a été prévu. Nous allons passer Noël avec des produits achetés le jour-même. L’hôtel met à notre disposition une grande salle où on nous fera un feu de cheminée. Sur le marché du village, la vente des produits de Noël et particulièrement de Panetone bat son plein. Nous partons aux sources thermales du village de Yanque (50 soles A/R en taxi). Encore une fois, nous payons beaucoup plus cher que les locaux : 15 soles par personne pour l’entrée des thermes. Prix exagéré. Eviter les sources de cachapi, pour le même prix, préférez celles qui sont juste à côté de l’hôtel en traversant le pont. Le cadre y est agréable. Nous passons la repas de Noël au coin du feu avec un bon vin, de la bonne charcuterie et du fromage !
11ème jour : Le départ pour la Cruz del Condor est un peu matinal, nous décidons finalement de partir en direction d’Arequipa. Le réceptionniste de l’hôtel appelle pour nous réserver les billets de bus avec la compagnie Reyna (nous lui en voudrons beaucoup par la suite !). Le bus qui devait partir initialement à 16h part finalement à 17h (on n’est pas vraiment informés). Le trajet Chivay-Arequipa a été le « voyage au bout de l’enfer », le bus est hors d’âge, les fauteuils sont défoncés et puent, il n’y a plus d’amortisseurs. Le bus s’arrête trois fois en chemin ; on se demande ce qu’il se passe. L’alternateur semple ne plus marcher : la fin du trajet se fait de nuit et le bus roule en feux de brouillard. Nous sommes heureux d’arriver vivants ! Compagnie Reyna et à vrai dire village de Chivay à ne pas recommander…
Arrivée au Terrapuerto d’Arequipa, il est difficile de trouver un taxi car nous sommes le 25 décembre. L’hôtel que nous avons réservé nous appelle finalement un taxi. Nous séjournons à l’hôtel Tierra Viva (70 USD la chambre), très bel hôtel. Bon rapport qualité/prix. Le meilleur du séjour.

12ème jour : Visite du centre historique d’Arequipa. Déjeuner à Chicha, restaurant du chef cuisinier péruvien Gaston Acurio. Excellents plats « fusion », un régal ! Un des meilleurs restaurants du séjour. Le bâtiment bleu de type colonial est très joli. Contraste avec la journée et le trajet horrible de la veille.

13ème jour : Visite d’Arequipa. Visite guidée de la cathédrale d’Arequipa. 10 Soles par personne l’entrée + pourboire pour le guide. Intéressante visite des trésors en or et argent de l’église catholique. Visite de 30 min. Nous montons en haut de l’église au niveau du clocher, vue en hauteur de la ville, nos apercevons le volcan Misti et la Place d’Armes. Visite du couvent de Santa Calatina, une véritable ville à l’intérieur de la ville. Un très joli bâtiment aux ambiances et couleurs différentes. La visite dure deux heures. Visite du musée de Sanctuarios Peruanos et de la fameuse momie Juanita retrouvé gélée sur un des plus hauts sommets d’Arequipa. Visite des arcades de la compagnie et achat de vêtements en alpaga. Départ de nuit en bus pour Paracas avec la compagnie Oltursa (135 soles par personne). Billet en première classe, siège confortable.

14ème jour : arrivée à Paracas le matin à 9h30. Taxi jusqu’à l’hôtel La Hacienda, 10 soles. Journée à l’hôtel à profiter du soleil et de la plage. Il y a beaucoup de vent. On aperçoit de nombreux kite-surfeurs sur la plage.

15ème jour : Départ pour les îles Ballestas à 7h40. 45 soles par personne (35 Soles normalement en saison basse mais les prix montent en été) pour un tour en bateau de 2h. Il faut payer en plus 5+2 Soles. L’embarcadère est noir de monde, c’est un joyeux bazar ! 30 min pour arriver jusqu’aux îles. Nous passons par la côte où on observe le « candelabro » (mystérieux signe qui appartiendrait à la civilisation Paracas). Les îles Ballestas sont des îles à guano, donc abritant un nombre impressionnant d’oiseaux ainsi que de lions de mer. On aperçoit aussi des manchots de Humboldt. Le guano est récolté tous les 6 ans seulement.
Départ le soir à 21h avec Oltursa (70 soles par personne). 3h30 de route jusqu’à Lima. Le bus est confortable même si le film d’action diffusé dans la cabine crie à tue-tête.

16ème jour : Préparation de la valise et direction l’aéroport pour le retour ! La valise ferme difficilement avec les chullos et autres souvenirs que nous avons rapportés. Nous avons du soleil pour notre dernière journée.

Conseils généraux : privilégier la visite d’Ollantaytambo juste avant de prendre le train pour Aguas Calientes. Ce n’est pas nécessaire de visiter tous les sites archéologiques proches de Cusco, lorsque l’on a vu le Machu Picchu, on a vu le plus beau ! Toujours se renseigner du prix des courses de taxi et de bus car on se fait vite arnaquer, les prix changent en fonction des villes et des distances. Toujours avoir de la monnaie sur soi, il est souvent difficile de payer avec des gros billets. Mieux vaut payer les taxis de bus avec de la petite monnaie car si on paye avec un billet on risque de ne pas nous rendre la monnaie. Rester 2 jours complets à Aguas Calientes, arriver la veille pour profiter du site du Machu Picchu toute la journée et se reposer aux sources tranquillement le soir après une journée de marche. Ne JAMAIS prendre la compagnie Reyna ! Il est impératif de se mettre de la crème solaire, surtout sur le lac Titicaca.

Ce que nous avons aimé : Les jus de fruits frais. La gastronomie et les bons restaurants de cuisine « fusion ». Le Machu Picchu (c’est vraiment un site très impressionnant ! quand on l’a vu, plus besoin de visites les autres ruines alentours…), le village d’Aguas Calientes et ses eaux thermales. L’expérience sur l’île de Ticonata et la rencontre avec Esteban. Les paysages (l’altiplano, la montagne, le lac Titicaca).

Ce que nous avons moins aimé : Les ordures jetées sur le bord de la route. La mauvaise qualité des transports publics. La compagnie Reyna. Le trafic et la pollution. Les villes à l’exception de Cusco et d’Arequipa. Les heures passées dans les transports trop longues à notre goût.

MERCI A L’EQUIPE DE TOUT PEROU EN PARTICULIER A CAROLE POUR SES BONS CONSEILS QUI NOUS ONT PERMIS DE REALISER UN VOYAGE HORS DES SENTIERS BATTUS !

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Sur les pas des Incas

Bonjour à tous chers ordispectateurs, cette fois, c’est Mathieu qui vous raconte les Maynardos… au Pérou.
Ca y est, nous sommes le 24 février et ils sont avec nous ! Nous avons retrouvé Papi et Mamie à l’aéroport d’Arequipa et nous sommes très contents. Nous passons une très bonne soirée tous ensemble à nous raconter des tas de choses et nous avons bivouaqué devant leur hôtel qui s’appelle La Casa De Tintin (La Maison de Tintin). Papi et Mamie nous ont bien gâtés car ils ont ramené dans leur valise des livres, des jouets et plein de surprises, et aussi plein de pièces pour notre camping-car.

Le lendemain, nous avons visité ensemble la ville d’Arequipa que nous avons beaucoup aimée car toutes les églises étaient très belles et les anciennes maisons aussi. Papa a pris en photo un policier avec ses gants du Pérou.


Arequipa


Visite du convent de Santa Teresa

Nous partons en fin d’après-midi pour le Canyon de Colca. Sur la route, nous nous arrêtons dans un village en plein Carnaval où les gens en costume de fête nous invitent à danser avec eux. On se marre bien avec eux. Une dame nous passe même des serpentins autour du cou et Victor pendant ce temps roupille dans le camping-car (ce qui nous a fait le plus grand bien, car il n’est pas très mignon en ce moment). Maman a même été interviewée par le monsieur du micro qui animait la fête.

Nous passons un col qui monte jusqu’à 4900 mètres d’altitude où il y a des mini constructions en pierre et même des eaux chaudes.

Plus nous nous approchons de notre destination, plus le paysage est joli, plein de couleurs, de plantations et de fleurs. Nous dormons à Yanque près de Chivay.

