Tout d’abord, précisons que ce qui suit ne vaut que pour un certain temps, car je pense que tout change très vite dans ces pays.
Nous sommes partis à 4 adultes durant 20 jours dans le sud Pérou. Nous avons loué une voiture directement à l’agence Hertz d’Arequipa. Je précise que nous ne sommes pas passés par le site de Hertz International ; aussi surprenant que cela paraisse, nous avons économisé environ 200 €. Il a fallu par contre insister avec de nombreux mails pour que le modèle demandé, un Toyota Prado, nous soit réellement réservé. A 4, il nous fallait cette taille de voiture.
Pour économiser de la route, ce qui est important au Pérou parce que les conditions de circulation ne sont pas idéales, nous avons opté pour le « drop off », c’est à dire que nous avons pris la voiture à Arequipa et l’avons laissé à Cusco. en général, ce drop off coûte cher. mais ça économise environ 600 km. De plus, comme nous finissions notre séjour par le trek de l’Inca, nous avons rendu le véhicule 5 jours avant notre retour, car pour le trek il ne nous servait à rien. Le rendre à Arequipa nous aurait donc coûté 5 jours de plus.
Prix total avec 2200 km et deux conducteurs déclarés, pour 11 jours de location : 1085 €. Le véhicule était en très bon état, et le fait qu’il soit tout terrain n’a pas été superflu. Ce n’était pas notre critère de base (ce que nous voulions, c’est un très grand coffre et un bon confort pour les passagers arrière), mais je pense qu’il est préférable de prendre un 4×4, parce que les routes sont vraiment de mauvaise qualité et parfois se transforment en piste.
Quelques retours d’expérience :
– il y a des ralentisseurs partout, c’est pénible ! on doit les passer à 10 km/h maximum faute de quoi on peut vraiment tout casser, voire m^me avoir un accident. Il est donc hors de question de ne pas être vigilant et de conduire fatigué.
– Les routes sont rares, donc il y circule de tout, et ça peut être délicat, il faut être très attentif : piétons, animaux, camions à 10 km/h, mobylettes…
– Parfois les routes sont excellentes et on peut rouler à 120 km/h, puis passer à une piste non goudronnée. Difficile de prévoir des temps de parcours fiables. Par exemple pour aller de Arequipa à Cabanaconde (Canyon de Colca), nous avons mis 7 heures ! sans nous arrêter. Il n’y a que 220 km…
de Puno à Cusco, nous avons mis plus de 8 heures pour moins de 400 km.
– chaque traversée de ville se fait au pas, et dans les grandes villes, les embouteillages sont assez conséquents
– les cartes ne sont vraiment pas précises ; nous n’avons rien trouvé de mieux que la carte IGN, qui est au 1,5 millionième ! pas vraiment détaillé …
– j’avais acheté prudemment la carte pour mon GPS, vendu fort cher par Garmin, mais le Pérou est très mal défini ; seules quelques grandes villes sont détaillées, et avec pas mal d’erreurs. ce point devrait évoluer rapidement, mais aujourd’hui par exemple, les sens interdits ne sont pas définis, ce qui est très handicapant, et surtout les rues en escalier ou trop étroites pour passer en voiture ne sont pas non plus précisées. Nous avons ainsi galéré vraiment beaucoup pour atteindre nos hôtels. Parfois ça a même été limite de ne pas pouvoir s’en sortir…
– Nous avions oublié dans le choix de nos hôtels deux choses : y a-t-il un parking ? et l’accès est-il aisé ? cela nous a pénalisé car les parkings dans les centre villes sont extrêmement rares, pour ne pas dire inexistants.
– Je pense que ce critère doit rentrer en ligne de compte pour le choix de l’hôtel ; il vaut mieux prendre un établissement à l’extérieur de la ville et ensuite prendre un taxi pour visiter le centre. Les taxis sont très bon marché et on en trouve partout.
– A part ces inconvénients, circuler avec sa propre voiture au Pérou ne présente pas d’inconvénients majeurs ; il ne faut surtout pas être pressé !!! mais cela vaut aussi pour les bus et les cars, et même les taxis.
un bilan : nous ne regrettons absolument pas ce choix qui nous a permis de nous organiser à notre gré, et même de changer nos plans en cours de route. Nous étions maitres de nos horaires de départ, de nos haltes, du choix des restaurants le midi…
quelques conseils :
– être plusieurs conducteurs, car c’est réellement fatigant et surtout il faut être attentif à tout ; ça n’a rien à voir avec la conduite en France…
– prévoir large pour les bagages, ça prend de la place et on ne passe pas son temps à tout ranger
– si possible avoir un GPS ; même s’ils ne sont pas précis, ils permettent dans les villes de se repérer assez facilement et cela évite de demander sa route; les rares fois où nous l’avons fait, nous avons eu des réponses assez surprenantes (par exemple des rues impraticables en voiture).
– Au Pérou, tout n’est pas aussi précis qu’en France : donc bien reformuler les conditions de location, se faire préciser 10 fois la même chose, sinon ça part vite en bazar. Ainsi il n’y a pas d’agence Hertz à l’aéroport d’Aréquipa contrairement à ce qui est écrit partout. Donc en descendant de l’avion, nous avons galéré pour avoir une personne au téléphone, puis pour faire venir une voiture à l’aéroport qui ensuite nous a conduit à l’agence du centre ville … qui n’avait pratiquement pas de parking sur place et donc a fait venir notre 4×4 … on ne sait pas d’où…
dans le même registre : on avait bien dit qu’on laissait la voiture à Cusco un dimanche : pas de soucis, l’agence de l’aéroport était ouverte… prudemment, la veille du retour, nous avons téléphoné à cette agence… heureusement car il a fallu aller à celle du centre ville qui était d’ailleurs fermée, mais une personne est venue exprès pour nous à 15 heures précises et on a pu rendre le véhicule, dans une minuscule cour où nous l’avons garé avec un chausse pied.
voilà, une fois de plus, ce que nous avons vécu peut très vite ne plus être valable. J’avais moi-même loué une voiture au Mexique et comme ça s’était mal passé, j’étais un peu échaudé et prudent.
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arnet de route de notre voyage au Pérou
Nous sommes 6 retraités partis pendant 3 semaines au Pérou. Voilà quelques notes écrites au fur et à mesure sur notre carnet de route, nous espérons bien que cela servira à d’autres routards comme nous!
Les compagnies de transport :
Soyuz, pour se rendre à la réserve de Paracas, bus très correct (et pas très cher) qui nous dépose sur la route.
Oltursa, bus de nuit de Paracas à Arequipa, un peu long vers la fin mais les sièges en bas sont confortables. L’écran télé à tue-tête la nuit est un peu dérangeant. C’est conseillé de réserver à l’avance car les sièges en bas sont peu nombreux, surtout si comme nous vous êtes en groupe.
4M Express, pour Arequipa Puno, c’est assez touristique avec des arrêts « express » pour prendre des photos en descendant du car, mais le bus est en bon état et les paysages valent le coup de d’arrêter.
Cruz del sur, de Puno à Cusco de nuit, c’est le plus cher de tout ceux que nous avons pris mais c’est le grand luxe, sièges larges, plateau repas et écran personnel.
Avion Star Pérou pour rentrer à Lima ; petit avion mais correct, moins cher que les autres compagnies.
Bus locaux pour se déplacer sur des petits trajets, on a bien aimé, c’est pas cher, corrects et toujours avec de la musique andine à tue-tête. Par contre, il n’y a pas d’horaires ni d’arrêt, il faut se débrouiller pour trouver et avoir du temps devant soi.
Pratique
Se préparer à avoir le mal d’altitude, malgré notre passage à Arequipa, 2 d’entre nous ont eu des migraines sévères et des nausées. Il n’y a pas de remède miracle à part redescendre. Prendre de l’aspirine et des matés de coca ça soulage un peu.
L’eau du robinet n’est pas à boire attention ! Toujours prendre de l’eau en bouteille. Nous n’avons pas eu de mal à en trouver partout où nous sommes allés, même dans les petits villages on trouve toujours une petite épicerie.
Paracas
Le tour vers les îles est un peu touristique mais on voit beaucoup d’animaux. Nous avons réservé la veille le tour en bateau sans problème avec une agence. Avec la même agence nous avons fait un tour de la réserve.
Arequipa et Colca :
Les paysages sont très beaux. Nous avons préféré dormir 2 nuits à Cabanaconde plutôt qu’à Chivay. C’est dommage de faire le canyon en seulement 2 jours, c’est ce que proposent les agences depuis Arequipa mais avec le temps de route jusqu’à Cabanaconde est de 6h. On ne profite pas suffisamment des paysages, surtout si on a le mal des montages.
On paye une taxe de 70 s en entrant dans le village de Chivay, comme un droit d’entrée dans le canyon, nous avons trouvé que c’était un abus, mais c’est visiblement légal.
Le Lac Titikaka
Ça monte encore plus en altitude et là c’est dur dur ! Il ne faut pas hésiter à demander de l’oxygène à l’hôtel, le nôtre avait une bouteille en réserve Ça ne gâche rien à la beauté des paysages et aux couleurs du lac. Nous sommes partis en expéditions 2 jours avec une nuit sur l’ile d’Amantani et visite de Taquilé et Ouros. Nous avons préféré les iles de Taquilé et d’Amantani pour les paysages. La famille qui nous a accueilli à Amantani étant charmante. Les iles en roseaux sont décevantes, on vous reçoit comme un touriste de plus, à la chaine.
Cuzco et le Machu Picchu :
On dira ce qu’on veut mais le site du Machu Picchu est quand même magique ! On ne s’en lasse pas, cela vaut la peine de prendre toute la journée sur le site. Nous avons réservé nos entrées à l’avance comme c’est conseillé de la faire. Le village d’Aguacaliente est assez touristique surtout la rue principale avec tous les bars et restaurants mais nous avons bien aimé l’ambiance en nous baladant dans le village un peu plus loin. Après ce que nous avions lu d’horrible sur cet endroit nous nous attendions à autre chose.
Cuzco est une des plus belles villes que nous avons visitée pendant notre voyage au Pérou. L’ambiance est agréable et les gens accueillants. Nous avons adoré la visite du marché central !
La vallée sacrée
Nous avons pris le bolleto turistico pour visiter tous les sites incas de la vallée sacrée. Ils valent vraiment la peine d’être visités ! Nous vous conseillons de commencer en premier par les sites de la vallée sacrée et après le Machu Picchu pour aller crescendo. Un vrai coup de cœur pour le site de Pisac et pour les Salinas. Les Salinas ne sont pas inclues dans le bolleto turistico, l’entrée est à payer à part, mais c’est à voir !
Un voyage magnifique que nous n’oublieront pas de si tôt !
Bonjour à tous les membres du réseau et à l’équipe ToutPérou.
Je suis actuellement en Equateur où je peux prendre tout le temps nécessaire à la rédaction d’un blog qui sera complet et je l’espère utile à ceux qui le liront.
Tous les tarifs affichés correspondent à la saison du mois de Juin 2014, période durant laquelle, nous ( un groupe de 5 personnes) avons visité, avec l’attention qu’il mérite le département d’Amazonas au nord est du Pérou…
Au commencement, était une petite ville nommée Tarapoto.
Le trajet depuis Lima, en avion a couté 90 dollars, en passant par l’agence StarPeru. On peut trouver des billets moins chers, sur internet j’en ai vu à 70 dollars, une autre option plus économique peut être le transport en bus.
J.1: Tarapoto
Mes amis arrivent en début de soirée à l’aéroport. Je les ai attendus en discutant avec un peu tout le personnel de l’aéroport qui est tout simplement adorable et souriant et nous augure un séjour des plus agréables.
Par contre en sortant les mototaxis se ruent sur les touristes pour proposer leurs services et c’est vite agaçant, je les écoute tous et ils proposent le même tarif et je finis par rencontrer Alfonso qui pour la même somme offre le voyage en voiture et en camionnette, plus adapté à notre nombre et à nos bagages.
Aéroport- centre : 4 soles par véhicule
….
Alfonso a une bonne tête qui me revient bien, je prends sa carte.
Nous passons la nuit à l’hotel Amazonas, 1 chambre simple et une chambre double, nous mettons en commun et en avons pour 18 soles/personne et par nuit.
Nous allons manger au MIKUNA de Jhonny Ciceron Espinoza Ruiz, une assiette pour 2 suffit amplement, et partant de là le rapport qualité-prix est très appréciable. Le repas est arrosé du “trago de los dioses”, je vous laisserai tester….
J.2: Tarapoto again
On se réveille tant bien que mal, très motivés pour visiter la cascade d’Ahuashiyacu.
On désire s’y rendre en bus mais nous nous rendons compte qu’il est impossible de faire autrement que de prendre un tour. L’idée nous déplait fortement. Le premier tour qu’on rencontre veut prendre très cher et ne nous laisser que 2 heures à la cascade, en plus il a franchement une vilaine bobine qui me revient pas du tout. En cherchant nous tombons par hasard sur Alfonso et son entreprise “Jhon Paul Tour” du nom de son fils décédé dans un accident. Il nous propose d’y aller, profiter autant de temps que nous le souhaitons pour 20 soles/pers.
On s’y rend et je discute avec Alfonso dans la voiture, le trajet passe tout seul.
Une fois arrivés il faut payer l’entrée : 3 soles de mémoire.
Un escalier qui serpente entre les roches et la végétation nous mène jusqu’à la cascade tant attendue. Magnifique.
2 courageux s’élancent les premiers en faisant plouf. Je ne tarde pas à les suivre car, par la chaleur qu’il fait, un bain d’eau fraiche dans un tel décor, çà a un petit gout de paradis !
On barbote et on plonge. Une cabine pour se changer est à disposition. Attention aux “hormigas isulas” venimeuses, des grosses fourmis noires à éviter soigneusement !
Une fois secs et habillés, on redescend un peu pour rejoindre une petite caseta où on peut boire de l’aguardiente gratuitement pour se réchauffer. Un frisson chaleureux traverse notre corps et nous met de bonne humeur. Je tiens à préciser que derrière cette petite cabane se trouve un sentier et qu’un sentier mène toujours quelque part. Avis aux courageux. Alfonso, qui n’avait semble-t-il pas prévu de nous accompagner par là nous fait gouter de la chonta (coeur de palmier) sur le chemin. En revenant du sentier, nous retournons à la baille pour nous rafraichir.
Avec tout çà on commence sérieusement à avoir la dent: Alfonso nous conduit à Lamas pour 20 soles de plus. En gros il nous fait le tour habituel “Ahuashiyacu-Lamas-Tarapoto” pour 40s/pers. Le seul avantage mais selon nous considérable, c’est que nous gérons le temps, nous restons le temps que nous voulons dans les endroits qui nous plaisent.