Victor, Pierre et moi, nous nous amusons beaucoup au billard de l’hôtel et dès qu’une boule en cogne une autre, Victor éclate de rire du premier coup Sourire. Ce soir, c’est moi qui dors avec Papi et Mamie.
Nous partons le lendemain matin, pour traverser le Canyon de Colca pour voir les condors. Nous passons par un tunnel tout poussiéreux et tout noir que Mamie détestait.
Nous traversons de jolis paysages cultivés en terrasses et nous arrivons au mirador des condors pour observer ces grands oiseaux en plein vol. J’adore ça !


Vol du Condor

En repartant, nous passons par un petit marché artisanal où Victor s’achète une marionnette, Pierre un collier avec un petit condor, et moi un bracelet. Les dames qui vendent nous ont aussi fait un cadeau chacun. Nous passons un bon moment avec ces habitantes qui portent en permanence le costume traditionnel. En passant au bord des champs de patates, nous pouvons voir comment les cultivateurs travaillent avec des ânes et des charrues en bois, c’est moins moderne que les tracteurs. Les enfants aussi travaillent avec leurs parents.

Nous repartons ensuite en direction de Puno où nous allons découvrir le Lac Titicaca. Sur la route, nous faisons une pause déjeuner au milieu d’un troupeau d’alpagas. Pierre et Victor leurs courent après dans l’espoir de les toucher. Nous voyons aussi de magnifiques paysages.

29 décembre 2013 à 17:51
Photo du profil de LosMaynardos

LosMaynardos


Lamas sur la route de Puno

Nous découvrons enfin le Lac Titicaca, le plus haut du monde (3800 mètres d’altitude). Il fait la taille de 4 départements français.


Lac Titicaca

Nous avons pris un bateau pour nous 7 afin de naviguer une journée sur le lac. Les premières iles que nous visitons s’appellent « las Islas Uros ». Ce sont des iles flottantes, faites en assemblement de racines de roseaux, sur lesquelles sont disposées des couches de roseaux comme pour faire un matelas. Les maisons qui y sont construites sont également en roseaux. Il y a un président pour toutes les iles et un pour chaque ile (le maire). Le président de l’ile où nous nous arrêtons nous explique très bien qu’il y a un mirador aussi sur chaque ile pour communiquer entre eux. Si les familles vivant sur une même ile se disputent, ils coupent l’ile en 2 avec une scie et déplacent les 2 morceaux.


Lac Titicaca, îles Uros


Lac Titicaca, îles Uros

Maintenant nous reprenons notre bateau et mettons trois heures pour rejoindre l’ile de Taquile qui est dans la grande partie du Lac Titicaca.
Nous avons visité l’ile de Taquile avec un jeune garçon qui habite ici. Nous avons mangé sur la place principale.


Ile de Taquile, lac Titicaca


Ile de Taquile, lac Titicaca


Ile de Taquile, lac Titicaca


Ile de Taquile, lac Titicaca


Ile de Taquile, lac Titicaca

Nous sommes repartis à l’autre port de l’ile de Taquile pour revenir à Puno.

Nous avons pris le « touc-touc moto » pour aller à l’hôtel de Papi et Mamie. C’est génial, ça roule à fond la caisse et on fait des bonds jusqu’au tissus qui sert de plafond, avec Pierre et Victor on adore les prendre, mais les parents pas trop.
Le lendemain matin, pendant que Papi et Maman font les courses au marché de Puno, nous faisons du pédalo sur le lac, tout le monde était content sauf Pierre qui râle encore, comme d’habitude.

Après nous sommes allés au marché artisanal où Pierre a super bien négocié (mais ça lui a pris un quart d’heure !) pour s’acheter un Alpagua miniature (lama en plus doux) à 4 soles au lieu de 8 soles et il a réussi tout seul !!! Nous avons vu comment les artisans tissaient dans leurs petites cabanes et on leur a acheté un petit tapis.

Nous repartons de Puno pour s’arrêter à Ayaviri sur la route de Cusco. Le lendemain matin, personne n’a envie de faire l’école mais maman veut encore qu’on travaille… En arrivant à Cuzco, il fait nuit et en arrivant à l’hôtel, nous nous apercevons que le camping-car ne peut pas rentrer dans le parking très en pente. Papa veut reculer mais la route mouillée glisse et BEF se met à fumer et tout le quartier sent le cramé, et nous aussi. Finalement nous garons le camping-car dans un parking tout moche un peu plus loin et lui aussi très en pente, donc nous devons tous dormir à l’hôtel. Le monsieur du parking nous a montré son élevage de cochons d’inde car ici on les mets en cage pour les passer après à la casserole.

Nous avons visité Cusco en marchant dans plusieurs quartiers et nous avons mangé sur le comptoir d’un vendeur du marché des ceviches que nous adorons tous (c’est du poisson cru avec du citron et des herbes) !


Cusco


Marché de Cusco


Marché de Cusco

Le soir nous nous sommes régalés pour fêter l’anniversaire de Mamie. On a mangé du cochon d’inde et de l’Alpaga. Miam !

Nous partons pour faire le tour de la Vallée sacrée pour visiter les sites Incas, car Cusco était la capitale de l’empire Inca et beaucoup de sites (en ruines) ont été construits dans les environs de la ville. Nous visitons d’abord le site de Pisac qui a été construit avant le Machu Picchu car il a servi d’essai. Un homme Quechua qui était sur le site nous a dit que Pisac est plus grand que le Machu Picchu.


Pisaq


Pisaq


Pisaq

Aujourd’hui, dimanche 4 mars c’est un grand jour pour moi : c’est enfin l’aventure vers le Machu Picchu. Je suis très excité et nous arrivons à Ollantaytambo où nous laissons notre CC pour prendre le train. Maman et moi nous sommes assis avec des Allemands avec qui on s’est bien marré et nous avons joué au Yams avec eux, ils font un tour du monde. Du coup je parle un peu en Anglais avec eux et j’aime bien ça. Le train est en direction d’Agua Calientes, une usine à touristes comme dit Maman, car tout le monde est obligé d’y passer pour attraper les bus qui montent en 40 minutes au Machu Picchu.


Train Machu PIcchu

Nous dormons tous les sept à l’hôtel pour prendre le bus tôt le lendemain matin. Papa et moi (les 2 courageux de la bande ;-) ), nous nous levons à 5 heures, car nous faisons partie des 200 élus qui peuvent monter à 7h00 tout en haut du Wayna Picchu. Il s’agit de la montagne que vous avez surement déjà vu, juste derrière les ruines du site. Il nous faut 3 bonnes heures pour monter et redescendre. Il y a tellement de nuages qu’on n’y voit rien du tout, c’est dommage mais je suis content de l’avoir fait. La descente est d’ailleurs beaucoup plus difficile que la montée car avec la pluie, le chemin ou les marches, au bord du vide, glissent beaucoup. C’est en redescendant que les nuages commencent à partir, et nous pouvons enfin voir le Machu Picchu à l’intérieur d’une trouée dans les nuages.


Arrivée à 6h30 dans les nuages sur le site. Mais il est où le Wayna Picchu ?


Le Wayna Picchu


Le village du Wayna Picchu, à flanc de montagne, culmine à 2720 m


Vu du Machu Picchu en haut du Wayna Pichu à travers les nuages !

Nous retrouvons tout le monde au pied du Wayna Picchu pour visiter (ou revoir pour les autres) le site du Machu Picchu. Papa à fait une autre montagne tous seul qui s’appelle « Montagne Machu Picchu » où on peut voir le Machu Picchu et le Wayna Picchu au fond.


Machu Picchu


Machu Picchu


Machu Picchu


Machu Picchu

Nous reprenons le bus pour retourner à Agua Calientes d’où nous reprenons le train pour Ollantaytambo. Nous avons à bord de la musique, un petit spectacle et même une présentation de vêtements en Alpaga.


Train Machu Picchu

J’ai beaucoup pleuré dans le train, car j’étais très triste de quitter mon Machu Picchu En pleurs. Mais en arrivant au camping-car, ça va mieux car c’est ma journée préférée du voyage.

Le lendemain, nous visitons le site Inca d’Ollantaytambo.


Ollantaytambo

Nous avons roulé un peu pour aller au site Inca qui s’appelle Moray. C’est un site de 22 terrasses qui ont un peu la forme d’une poire. Pierre, Victor et moi nous courrons comme des fous sur le site.


Moray


Enfants qui jouent au bord de la route en gardant leurs alpagas


Chinchero

Nous bivouaquons à Chinchero. Le lendemain matin, nous visitons le site Inca ainsi que la belle église coloniale avec ses peintures. Malheureusement nous ne pouvons pas prendre de photo à l’intérieur, car c’était interdit.