Un resto, un ceviche norteno, un refresco de maracuya et une superbe vue sur Lamas avec son étrange château italien.
Alfonso nous emmène sur la place centrale et ensuite au musée Chankas qui est plus grand qu’il n’y parait. Entrée: 2,50 soles/pers.
Assez basique mais tout de même intéressant en fin de compte.
Nous passons par le village indien Chanka. Nous nous rendons dans une maison, des enfants déguisés sont assis, des babioles sont à vendre. 2 amis fatigués s’assoient, un homme se met à taper sur une grosse percussion et les enfants se mettent à danser devant nous. Ils nous attendaient à 18h du soir pour qu’on leur donne des sous pour une pseudo danse traditionnelle.
Je sors sans regarder la chorégraphie pathétique des enfants et je fais les gros yeux à Alfonso: Un gros point négatif qui nous a tous mis mal à l’aise.
Nous rentrons de nuit, à 18h30 à Tarapoto: Le bruit incessant des insectes berce 3 de mes compagnons tombés dans le pays des rêves à l’arrière de la voiture. Les bruissements des broussailles et le cri des grillons résonnent dans l’obscurité comme le son d’un précieux cristal sur un modeste socle de terre. La vie dans ce pays, à toute force, ruisselle, se crée un chemin comme l’eau d’un torrent à travers la roche des montagnes, les forces créatrices et leurs puissances sont à l’oeuvre comme nulle pat ailleurs… Je crois bien qu’à mon tour mon esprit s’évade loin de ma raison et que mon corps est fatigué.
La journée a été bonne.
J3: Moyobamba
On part de bonne heure pour aller en mototaxi jusqu’au paradero où se font les départs. On veut payer 10 soles/pers. “Ha bon ? Nous dit le taxi, je vous emmène à Selva Turismo alors !”
Il pense pouvoir se récompenser en gonflant la facture à l’arrivée mais il y a pas moyen, il fait scandale, me dit que je suis un mauvais homme, il nous fait son petit scandale. On enlève les sacs en le poussant un peu. Retenez ce conseil, assurez vous toujours du prix avant tout ! Et si changement il y a, reparlez du prix, sinon c’est l’enfilade assurée.
Trajet Tarapoto- Moyobamba avec Selva Turismo: 10soles/pers
On se pose à l’hospedaje Santa Rosa pour 13 soles/pers (3 chambres simples dont une rien que pour moi)
Nous déjeunons, puis direction les banos ( 11 soles aller-retour par mototaxi, il nous en faut 2)
Entrée des bains : 1 sol 50.
L’eau est parfois trop chaude pour moi mais il y en a de toutes les températures et pour tous les gouts. Nous discutons avec une famille de la région une bonne partie de l’après-midi.
Ils nous conseillent vivement de gouter le tacacho et la cecina con tacacho (sorte de purée de banane qui n’a rien d’extraordinaire). Ils nous recommandent également le “rompe calzones” un agurdiente local qui doit valoir le détour vu son sobriquet.
J.4: Pedro Ruiz
Il faut compter 4h et 19 soles/personne en bus pour rejoindre Pedro Ruiz, village qui a l’intérêt d’être situé près de la cataracte de Gocta.
On débarque à la station Selva Turismo qui fait également resto et on se prend un bon menu à 5 soles.
On jauge des yeux l’aspect des hôtels et on se décide pour l’hotel Amazonense, nous en avons pour 12 soles/personne.
La réceptionniste est très sympa et aime la marche. Ca tombe plutôt bien.
Elle nous recommande de faire la balade intégrale, de passer par San Pablo pour voir la première chute de la cataracte puis de redescendre sur Cocachimba.
Pedro-Ruiz- San Pablo: 5 soles/personne.
Cocachimba- Pedro-Ruiz: 7 soles/personne (car le trajet est de nuit et la route mauvaise).
Une fois à San Pablo, il faut encore payer l’entrée du sentier: 10 soles/personne !!
La balade est très sympa à faire et nous arrivons à notre objectif en 2 petites heures.
2 remarques importantes.
1/Il est préférable de commencer le sentier le matin et le finir en début d’après-midi sous l’oeil bienveillant du soleil…. Qui se couche tôt par ici!
2/ attention à l’escalier en bois qui monte vers la première chute. L’impact de l’eau projette une bruine constante et les marches sont très glissantes. J’ai moi-même fait l’expérience en les descendant la tête la première ! Une méthode cocasse soit mais tout de même vivement déconseillée !
Nous pouvons observer le panorama magnifique au niveau de différents miradors qui parsèment le chemin.
La descente s’est faite en partie de jour, en se gamellant pas mal de fois car le sol est glissant et nous avons fini dans l’obscurité la plus complète, munis de lampes frontales.
Au total la balade, en marchant à un bon rythme et en faisant une partie du trajet en glissade sur les fesses, dure 5 heures.
On rentre épuisés à Pedro Ruiz, heureux comme tout de prendre une douche gelée et on se réconforte avec un excellent “caldo de gallina”
Zzzzzzz
J.5: Chachapoyas
On se lève après une bonne nuit de sommeil et on retourne à Selva Tursimo mais le bus se fait attendre, on mange à la cafete et on se décide à prendre un autre bus dans la compagnie juste à coté de la station PetroPeru (à droite).
Pedro-Ruiz- Chachapoyas : 5 soles/personne.
On visite un peu la ville, on prend des infos à Iperu (pas top).
Hotel le Karajia: 14 soles/personne en poussant un peu la négociation.
Menu à 5 soles et bar où par malheur j’essaye la licor de mora, je suis le seul dans ce cas mais je n’aurais pas du. La nuit est pénible…
J.6: Karajia et Kiocta (Chachapoyas)
Chacha- Luya: 5 soles/pers + Luya- Cruz Pata: 6 soles/pers.
L’entrée pour le petit chemin qui mène aux tombes chachapoyas disposées dans la roche coûte 5 soles/personne.
Cruz pata- Lamud: 6 soles/pers
Les cavernas de Quiocta se visitent à partir de Lamud ou on peut louer les bottes ainsi que les lampes. Nous décidons de partir sans guide.
Je paye 3 soles l’entrée en me disant étudiant (à part si vos cheveux grisonnent sévèrement je les soupçonne de pas trop contrôler).
location matériel: 5 soles/pers en profitant de notre nombre.
Mais reste le trajet Lamud- Quicta : 10 soles/pers (50 soles).
Le chemin et la grotte sont sympas à faire même si je pense que nous avons des grottes en France aussi… Visiter une grotte au Pérou garde un intérêt limité selon moi.
Dans la grotte nous croisons 2 allemands un peu âgés, leur groupe avec guide les a laissés empêtrés dans la boue visqueuse et collante et nous demande de les raccompagner jusqu’à la sortie. Le guide va se faire remonter les bretelles par les séniors à la sortie et il l’aura bien mérité !
Au retour le vieux surveillant nous demande s’il peut squatter la voiture pour rentrer au village et on l’embarque. Il nous remercie en nous offrant des coquillages fossilisés ( quelle générosité!)
Rentrés à Lamud, notre chauffeur interpelle un combi: 5 soles/pers pour rentrer à Chacha.
Au diner ce soir: menu à 5 soles!! Et ne pas oublier d’acheter des provisions pour le trek de demain.
On passe à l’hôtel Backpapers où le mari de la réceptionniste nous dessine, de mémoire, une carte très précise du chemin pré-hispanique.
J.7: Trek de 3 jours Chachapoyas- Kuelap (1)
On se lève de bonne heure et il fait déjà un temps magnifique.
Pour se donner du courage on se prend un excellent petit déjeuner au Café Fusiones, tout est issu d’une production locale et bio, le décor dégage une atmosphère conviviale et détendue. La chaine audio diffuse des chansons de Paco Ibanez.
On emprunte à 9h la rue Santo domingo pour descendre sur El molino, point de départ du chemin pré hispanique. Après une pause déjeuner et une balade très agréable, on arrive à 15h à Levanto.
Nous avons entendu parler du site de Yalape et on est encore plein d’énergie. Les deux femmes de l’hospedaje ont la générosité de nous y accompagner gratuitement.
On passe par des “chakras” (champs) et une fois en hauteur, nous nous embarquons dans un mince tuyau végétal envahi de ronces où le machete de notre guide semble être une arme bien faible en comparaison des robustes plantes qui nous entourent. Quelques symboles anciens gravés apparaissent de temps en temps.
Nous finissons par arriver. Le site n’est pas extraordinaire mais en escaladant un mur pour reprendre le chemin du retour nous apercevons des “cocos”, yeux de félins gravés dans la pierre qui scrutent la montagne depuis des siècles. L’impression qui ressort de ces ruines envahies de végétation est indescriptible mais prédomine une étrange nostalgie d’une contrée disparue…
Nous rentrons très contents de notre balade (un peu rude tout de même en montée) et dinons tous ensemble pour 5 soles/pers.
Je prends également ce soir là la douche la plus froide de toute ma vie!
Nuit à Levanto: 10 soles/pers Les araignées sont grosses, noires, nombreuses dans mon tipi mais apparemment inoffensives. Pas une trace de piqure sur mon épiderme.
J.8: Levanto-Tingo Viejo (9h de marche)
Bon la je vais être clair tout de suite: on a souffert!
Le plan que l’on a nous sert bien mais n’est pas suffisant.
Nous revenons un peu sur nos pas pour rejoindre Yurac Urco, la balade qui s’ensuit est superbe, le sol est parfois de boue et d’autres fois, chose assez surprenante d’un sable fin et clair dont le sillon s’est tracé entre les roches de la montagne. Inti nous accompagne de ses rayons bienveillants.
Nous arrivons à un endroit ou le chemin de sable se sépare en deux, divisé par un mur rocheux assez étroit qui va en s’élargissant. Vous ne pouvez pas le confondre avec un autre, il faut prendre à droite. Puis il y a un piège. Le chemin principal continue tout droit, et contrairement à ce que nous fîmes, il ne faut pas le suivre, il faut prendre à droite un petit sentier un peu caché. Vous pouvez être surs d’être sur la bonne route si elle est entravée d’une ligne de pierre perpendiculaire. C’est signe que vous êtes bien sur le chemin pré-hispanique!
Il faut plusieurs fois soulever des barrages de bois, ne vous inquiétez pas, vous n’entrez chez personne.
Une très longue descente mène à une petite maison, puis à une rivière qu’il faut traverser.
Après avoir traversé la rivière prendre à droite sur la route, un petit chemin commence à monter vers les hauteurs sur la gauche de la route.
En haut de ce chemin prenez la route bitumée sur la droite et au niveau du premier virage, repérez un petit sentier bloqué par une petite barrière: c’est de nouveau le sentier pré-hispanique.
En continuant par ce chemin, le voyageur passe par Macchu Pirca et Macro.
Ici entendons-nous bien: quand je dis par, c’est au bord ou même sur les ruines qu’il faut passer ! Ne vous effrayez pas et continuez, çà en vaut vraiment la peine.
Une fois sortis de Macro, nous voyons avec soulagement apparaitre l’escalier inca que nous descendons.
Une fois rendus en bas, prendre à gauche ! Et direction le village de Magdalena (pause glouglou vitale pour nous) puis descendre la route jusqu’à Tingo Viejo.
Nuit à Tingo: 10 soles/pers, menu: 5 soles.
J9: Tingo viejo- Kuelap
Nous nous levons de bonne heure pour prendre un petit déjeuner juste à coté de l’hôtel.
Un panneau juste à coté du pont nous indique le chemin à emprunter et nous nous y engageons à 8h.
1100 mètres de dénivelé en 3h30, on le sent bien ! La montée est raide et le soleil tape dur.
Je me mets un T-shirt blanc sur la tête calée par ma casquette pour protéger la nuque. L’intérêt est également que la sueur maintient le T-shirt humide tout le long de la montée et à la moindre brise de vent, mon crâne entier est rafraichi.
Nous avons fait marche, chacun à notre rythme et arrivons entre 11h30 et 12h00, exténués.
Une fois arrivés, nous nous rendons compte que la billetterie est de l’autre côté de la forteresse, par la ou arrivent les bus des touristes venus en “tours”.
40 minutes aller-retour pour nous apprendre à marcher hors des sentiers battus. On prend les services d’un orientador qui s’appelle Abraham, admirable personne d’une grande humilité.
Nous bivouaquons devant les murs de l’ancienne cité et partons en visite.
Après tous ces efforts nous savourons le spectacle qui s’offre à nous. Les touristes sont repartis et nous sommes seuls avec Abraham qui prend tout le temps nécessaire pour nous expliquer l’histoire qu’abrite ces murailles.
Il semble que le peuple chachapoyas ait été menacé ou ait craint des attaques pour construire une telle forteresse. Elle a été bâtie au moment de leur apogée.
En 1432 les troupes de l’Inca envahissent ces murs par la façade sud plus accessible. La cité porte d’ailleurs les traces d’un siècle de présence inca avec des constructions rectangulaires qui diffèrent des huttes circulaires traditionnelles chachapoyas.
En 1532 exactement, les troupes espagnoles conquièrent à leur tour la cité.
Abraham nous montre la partie haute réservée à l’élite qui dispose d’un mausolée pour enterrer ses défunts. Dans la partie basse, nous voyons les restes des huttes familiales avec les cavités utilisées comme tombes dans chaque maison.
Abraham prend vraiment le temps, il nous fait mâcher un peu de feuille de coca car il voit à nos mines que nous sommes rincés. On se pose sur l’herbe et on prend le temps d’échanger.
J’apprécie son honnêteté, car plein de questions me viennent en essayant de me représenter la vie ancienne et dynamique de cette forteresse et il reste énormément à découvrir, et souvent il me répond très franchement qu’il n’a pas la réponse et qu’il suit depuis toujours les découvertes faites par les archéologues.
Nous nous asseyons longuement près du “templo mayor” pour profiter du panorama époustouflant que nous avons en face de nous. Il en profite pour nous raconter une légende du coin.
La visite prend fin.
Dehors une femme vend des sodas pour des touristes venus en bus.
Une civilisation coca-cola vient visiter les ruines d’une civilisation qui vénéraient les serpents, les pumas et les condors…
La même sensation qu’à Yalape me revient.
Entrée du site: 15 soles/pers
Orientador: 30 soles pour le groupe
Un combi nous ramene à Chachapoyas: 25 soles/pers
Nous nous lavons à l’hôtel (une petite douche froide) et partons nous payer notre récompense tant attendue ! Le TUSHPA ! Restaurant spécialisé dans les steaks au Pisco.