Chinchero

Nous partons en direction de Nazca en s’arrêtant à Abancay après avoir passé plus d’une centaine d’éboulis sur la route dans la montagne. On a tous un peu la trouille de se recevoir un rocher sur la tête mais de toute façon toute la route est comme cela, il faut avancer. Un éboulement bien costaud se produit devant nous, la circulation est coupée et tout le monde sort de son véhicule pour dégager la terre et les pierres afin de faire un petit passage.


Eboulis sur la route d’Abancay

Sur la route, nous allons très doucement et sommes obligés de nous arrêter toutes les 5 minutes pour faire la queue à chaque éboulement ou rivière à passer. Je pense que Papi et Mamie ne sont pas très habitués à ça…et nous non plus !

A Abancay, il pleut énormément dans la nuit et la route que nous devons prendre a été coupée car un énorme rocher est tombé et occupe les deux voies de la route. Nous attendons le lendemain et en profitons pour faire réparer la pièce qui avait fait fumer le camping-car à Cuzco car ça sent encore beaucoup le brulé dans le camping-car.

Nous repartons donc le lendemain, on ne fait que 6 km et on est déjà bloqués par un éboulis, puis un autre et encore une rivière folle à passer, comme cela pendant presque 100 km, c’est vraiment une route très animée. Il y a quand même beaucoup de pelleteuses qui sont sur des camions pour aller dégager tous les rochers, la terre et les arbres tombés. Heureusement, comme ca on peut avancer de temps en temps. Les paysages sont très jolis et ce doit être encore plus joli quand ce n’est pas la saison des pluies.

Voilà, c’était Mathieu, votre envoyé spécial !

Petit commentaire de la rédaction : notre merveilleux auteur du jour ne dit pas que le Machu Picchu, qui a été construit au 16eme siècle est le site le mieux conservé de tous ceux que nous avons vu, car découvert il n’y a que 100 ans. Si voir le site EN VRAI est évidemment un grand moment, c’est surtout l’environnement dans lequel il est posé qui nous a tous bluffé, c’est vraiment un site quasi inaccessible, au milieu d’une végétation d’une densité incroyable. Construire et vivre dans un tel contexte nous a tous paru surréaliste.

Je ne peux m’empêcher d’ajouter mon petit grain de sel au regard de l’exploitation touristique des sites de la vallée sacrée en générale – dont nous profitons pleinement, en bon touristes que nous sommes, certes. C’est néanmoins un système que nous déplorons, car il est bel et bien tourné vers la dollar attitude, ce qui n’entame toutefois pas le charme de ces sites, mais énerve un peu à la longue… Nous nous consolons en imaginant qu’ainsi (mais en cherchant bien), ce système contribue au développement des communautés locales….

Cela ne nous empêche pas d’être tombés littéralement amoureux du Pérou de l’Altiplano, de ses habitants et de sa gastronomie, et cela ne va pas arranger notre planning de voyage, qui va encore prendre du retard (il va falloir que je me décide à vous parler de nos choix pour la suite du périple !).

Source : http://www.losmaynardos.com/

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Dormir chez l'habitant

Envie d’authenticité et d’échange avec les habitants? Où se rendre et pour qui?? 

Avant de partir à l’aventure, on préfère vous prévenir, une nuit chez l’habitant ne peut pas satisfaire tous les voyageurs.

La plupart des familles péruviennes que vous rencontrerez lors de votre séjour dans les petits villages sont des pêcheurs, des bergers ou des agriculteurs. Ils vivent dans des zones isolées et ne parlent pas votre langue. Un séjour chez eux suppose un faible niveau de confort ainsi qu’une probable appréhension au moment de passer à table. Il est possible que vos hôtes vous invitent à manger le petit animal (oh mon dieu, cela ressemble étrangement à Frisby, le cochon d’inde des enfants!!) qui, deux heures auparavant, gambadait joyeusement dans la pièce principale de la maison. Sans doute que la copieuse portion de bouillie insipide faite à base de céréales vous surprendra également. Elle fait partie du repas quotidien des familles péruvienne modestes et c’est un honneur pour eux de partager ce moment avec vous. 

Quant aux adeptes de la grasse matinée, n’oubliez pas les villageois se lève très tôt (environ 5h ou 6h du matin, afin de partir travailler sur leur terre ou en mer). 

De même, une mission pipi plutôt périlleuse en pleine nuit et autres réjouissances pourront pimenter votre séjour ou au contraire vous décevoir. Certaines personnes nous ont confié qu’elles regrettaient d’avoir choisis l’option du logement chez l’habitant. Manque de confort, problèmes récurrents de communication, fossé culturel important, etc. 

Nous vous conseillons de bien réfléchir aux conditions d’hébergement avant de vous lancer. Une mauvaise nuit de sommeil ou une petite tourista pour les plus « fragiles » peuvent ruiner votre séjour. Pas top si on se lance dans un trek en montagne ou que l’on décide d’aller observer la faune et la flore en pleine Amazonie. 

Toujours aussi motivé?

Si vous tenez à sentir le vrai Pérou tout en ayant accès à un niveau de confort minimum, nous vous conseillons de rendre visite aux habitants des petits villages de la presqu’île de Capachica, sur les rives du Lac Titicaca par exemple. Ils sont habitués à la venue des touristes et seront ravis de vous offrir l’hospitalité. Selon nous, le mieux est encore de se rendre dans les villages et de sympathiser avec les habitants à votre arrivée. Des petites bricoles achetées chez vous avant votre départ les comblera de joie et vous permettront de ne pas sentir cette gêne qui s’empare de vous lorsque 30 minots vous assaillent avec leur maman et vous demandent de leur acheter leurs pièces d’artisanat pour financer un projet d’école ou d’hôpital. 

Un nombre croissant d’associations met en place des projets de développement social et écologique de façon à ce que les familles péruviennes bénéficient des retombées économiques engendrées par le tourisme. En retour, le voyageur découvre le savoir des communautés sur la pêche, les plantes médicinales, la gastronomie, etc. Le réseau de tourisme rural du pays prend forme petit à petit. Informez-vous auprès de ces associations. Les plus connues sont …….. 

Petite mise en garde: 

On ne veut pas vous effrayer mais il est préférable de faire attention lorsque vous prendrez la décision de dormir chez un habitant qui vous invite chez lui. Evitez de débarquer dans les petits villages la nuit tombée, c’est-à-dire après 18h00 / 18h30. Ne vous fiez pas aux personnes qui vous offrent d’emblée l’hospitalité de façon gratuite. La gentillesse est souvent présente mais garder en tête le fait que le tourisme est une source de revenus non négligeable pour les communautés et qu’il est devenu tout à fait normal que les villageois tirent profit de ce phénomène plutôt percu comme une « invasion ». Méfiez-vous également si l’on vous demande avec insistance d’où vous venez. Pensez toujours à repérer un endroit sûr où aller en cas de problème. Les surprises peuvent être désagréables et ils vaut mieux les éviter.

 

A bientôt

Serge

Pour bien préparer votre voyage :

- Découvrez notre concept en images,
- Lisez les nombreux compte-rendus des voyageurs vous ayant précédés,
- Procurez-vous le livre de Serge, pour découvrir le vrai Pérou en plus de 130 pages,
Posez vos questions et obtenez des réponses en direct sur notre forum,
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- Et bien sûr, n’hésitez pas à vous joindre au briefing Chez Serge.