Les plats sont fameux mais réputés pour leur temps de préparation assez longs. Certains membres de notre groupe semblent prêts a tomber inconscients la tête la première sur la table pour enfin dormir et d’autres, (dont moi) commencent sérieusement à considérer de se manger un doigt pour supporter l’attente.
Le plat arrive, je coupe la viande tendre dans sa sauce al ajillo, mon bras tremblant d’émotion porte la fourchette à ma bouche et, dans l’instant, une larme de bonheur coule le long de ma joue. J’ai envie de faire une danse de la joie… Faites vous plaisir: allez au TUSHPA !
J.10: Leymebamba
Voyage en combi de Chacha pour 8 soles/pers.
On a entendu grand bien du musée de Leymebamba. De la place on prend un mototaxi pour 5 soles/mototaxi
L’entrée du musée coûte 15 soles/pers et nous trouvons qu’il les vaut bien. Il est propriété du peuple de la municipalité de Leymebamba. La visite peut bien durer 2h pour essayer d’en savoir le plus possible sur les populations qui ont peuplé la région.
Une information surtout retient mon information sur plusieurs panneaux, des écrits d’explorateurs espagnols décrivent les Chachapoyas comme étant plus grands, plus blancs et plus beaux que les autres indiens. Excepté le critère de goût propre à un espagnol de ce siècle, je me demande quel voyage a fait ce peuple, quel fut leur point de départ (Mongolie occidentale)? Sont-ils restés un peuple uni sur la route ?
Nous passons la nuit pour 12 soles/pers et vu le temps (il pleut comme vache qui…) on décide de passer à la prochaine étape de notre voyage: L’Equateur.
Détail du voyage de Leymebamaba pour La Balsa:
Leyme-Chacha: 8 soles
Chacha-Bagua Grande: 10 soles
Bagua Grande (hotel Cesar): 13 soles/pers
Bagua Grande- Jaen: 7 soles
Jaen- San Ignacio: 18 soles
San Ignacio- La balza: 12 soles
Un premier séjour au Pérou très réussi, nous redescendons bientôt depuis l’Equateur pour en voir un peu plus grâce aux bons conseils de Carole et Aline !!
Bonjour à tous !
Voici le récit de notre séjour de 16 jours au Pérou, entre le 18 avril et 05 mai 2014.
(Lima > Paracas > Nazca > Arequipa > Vallée de la Colca > Lac Titicaca > Cusco et la vallée sacrée> Lima)
Comme beaucoup, le forum m’a énormément aidée à organiser ce voyage comme nos précédents, et j’en profite pour remercier ceux qui ont répondu à mes questions durant la préparation ! Cette fois je souhaite participer un peu en vous faisant le récit de notre séjour. Petite présentation tout d’abord ; nous sommes une famille de 4 : les parents et nos filles de 7 et 10 ans. J’ai organisé le voyage en prenant mon temps, tout était réservé avant de partir ( autant parce que nous voyageons en temps limité, avec des enfants, que parce que je me sens plus efficace ainsi!). Nous avons fait appel à deux agences pour certaines parties du voyage (arrivée à Lima/Paracas/Nazca; puis sur la partie Puno), le reste a été réservé directement. Je ferai un point pratique à la fin du carnet, et je serai heureuse de lire vos commentaires ou questions s’il y en a!
Vendredi 18 avril
Nous voilà à l’aéroport de Roissy, prêts à partir sur notre vol de 17h pour Madrid, avec Air Europa. C’est alors qu’à l’enregistrement, on nous fait une belle frayeur : apparemment, pas de places pour nous ! Je n’avais en effet pas pu imprimer nos cartes d’embarquement comme je le fais habituellement, du moins pas pour le vol Paris/Madrid, puisqu’il n’est pas opéré par Air Europa mais par Air France… 20 minutes de stress, et finalement, nous pouvons embarquer pour Madrid, où nous patienterons 4 heures avant de nous envoler pour Lima. Le vol de nuit est, pour nous qui voyageons avec des enfants, un très bon choix.
Samedi 19 avril
A notre arrivée, très matinale, nous sommes accueillis par une représentante de l’agence Mystery Peru que j’ai choisie pour le début de notre séjour. Nous quittons en effet tout de suite Lima pour Paracas, avec un transport privé (j’avais d’abord pensé prendre le bus, mais finalement, pour 4 personnes, le surcoût était infime; et c’était très confortable pour nous!) Le voyage vers Paracas est agréable, on longe d’abord la ville de Lima côté océan, et notre chauffeur nous expliquera pas mal de choses tout au long du trajet. Je vérifie également que mon espagnol basique me permet de me débrouiller !
Nous prenons un petit-déjeuner vers Chincha, et arrivons pour 10h30 à Paracas. Nous profitons de cette première journée pour nous reposer : j’ai choisi un bel hôtel (« San Agustin ») pour que les filles profitent de la piscine, mon mari des transats, mais dans le but que tout le monde soit en pleine forme pour la suite du programme ! On se promène aussi dans Paracas, où nous mangeons le soir ( « Hierba Lucha ») , l’ambiance est agréable, il y a pas mal de monde car c’est le week-end de Pâques.
Dimanche 20 avril
Aujourd’hui, les choses sérieuses commencent! Nous avons réservé le tour des îles Ballestas, gilets de sauvetage pour tout le monde, et nous voilà partis ! Nous sommes environ 20, essentiellement des touristes venus de Lima pour le week-end de Pâques. Malgré les commentaires parfois négatifs sur ce site, nous avions choisi d’y aller, à la base pour que les filles voient les animaux; et finalement nous avons beaucoup apprécié, pour plein d’autres raisons: la vue sur la péninsule, le candélabre, les milliers oiseaux, les mammifères marins (dont je ne citerai pas les noms de peur d’écrire des bêtises!), le ciel d’un bleu pur, les îles au relief déchiqueté…
De retour au port, nous sommes attendu pour un tour dans la réserve de Paracas. J’ai été subjuguée par ce désert aux couleurs variées, nous passons là environ 3 heures hors du temps, accompagnés par notre guide très sympathique, et plutôt doué en français! Nous nous découvrons des points de vue sur plusieurs plages magnifiques, en particulier la Playa Roja qui vaut à elle seule le déplacement.
Nous ferons aussi un arrêt au Centre d’interprétation, qui est uniquement tourné sur la faune, la flore et la géologie. Le musée est quant à lui fermé depuis le tremblement de terre, et pas prêt d’ouvrir de nouveau ses portes d’après ce qu’on nous a dit. Nous restons donc un peu sur notre faim concernant la culture des Paracas, qui est finalement assez peu mise en valeur et sur laquelle nous espérions en apprendre plus… C’est le seul bémol de notre séjour sur Paracas.
Nous rentrons donc vers 13h30 et mangeons au même endroit que la veille, et nous profitons encore de la piscine jusqu’en fin d’après-midi. Notre guide vient ensuite nous chercher pour nous déposer à l’arrêt de bus Cruz del Sur, il faut enregistrer ses bagages comme dans un aéroport! Les filles se font une copine durant notre attente, il est amusant de voir comme les enfants ont peu besoin de mots pour lier connaissance!
On grignote dans le bus et nous arrivons à Nazca, qui nous apparaît comme une ville animée même en ce début de soirée. Un taxi nous attend, qui nous emmène directement à la guest-house « Nazca House », où nous nous installons et nous endormons très vite, car la journée a été longue!
Lundi 21 avril
On démarre tôt, et sans petit-déj ce matin : nous avons prévu le survol des lignes de Nazca, alors autant voyager l’estomac léger ! Sur le chemin de l’aérodrome, je me rends compte que j’ai oublié de prendre les anti-nauséeux, dommage pour mon mari qui est très sensible au mal des transports, il devra se contenter de l’homéopathie : les 5 dernières minutes du vol seront très difficiles pour lui ! Les pilotes sont sympas, et à 4 passagers, nous remplissons le petit avion. Notre avis sur ce survol est positif : après un petit temps d’adaptation sur le premier géoglyphe, on arrive très bien à les repérer, l’ensemble est grandiose et, à côté des figures connues comme la baleine, le singe, le colibri ou l’astronaute, on repère aussi d’innombrables lignes droites ou des formes géométriques, sur lesquelles nous aurons plus d’infos plus tard. Le relief est aussi spectaculaire. Les pilotes sont sympas, l’ambiance rassurante. Pour toute la famille, ce moment a été l’un des tops du voyage!
De retour sur le plancher des vaches, on rentre prendre un solide petit-dèj, et notre guide nous emmène ensuite à Chauchilla tout en nous parlant de la culture des Nazcas. Il fait déjà un soleil de plomb quand nous arrivons sur le site perdu au milieu d’une zone désertique, alors que nous sommes en milieu de matinée : je n’ose pas imaginer ce qu’il en est à midi en été !! Nous avions déjà vu quelques images des momies qui reposent dans des trous à l’air libre. Les longues chevelures tressées et l’état de conservation des corps sont frappants…
En rentrant sur Nazca, nous visitons les aqueducs de Cantayo, de curieux puits « en escargot » qui sont pour un bon nombre encore en état de fonctionnement aujourd’hui. Le site n’est pas très étendu, nous y sommes seuls, c’est très beau!…
Notre guide nous ramène ensuite dans le centre-ville, et nous choisissons d’aller manger au » El Porton » puisque le resto que j’avais repéré est fermé. Excellente décision : on y est chaleureusement accueillis, on mange dans une cour intérieure ombragée, et je déguste mon premier Lomo saltado et mon premier Pisco Sour !
Notre journée ayant déjà été bien remplie, nous allons ensuite à l’hôtel Nazca Lines, juste en face : moyennant finances, on peut s’installer au bord de la piscine de ce bel hôtel, ce qui nous va très bien puisque nous devons patienter jusque 22h pour prendre notre bus vers Arequipa. On en profite aussi pour réserver la conférence en français au planétarium à 18h. Après avoir bien profité des chaises-longues, nous assisterons donc à une projection commentée d’un film sur les lignes et sur la vie de Maria Reiche ( qui a d’ailleurs longuement séjourné dans cet hôtel). Les filles apprécieront beaucoup les explications du guide et le moment, en fin de visite, où elles essaieront le télescope ! Le prix d’entrée pour la piscine incluait une collation, que nous prenons donc ensuite, avant de rentrer à pieds à notre hébergement où sont restées nos valises. Nous nous promenons donc dans la rue principale, sur la Plaza et dans une église encore ouverte. Nous discutons un moment avec nos hôtesses, qui laissent gentiment leur salon à disposition des gens qui partent vers Arequipa en soirée. Notre guide nous ramène ensuite au terminal de bus Cruz del Sur, où l’embarquement est un peu plus désordonné qu’à Paracas. J’avais demandé à l’agence des places en bas, c’est à dire les plus spacieuses, mais aussi celles qui « bougent » le moins; or, au moment de monter, on s’aperçoit que nos places sont à l’étage ( les vouchers retirés plus tôt dans la journée n’étaient pas très clairs sur ce point…) . Ce n’est pas bien grave en soi, nous serons remboursés par l’agence; mais avec la conduite très brusque du chauffeur et la qualité de la route, mon mari passera une nuit absolument abominable, rattrapé par son mal des transports ! En revanche, les filles dorment sans souci ! Les prestations de l’agence Mystery Peru s’arrêtent ici, et en dehors de cette histoire de places dans la mauvaise catégorie, sans doute due à Cruz del Sur d’ailleurs, nous avons été ravis des guides qui nous ont accompagnés.
Mardi 22 avril
C’est avec soulagement que nous arrivons à Arequipa. Alexandre n’a pas fermé l’oeil, il a été malade toute la nuit sans interruption… A l’arrivée, nous récupérons rapidement nos bagages et prenons un taxi dans l’enceinte du terminal ( un peu plus cher a priori, mais plus sûr) et en 10 minutes nous voilà à notre guest-house pour les 2 nuits suivantes, « Grace Valley ». Le jardin est magnifique, un petit-déj de rêve nous attend ( enfin, pour les 3 qui peuvent en profiter !!)
Mon mari se repose enfin, les filles jouent dans le jardin, j’ai un peu de temps pour préparer la suite de notre périple…
En fin de matinée, nous partons à pieds à la découverte du centre d’Aréquipa : la plaza et ses arcades, les agréables rues adjacentes.
Nous passons notamment un bon moment dans le cloître à côté de l’église de la Compania, qui regroupe aujourd’hui des boutiques d’artisanat ( bien trop chères pour notre bourse, toutefois) : c’est tranquille et très joli.
Cloître de la Compagnie, Arequipa
Au cours de notre promenade, on découvre pas mal d’éléments typiques de cette ville péruvienne : les façades en sillar, les cours intérieures des casonas ( on peut entrer dans certaines), la circulation intense des taxis, les cireurs de chaussures, les manifestations sur la plaza des armas… Mais aussi le Mac Do, que nos filles ont tôt fait de repérer !
Dans l’après-midi, nous avons prévu la visite du Museo Santury, juste à côté de la Plaza. Le point culminant de la visite est la découverte de la fameuse momie de Juanita, cette jeune fille sacrifiée il y a 500 ans et dont le corps conservé par la glace a été retrouvé en 1995 à plus de 6000 mètres d’altitude. Au moment de notre passage, Juanita n’est pas visible : on nous prévient qu’un autre momie de jeune fille est installée durant des travaux de conservation. La visite du musée est guidée par un jeune étudiant, malheureusement très peu communicatif. Il passe très vite d’une vitrine à l’autre en reprenant à peine son souffle, nous resterons sur notre faim car nous ne pourrons pas apprécier les objets pourtant impressionnants devant lesquels il nous faut passer au pas de charge… Quant à la momie, il fait si sombre dans la pièce dans laquelle elle est exposée que nous ne voyons rien!… Au final, et au vu du tarif de la visite ainsi que du pourboire pour le guide, je suis un peu déçue, il y avait pourtant là un fonds très riche…
Nous rentrons nous rafraîchir à notre chambre un moment, puis nous nous rendons au Couvent Santa Catalina, que l’on cite sitôt qu’on parle d’Arequipa ! Deux jours par semaine, le couvent reste ouvert plus tard : en commençant notre visite en fin d’après-midi, nous pourrons la terminer en nocturne. Alors, c’est vrai que les couleurs sont sans doute un peu moins vives en débutant la visite à 17h, mais quelle beauté ensuite ! Peu à peu, (et sans qu’on réussisse jamais à voir qui s’en charge !), les bougies et les feux de cheminée sont allumés, donnant au lieu une atmosphère purement magique…
Couvent Santa Catalina, Arequipa
À: Petitenad 15 juillet 2014 à 15:24
Re: Voyage en famille au Pérou
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Merci pour tes encouragements, Ellobo ! C’est vrai que notre circuit est très classique, il s’agissait de notre 1er voyage en Amérique Latine, et sûrement pas du dernier ! Clin d’oeil
La suite, donc :
Mardi 22 avril
C’est avec soulagement que nous arrivons à Arequipa. Alexandre n’a pas fermé l’oeil, il a été malade toute la nuit sans interruption… A l’arrivée, nous récupérons rapidement nos bagages et prenons un taxi dans l’enceinte du terminal ( un peu plus cher a priori, mais plus sûr) et en 10 minutes nous voilà à notre guest-house pour les 2 nuits suivantes, « Grace Valley ». Le jardin est magnifique, un petit-déj de rêve nous attend ( enfin, pour les 3 qui peuvent en profiter !!)