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Pérou du Sud au Nord

Nous longeons le lac Titicaca pour quitter la Bolivie et entrer au Pérou par Yunguyo. Nos amis, Valérie, Etienne, Arnaud et Hugo, en route pour le Machu Picchu, sont avec nous. Entassés dans le camping-car, nous profitons, jusqu’à Puno, de leur agréable compagnie. En route, nous faisons quelques haltes dont une dans le joli village de Juli que nous avons toutes les peines du monde à quitter car les ruelles étroites sont bloquées par des travaux et des voitures mal garées. J’en entends qui rigole dans notre dos… Mais on ne vous en veut pas car on a vraiment aimé partager un petit bout de notre chemin avec vous.


passage de la frontière le long du Lac Titicaca en compagnie de nos amis français

Puno, ville touristique et dynamique, est pour nous une sorte d’escale « technique » où nous pouvons faire quelques courses dans un supermarché, surfer sur Internet et réserver, à l’Office du Tourisme, notre billet d’entrée à Machu Picchu. Bien que garés au bord du lac Titicaca, nous ne profitons guère de celui-ci. Nous préférons même ne pas rejoindre les quelques îles proches car les excursions nous semblent bien trop touristiques et bien peu authentiques. Après 2 jours à Puno, nous reprenons la route en direction du Cañón del Colca, le 2ème canyon le plus profond du monde avec ses 3191 m, battu de peu par son voisin, le Cañón del Cotahuasi.

our rejoindre le canyon, nous empruntons une route qui dépasse 4800 m d’altitude et traverse la superbe réserve nationale Salinas y Aguada Blanca entourée des hauts sommets des volcans El Misti et Chachani. Malgré la rudesse du climat, on y croise quelques habitations et quelques habitants, des bergers gardant d’immenses troupeaux de lamas et alpagas. Nous nous garons dans un petit hameau pour la nuit et surprise au réveil, des glaçons pendent aux robinets. Il fait -2°C dans le camping-car et toutes les canalisations d’eau sont gelées. Nous n’avions pas prévu qu’il fasse si froid; la température extérieure est descendue à -19°C. Ce qui est surprenant, c’est que nous ne nous sommes pas rendu compte qu’il avait fait froid cette nuit; nous avons très bien dormi. Après avoir mis en route le chauffage, nous retrouvons une température correcte dans le camping-car et les robinets se décongèlent complètement. Néanmoins, nous ne pouvons repartir tout de suite car Jean est soudainement malade, il vomit et a la diarrhée. Serait-ce la charcuterie achetée au supermarché la veille? Nous qui ne mangeons que dans les petits restos locaux où l’hygiène ne semble pas toujours garantie, voilà que nous tombons malades avec de la nourriture industrielle et aseptisée. Un comble!


lamas, alpagas et vigognes (Reserva Nacional Salinas y Aguada Blanca)

Lorsque Jean a retrouvé un peu de forces, nous continuons notre route et descendons à Chivay, point d’entrée dans le Cañón del Colca. C’est là que nous achetons notre « boleto turistico », ticket pour le canyon. Comme il est déjà tard, nous filons à la Cruz del Condor, point-de-vue pour admirer des condors volant au-dessus de la gorge. La route n’est maintenant plus asphaltée et en assez mauvais état pendant près de 40 km.

Alors que nous venons d’arriver au point-de-vue de la Cruz del Condor, nous apercevons au-dessus de nous quelques condors voler, mais ce n’est rien en comparaison du spectacle qui nous est offert le lendemain matin entre 9 et 10h00 : près d’une vingtaine de condors vont et viennent majestueusement. Sans un battement d’aile, ils volent en se laissant porter par les courants d’air chaud. A quelques mètres de nous, quelques-uns se reposent sur l’arrête d’un rocher. C’est vraiment extraordinaire. Cela nous plait tellement que nous en redemandons. Nous restons sur place pour assister de nouveau au spectacle le lendemain. Et presque à la même heure, le lendemain, réapparaissent les condors. Cette fois, ils sont un peu moins nombreux. Ce n’est pas comme les touristes qui eux, sont des centaines. Heureusement, lorsque les premiers condors s’éclipsent, ils font de même et nous restons seuls sur place, profitant de ce magnifique endroit.

Un peu avant midi, nous quittons la Cruz del Condor en direction du petit village de Cabanaconde, un peu plus loin dans le canyon. Après une courte promenade partant de la place du village, nous apercevons, au fond de la gorge, l’Oasis de Sangalle. Il n’est pourtant pas question de faire une plus longue balade car Jean n’est toujours pas en forme et, quelle que soit la direction prise, les chemins de randonnée semblent longs et pénibles dans le coin! Nous préférons donc faire demi-tour et aller nous prélasser aux thermes de Tambo Puye près de Yanque. Situés au-dessus de la rivière, ces bains chauds sont un peu plus isolés et naturels que les bains mitoyens de Chacapi et en plus, la gardienne des lieux est adorable.

Après un bon bain chaud et un bon repas dans un restaurant de Yanque, où l’on se régale de petites côtelettes d’alpagas, nous passons la nuit sur la place du village. Si la nuit est calme, le réveil, à 6h00, se fait en fanfare! La musique retentit à tue-tête tandis que des enfants dansent vêtus en costumes traditionnels. Quelques minutes plus tard, des bus déferlent dans le village et déposent leurs touristes prenant des photos et distribuant des pourboires à chacun. Puis ils remontent tous dans leur véhicule pour rejoindre dare-dare, la Cruz del Condor, avant 9h00. Les Péruviens sont vraiment de vrais professionnels du tourisme et les habitants de Yanque en sont un exemple frappant. Dans la plupart des cas, on ne s’en plaint pas, mais là, c’est un peu exagéré.

Nous quittons Yanque, nous aussi, juste après le spectacle car nous reprenons la même route qu’à l’aller pour quitter le canyon et nous ne voulons pas passer une nouvelle nuit en haute altitude et risquer de geler une fois de plus. En route, nous croisons Michel et Bernadette, 2 voyageurs français que nous avions rencontrés au Paraguay, en juin dernier. Nous sommes heureux de les revoir et de les remercier pour leur bons conseils nous ayant permis de faire une partie du Sud-Lipez en Bolivie.

La route est longue pour arriver à Cusco, près de 600 km. Heureusement, elle est en bon état et il y a peu de circulation. Une fois redescendus à Juliaca, nous sommes sur un plateau et la route n’est plus sinueuse. En route, nous traversons quelques villages typiques et sympathiques comme Santa Rosa ou certains autres près d’Urcos où les habitants des environs, portant l’habit traditionnel de la région de Cusco, sont venus au marché du dimanche. Chaque région du Pérou possède ses propres costumes; ils sont très différents suivant que l’on se trouve près du lac Titicaca, dans le Cañón del Colca ou dans la région de Cusco.

Avant de rentrer dans Cusco, nous bivouaquons devant la monumentale porte Inca de Rumicolca, près des ruines de Pikillacta, une ancienne cité fortifiée construite par les Huari. Nous ne sommes plus qu’à quelques kilomètres de l’ancienne capitale inca, Cusco.

A Cusco, après nous être rendus au camping que nous jugeons un peu éloigné de la ville, nous trouvons un autre emplacement près de la Plaza de Armas, la place principale de la ville. Nous sommes idéalement placés pour visiter cette superbe cité historique qui, outre de beaux édifices coloniaux, conserve quelques traces d’édifices incas. Le peuple inca n’est pas, loin s’en faut, le seul peuple ayant habité le Pérou avant la conquête du pays par les Espagnols en 1532, mais c’est néanmoins celui qui est resté dans l’histoire car il a dominé, pendant plusieurs siècles, une partie de l’Amérique du Sud, de l’Equateur, au nord, jusqu’à l’actuelle ville de Santiago du Chili au sud.

A Cusco, il y a une multitude de monuments ou musées à visiter mais le prix du billet d’entrée pour chacun étant assez élevé et l’intérêt, à nos yeux, pas toujours évident, nous préférons nous promener dans les rues de la ville et admirer les beaux bâtiments de l’extérieur. Néanmoins, nous sommes emballés par la visite du Musée Inca qui présente de belles collections de poteries ou d’autres objets des diverses civilisations du Pérou. Parmi ces collections, celle que nous préférons est celle provenant de la province de Nasca; elle est magnifique. Les objets incas sont, quant à eux, plus rustiques. Si les Incas étaient de grands bâtisseurs, ils semblent que ce ne fût pas vraiment de grands artistes.

C’est à Cusco que nous retrouvons Isabelle, Sébastien, Léa et Armand, les Hédonistes, des amis voyageurs que nous avions rencontrés à Potosi, en Bolivie. Nous décidons de faire, ensemble, la Vallée Sacrée, de Pisac à Ollantaytambo. Mais avant de quitter Cusco, Jean se rend dans une clinique; il n’est, de nouveau, pas bien. Le diagnostic du médecin est simple : maladie du touriste au Pérou. Apparemment rien d’inhabituel. D’ailleurs, chez les Hédonistes aussi, Sébastien et les enfants sont malades. Il n’y a plus qu’Isabelle et moi qui tenons le coup.


citadelle inca de Pisac (Vallée Sacrée)

Pour accéder aux sites archéologiques de la Vallée Sacrée, il existe 2 types de billet d’entrée, un valable 2 jours pour 4 sites : Pisac, Chinchero, Moray et Ollantaytambo, l’autre valable 10 jours et 16 sites majeurs dans et autour de Cusco (le 2ème étant 2 fois plus cher que le 1er). Ne voulant pas risquer une overdose de sites incas et ne voulant pas payer trop cher les visites, nous préférons acheter le 1er billet. Cela implique que nous devons faire les visites au pas de course et c’est un peu dommage. Heureusement, lorsque nous arrivons, en fin d’après-midi, à Pisac, le gardien antidate d’un jour notre billet d’entrée et nous permet de rester sur place pour la nuit. Cela nous permet donc de visiter l’impressionnante forteresse de Pisac dans la soirée et d’y retourner le lendemain matin. C’est sans aucun doute, le site que nous préférons des 4. Construit sur le haut des collines, il comprend de superbes terrasses, des canaux d’irrigation, un ensemble de temples dont celui du Soleil et de la Lune, des bains cérémoniels, des bâtiments militaires, des sépultures. Il est, pour nous, beaucoup plus impressionnant que la forteresse d’Ollantaytambo. Quant aux terrasses en amphithéâtre de Moray, qui servaient de laboratoire aux incas pour tester les modes de culture, avouons qu’elles sont très photogéniques. De plus, comme à Pisac, le gardien nous autorise à bivouaquer sur place et à les revoir dans la matinée, au moment où les ombres ne les cachent pas. Après Moray, nous faisons un détour par Chinchero dont les ruines incas ne nous emballent vraiment pas. Seule l’église dont l’intérieur est fait d’une sorte de bric et de broc de peintures, statues, décoration, etc… est vraiment belle à voir.


citadelle inca de Pisac (Vallée Sacrée)

Après la visite de la forteresse d’Ollantaytambo, nous retrouvons, sur le parking du site, une autre famille française voyageant en camping-car, la famille Vandelle, Laeticia, Sylvain et leurs 2 enfants Angèle et Tim, des voisins jurassiens des Rousses. Tandis que les enfants des 2 familles sont heureux de jouer ensemble, les adultes se retrouvent pour passer la soirée. Avant cela, Sébastien et Jean ont préparé (!) le parcours de demain pour se rendre, en camping-car, à Santa Teresa, un village proche de Machu Picchu.

Le lendemain matin, nous partons les premiers. Les Hédonistes suivront un peu plus tard. Quant à la famille Vandelle, elle a choisi de partir en train depuis Ollataytambo pour rejoindre Machu Picchu. Les premiers 120 km, de Ollantaytambo à Santa Maria, se font par une route asphaltée en bon état. La pluie, le brouillard et les chutes de pierres rendent celle-ci un peu délicate mais ce n’est pas dangereux. A partir de Santa Maria, la route se transforme en piste. Au premier embranchement, Jean se méfie; faut-il prendre la route d’en-haut ou celle d’en-bas? Le GPS indique en haut et nous décidons de suivre ses indications. Jean descend pour dégonfler un peu les pneus de devant; on ne sait jamais. Lorsque la route se met à monter plus fort et que les lacets s’enchaînent, Jean devient de plus en plus sceptique. La route devait être droite, sans virage et voilà que nous ne cessons de monter. Nous serions-nous trompés? Eh bien oui! Mais il est maintenant impossible de faire demi-tour ou marche-arrière sur cette piste étroite et pentue. Notre seul salut est de continuer de monter en espérant que nous ne croiserons personne. Malheureusement, un camion est justement en train de descendre. Nous ayant aperçu, il s’arrête un peu plus haut pour nous laisser la place de passer mais lorsque nous le croisons, nous devons nous arrêter et nous avons toutes les peines du monde à repartir. Le camping-car patine dans la boue. Jean hésite à reculer car nous sommes au bord du précipice. Enfin, le véhicule repart. Il n’est maintenant plus question de s’arrêter. Jean monte, à la fois, en force et en souplesse et ça passe. Nous sommes enfin au sommet. Il ne nous reste plus qu’à redescendre et franchir un gué un peu haut et ça y est, on rejoint la bonne piste. Ouf, on l’a échappé belle! Juste avant d’arriver à Santa Teresa, nous devons encore passer un pont réservés aux moins de 3 tonnes; on n’hésite pas, on n’hésite plus, on passe. On n’a, de toute façon, pas le choix car la pluie a rendu le gué infranchissable. Une fois à Santa Teresa, il nous reste encore 10km pour arriver à Hidroelectrica et rejoindre le chemin de randonnée menant à Machu Picchu mais je n’ai pas envie de continuer. Nous décidons de nous garer au camping du village et demain, nous partirons en collectivo (mini-bus) à Hidroelectrica. En attendant, nous guettons l’arrivée des Hédonistes. Pourvu qu’ils aient pris la bonne piste.

Le lendemain, ils ne sont toujours pas là. Peut-être ont-ils fait demi-tour. Inquiets pour eux nous partons néanmoins à Hidroelectrica puis à Machu Picchu Pueblo (ou Aguas Calientes). Suivant les voies de chemin de fer, nous arrivons à Machu Picchu Pueblo au bout d’un peu plus de 2 heures de marche, une marche facile et agréable au milieu des caféiers, bananiers, hibiscus, papayers… une belle végétation que nous n’avions pas pris le temps d’apprécier hier sur notre route et pour cause…

Nous trouvons facilement une chambre d’hôtel dans le village et partons nous délasser aux thermes. On aurait pu se passer de cette baignade car les bains sont bondés et peu accueillants. Il n’y a aucune autre activité à faire dans ce village étape vers le Machu Picchu et tout le monde s’y précipite.

Le lendemain matin, nous nous levons à 4h30, déjeunons à 5h00 puis prenons l’un des premiers bus qui monte vers la Cité Perdue de Machu Picchu. Il aurait été possible de monter à pied mais, ayant réservé pour 7h00, en plus de l’entrée aux ruines, l’entrée au Huayna Picchu (2693 m), la montagne surplombant le site, nous ne devons pas perdre de temps. A 7h30, après une rude montée, nous sommes tout en haut de la montagne et pouvons, enfin, admirer les ruines incas. La vue, bien que majestueuse sur les montagnes, est un peu décevante sur le site lui-même qui semble un peu écrasé. Elle est bien meilleure du haut de la petite colline du Huchuy Picchu (2496 m) que l’on peut accéder en redescendant. C’est là que nous pique-niquons avant de visiter le site; il est déjà midi. Le reste de l’après-midi, nous le passons au milieu de cette gigantesque cité inca abandonnée puis redécouverte il y a un peu plus d’un siècle par un historien américain. Le mystère de cette citée : qu’est-ce qui a poussé les Incas à construire une telle citée sur une arête rocheuse à 2453 m et comment ont-ils pu réussir une telle prouesse?


vue de la citadelle de Machu Picchu depuis le sommet du Huchuy Picchu

Durant la visite, nous retrouvons les Hédonistes. Bien qu’ils aient pris la même route pour Santa Teresa puis le même sentier que nous jusqu’à Machu Picchu Pueblo, nous nous sommes manqués hier et avant-hier. Nous voilà rassurés pour eux. Nous redescendons au village puis passons la soirée ensemble avant de repartir, le lendemain matin à pied à Hidroelectrica puis en collectivo à Santa Teresa. Nous décidons tous de rester au camping de Santa Teresa une nuit supplémentaire avant de nous séparer demain matin. Ils commenceront alors leur redescente vers l’Argentine alors que nous, nous continuerons notre route vers le nord du continent. Nous avons eu beaucoup de plaisir à passer ces quelques jours ensemble; nous avons aimé l’enthousiasme de cette famille et la curiosité des 2 enfants, Léa et Armand, si attachants. Ce soir, nous profitons, tous ensemble, des sources chaudes de Santa Teresa qui sont nettement plus agréables que celles de Machu Picchu Pueblo.

Pour quitter Santa Teresa, il faut, de nouveau, affronter la piste. Heureusement, la bonne piste qui longe la rivière est correcte. Mais pourquoi nous sommes-nous trompés en venant? Tout aurait été plus tranquille, et plus court (10 km de moins), si nous n’avions pas fait cette erreur.