Mon mari se repose enfin, les filles jouent dans le jardin, j’ai un peu de temps pour préparer la suite de notre périple…
En fin de matinée, nous partons à pieds à la découverte du centre d’Aréquipa : la plaza et ses arcades, les agréables rues adjacentes.
Nous passons notamment un bon moment dans le cloître à côté de l’église de la Compania, qui regroupe aujourd’hui des boutiques d’artisanat ( bien trop chères pour notre bourse, toutefois) : c’est tranquille et très joli.
Au cours de notre promenade, on découvre pas mal d’éléments typiques de cette ville péruvienne : les façades en sillar, les cours intérieures des casonas ( on peut entrer dans certaines), la circulation intense des taxis, les cireurs de chaussures, les manifestations sur la plaza des armas… Mais aussi le Mac Do, que nos filles ont tôt fait de repérer !
Dans l’après-midi, nous avons prévu la visite du Museo Santury, juste à côté de la Plaza. Le point culminant de la visite est la découverte de la fameuse momie de Juanita, cette jeune fille sacrifiée il y a 500 ans et dont le corps conservé par la glace a été retrouvé en 1995 à plus de 6000 mètres d’altitude. Au moment de notre passage, Juanita n’est pas visible : on nous prévient qu’un autre momie de jeune fille est installée durant des travaux de conservation. La visite du musée est guidée par un jeune étudiant, malheureusement très peu communicatif. Il passe très vite d’une vitrine à l’autre en reprenant à peine son souffle, nous resterons sur notre faim car nous ne pourrons pas apprécier les objets pourtant impressionnants devant lesquels il nous faut passer au pas de charge… Quant à la momie, il fait si sombre dans la pièce dans laquelle elle est exposée que nous ne voyons rien!… Au final, et au vu du tarif de la visite ainsi que du pourboire pour le guide, je suis un peu déçue, il y avait pourtant là un fonds très riche…
Nous rentrons nous rafraîchir à notre chambre un moment, puis nous nous rendons au Couvent Santa Catalina, que l’on cite sitôt qu’on parle d’Arequipa ! Deux jours par semaine, le couvent reste ouvert plus tard : en commençant notre visite en fin d’après-midi, nous pourrons la terminer en nocturne. Alors, c’est vrai que les couleurs sont sans doute un peu moins vives en débutant la visite à 17h, mais quelle beauté ensuite ! Peu à peu, (et sans qu’on réussisse jamais à voir qui s’en charge !), les bougies et les feux de cheminée sont allumés, donnant au lieu une atmosphère purement magique…
Nous avons tout d’abord pris une guide francophone ; les guides attendent après le guichet pour proposer leurs services, mais ici c’est une option, pas une obligation comme au musée Santury. Là, la visite est un ravissement, notre guide est adorable et fait revivre la vie dans ce couvent; elle se montre aussi attentionnée avec nos filles, pour qui cette visite sera l’une des plus marquantes de notre voyage. A l’issue de la visite guidée, nous sommes libres de flâner dans les ruelles, cours, chambres et terrasses jusqu’à l’heure de la fermeture, et nous ne nous en privons pas !…
En sortant, nous dînons juste en face au « Crepisimo » dans le café de l’Alliance Française ( et je bois mon deuxième Pisco Sour, je ne ferai plus d’autres choix question boissons pour le reste du séjour!)
Nous rentrons « chez nous » en un quart d’heure, les rues sont encore très animées : beaucoup de gens mangent dehors, les échoppes sont encore toutes ouvertes…
Mercredi 23 avril
On se réveille tranquillement aujourd’hui, au programme un grand tour à pieds en passant de nouveau par le centre, puis par la petite place San Francisco et le quartier San Lazaro.
Nous traversons ensuite le fleuve pour grimper jusqu’au mirador de Yanahuara, d’où la vue depuis les arcades est effectivement superbe sur la ville et les volcans alentours. On visite l’église, on prend notre temps sur cette place plantée de palmiers et nous discutons même avec quelques vieux messieurs.
J’avais envisagé de visiter le Couvent de la Recoleta, mais il est déjà midi, il faudrait attendre la réouverture vers 15h, nous préférons rentrer vers la Plaza de armas, et… le Mac Do ( eh oui, que les puristes de la découverte gastronomique nous pardonnent : avec les enfants, c’est un bon moyen de motiver les troupes !). Nous rentrons ensuite écrire quelques cartes postales. En fin d’après-midi, nouvelle promenade, qui nous permettra cette fois de visiter la cathédrale et de continuer nos promenades dans les rues un peu moins touristiques.
On découvre entre autres une rue dans laquelle tous les magasins vendent des pinatas ou des décorations d’anniversaire; il semble qu’on fête en particulier les 15 ans au Pérou. Nous passons au supermarché faire quelques achats et trouver de quoi improviser un pique-nique dans notre chambre. On remarque d’ailleurs facilement que le supermarché est plutôt destiné à ceux qui ont les moyens : les produits alimentaires y sont bien plus chers que dans les petites épiceries ou échoppes qu’on trouve partout…
Aujourd’hui était donc surtout une journée cool, avec beaucoup de marche pour flâner dans cette ville qui nous plaît énormément. Pour ma part, ce sera même mon coup de coeur, avant Cusco que j’ai trouvée moins agréable à visiter.
Comme lors de notre arrivee en Bolivie, notre arrivee au Perou s’est faite sous le signe des changements de programme! Nous devions au depart visiter de l’ile de Taquile sur le lac Titicaca, Cuzco et le Machu Picchu, les lignes de Nazca puis Lima.
Mais on a finalement choisi de faire une quinzaine de jours un peu plus speed que d’habitude afin de voir pas mal de choses et de passer par Arequipa, etape conseillee par beaucoup. Du coup, notre vision du lac Titicaca cote peruvien s’est bornee aux iles Uros, une petite excursion tres tres touristique de 1h. Il s’agit de quelques iles faites entierement de paille et flottant sur le lac. Les personnes qui vivent maintenant dessus y restent simplement pour le filon touristique. Ca nous a au-moins permis de tuer quelques heures entre 2 bus, avant de partir pour Arequipa.
Arequipa, la 2eme ville du Perou, est dynamique avec une architecture coloniale et celebre pour le « Monastere Santa Catalina », une vraie ville dans la ville. La vie dans ce couvent avait l’air bien plus sympa que dans le couvent qu’on avait visite a Potosi en Bolivie. Ici, les murs sont ocre, brique, bleu canard… Les soeurs vivaient dans des petites maisons avec des servantes et avaient le droit de recevoir du monde – du moins jusqu’en 1871, date de la reforme, ou tous ces petits trucs sympas sont passes aux oubliettes : vie en communaute obligatoire dans des dortoirs et refectoire, plus de reception… Fallait pas exagerer quand meme!
Egalement une petite visite dans un musee ou est abritee la momie de Juanita, la « Princesse des glaces ». C’est une des enfants (entre 6 et 14 ans) qui a ete sacrifiee lors de la periode Inca pour calmer la fureur ds Dieux (les volcans, les phenomenes climatiques…). Les enfants sacrifies etaient choisis vers 3 ans puis emmenes dans une ecole a Cusco pour etre eduques dans la vision : « Je vais etre sacrifie pour sauver mon peuple et devenir un dieu ». Le moment voulu, on les emmenait au sommet d’une montagne, on les droguait avec de la coca et de la chicha et on les assomait avec une massue. Juanita a ete decouverte par hasard : les cendres d’une eruption volcanique a la fin du XXeme siecle ont fait fondre la glace du sommet de la montagne et la momie de Juanita s’est detachee et a fait un chute de 160m. Elle est restee a l’air libre durant 15 jours avant d’etre recuperee par 2 archeos. Puis, ces archeos sont retournes sur la montagne pour aller decouvrir d’autres momies d’enfants sacrifies. On voit un film ou ils sont en train de deterrer les corps, et la, j’ai ete vraiment choquee. J’ai vraiment eu l’impression de voir des pilleurs de tombes… Mais laissez-les tranquilles!!! Juanita s’etait decouverte d’elle-meme, soit, mais les autres…???
En dehors de cette emouvante visite, Arequipa nous a permis de faire quelques decouvertes culinaires ; comme le « pastel de papas » (gratin dauphinois), les poivrons farcis qui arrachent et … le cuy. Et oui, sans savoir ce que je commandais, je me suis un peu laissee prendre. Un bout de tete par-ci, un bout de griffe par-la, ca a bien fait marrer Vincent quand il a su que le cuy c’etait du « guinea pig », du cochon d’Inde, quoi! D’ou l’interet de parler anglais : c’etait traduit en-dessous. Enfin, c’est comme ca qu’on apprend son vocabulaire… Mais pour info, le cuy, meme s’il n’y a rien a manger dedans, c’est plutot bon!
Un jour, au cours d’un de nos petits-dej sur la terrasse de notre hotel, Vincent me dit nonchalament : » Tiens, la c’est le Misti », un des volcans qui entourent Arequipa et haut de 5825 m. Et la, je ne sais pas ce qui me prend, je m’entends dire : « Ah, tiens, si on avait le temps, je crois bien que ca me tenterait de la monter celle-la, elle n’a pas de neige et semble presque jouable! ». Qu’est ce que je n’avais pas dit la????? Vincent m’a emmene dans la seconde faire toutes les agences de la ville pour en trouver une qui nous permette de faire ca en 1 jour (vu notre programme…). Chou blanc. Ouf! Mais a force de reflexion sur notre programme, on s’est dit que d’aller voir les lignes de Nazca, ca nous faisait faire un sacre detour. Tout ca pour 30 min de vol pour les survoler… Du coup, changement de programme, on n’ira peut-etre pas a Nazca. « Eh, mais ca nous laisse plus de temps ca!!! Et finalement, si on avait le temps d’aller faire l’ascension du Misti en 2 jours??? Ben ouais…. ».
Nous voila donc partis, lundi matin pour 2 jours de montagne : 1200m de deniveles chaque jour et une nuit a 4600m avec un groupe de 10 personnes et 2 guides tres pros. Miki et Inti ont bien fait attention a ce que chacun monte a son ryhtme et fasse gaffe au mal de l’altitude. Plutot agreable d’etre bien entoures. Bon sinon, je ne vais pas vous refaire le meme topo qu’a chaque fois, mais ca a ete tres dur, j’ai failli arreter plus d’une fois. Mais avec Vincent et un guide aux basques, un groupe de 10 personnes a suivre et quand meme la motivation de depasser mon « record » du Huayna Potosi (5600m), je n’avais pas vraiment le choix : il fallait avancer. On etait encore avec un « groupe de mutants » qui speede (dixit Vincent, c’est pour dire!), mais on est arrive a 7h30 du mat’ apres 5h15 d’ascension. On se demande meme si ca n’a pas ete plus dur que le Huayna Potosi… En tout cas, la vue sur le cratere est belle, heureusement, hein! Apres ca, faut tout redescendre, 2h de descente pour les 11h de montee, en devalant les pentes de sable et de cendre, rigolo mais epuisant et on frole l’entorse toutes les 10 min!
Nous voila maintenant a Cuzco d’ou nous allons nous mijoter un petit trek de quelques jours pour aller jusqu’au Machu Picchu (normalement plus tranquille comme genre de trek!).
CUSCO, LE SALKANTAY ET LE MACHU PICCHU
Cusco, la capitale de l’empire Inca… nous y sommes depuis plus d’une semaine maintenant, il etait temps de faire un bilan.
Notre but premier en venant ici etait bien evidemment de partir a la decouverte du Machu Picchu. Le Machu Picchu, la ville perdue, la ville sacree, une des 7 nouvelles merveilles du monde, un des premiers sites classes au patrimoine mondial de l’humanite, un endroit incroyable dans un environement fabuleux…. on peut, en cherchant encore, en ecrire des pages et des pages sur la plus grande fierte du Perou.
Nous ne voulions pas y aller comme ca, y faire juste un aller et retour sur 1 jour et demi. Le Machu Picchu, ca se merite… Voila donc l’idee en arrivant a Cusco : partir le plus vite possible pour un trek, sans guide, de 4 ou 5 jours qui devait nous y emmener. Tous les chemins menent a Rome, certains font un detour par le Machu Picchu.
Deux jours a Cusco passes a preparer tout ca, a regarder les differents itineraires proposes dans les agences, a consulter les cartes, a comparer les offres de location de matos de montagne, a budgeter notre aventure.
A la sortie d’un cyber, on tombe sur Sebastien et Knik, croises sur le Misti a Arequipa. Apres un bon resto, ils decident de nous accompagner sur un des itineraires qui menent a la ville mythique : « le Salkantay trek ». On passera une grosse semaine avec eux. Ils sont geniaux.
L’itineraire classique qui mene au Machu Picchu est le fameux Inca Trail, un circuit de 4 jours, 30 kilometres, impossible a faire sans guide (ils ont tout verouille), passant par un bon nombre de belles ruines pour arriver directement au MP. Il faut reserver, en saison haute, plus de … 3 mois a l’avance tellement il est courru. Le Salkantay trek est un itineraire alternatif, faisable sans guide sur 5 jours : 70 bornes a travers les Andes et la jungle. Un trek a priori dur, mais fabuleux. Apres en avoir longuement discute tous les 4 et bien etudie la question, nous nous rendons compte que sur un plan purement financier, le passage par une agence est finalement interessant. Banco donc pour l’agence, au revoir l’aventure en autonomie complete, ses joies mais aussi ses grosses galeres.
Nous nous retrouvons donc le jour J du depart (le 08/08/2008) a Mollepata, point de depart du trek, entoures de … 13 autres touristes comme nous. Premiere reaction de ma part : ca ne va pas le faire ; on est parti pour une belle colonie de vacances… Quatre pieds nickles colombiens tres colombiens, deux profs espagnols (une de francais et un d’EPS), une argentine en string, un japonais un peu dephase au milieu de tous ces latins, deux belges, une fois une frite, deux australiens de Perth, un anglais avocat de Manchester et nous quatre. 17 au total, plus Edwin et Luisa (les 2 guides), 2 muletiers et 2 cuisiniers… la belle colonie, plus 4 ou 5 autres groupes d’autres agences… 50 m a peu pres apres le depart, un des colombiens etait deja a l’agonie dans un fosse, 200m plus loin c’est l’australienne qui flanche… bref ca commencait tres tres mal. Et pourtant, ca a ete 5 jours incroyables a tout point de vue. 5 jours dans des paysages de folie, 5 jours de bonnes galeres physiques et de bons surpassements de soi, 5 jours de bonnes rigolades et d’ambiance geniale.
Le trek d’abord. Quatre jours, plus une journee sur le Machu Picchu. Deux jours dans les Andes avec la face sud inviolee du Salkantay en ligne de mire. Une montagne de plus de 6200m tellement belle que j’ai quasiment bouffe la carte memoire de notre appareil photo rien qu’a la photographier. Une montagne sacree pour les Incas qu’il faut remercier pour sa protection par un : « Sullpayqui Apu Salkantay ». Deux jours de grosse montee pour passer un col a 4600m. Puis deux jours de descente dans la jungle et les moustiques. Desole de citer a nouveau cette reference, mais je n’ai pas arrete de penser au « Temple du Soleil ». Tintin aussi avait franchi les Andes et la jungle avant d’arriver au Temple Picchu ou au Machu Soleil… J’avais tout pour y croire, les memes paysages, le meme but, et meme, en la presence de Christelle, un peu du Capitaine Haddock (pour les jurons) et de Bianca Castafiore (pour la voix) qui m’accompagnaient. On a eu tres froid et tres chaud. Christelle a chope plein d’ampoules et fait une insolation. Nous avons peu dormi, correctement mange, mais nous sommes alles au bout des ces 70 bornes fabuleuses.
L’ambiance ensuite. Je pensais sincerement que ca n’allait pas le faire. Un groupe de 17, ca peut vite degenerer et bien ca a ete super. Les colombiens ont mis une ambiance de folie : la Colombie va etre un des moments forts de notre voyage, c’est sur. Ils ont ete geniaux, toujours presents, toujours droles, tout le temps latins. Seb et Knik, des vrais potes : partager un spray pour les pieds, des piqures de moustiques, les additions dans les restos, les ampoules et le Machu Picchu, ca rapproche. Un foot a 2500m d’altitude, opposant une equipe colombo-britanico-peruvienne a une equipe colombo-franco-espagnol (victoire 7 a 6 pour l’equipe a majorite sud-americaine), une lutte aquatique qui a vu tres nettement la victoire de la France contre toutes les nations sud et nord americaines (8-0 pour Seb et moi, je ne comprends pas pourquoi nous ne sommes pas aux JO…), et une ou deux soirees bien sympas : bref, une super ambiance qui m’a vite fait oublier mon apprehension du debut.
Le Machu Picchu enfin. Je voulais etre celui qui allait dire : je n’ai pas aime le Machu Picchu. J’avais fait le plein d’arguments : un site blinde de touristes en short, des images mille fois vues en photo, le prix de l’entree scandaleux, l’Eurodisney sud-americain et ma passion tres moderee pour les ruines. J’en etais meme arrive a penser que la grandeur de la civilisation Inca etait tres largement exageree : moins de 3 siecles d’histoire, un siecle seulement de domination, pas de systeme d’ecriture et balayee en moins de temps qu’ils n’en faut pour le dire par 300 conquistadors espagnols alors que leur armee etait 100 fois plus nombreuse. Mais voila, je suis comme tout le monde. Le Machu Picchu m’a scotche. Le site perche dans la montagne est veritablement epoustouflant. La brume du matin laisse peu a peu sa place a un grand soleil et toute sa magie se devoile. Comment ne pas aimer le Machu Picchu???? J’ai pas assez de mot pour en decrire sa beaute. Vous aurez un apercu en voyant nos photos, mais pour veritablement vous en rendre compte, il n’y a qu’une solution : un petit voyage au Perou!
De retour a Cusco apres ces 5 jours, mous nous sommes laches sur les restos. Seb et Knik sont restes avec nous 1 jour de plus. On les retrouvera surement dans le nord du pays. Nous avons aussi retrouve le temps d’une soiree tres sympa dans l’un des meilleurs restos de la ville, Axelle et Julien croises, eux aussi, a Arequipa. Deux trois visites autour de la ville – les ruines de Sacsahuaman, les terrasses en amphitheatre de Moray et l’impressionnant site de « las Salineras » – ont eu le merite de modifier partiellement mon point de vue sur les Incas : c’etaient des dieux de l’architecture. Je suis presque convaincu qu’aujourd’hui personne ne peut les egaliser dans l’agencement des pierres qui constituaient les murs de leurs temples.
HUARAZ ET LA CORDILLÈRE BLANCHE
Huaraz est aux Andes ce que Chamonix est aux Alpes : une etape incontournable avant le paradis.
Nous en avons vu des bons spots de montagne depuis que nous sommes partis. Il y a eu le parc Torres del Paine au Chili, un des must niveau trek. Il y a eu le massif du Fitz Roy aux montagnes inaccessibles au commun des mortels, Bariloche et ses montagnes a vaches et le massif de l’Aconcagua, un mini Himalaya, en Argentine. Il y a eu egalement la Cordillere Royale et son Huayna-Potosi en Bolivie. Mais aucun de ces lieux n’est aussi riche que Huaraz et sa région.
Ici, il y en a pour tous les gouts. De la petite randonnee d’une journee qui vous emmene a des lagunes fabuleuses perchees au pied de glaciers magiques, aux montagnes les plus dingues et infaisables en passant par des treks de plus d’une semaine perdus au milieu de nulle part, jusqu’aux sommets de 5/6000m assez accesibles avec un peu d’entrainement.
Trois cordilleres autour de Huaraz :
La Cordillera Blanca avec plus de 20 sommets de plus 6000m dont le Huascaran, le deuxieme plus haut sommet des Andes qui culmine a 6768m (1ere photo) et l’Alpamayo (2eme et 3eme photos) considere par beaucoup comme la plus belle montagne du monde.
La Cordillera Negra plus basse mais un super spot de grimpe avec une vue incroyable sur les massifs enneiges de la Cordillera Blanca.
Et enfin la Cordillera Huayhuash au sud de Huaraz, d’ou part un trek d’une dizaine de jour au pied du Siula Grande. Le Siula Grande, pour info, est la montagne qu’avait gravit Simon Yates et Joe Simpson avant que ce dernier ne se plante et ecrive son aventure dans un bouquin dont j’ai deja longuement parle dans plusieurs messages : « La mort suspendue ».
Nous sommes arrives a Huaraz le 19/08/2008, apres trois jours d’escale a Lima qui m’ont, limite, fait peter un cable.
Ca a ete a un tel point que j’ai longtemps hesite a vous parler de cette ville de m….
C’est moche, ca pue, il fait un temps pourri, la cote n’est pas belle, on y fait une cure malsaine de Mc Do et de Pizza Hut, la ville n’a que 3 monuments qui valent le coup, les taxis sont hors de prix et l’administration peruvienne ferait passer celle de France pour l’une des plus competentes du monde. Trois jours pour recuperer les colis de Christelle entre la poste et les douanes, pas loin d’une dizaine d’interlocuteurs differents et tous incompetents, bref un parcours du combattant a cote duquel l’ascension du K2 est une simple promenade du dimanche. Cerise sur le gateau, j’ai failli empoigner une conn…. qui nous a vendu des billets de bus pour Huaraz alors qu’elle savait pertinemment que le bus serait annule 1H00 avant le depart. Lima = Ville de M…… Passage a oublier rapidement…
Apres Lima : Huaraz, un sacre contraste. La bas, on y retrouve Sebastien et Kannika avec qui nous avions vecu le « Salkantay », un peu de Cusco et le Machu-Picchu. Depuis le MP, ils avaient eu la bonne idee de faire un tour dans la jungle a cote de Puerto Maldonado.
De Huaraz, j’etais partant pour un trek de 8 jours dans la cordillere de Huayhuash. Seb et Knik n’avaient pas trop le temps et il n’a pas fallu beaucoup de centiemes de seconde pour convaincre Christelle de troquer ce trek de 8 jours contre un trek de 4 jours dans la cordillere Blanche : le fameux trek de « Santa Cruz ». Finalement, nous n’avons fait ni l’un ni l’autre. On s’est oriente vers un trek de 3 jours a la lagune Akilpo puis par une belle montagne qui frise les 5700m : le Vallunaraju dont l’ascension se fait en 2 jours.
Le trek d’abord : 3 jours un peu seuls au monde dans des paysages varies et sublimes allant de la montagne a vache, a la belle lagune d’Akilpo, en passant par des superbes montagnes enneigees, a un sentier provencal le dernier jour.
Par contre, un trek fatiguant et un 2eme jour inoubliable : au bout de 5 bonnes heures de montee, apres avoir atteint le point le plus haut du tek, un col a 5000m (Christelle a d’ailleurs limite frole la crise d’hysterie) : impossible de redescendre de l’autre cote, le versant sud etant sous la neige et donc trop dangereux. Resultat, on redescend de 300m pour tenter un autre passage a 4900. La encore il y a de la neige, mais Edwin, notre guide (tous les guides du Perou s’appellent Edwin) nous dit que ca passe… et nous sommes passes, non sans avoir eu les pieds trempes et limite geles mais tout le monde est bien vivant a l’arrivee au campement du 2eme jour.
De retour a Huaraz nous devions repartir pour le sommet « Vallunaraju », apres 1 jour de repos. Seb est malade (probablement a cause des pieds geles) et a un genou en vrac et moi … comment dire… j’ai tendance a me vider par le bas toutes les 5 minutes… La encore, malgre son « immense deception », il n’a pas ete tres difficile de convaincre Christelle (Knik non plus d’ailleurs) d’annuler l’ascension du Vallunaraju. Dommage, car cette course avait l’air superbe. Tellement decue de cet echec et m’en voulant a mort de la priver de ce nouvel exploit, Christelle est motivee pour le Cotopaxi en Equateur (le plus haut volcan en activite du monde). Nous ferons donc, probablement, encore un peu de montagne d’ici la fin de notre sejour.
Pas au mieux de notre forme, nous sommes alles tous les 4 reprendre des forces pendant 2 jours dans un lodge perche a 3700m et un peu loin de tout. Grosse glande au milieux des montagnes. Juste un peu de grimpe sur les blocs aux alentours du lodge et un peu de volley comme au JO pour garder la forme… c’etait ce qu’il nous fallait.
De retour a Huaraz, Seb, Knik et moi, sommes partis faire un tour en VTT dans la cordillere noire, pendant que Christelle se consolait de son echec traumatisant du Vallanaraju devant un bon bouquin. Puis, nous avons remis le couvert hier, lors d’une tres belle balade qui nous a emmenes a la « Laguna 69″ au pied du Huascaran et de l’Alpamayo. Incroyable la couleur de cette lagune, tous les bleus y passent : turquoise, outremer, cobalt… une vraie palette d’artiste.
C’est hier aussi que nous avons quitte Seb et Knik apres quasiment 2 semaines passees ensemble. Deux tres bonnes semaines et de tres bons souvenirs partages. Et c’est hier aussi que nous avons aussi repris la route pour le nord et l’Equateur. La, je vous ecris de Trujillo derniere escale avant la frontiere. Une halte d’une journee en bord de mer ou il y a les fameuses ruines de Chan-Chan, capitale du peuple Chimu. Les Chimus etait un peuple pre-Incas qui visiblement n’aimaient pas les cheveux longs (desole, maman je suis repasse a la tondeuse). Les ruines sont a voir, mais Huaraz me manque deja, donc je ne suis pas tres objectif…
Pour la premiere fois, depuis le depart de notre voyage, j’ai quitte Huaraz avec un leger regret : celui de ne pas en avoir fait un peu plus sur le site… donc si un jour vous venez faire un tour dans ce coin du monde, pensez a moi, c’est avec plaisir que je me joindrai a vous.
Bonjour à tous!
Nous avons commencé nos 10jours au Perou par le magnifique Macchu picchu en passant par une agence, qui nous a réservé deux jours pour la vallée sacrée et le lendemain le Macchu picchu. Nous en avons profité pour goûter aux bains thermaux à Aguas calientes avant de monter pour le Macchu Picchu. En redescendant à Cusco nous avons fait la rencontre d’Alice et Carole qui nous ont gentiment réservé 3 jours sur le lac Titikaka: une nuit sur l’île de Ticonata, et l’autre sur Amantani. Quelle chance nous avons eut!!!
En arrivant sur Ticonata, Gusto nous a accueilli, et montrer nos chambres: mignonne petite case en terre avec deux lits, et 4 couches de couvertures au moins ;). À notre grande surprise nous étions seuls touristes sur l’île, une joie!!! Gusto nous a fait visiter son île, ses bêtes, ses champs, et il nous a même amené poser un filet de pêche qu’on a ramassé le lendemain matin. Il y a aussi un petit musée avec des momies découvertes sur l’île et le couché du soleil en haut de l’île était merveilleux. Quant aux déjeuner, dîner et petit déjeuner, c’était un régal et nous avons enfin pu manger local. Douche très chaude le soir, et nuit fraîche mais un silence très agréable. Le lendemain, Gusto nous a amené à Amantani à 1h avec son bateau.
Notre coup de cœur fut pour Amantani grâce à Yvan, notre hôte, qui restera à jamais dans nos têtes. On a passé énormément de temps à parler de son mode de vie, de sa famille… De tout. C’est un homme super ouvert avec qui on se sent en confiance. Au couché du soleil il nous a amené à Pacchamama temple de la terre mère, habillés en tenue traditionnelle, 4000m d’altitude, et là, la magie a opéré… On oublie instantanément l’heure de marche sur une pente ardue!
Bref il y a tellement plus à raconter mais il faut bien s’arrêter pour laisser aux prochains le plaisir de découvrir mais n’hésitez à passer par Toutperou si vous avez besoin d’infos ou autre. Nous avions demandé quelque chose de moins touristique et c’est ce que Carole et Alice nous on apporté, et merci encore à elles.
Nous finissons notre voyage par Arequipa pendant deux jours.
TOUTPEROU… MERCI!!!!
Jour 1 : Arrivée à Lima
Un nuage brumeux surplombe la ville, il fait un peu lourd et les gens sont pressés. Hé non, ce n’est pas Paris mais bien Lima.
Avec l’aide de Carole (Dieu -ou qui vous voulez- la bénisse), nous faisons le point sur notre parcours, découvrons l’Hotel España (avec ses paons, tortues et perroquets) puis la gastronomie péruvienne (causas, ceviche, ainsi que les meilleurs sushis au monde, si si).