Mais aujourd’hui, le soleil brille, la route est bonne… On oublie un peu cette mésaventure et on rigole de notre bêtise! On repasse Santa Maria, on grimpe puis on redescend une fois de plus cette belle route qui rejoint Ollantaytambo. On dépasse Urubamba et on remonte en direction de Cusco avant de nous arrêter près d’un lieu plutôt étrange formé par des puits salants datant de l’époque inca : les Salinas, à quelques kilomètres de Moray. Une fois de plus, on dort sur le site et le matin, nous sommes aux premières loges, quand le soleil se lève, pour admirer ce paysage. Tout serait parfait si ce n’était à mon tour d’être malade.


population montagnarde (de Santa Maria à Ollantaytambo)


les Salinas (Vallée Sacrée)


sur la route de Nasca en passant par le Lago Huaypo (Vallée Sacrée)

Après une dizaine de jours passés dans la Vallée des Incas, nous prenons maintenant la direction de Nazca. Il nous faut parcourir presque 700 km avant d’y arriver, franchir plusieurs cols à 4500 m d’altitude puis redescendre dans des gorges à moins de 2000 m en longeant de superbes rivières dans lesquelles on se baignerait bien si on ne craignait la fraîcheur de l’eau. Tantôt nous sommes au milieu de paysages arides et désolés où paissent lamas et vigognes, tantôt nous nous retrouvons au milieu d’une végétation tropicale. En 2 jours de route, nous traversons des paysages à couper le souffle.

Entre-temps, nous avons quelques soucis avec notre pompe à eau. Elle a d’abord commencé à avoir du mal à s’amorcer et ce matin, impossible de tirer de l’eau. Nous sommes au milieu de nulle-part, il faut se débrouiller seuls. D’ailleurs, pas surs que dans un autre endroit du Pérou, nous trouvions plus d’aide pour réparer un tel appareil. Avant de partir, nous avions pris soin d’emmener, avec nous, une 2ème pompe, malheureusement, après l’avoir installée, Jean s’aperçoit qu’elle est défectueuse; des pièces sont cassées à l’intérieur. Jean remonte donc l’ancienne qu’il arrive à faire fonctionner mais il n’y a presque pas de pression. On s’en contentera pour un temps car, maintenant au moins, nous avons de l’eau. Une affaire à suivre…

A mesure que nous descendons sur Nazca, le paysage est de plus en plus sec, le désert apparaît avec, au loin, quelques oasis et l’Océan Pacifique. C’est ici, dans ce désert de cailloux et de sable qu’ont été creusées, par le peuples Paracas et Nazca, des lignes formant des dessins de plusieurs dizaines de mètres de long, visibles seulement depuis les airs. Ces géoglyphes, dont certains dates de 2500 ans sont encore visibles aujourd’hui. Le meilleur moyen de les apercevoir est de les survoler en avion. Nous, nous nous contentons d’en voir quelques-uns depuis des miradors installés le long de la route Panaméricaine, au nord de Nazca. C’est aussi près d’un des points-de-vue que nous nous arrêtons pour passer la nuit.

Mais avant de quitter Nazca, nous faisons un petit détour au sud de la ville jusqu’au cimetière de Chauchilla. En plein milieu du désert, des sépultures nazcas sont ouvertes et laissent voir des momies, des ossements et quelques morceaux de poteries, seuls restes laissés par les pilleurs de tombe. Ce qui est incroyable, c’est que, bien qu’exposées dehors, les momies millénaires sont en très bon état de conservation; cela est certainement dû au climat très sec de la région.


géoglyphes de Paracas : « La famille » (mirador de Palpa)

En remontant la route Panaméricaine, nous arrivons à Huacachina, jolie petite oasis au milieu du désert un peu désuète et un peu sale aussi. Il est dimanche et les Péruviens sont nombreux à escalader les dunes quelquefois à pied mais plus souvent à bord d’un buggy afin de se procurer quelques émotions et surtout de ne pas se fatiguer. Car elles sont hautes les dunes de sables qui entourent le lagon de Huacachina et après y être montés plusieurs fois les 2 premiers jours, on succombe, nous-aussi, aux joies du buggy. Il est drôlement fortiche notre pilote! On se croirait dans un manège à sensations fortes; il escalade les dunes presque à la verticale. Une fois en haut des dunes, on sort les sandboards et on dévale les pentes, sur les pieds, sur le ventre, sur les fesses… on n’a des fois pas le choix. Bien que peu amatrice de ce genre de sport, je suis enchantée par ce petit tour dans les dunes; Jean, par contre, est un peu frustré; il aurait bien pris le volant.

Quand nous rentrons de notre petite expédition, nous sommes couverts de sable jusque dans les oreilles et nous apprécions de prendre une bonne douche avec, cette fois, une pression suffisante. En effet, le matin même, Jean a trouvé la raison pour laquelle la pompe à eau ne délivrait pas assez d’eau : des joints étaient déchirés. En les remplaçant, il a résolu le problème.


sur les dunes de sable de Huacachina en buggy et sand-board

En début d’après-midi, nous partons à Paracas visiter la réserve nationale éponyme. Malgré le sable et l’eau, l’ambiance est ici un peu moins fun qu’à Huacachina; nous sommes plus loin des foules et plus proches de la nature et des animaux; normal, puisque c’est une réserve. Les gardiens du parc nous autorisent à camper sur place, à Lagunillas, au bord de l’océan. Quelle joie de bivouaquer au bord de la mer! Cela faisait 4 mois que nous ne nous étions plus posés au bord de la mer, depuis que nous avions quitté l’Océan Atlantique au Brésil. Qui a dit que notre tour du monde était le tour du monde des plages?

Le soir, nous observons, autour de nous, divers oiseaux marins, cormorans, pélicans, huîtriers, mouettes et gavottes posés sur les rochers et le lendemain, un des gardiens du parc, Pedro, nous accompagne jusqu’à un point-de-vue d’où nous apercevons des lions de mer ainsi que des manchots de Humboldt. Sans Pedro, nous aurions certainement trouvé le point-de-vue mais nous aurions eu du mal à deviner la présence des animaux en bas de la falaise. Nous sillonnons ensuite le parc en camping-car, nous arrêtant en route au musée pour voir une exposition sur les phénomènes géographiques qui ont façonné le paysage de la région et notamment sur les courant de Humboldt et El Niño mais aussi sur la faune marine. En sortant, nous lorgnons, à la jumelle, quelques flamands roses ayant élu domicile à proximité.


dauphins, cormorans, fous variés, lions de mer, manchots et pélicans sur les Iles Ballestas

Si l’on ne voit pas de lions de mer ou de manchots au parc national de Paracas, on a toutes les chances d’en croiser sur les îles Ballestas, au large de Paracas. Le jour suivant, nous embarquons avec un guide et une quinzaine d’autres touristes, dans un bateau à moteur pour y aller. Les Iles Ballestas étaient autrefois un « réservoir » à guano. Exporté en Europe et en Amérique du Nord, cet engrais constitué de fientes d’oiseaux, procurait, au XIXème siècle, une importante source de revenus pour le pays. Aujourd’hui, à cause du développement des engrais chimiques, de l’intensification de la pêche à l’anchois et à cause du courant El Niño de 1965 qui a entraîné une très forte mortalité chez les cormorans de Bougainville (qui de leur nom espagnol « cormoran guanay » ont donné le nom de « guano »), le guano n’a plus autant d’importance que par le passé. Sur les îles, seule une récolte tous les 8 ans est effectuée. Il n’y a donc plus que les touristes pour déranger, tous les matins, les lions de mer, les manchots, les fous variés, les cormorans ou autres pélicans. Et encore, il n’y a que quelques îles de l’archipel accessibles à tous; les autres sont réservées aux scientifiques. En revenant au port, nous croisons de nouveau les dauphins qui nous avaient régalés à l’aller. Si cette balade près des îles n’est pas un incontournable pour ceux qui ont déjà vu plusieurs fois des manchots et des lions de mer, elle est néanmoins très agréable.


e long de la route Panaméricaine de Paracas à Barranca en passant par EL Carmen, Chincha, Cerro Azul et Lima

Elle nous permet également de partager un peu les 2 longues journées de route que nous devons passer avant de rejoindre la Cordillera Blanca. Elle est longue et bien peu intéressante la route Panaméricaine qui longe la côte de Paracas à Barranca et toujours sous la brume. Bien que ce soit la route principale, il n’y a pas d’aires de repos et peu de stations-service et de restaurants. Pour dormir, nous devons quitter la route et prendre des routes secondaires menant à de petites villes. Le 1er soir, nous nous arrêtons dans une station balnéaire, Cerro Azul. Comme nous sommes en hiver, il n’y a aucun touriste et la vie ordinaire des pêcheurs a repris. Avant de partir, le lendemain matin, nous nous rendons sur la jetée pour acheter du poisson frais. Il n’y a pas le choix, il n’y a que des anchois mais ils sont nettoyés et en filet. Ici, on les mange en ceviche, crus et marinés dans du jus de citron et des piments. C’est délicieux.