Jour 2 : Arequipa
Cette jolie ville est aussi le lieu où il faut se fournir en vêtements de laine d’Alpaga.
Nous dormons Chez Julie, péruvienne francophone dont l’accueil fut des plus chaleureux. Point de rendez-vous des français de passage, son hôtel pourrait faire consulat de France !
Attention quand même, certaines règles de sécurité -pouvant sembler exessives pour un français- sont à observer. Julie se fait un plaisir de nous y initier et nous bichonne comme une grande soeur : si vous rentrez tard, elle ne dormira pas avant que vous ne soyez rentrés ! Attention également aux taxis : mieux vaut les réserver par téléphone ou en demandant à un agent de la police touristique.
Jour 3 :
C’est parti pour un tour dans le Canyon de Colca ! Au programme : passage en bus sur un col à 4900m (pfiou ! heureusement il y a la coca), petit bain dans les termes de Chivay, arrêts toutes les 30min dans des marchés traditionnels (un peu moins cool mais le Pérou c’est aussi ça). Vous êtes avant tout un portefeuille (nécessairement bien fourni) pour la plupart des gens dans les coins touristiques. Attendez-vous à avoir plein de choses à payer sans forcément que cela ne vous donne d’autres droits que celui d’être là (70 soles par personne non péruvienne comme taxe d’entrée de la ville de Chivay, juste comme ça, pour le plaisir !). Par contre une fois sur place n’hésitez pas à faire le mini-centre ville. Pub irlandais (si si !), et de bons restaurants s’y trouvent !
Jour 3 : Colca
Après un réveil aux aurores, nous partons observer le vol majestueux des condors.
Retour à Arequipa pour prendre un bus de nuit. Direction : Cusco.
Jours 4 à 6 : Cusco
Arrivée dans la fanfare des klaxons de taxis, nous décidons donc de marcher jusqu’à l’hôtel Les Pléiades (attention, ça monte !) puis visitons la ville.
La Machu Picchu ayant été réservé pour le 8e jour, nous avons donc le temps de nous rendre compte que : 1) PéruRail est inenvisageable par rapport à notre budget : $140 américains pour 70km, sans sourire, dans des trains ségrégationnistes (il est interdit de voyager avec les péruviens sauf si on est résident !)… 2) nous avons le temps de programmer notre aller-retour via la « route alternative ». Mais aussi de découvrir de délicieux restos : Papillon, Granja Heidi, Kintaro. Le quartier Santiago vaut le détour, avec son grand marché et son ambiance moins touristique.
Jour 7 : Aguas Calientes
C’est parti pour la route alternative ! Ses étapes :
– Trouver la bonne gare routière (en effet ce n’est pas la même que celle prévue pour les touristes) : simple mais il faut savoir. Sur la place principale, prendre la direction du marché central de Cusco (laisser donc la grande cathédrale dans son dos et celle des jésuites sur sa gauche) puis marcher, en suivant la rue, encore et encore, passer par dessus une avenue, arriver dans les quartiers populaires, et là monter sur 400m puis aller à gauche sur 250m. ouf, vous y êtes ! Au pire, demander pour la station de bus de l’avenida antonio Lorena.
– Prendre un bus de Cusco à Santa Maria. Ce fut épique mais sympa ! 6h
– Combi de Santa Maria à Santa Teresa. Vu la route on comprend mieux le pourquoi des Saints sont accrochés sur le tableau de bord. 2h
– Taxi de Santa Teresa à Hydroelectrica. Attention au prix mais ici les gens sont quand même assez honnêtes. Il y a relativement peu de touristes. 1h30
– Et là, 2h de marche le long du chemin de fer pour arriver à Aguas Calientes (=le village au pied du Machu Picchu). Génial !
Total : 11h30 de trajet, $ 21/personne pour l’aller-retour
C’est un trajet magique, à travers les montagnes et la forêt péruvienne. Attention cependant aux moustiques et chuspis (=pire qu’un moustique), ainsi qu’aux fortes averses.
Si vous avez les moyens et peu de temps, vous pouvez prendre le train, hein.
Jour 8 : Machu Picchu et Wayna Picchu
Toujours dans un souci d’économie, nous marchons jusqu’au Machu Picchu. On peut également prendre le bus, $20 l’aller-retour. Trempés de sueur mais heureux, c’est maintenant la montée du Wayna Picchu qui nous attend. Préparez votre vertige, ça monte/descend à pic ! Avec l’altitude, certains doivent faire marche arrière. Mais la vue est splendide !
Prévoyez un camel back, ce n’est pas donné là-haut (environ $5 pour 50cL d’eau), et les bouteilles sont interdites.
Nous retournons à Aguas Calientes pour prendre nos sacs puis retournons par la route alternative jusqu’à Santa Teresa.
Jour 9 : Fin du périple
Sans avoir pu nous délasser dans les termes de Santa Teresa (éputés pour leur calme et l’hygiène impeccable), nous rentrons à Cusco pour prendre le bus. Copacabana (Bolivie) nous attend.
Conseils pratiques :
– Le papier toilette est à jeter dans la poubelle qui est à vos côtés ! Et il n’y en a jamais assez donc ayez le votre
– Mieux vaut réserver les taxis, ou bien proposer un prix avant de monter dans l’un d’entre eux (en clair il faut dire « X soles pour aller là » plutôt que « combien pour aller là » et tenter de négocier après. Conseil valable pour Cusco.
– Le lever du soleil a lieu vers 5h… ça pique…
– Ici les gens ne négocient pas vraiment. Donc si on vous dit un prix puis un deuxième, le deuxième sera souvent (toujours?) le dernier.
Bonjour,
Je tenais à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé à préparer notre voyage au Pérou, et en retour, partager mon expérience.
Nous avons commencé notre séjour sur Arequipa, depuis Lima en avion et avons logé à la casa de tintin pour 2 nuits, très bon hôtel (détail sur trip advisor).
Nous avons visité la jolie ville d’Arequipa, manger dans les restos se trouvant en hauteur afin de « dominer » la plaza de armas, c’est sympa.
Nous avons visité le couvent de Santa Catalina, je le conseille, c’est vraiment très beau et instructif, nous avions pris un guide.
Nous avons visité aussi l’église de la plaza de armas (je ne me souviens plus du nom…il y en a tellement), c’est aussi très joli et l’orgue est magnifique. Nous avons fait du rafting, réservé dans l’une des nombreuses agences se trouvant dans les « rues piétonnes », c’était génial!!
Pour ceux qui seraient intéressés par les pulls, gilets…. en alpaga, Arequipa est LA ville ou l’on trouve ces habits de qualité à prix tout à fait correct. Nous avons dévalisé le magasin….
Puis, nous sommes partis faire la canyon de Colca sur 1nuit/2 jours(réservé par la casa de tintin) en bus, depuis l’hôtel, c’est splendide.
Nous avons dormi sur Yanké à l’hôtel Tradicion colca car cet hôtel propose des visites à pieds ou à cheval du site Uyo Uyo, c’est magnifique, une bonne entrée en matière pour la suite du périple.
Nous sommes repartis le lendemain très tôt, afin d’admirer le vol des condors, c’est assez impressionnant!!
Puis, direction Puno, en bus, au départ de Chivay.
Nous sommes arrivés à Puno en fin d’après-midi à l’hôtel Totoranni inn, qui nous a conseillé et réservé pour nous l’excursion sur le lac Titicaca.
Nous n’avons pas dormi sur les iles et n’avons fait que les iles Uros, bon, c’est touristique, mais sympathique!
Puis au retour, avons vadrouillé autour du lac, tranquillement, et avons visité le marché, c’était sympa.
Nous sommes repartis le lendemain matin très tôt pour prendre l’Inka express pour 10h de trajet, 4 excursions, repas et boissons durant le trajet, en direction de Cusco. Ça passe relativement vite et les excursions valent le coup, même si l’on y reste peu de temps…
Arrivés en fin d’après-midi à Cusco, nous sommes restés 6 nuits à l’hôtel Unaytambo, dont une nuit au Machu Picchu.
Nous avons acheté les fameux « bolletos » pour visiter sites, musées…
Cusco est une belle petite ville, beaucoup d’églises, (santo domingo…), des musées (musée Inka…).
Nous avions réservé par l’hôtel 2 excursions: Pisac/Urubamba/Ollantaytambo/Chinchero et Maras/Moray.
Les sites sont exceptionnels, nous avons pris les excursions avec l’hôtel, par facilité, mais honnêtement, peut-être mieux et plus longtemps sur les sites, en taxi….
Puis direction le Machu Picchu (réservé aussi par l’hôtel), prise en charge dès l’hôtel en taxi, direction la gare d’Ollantaytambo, puis train Vistadome jusqu’à Agua Calientes, un régal!! Tout est vitré, la vision à 180° est excellente, 2 petites heures de train vraiment super.
Nous sommes arrivés à Aguas Calientes, avons rejoint notre hôtel, le Taypikalu, par une belle petite montée!! car il n’y à pas de transport à Agua Calientes.
Nous avons comencé la ballade vers la montagne en pain de sucre, le Putucusi mais sommes partis trop tard et n’avons pas atteint le sommet, d’où parait-il la vue du Machu Picchu est fantastique….
Le lendemain, très tôt, nous sommes partis à la gare de bus pour un trajet d’une vingtaine de minutes pour rejoindre le site du M.P, une merveille!!
Tout est dans la brume, quelques lamas pointent le bout de leur nez, puis au fur et à mesure, les nuages s’élèvent dans le ciel et le spectacle s’annonce peu à peu grandiose.
Nous avions réservé le Wayna Picchu à 10h, qui est tout aussi beau, au sommet, on domine la M.P, c’est spectaculaire!!!!
Puis redescente et balade à travers le site que nous quittons vers 16h pour reprendre le train.
Cette fois-ci, le train, nous amène jusque Cusco, eh bien, je n’ai pas trouvé ça très bien:
Peu après la gare d’Ollantaytambo, le train s’arrête à une autre gare (Poroy, je crois), puis là tout le monde descend pour prendre un bus pour presque 2 h de trajet jusqu’à Cusco. Le bus n’était de plus, pas à la descente du train, nous avons attendu 45 minutes qu’un bus se pointe, chargés comme des baudets, dans le froid, sans explication!! C’était pas super correct.
Retour à Cusco dans le même hôtel, pour faire la seconde excursion Maras/Moray le lendemain.
Belle petite excursion, sauf que le bus est arrivé en retard, très en retard, et sommes revenus en retard, très en retard et du coup n’avons pas pu visiter la forteresse de Sacsayhuaman et 3 autres sites très proches(que nous avions réservé cette fois-ci par le taxi qui nous avez amené à la gare d’Ollantaytambo) dommage…
Le lendemain, journée transport!! Départ de Cusco en avion vers Lima, puis bus Cruz del Sur (très très bien) pour Nasca.
Nous sommes arrivés en début de soirée, avons dormi à l’hôtel Nasca lines qui est venu nous chercher à la gare et qui a réservé les lignes.
C’était vraiment super, nous n’avons pas été malade du tout, j’ai beaucoup aimé. Nous étions 6 dans l’avion plus les 2 pilotes, c’était grandiose.
Puis retour à l’hôtel, repos, piscine, farniente….
Départ en milieu d’après midi en bus vers Ica et son oasis, toujours avec cruz del sur. Nous avons logé à Hosteria suissa et le taxi qui nous a emmené de la gare à l’hôtel, nous a déposé dans une agence pour que l’on puisse réserver le buggy pour le lendemain.
Buggy et sandboard à 2, les images du désert sont époustouflantes. Bonne rigolade et bon délire!!!!
Repos et piscine à l’hôtel puis départ pour Lima en bus.
Nous avons séjourné 2 nuits à l’hôtel Estellar, c’était magnifique et nous nous sommes baladés, reposés…mon mari a fait du surf, c’était génial.
Il y a un restaurant, vers la mer, de couleur bleue, sur la jetée qui est un peu haut de gamme et que je recommande.
Nous y sommes allés le dernier midi et c’était très très bien, on y mange au dessus de l’eau, vue sur le pacifique, le cadre et le service sont parfaits.
Une belle note de fin de voyage.
Merci encore à toutes les personnes qui m’ont aidé à rendre mon voyage magnifique, si je peux vous aider en retour, j’en serai ravie.
A bientôt,
Céline
Huanuco est à quelques 2000 m sur le niveau de la mer mais hier nous sommes frôlé les 4500 m, un sacré coup pour le corps, une montée comme cela en une même journée ça fait des courbatures partout.
Autres infos: » Il faut retenir qu’après quelques 3h de route on attend le point le plus haut : 4800 m (mieux vaut prévoir). Pendant de longs kilomètres le chemin suit la rivière, quelque fois il la traverse par des ponts que l’on se demande comment ils tiennent. A travers l’ouverture de la fenêtre on ne se lasse pas de contempler cet horizon de montagnes qui déborde de vie à sur toutes ses étages.
La ville de Huánuco se tient au fond d’une valle. Sur la rive ouest de la rivière Huallaga, le centre ville ; sur les flancs des montagnes, les quartiers des plus petites maisons. La plus part d’entre elles, évente aux passants ses mures décorés de promesses de campagnes politiques.
Les Huánuqueños et les Huánuqueñas c’est sont des gens très dynamiques, les marches commencent à grouiller vers 6 ou 7h du matin et dans les rues ça circule autant qu’à la capitale du pays mais surtout en « taxi moto ». Il y a tout ce qu’il faut pour se loger et se nourrir correctement et à petit prix.
Nous sommes à l’hôtel Finha, nous avons payé 30 soles pour une chambre qui vaut 50 ou 60 € dans la province française. Par contre, les loisirs les plus intéressants (vieilles maisons, fermes à boissons traditionnelles et aux chevaux, ainsi que site archéologique Kotosh, etc.) sont dans les alentours de la ville. Mais, la ville offre des transports urbains (genre 3 soles) pour aller les visiter. Il parait que les visites sont dans les 5 soles (info directe de l’office de tourisme).
A 2h30 d’ici (vers Pucallpa), il y a Tingo Maria. C’est là, il parait, le cœur du tourisme local palpite.
E retour de notre formidable périple PERUVIEN 04.04 AU 24.04 Nous voulons vous donner envie d’y aller a votre tour .
tout d’abord la rencontre avec Carole et Alice quel bonheur de rencontrer ces deux jeunes femmes qui nous ont donné tous les bons tuyaux pour réussir notre voyage .
ce fut un moment riche de communication et d’émotions quand on s’est quittés….