Avant de prendre la direction des montagnes de la Cordillera Blanca, nous traversons Lima sans nous arrêter. Heureusement, nous roulons sur de grandes avenues de 3 ou 4 voies et le passage dans cette capitale de 10 millions d’habitants n’est pas trop compliqué. Nous passons ensuite à Barranca où nous nous approvisionnons en fruits et légumes. La région de Barranca, bien qu’étant située, elle aussi, au milieu du désert est extraordinairement bien irriguée et fertile. Après Barranca, nous commençons notre ascension vers la Cordillera Blanca. Nous devons nous arrêter en route pour aider un maraîcher en panne avec son camion. Quand nous repartons, il fait nuit noire et nous n’avons d’autre choix que de nous garer sur la place du prochain village, Raquia. Sûr, on éveille un peu la curiosité des habitants de ce petit village de montagne qui n’a pas l’habitude que les touristes s’arrêtent chez eux.


a Cordillera Blanca, la 2ème chaîne de montagne la plus haute du monde

Au petit matin, nous continuons notre route jusqu’au parc national Huscaran, près de Catac, à plus de 4000 m d’altitude. C’est ici que l’on trouve la Puya Raimondii, l’une des plus grandes plantes à fleurs du monde; elle peut atteindre 10 m. Outre sa taille gigantesque, le plus curieux de cette plante est qu’elle a une croissance très lente, près d’un siècle, qu’elle ne fleurit qu’une seule fois et, qu’après sa floraison, elle meurt. C’est sans doute pourquoi nous ne voyons que très peu de plantes en fleurs et même très très peu car nous n’en voyons qu’une seule. Une seule mais avec des milliers de fleurs que butinent d’énergiques colibris. Ce n’est déjà pas si mal.

Nous quittons le parc en milieu d’après-midi puis reprenons la route principale jusqu’à Huaraz, la plus grande ville de la Cordillère avec 90’000 habitants. Même en haute montagne (nous sommes ici à plus de 3000 m d’altitude), les villes péruviennes sont souvent très peuplées; les capitales des provinces comptant souvent des centaines de milliers d’habitants. Nous préférons donc ne pas séjourner dans cette grande ville et décidons de nous arrêter dans le village voisin de Monterrey. Ce n’est pas le village enchanteur que l’on espère trouver en haute montagne mais il y a des sources thermales et ce sera bien agréable d’y barboter demain matin au réveil.


Parque Nacional Huascaran (Catac)


sur le marché du dimanche de Caruaz

Mais que se passe-t-il? Voilà que Jean fait des rêves prémonitoires. Cette nuit, il a rêvé que je chutais et que j’avais la fesse toute noire et que m’arrive-t-il en sortant des bains de Monterrey ? Je glisse et je me fais un beau bleu à la fesse. Mais ça ne s’arrête pas là… Alors que nous nous rendons aux Lagunas Llanganuco, nous faisons une halte au marché très coloré et typique de Caruaz puis, nous déjeunons à Yungay avant d’attaquer la dure montée jusqu’au Parc National Huascaran où se trouvent les lacs (entrée différente de celle de Catac). Le chemin que nous prenons est terriblement cassant et nous pensons nous être trompés de route quand un habitant nous confirme que nous sommes sur la bonne. Nous continuons donc de monter mais cela fait un bruit d’enfer autour de nous. Tout vibre et craque dans le camping-car. Quand les bruits deviennent très forts, nous sommes presque en-haut mais nous nous arrêtons quand même pour vérifier que tout va bien. Arrêt judicieux mais trop tardif ; nous avons un pneu en lambeaux, une jante en forme de chou-fleur, un câble de frein et un d’ABS sectionnés. Et voilà où je voulais en venir avec les prémonitions de Jean ; il avait rêvé de cet incident il y a quelques jours seulement. Sur le coup, on a un peu de mal à rire de ces coïncidences ; on est plus préoccupés à trouver une solution pour pouvoir redescendre. Pour la roue, pas de problème, Jean peut mettre la roue de secours à la place mais, pour les freins, c’est plus compliqué car nous devons redescendre une côte de 1000 m de dénivelé. Nous n’avons donc qu’une solution, celle de demander à quelqu’un de me redescendre à Yungay pour trouver un garagiste qui voudra bien venir nous dépanner. On est dimanche et il est 16h00, ce n’est pas gagné.

Pourtant, en arrivant au village, on me dépose chez un mécanicien, Daniel, qui accepte de monter jusqu’au véhicule pour tenter de le réparer. Nous partons en taxi car le mécanicien n’a pas de véhicule. Il n’a d’ailleurs pas grand-chose, pas de durite, pas de liquide de frein, à peine quelques outils. Je ne suis pas sure d’être tombée sur le meilleure de la région mais, on n’a pas le choix et on doit lui faire confiance. Nous achetons un bidon de liquide de frein comme Jean me l’avait demandé avant de partir, au cas où on en aurait besoin. En arrivant, le mécano comprend tout de suite ce qu’il se passe. Il n’a pas l’air inquiet du tout. Il bouche le frein défectueux, ajoute le liquide de frein et annonce que l’on peut redescendre. Néanmoins, comme il manque du liquide, Jean doit constamment pomper sur la pédale de frein pour faire évacuer l’air afin que le véhicule ralentisse. Jean me sent tellement stressée qu’il me demande de prendre le taxi pour redescendre. C’est vrai que je suis effrayée de voir le camping-car descendre ces 20 km en lacets. Nous mettons 1 heure ½ pour arriver jusqu’au village par la bonne route car, bien évidemment, il y a une bonne route et nous, une fois de plus, nous avons pris la pire, comme pour aller à Machu Picchu. Mais, cette fois, notre erreur nous coûte cher. Nous avons maintenant toute la nuit, garés devant la maison de Daniel, pour penser aux conséquences de cette bévue.

Le lendemain matin, Jean et le mécanicien partent à la recherche d’une durite pour le frein puis, ils passent la matinée ensemble, aidés du fils de Daniel, à réparer. Ils en profitent pour changer les plaquettes de frein à l’arrière qui commencent à être usées et n’ont jamais été changées. A midi, les freins fonctionnent et nous pouvons repartir. Il reste 1 problème à résoudre, trouver une roue et un câble d’ABS. Au Pérou, ça risque de ne pas être facile.


On quitte la Cordillera Blanca par Huaraz

Maintenant que nous n’avons plus de roue de secours, nous devons être prudents et éviter les mauvaises routes. Il n’est plus question de redescendre de la montagne par le Cañón del Pato comme nous l’avions prévu avant notre crevaison. C’est trop risqué. Nous avons maintenant le choix de refaire la route en sens inverse jusqu’à Barranca ou retourner à Huaraz et prendre la route 14 qui rejoint la côte à Casma. La 2ème route est beaucoup plus courte mais n’est pas, d’après les habitants que nous interrogeons, entièrement asphaltée. C’est cependant celle que nous choisissons de prendre; le choix s’avère être le bon car nous n’y faisons pas un kilomètre de piste; toute la route est en parfait état. Encore une fois, nous nous apercevons qu’il est difficile de se fier à ce que nous disent les gens. La plupart d’entre-eux n’ont pas de voiture et ne quitte jamais leur ville ou leur village et ne connaissent pas les routes. Ce phénomène n’est pas propre au Pérou, on le retrouve dans beaucoup de pays que nous avons traversés.

Une fois revenus sur la route Panaméricaine, nous sommes moins isolés. En cas de problème sur la route, nous devrions pouvoir être dépannés. En plus, nous arrivons à Trujillo, une ville de 800’000 habitants où nous avons, peut-être, une chance de trouver une jante. En attendant de partir à la recherche de cette jante, nous faisons un arrêt sur les sites mochicas situés au sud de la ville. Nous dormons juste à côté de ce qui fut le plus grand édifice mochica, le Temple du Soleil, une pyramide faite de briques de terre cuite qui mesurait 350 m sur 145 m et atteignait 35 m de haut. 15 siècles plus tard, il n’en reste, malheureusement, plus grand chose. Un peu plus loin, le Temple de la Lune est en train d’être fouillé par les archéologues.