Sur les bons tuyaux de Carole nous avons loué un RAV4 Toyota (l ‘équipe toutperou vous donnera les coordonnées de ce loueur qui pratique le « drop-off »)
voiture prise a Lima et rendue à Cusco sans frais .
visite des Iles Ballestas (exceptionnel) et de la réserve de Parracas ,désertique!sans grand interet .
Arret a Nasca pour le survol des lignes .
pour info / nous nous sommes arretes dormir à l’Oasis de huacachina (tres beau) mais ne vous laissez pas appater par les virées en Buggy sur les dunes (pipo)
et surtout si vous choississez de dormir a l’hotel CAROLA DEL SUR ATTENTION le patron vous proposera de reserver un vol pour les lignes de NASCA ..REFUSEZ il nous doit encore des soles ..
arrivée sur AREQUIPA une adresse a ne pas manquer .. »chez Julie » une jeune femme extraordinaire.
Visite de PUNO demandez a l ‘Equipe « toutperou » de vous organiser la ballade et le couchage sur l’Ile de TICONOTA avec Marino ..passage sur le lac TITICACA en petit voilier pour les Iles AMANTANI..experience inoubliable .
CUSCO la vallée sacrée OLLANTAYTAMBO AGUAS CALLIENTES pour arriver au MACHUPICHU en passant bien sur par le Canyon COLCA une descente fabuleuse de 3h pour atteindre l’Oasis…un paradis
la visite du MACHU est incontournable et la montée de la montagne restera indélébile dans nos mémoires .
reste encore le marché de CHINCHERO les salines de MARAS ect…
mais pour arroser le tout le fameux PISCO SOUR que nous avons déjà refait a la maison …
SANS la flute péruvienne….
AH ! LE PEROU …
MERCI A CAROLE ALICE et leur équipe , nous leur sommes reconnaissants
Nous n’oublierons pas JULIE qui a été extraordinaire pour nous…
BETTY DANIEL
Tous les week-ends, le parc du Reducto à Miraflores prend vie ; on y voit des habitués pratiquant le yoga malgré le tumulte alentour, des enfants réunis pour fêter un anniversaire et des passants curieux découvrir avec surprise les étales du marché bio BioFeria.
Celui-ci s’y tient tous les samedis de 8h à 15h à l’entrée du parc. On y découvre toutes sortes de produits ; du meilleur café du Pérou cultivé en altitude, aux fruits et légumes locaux en passant par le fromage de chèvre frais ! On y trouve de tout. Ça s’agite souvent autour des étales, ça discute, ça déguste, tout ça dans la bonne humeur !
Les producteurs sont ravis d’échanger avec vous, alors avis aux curieux et aux gourmands qui seraient de passage à Lima. Rendez-vous tous les samedis au Parc du Reducto à Miraflores et les dimanches au marché de Surquillo.
A très bientôt
Serge
Pour bien préparer votre voyage :
- Découvrez notre concept en images,
- Lisez les nombreux compte-rendus des voyageurs vous ayant précédés,
- Procurez-vous le livre de Serge, pour découvrir le vrai Pérou en plus de 130 pages,
- Posez vos questions et obtenez des réponses en direct sur notre forum,
- Découvrez le Pérou autrement grâce à la Premium Assistance,
- Et bien sûr, n’hésitez pas à vous joindre au briefing Chez Serge.
Dans quel ordre je procède à ma réservation sanctuaire + train pour me rendre au Machu Picchu?
Bonne question! Le mieux, si vous n’avez pas de date exacte pour la visite du sanctuaire est de surveiller la disponibilité des places sur le site du gouvernement http://www.machupicchu.gob.pe/ (dans la rubrique Consultas).
Avant de confirmer, assurez-vous que les places de train soient disponibles également.
Actuellement, vous avez le choix entre 2 compagnies ferroviaires privées. INCARAIL ou PERURAIL.
Quel train réserver?
Que faire sur place?
Pour une compagnie comme pour l’autre, les horaires et les prix varient de façon importante et ce indépendamment de la 1ère classe ou classe touriste. A vous de faire le calcul entre l’économie que vous réalisez si vous dormez à Aguas Calientes après votre visite (les sources ne déplaisent pas après une journée bien chargée) et que vous prenez un billet de train (moins cher dans les 2 cas) pour partir tôt le lendemain matin ou si vous repartez le soir même à Cusco par les trains de 19:00 ou plus tard.
En un mot, laissez-vous guider par le facteur temps, les tarifs annoncés par les hôtels sur place et votre porte-monnaie
A très bientôt
Serge
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Samedi 12 octobre
Nous continuons vers Sicuani, avec un passage non asphalté, à travers des bois d’eucalyptus et diverses cultures. Nous apprécions de retrouver quelques paysages de verdure.
Nous arrivons à Cuzco et traversons le centre sans trop de circulation. Grâce aux indications d’autres voyageurs nous nous rendons au camping Quinta Lala sans suivre le GPS (qui amène à une rue terminant en escalier).
Nous y retrouvons plusieurs équipages français déjà rencontrés : la famille Syselema, Laurent, Julie et leurs enfants, les 4 Grains de Sel et 2 nouveaux Audrey, Gaël et Jules, Toulousains, Pierre, Virginie, Théo et Vatéa, Aveyronnais. Nous serons rejoints par les 4 Mouss, tourdumondistes, déjà vus au Chili.
Dimanche 13 au mercredi 16
Il fait orage dès l’aube et il pleut toute la matinée. L’après-midi s’annonce mitigée, nous restons donc au camping.
Les jours suivants, nous allons visiter Cuzco, ville de 350.000 habitants, parmi les plus touristiques au monde. L’abondance de ruines, de musées et d’églises, ses rues pavées abruptes et sinueuses ne l’empêche pas d’être très agréablement animée.
La Plaza de Armas appelée Huacaypata à l’époque Inca, entourée d’arcades coloniales est le cœur de la cité. Quelques marches amènent à la cathédrale dont la construction dura plus d’un siècle. L’édifice forme un tout avec l’Iglesia del Triunfo et l’Iglesia de Jesus Maria.
Toujours sur la même place, l’Iglesia de la Compañia de Jesus.
Nous visitons le Musée Inka, très intéressant, mais les photos ne sont pas autorisées.
Nous passons également 3 heures chez le dentiste.
Jeudi 17
En début d’après-midi nous quittons le camping et nos compatriotes. Nous roulons une trentaine de kilomètres et Louis n’est pas bien, fiévreux il a très mal à la gorge et à la tête en plus du problème dentaire pour lequel il est sous antibiotiques. Nous nous posons à Chinchero, petit village typique que les Incas considéraient comme le lieu de naissance de l’arc-en-ciel.
Le malade va au lit, de toute façon un orage éclate, la grêle et la pluie ne donnent pas envie de sortir.
Vendredi 18
Nous visitons Chinchero, son église coloniale, ses rues occupées par des hébergements, des restos et ateliers d’artisanat. Nous jetons un œil sur les ruines en terrasse et reprenons la route de la Vallée Sacrée.
Un mirador surplombe le Rio Urubamba et nous apercevons les villages d’Huayllabamba et de Yucay. La route est très bonne et les paysages nous comblent.
Par une piste de plus en plus étroite et pentue nous arrivons aux Salineras, un site extraordinaire. Environ 4000 puits salants servent depuis l’époque inca, alimentés par un cours d’eau très salée provenant d’une source chaude. Après évaporation le sel est récolté une fois par mois.
Nous pouvons circuler le long des puits et le spectacle est époustouflant.
Quelques kilomètres plus loin à Moray, nous admirons les terrasses en amphithéâtre, encore un site exceptionnel pour son ingéniosité. Les Incas auraient utilisé les différents niveaux de terrasses taillés dans cette vaste cuvette d’argile dont chaque palier semble bénéficier d’un microclimat, comme un laboratoire permettant de développer chaque culture de façon optimale.
Nous parcourons une vingtaine de kilomètres par une piste correcte entourée de beaux panoramas et arrivons à Ollantaytambo. Dominé par les importantes ruines d’une forteresse qui servait à surveiller le chemin du Machu Pichu, le village avec ses ruelles pavées a préservé l’urbanisme inca depuis le XIIIème.
C’est ici que les conquistadors ont perdu une bataille, assaillis de flèches, de lances et de rochers jetés depuis le haut des terrasses, les empêchant de grimper jusqu’à la forteresse. Les Incas ont ensuite inondé la plaine grâce à leur ingénieux système d’irrigation obligeant les Espagnols à battre en retraite. La victoire fut de courte durée, les troupes espagnoles aidées d’une cavalerie beaucoup plus importante obligèrent Manco Inca à se réfugier en pleine jungle.
Ce site avait autant d’importance sur le plan religieux que militaire, un temple cérémoniel se trouve au sommet.
Nous passons la nuit sur le parking des bus.
Samedi 19
Nous parcourons 141 km par une belle route sinueuse qui passe par le col « Abra Malaga » à 4330m qui sépare Ollantaytambo du Bassin Amazonien.
Le soleil nous accompagne durant presque toute la montée, seuls les derniers lacets sont dans une brume légère. Côté descente, le brouillard épais nous prive de vues spectaculaires sur les sommets enneigés et les pentes vertigineuses sur la vallée où la végétation tropicale est de plus en plus fournie.
Plus bas, le ciel reste voilé mais la brume se dissipe. Nous déjeunons près d’Alfamyo et quittons l’asphalte à Santa Maria (1200m). La piste tortueuse et étroite par endroits serpente à flanc de montagne toujours à travers une végétation amazonienne, nous sommes ébahis devant la beauté des paysages.
A Santa Teresa, nous nous installons au camping Inka Tour, aux équipements sommaires, mais à l’accueil très chaleureux de Genaro.
Dimanche 20 et lundi 21
Nous sommes rejoints par les 4 Mouss et la famille Aveyronnaise. Après déjeuner nous allons en minibus jusqu’à Hidroelectrica, fin de la piste. Nous continuons à pied en longeant la voie ferrée jusqu’à Aguas Calientes, 11 kilomètres parcourus tranquillement mais vaillamment pour les enfants.
A l’arrivée, nous cherchons un hébergement et Virginie très bonne négociatrice nous dégote un petit hôtel correct à bon prix
Après l’achat des billets de bus et d’entrée au site, nous dînons ensemble au resto. Comme en Bolivie les soupes sont très bonnes et copieuses mais la spécialité culinaire de la région est le cuy ou cochon d’inde. Nous n’avons pas l’intention de goûter à ce plat andin très prisé lors des repas du dimanche ou des jours de fêtes. Ils sont servis avec la tête, le plus souvent rôtis.
De nombreuses maisons élèvent les cochons d’inde qui circulent dans la cuisine et sont nourris de restes, se reproduisent rapidement et occupent peu d’espace.
Le lendemain, nous nous levons très tôt en espérant prendre le premier bus à 5h30. Pari gagné, nous sommes dans la première fournée à débarquer sur le site.
Le Machupichu, site archéologique le plus célèbre du continent jouit d’une splendide situation. Inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 1983, il figure parmi les sept nouvelles merveilles du monde depuis 2007 (vote non officiel).
Les conquistadors ignoraient l’existence de ce site haut perché qui a gardé une atmosphère mystérieuse. Le 9ème empereur inca serait à l’origine de cette construction (XVème siècle) qui pourrait être une résidence secondaire de souverains entourée d’une cour, d’un village où vivaient environ 1800 personnes. Le conservateur du site affirme qu’il s’agissait d’une ville et d’un centre politique, religieux et administratif servant aux échanges commerciaux entre les régions de l’Amazonie et de la Cordillère. Ils abandonnèrent le site après la chute de Cusco sans doute par crainte d’une attaque.
Oublié pendant plusieurs siècles, ce n’est qu’en 1911 qu’un archéologue américain découvre le Machupichu enseveli sous la végétation. Étonnamment cette cité était habitée par un couple d’indiens cultivant les terrasses.
La brume matinale enveloppe les sommets environnants et nous découvrons les ruines après l’ascension d’environ une heure qui mène à la Porte du Soleil. C’est cette colline appelée Machupichu (vieux sommet) qui a donné son nom au site.
Petit à petit le ciel se dégage et nous sommes tous en admiration face au point de vue sur les imposantes ruines de la cité. Nous restons un certain temps le regard plongeant vers ce lieu enchanteur. « Je croyais que les maisons étaient plus solides » nous déclare Gabin, 5 ans. Les appareils photos ne chôment pas.
Nous redescendons et nous dirigeons vers la hutte du Gardien du Rocher funéraire. Une jolie promenade qui passe au sommet des terrasses et suit un étroit sentier à pic jusqu’au pont inca devenu inaccessible depuis la chute mortelle d’un visiteur il y a quelques années. De là, nous profitons de la vue sur la vallée.
Nous nous accordons une pause pique-nique et un moment de répit pour nos jambes.
Le ciel se couvre lorsque nous rentrons dans la cité et quelques gouttes nous obligent à sortir nos tenues de pluie, puis plus rien.
Nous atteignons la place centrale lorsqu’un orage éclate. Les éclairs et les coups de tonnerre amplifiés par les montagnes sont impressionnants.
Sous une abondante averse, nous découvrons les différents édifices, le quartier des notables, des agriculteurs, le mirador, la partie réservée aux activités domestiques et artisanales.
Les murs très robustes étaient inclinés vers l’intérieur afin de résister aux tremblements de terre. Les fortes pluies tombant sur cette région étaient endiguées par un système de terrasses et d’écoulement d’eau encore efficace aujourd’hui, nous le constatons.
La pluie gâche la visite et nous abrégeons la fin, nous ne pouvons plus faire de photos. Nos chaussures et bas de pantalons sont trempés, nous avions envisagé de rentrer à pied mais préférons prendre le bus après une file d’attente de 55 minutes. Une douche bien chaude nous ravigote un peu ainsi qu’un bon repas. Nous passons une deuxième nuit à l’hôtel.
Caprice de la nature, un visage semble sculpté dans la falaise
Mardi 22
Nous effectuons le retour à pied jusqu’à Hidroelectrica à un bon rythme malgré une averse.
Le soleil nous attend un peu plus bas, nous revenons au camping en minibus. Lavage, séchage et rangement m’occupe le reste de l’après-midi pendant que Louis procède à un petit nettoyage de la chaudière.
Mercredi 23
Il fait beau, nous reprenons le chemin du retour avec Virginie et Pierre (les Aveyronnais) pendant que les 4mouss vont profiter d’un bain thermal. Comme à l’aller, nous admirons l’environnement qui nous fait oublier les cahots de la piste.
Il fait 35° lorsque nous nous arrêtons à l’entrée de Santa Maria, pour déjeuner près du fleuve.
C’est ici que nous retrouvons le confort de la route goudronnée à travers les bananiers et les plantations de cafés.