Nous ne nous attardons pas le lendemain matin car nous sommes impatients de nous rendre à Trujillo pour chercher notre jante. Mais, après plusieurs visites chez des revendeurs, nous devons nous rendre à l’évidence, nous ne trouverons jamais ce dont nous avons besoin au Pérou. Il y a bien un concessionnaire Ford à Trujillo mais il ne vend pas de Ford Transit et n’a donc aucune pièce pour notre véhicule. Il va falloir se résoudre à faire venir la pièce de France. En attendant, rien ne sert de rester à Trujillo, nous pouvons poursuivre notre route.

Cependant, nous ne quittons pas Trujillo sans visiter les sites chimus de Chan Chan et des temples Esmeralda et Arco Iris, tous situés dans la périphérie nord de la ville. Le peuple Chimu, ayant vécu également dans la région, succéda au peuple Mochica vers les années 850. De la capitale chimu, Chan Chan, construite en adobe vers 1300, il reste quelques ruines intéressantes à visiter. Une partie des 28 km2 a été restauré, notamment les frises des murs, en bas-relief, représentant principalement des animaux marins. Les Temples Esmeralda et Arco Iris, situés au milieu des habitations sont un peu moins impressionnants. Cependant, on aurait bien aimé savoir ce qui se cachait à l’intérieur de ces pyramides…


ville Chimu de Chan Chan (Trujillo)

Afin de nous organiser pour faire venir notre jante, nous faisons halte, pendant quelques jours, dans la petite station balnéaire de Huanchaco, à quelques kilomètres de Trujillo. Nous y bénéficions d’Internet grâce à un restaurant proche et pouvons joindre facilement nos contacts en France. Outre le côté pratique, nous apprécions de nous retrouver dans ce sympathique endroit que Jean aime tellement qu’il s’y installerait bien comme l’on fait Carole et Jérôme, 2 jeunes Français avec qui nous faisons connaissance et qui viennent d’ouvrir une boulangerie, la Panaderia de Martin. On aime cet endroit détendu où les touristes sont, à la fois, locaux et étrangers. Huanchaco est également réputé pour ces vagues appréciées par les surfeurs et surtout pour ces « bateaux » en totora, de petites embarcations en roseaux encore utilisées par les pêcheurs du village.

A la boulangerie française, nous rencontrons Arnaud, lui aussi français. Arnaud a voyagé avec sa femme Séverine et ses 2 garçons, Tom et Noé, pendant 13 mois, du Canada au Pérou. Il y a quelques semaines, son camping-car est tombé en panne près de Trujillo. Après 2 mois d’attente et quelques péripéties, illusions et désillusions, le camping-car est enfin réparé mais pour les STAN, le voyage est maintenant terminé. Arnaud est resté seul au Pérou pour attendre la fin de la réparation et pour organiser le rapatriement ducamping-car. Ayant une offre pour faire embarquer son camping-car à Guayaquil, en Equateur, nous lui proposons de faire la route jusqu’à ce port avec lui. C’est presque sur notre route. Au lieu de passer par l’intérieur des terres comme nous l’avions prévu, nous longerons la côte jusqu’à Tumbes. Ce n’est peut-être pas plus mal. Une fois à Guayaquil, nous achèterons la roue de secours d’Arnaud qui n’en aura plus besoin avant d’arriver en France. Bien que nous ayons réussi à préparer l’envoi de la jante depuis la France grâce à notre assistance Star Mobile Services, cette solution nous permet de ne pas attendre et d’économiser les frais de douane. Merci Arnaud!

Nous faisons donc maintenant les derniers kilomètres au Pérou en compagnie d’Arnaud. Sur la route qui mène à la frontière équatorienne, nous visitons le superbe musée Tumbas Reales de Sipan à Lambayeque. Ce musée renferme des trésors, des trésors découverts sur les sites funéraires mochicas, immenses pyramides en adobe qui abritaient plusieurs tombeaux sur plusieurs niveaux. La richesse des objets trouvés : poteries, bijoux en or, argent ou cuivre… est exceptionnelle. C’est réellement un endroit à ne pas manquer. En plus, comme il est possible de passer la nuit sur le parking du musée, cela fait une halte peu ordinaire.

Ensuite, il n’y a plus grand-chose à voir ou à faire le long de la route jusqu’à la frontière. Néanmoins, la route est longue et nous devons faire une étape. Nous nous arrêtons à Los Organos, au bord de la mer. Sur place, nous entendons dire qu’il est possible de voir des baleines passer au large alors nous décidons de rester la journée pour partir, le lendemain matin, en mer. En attendant de faire cette excursion, nous longeons la plage, à pied, pour aller voir des fous à pattes bleues. Ils sont perchés sur un gros rocher facilement identifiable car il est recouvert de guano. Ces oiseaux ne sont pas sauvages et nous pouvons les approcher à 1 ou 2 mètres seulement. Il y en a même quelques-uns qui s’aventurent sur le ponton du port de pêche en compagnie d’un autre oiseau extraordinaire dont la gorge se transforme en un gros ballon rouge pour séduire les femelles, une frégate magnifique mâle.

Los Organos, que nous prenions pour un petit village de pêcheurs est en réalité une des nombreuses stations balnéaires de la côte nord dont la principale est Mancora, plus animée et plus chic que les autres. Les plages s’étendent à l’infini, toutes très belles et voilà que Jean tombe de nouveau amoureux de cet endroit. Ah dès qu’il y a la mer, le soleil et de belles plages! Il en oublie Huanchaco. En plus, ici, la mer qui bénéficie du courant chaud venant du nord est plus agréable que les plages du sud soumises au courant froid de Humboldt.

Mais il n’y a pas que nous qui aimons cette côte, il y a aussi les baleines à bosses qui, à cette période de l’année, la longent en compagnie de leur baleineaux, en direction de l’Antarctique. Ce matin, nous allons tenter d’en voir quelques-unes. Arnaud, pourtant désireux d’arriver rapidement en Equateur, ne voit pas d’un mauvais oeil de prendre un peu de bon temps et embarque avec nous. Avant de trouver les baleines, nous nous arrêtons près d’une plateforme pétrolière où des lions de mer, des fous à pattes bleues ainsi que des pélicans ont élu domicile. Pendant que nous observons les animaux, notre guide et le pilote du bateau scrutent l’horizon. Ils repèrent 2 baleines, une femelle et un petit. Puis nous en suivons 2 autres. Ensuite, nous filons plus au sud où nous sommes tout proches de 3 baleines, 2 adultes et un baleineau. Sans crainte, elles s’approchent de la plage et nagent au milieu des bateaux de pêche. Chose très rare, nous les entendons chanter. C’est magique. Pour terminer en beauté cette belle excursion, nous avons la chance de voir plusieurs tortues géantes nager autour de nous. Nous avions prévu d’aller voir les baleines en Equateur mais nous sommes maintenant comblés et n’avons plus besoin de faire le détour par Puerto Lopez.

Nous passons l’après-midi même la frontière équatorienne. Arnaud pousse un ouf de soulagement… Il n’avait que 5 jours pour la passer car après, l’autorisation d’importation temporaire de son véhicule étant dépassée, il risquait de se faire saisir celui-ci par les douanes. Le passage de la frontière ainsi que les formalités se font sans problèmes, facilités par le regroupement des services péruviens et équatoriens dans un centre flambant neuf.

Le Pérou est un pays très diversifié. Combien de cols avons-nous traversés nous faisant passer du niveau de la mer aux hauts plateaux découvrant tantôt le désert et tantôt les canyons où coulent de superbes rivières aux eaux cristallines, tantôt les oasis de verdure et tantôt l’aride altiplano, tantôt les pyramides en adobe et tantôt les solides forteresses incas. Nous y avons rencontrés des gens sympathiques, optimistes et enthousiastes malgré les difficultés de la vie au Pérou. C’est, sans aucun doute, un des pays où nous aimerions revenir plus tard.

Coups de coeur

– Les Péruviens. Ouverts, curieux, gentils, les habitants du Pérou sont la bonne surprise de ce pays. Nous avons également aimé voir les habitants des régions montagnardes vêtus de leur costume traditionnel
– Le musée Tumbas Reales de Sipan à Lambayeque. Ce superbe musée expose les objets trouvés par les archéologues sur les sites funéraires mochicas de la côte nord du Pérou
– Les sites Incas de Pisac et Machu Picchu
– Los Organos et les stations balnéaires du nord du pays
– La longue et ennuyeuse route Panaméricaine qui longe la côte du sud au nord, traversant des paysages désolés et désertiques

Source : http://www.natetjean.com/

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