Nous aurons aussi une averse et quelques coups de tonnerre juste avant d’entamer la montée vers Abra Malaga. Nous apercevons les pics enneigés mais très vite les nuages les enveloppent, toutefois une meilleure visibilité nous permet d’apprécier le panorama. Après la chaleur suffocante de la plaine, nous sommes saisis par la fraîcheur en altitude.
Nous faisons étape à Ollantaytambo et bivouaquons à nouveau sur le parking des bus.
Jeudi 24
Nous avions l’intention de visiter les ruines mais la pluie et le brouillard nous découragent. Nous nous contentons d’un petit tour dans le village et en profitons pour y déjeuner. Après un passage au marché nous partons en direction de Pisac et y restons pour la nuit, sur un parking en dessous des ruines.
Vendredi 25 au dimanche 27
Nous arrivons à Cusco et passons en ville où nous sommes déroutés 4 fois, en raison d’une manif, puis 2 cortèges d’enterrement et un peu plus tard à nouveau par la manif. Nous arrivons au camping bien rempli et retrouvons les Akili vus au Chili, Françoise et Jacky originaires des Vosges et Annie et Jean-Pierre de St Lary.
L’après-midi, nous allons dans le centre pour prolonger notre assurance, chez la dentiste récupérer la facture qu’elle n’avait pas pu faire la semaine dernière et rentrons à l’heure du traditionnel pot des voyageurs. Nous nous réunissons tous dans les 35 mètres carrés de Françoise et Jacky…
Il pleut toute la nuit puis nous profitons d’une matinée ensoleillée suivie d’un nouvel orage avec averse de grêle.
La saison des pluies s’annonce précoce. Depuis que nous sommes dans ce secteur, nous n’avons eu que 2 ou 3 jours secs.
Merci à Danielle et Louis : http://www.autempspournous.com/
Comment nous sommes nous retrouvées en première ligne d’un groupe de danse folklorique de carnaval péruvien? Je me le demande encore, mais ne regrette rien de l’expérience sauf peut-être d’avoir bu un peu trop de caña avec les anciens du groupe, mais comme tous me l’ont répété : cela fait partie de la tradition !
Quand Nanci, une « maman » de l’orphelinat où nous intervenons nous a proposé une semaine avant le carnaval d’assister à une répétition de son groupe de danse, curieuses nous avons accepté. A peine rentrées dans la salle, nous sommes chouchoutées par toutes les mamitas qui veulent absolument nous avoir avec elles pour le concours (nous sommes flattées tout en sachant que le fait que nous sommes des « gringas » n’y est pas pour rien: nous avoir à leur côté leur permet de se démarquer face aux autres groupes, autrement dit, nous représentons la petite touche exotique…). Pour expliquer l’importance du concours il faut savoir que tous les ans, mi-mars se déroule à Andahuaylas un concours international connu dans toute l’amérique du sud : le Pukklay, concours où s’affrontent des groupes de carnaval populaire venus de toutes les régions du Pérou et d’autres pays. L’enjeu financier est conséquent : jusqu’à 35 000 soles pour les premiers (9 000 euros) et la reconnaissance locale est très importante également. Le premier weekend de mars marque la date du début du carnaval qui durera tout le mois ainsi que les premières qualifications pour le Pukklay : chaque village vote pour un groupe qui le représentera ensuite.
Nous voilà donc tous les soirs en train de nous entrainer à « zapatear » c’est à dire taper du pied de façon très rapide au rythme de la quena, du violon et des charangos, chanter en espagnol et en quechua des chansons traditionnelles (et franchement paillardes ! ). Des mamitas nous prêtent des costumes composés d’une jupe, d’un jupon en dentelle (le jupon doit être joli car il est censé se voir), d’un carré de tissu ressemblant à un tapis de bain en moumoute qui se met sur les épaules, d’un chapeau orné d’un ruban aux couleurs de notre groupe et d’une blouse un peu kitsch recouverte de dentelle.
Le jour J, nous sommes présentés en grandes pompes au maire avec lequel nous partageons quelques bières. Ce monsieur nous recouvre également les joues de talc (on n’a toujours pas compris à quoi cela servait) et nous enroule des serpentins autour du cou : nous sommes fin prêts et le défilé commence. L’ambiance est festive et bon enfant : les gens du public nous lancent des bombes à eau, de la mousse à raser tandis que nos compagnons de danse s’enfilent des verres de caña (eau de vie locale) dans des bouteilles cachées sous leurs ponchos. Les robes de toutes les couleurs tourbillonnent, les jupons virevoltent et tout le monde chante de tout son coeur afin d’impressionner le jury. Nous terminerons deuxième ce qui n’est pas si mal étant donné que le chef de troupe avait changé la chorégraphie la veille et que vu de l’intérieur cela ressemblait juste à un joyeux bazar.
Photos 1 à 3 : durant notre carnaval à Talavera
Photos 4 à 8 : le lendemain, Jessie et moi nous nous rendons dans un autre village voir défiler nos chouchous de l’orphelinat, ils sont tous trop mignons et nous passons encore la journée à danser.
Lien vers mon blog.
Durant notre deuxième weekend en Apurimac, nous allons à la découverte de l’une des fiertés de la région qui se situe à 30 min de chez nous : le lac de Pacucha, une immense et magnifique étendue d’eau de 15 km de circonférence, et de plus de 30 m de fond en son centre (!!). La légende raconte que le lac était à l’origine une vallée abritant une citée dont les habitants devinrent si méchants qu’ils furent punis par une sorcière qui détruisit la ville, convoquant les éléments pour la recouvrir d’eau. Depuis le lac est hanté par des sirènes femmes et hommes qui attirent les promeneurs pour les noyer. Point de sirènes pour nous mais une arrivée épique dans un van de 10 places où nous étions 18.
Suivant les conseils de notre « guide » nous laissons provisoirement le lac et continuons à grimper non loin de là jusqu’au « Sondor », un lieu de culte vestige d’une civilisation contemporaine des Incas : les Chankas, civilisation de guerriers qui dérouta les Incas mais fut vaincue à son tour et exterminée par ces derniers. Le lieu est impressionnant, verdoyant et escarpé, et la vue à son sommet est magnifique malgré (ou grâce?) aux nuages qui enveloppent de coton les montagnes aux alentours.
D’après notre « guide », 5 minutes nous suffisaient à rejoindre ensuite le lac. En fait ce furent 8 kilomètres qui nous attendaient, 8 kilomètres de chemins presque impraticables car très boueux, autant dire qu’on l’a maudit notre guide. Heureusement la récompense à l’arrivée valait la peine : d’abord la vue sur le lac changeant de couleur selon la lumière et bordé de mousse, puis nous avons dégusté un délieux ceviche, spécialité du coin à base de poisson cru (directement pêché dans le lac) mariné dans une sauce aux oignons et au citron et ensuite nous avons enfin pu approcher… des lamas et des vigognes !! Bon d’accord la vigogne de la photo ne me souriait pas comme je le croyais, elle était juste sur le point de me cracher dessus, mais j’étais tout de même contente de la rencontrer.
La premiere photo dont je suis plutot fière a été prise ce meme week end dans un marché aux fruit à Andahuaylas.
Extrait de mon blog: http://asiandoyo.blogspot.com
L’arrivée à Lima je ne la savoure malheureusement pas trop : je n’ai dormi 4h que par intermittences pendant la deuxième moitié de l’océan, ma valise mon volumineux paquetage est évidemment le dernier a sortir, je ne sais pas si on viens me chercher ou non et comme j’ai l’air d’une gentille gringa je me fais harceler par tous les chauffeurs de tacos.
Après moultes péripéties j’atterri enfin dans la voiture de « Piolin » chaffeur de taxi et amie de mon hôtesse.
Sa voiture est une des plus géniale que j’ai jamais vu : customisée presque entièrement à l’intérieur avec des petits titis partout (Piolin ca veut dire Titi) : autocollants, qui bougent la tete, en peluche et aussi plein de cadrans bizarres et des petites lumières clignotantes partout.
D’ailleurs ce doit être le seul usage que les péruviens font du clignotant car personne ne l’utilise et les feux rouge non plus ne semblent pas les arrêter.
Donc lima on the road ça roule a fond la caisse, ça sent les pots d’échappement, ca klaxonne a tout va, rock espagnol a fond, en manquant d’écraser quelqu’un tous les 10 mètres, bref c’est génial.
J’arrive donc chez Mariella et sa soeur Roxanna qui m’accueillent très gentiment. dans une jolie maison qui est surtout remplie de petits péruviens mignons comme des doudous !!! (C’est un jardin d’enfant au rez de chaussée) C’est génial ! Je suis gaga.
Visite de Lima:
– Plaza Mayor :
Muy interesante : certains jours de fête l’eau de la fontaine centrale est remplacée par du Pisco (alcool national a base de raisin distillé qui apparemment passe mieux l lendemain que les autres alcools)
– Quartier chinois typique avec des marchés et pleiiiin de petites boutiques partout, plusieurs fois on me demande d’où je viens, on m’a même demandé si je suis brésilienne, j’en suis flattée héhé.
Déjeuner chez les parents de mes hôtesses, très très bon, normal quand on sait que le Pérou est classé première destination gastronomique au monde !
Lima de nuit :
Vue du Mirador de Miraflores, quartier très touristique avec plein de boutiques européennes (et plein d’européens).
Nous nous sommes promenées le loin du mirador qui donne au dessus de l’océan pacifique, c’est assez impressionnant, dommage que des immeubles énormes soient construits directement sur la côte à quelques mètres en hauteurs des plages.
Beaucoup de casinos aussi (plusieurs parfois dans la même avenue), on sent vraiment qu’il y a de l’argent dans ce quartier.
Les rues sont énormes et comme dans le reste de Lima c’est la guerre pour traverser, encore que dans ce quartier les feux rouges soient mieux respectés.
Il y a une immense avenue centrale à Miraflores qui traverse tout le quartier et le samedi soir a partir de minuit l’avenue est fermée pour la circulation et ouverte pour la pratique de tous les sports pendant toute la nuit !
Pour nous rendre à Miraflores nous avons pris un combis et il me semble impossible de ne pas en parler. C’est le moyen de transport le moins cher utilisé par les habitants de Lima (environ 1 sol pour traverser la ville = 0,26 euro), ce sont des combis plus ou moins grands (dans le premier que j’ai pris, de la taille d’un combis Wolkswagen format hippy nous étions 14…) plus ou moins bondés qui se font entre eux la course aux clients et donc ne s’arrêtent que quand ils le veulent (il arrive qu’ils ne s’arrêtent pas exprès là où vous voulez car il n’y a personne qui monte…) ou à des espèces de « spot » où plein de gens les attendent. Un « cobrador » se tient à la porte, moitié dans le vide moitié dans le bus et hurle les directions qu’il va emprunter dans un espagnol incompréhensible pour moi, puis, si des gens se dirigent vers le minibus il les pousse sans ménagement à l’intérieur et l’engin redémarre sa course folle, se faufilant sans arrêter entre les autres combis et les voitures.
Les combis sont beaux, les combis sont colorés mais les combis sont fous!!
Mais c’était quand même bien plus marrant que le taxi cela dit.
Cuzco : ancienne capitale des Incas et qui semble être devenue aujourd’hui celle des Gringos : des touristes de partout…limite ça fout la trouille…Bon ok avec nous ça fait 4 de plus mais n’empêche que ça nous déclenche une certaine allergie : Greg en attrape des boutons et moi j’étouffe…En résulte des locaux étrangement peu sympathiques voir parfois carrément antipathiques et des prix qui ont subi une étonnante inflation : Vive le tourisme de masse !
Nous nous étions habitués au Nord du Pérou peu fréquenté avec des péruviens plus que charmants, contrairement à leur mauvaise réputation ( celle ci vient peut être de la partie sud ) car pour nous le Pérou n’est que du bonheur : les gens sont avenants , souriants, nous font des signes tout le temps…on sent que les relations vont être un peu plus difficile par ici….Heureusement le centre historique est vraiment fabuleux !
Nous assistons au défilé pour la fête de la “Virgen Asunta”.
On récupère facilement et sans aucun frais nos chers colis du CNED qu’on s’est fait envoyer en poste restante : en tout 14 kg d’éducation…On s’en réjouit d’avance !!!
On bivouaque sur le parking du site Sacsahuaman, assez calme…Oui , de mauvaise humeur, on a décidé de faire de la résistance en boycottant le camping du coin…on dort juste en face et gratos !
On part faire le tour de la vallée sacrée, en commençant par Pisac où se tient un joli marché artisanal…Mais nous n’avons pas fait deux pas dans le village que nous sommes écœurés par la horde de bus sans gène qui s’enfile à la queue leu leu dans les étroites ruelles et qui y stationne naturellement.
Les uns derrière les autres , les cars bouchent l’accès aux villageois et les gratifient au passage de la savoureuse odeur de leurs gaz d’échappement pendant que les touristes vont flâner au marché ! On n’est pas arrivé qu’on a juste envie de repartir… en courant !
On monte aux ruines où l’on prend notre boleto pour les 4 sites de la vallée mais surprise, celui ci n’est valable que 2 jours ,comme il est déjà le début de l’après-midi, ça signifie qu’il va falloir vraiment speeder si on veut tout voir en temps et en heure…super, nous qui aimons bien prendre notre temps…
Le site est splendide avec ses terrasses incas, il offre une vue magnifique sur la vallée.
Ruines de Pisac, vallée sacrée
Nous roulons ensuite jusqu’à Chinchero, petit village d’un autre temps avec sa jolie église.
Puis visite du site de Moray avec ses terrasses de cultures en amphithéâtre.
Et enfin le site archéologique d’Ollantaytambo.
De là, nous prenons une option alternative à celle du train pour rejoindre The Machu Picchu … La ligne ferroviaire est le seul moyen pour rallier directement la cité perdue sans se galérer mais solution bien trop onéreuse à notre goût !…le prix est honteusement exorbitant : du vol officialisé mettant la corde au cou à de nombreux touristes ! REBELIONS !!!
L’idée est de contourner le village d’Aguas Calientes en passant par la montagne pour arriver de l’autre côté à Hydroélectrica…En détail ça donne ceci :
2 bonnes heures de route en lacet mais goudronnée d’Ollantaytambo à Alfamayo, avec un col à 4300 m…
Puis 1h30 de piste caillouteuse avec plein de déviations jusqu’à Santa Maria…c’est là que ça se corse :
1 h de plus pour Santa Teresa sur une piste bien vertigineuse à flanc de montagne, certains endroits avec une largeur maximum de 3m20 ,on en fait déjà 2.25m : ça laisse pas beaucoup de marge ! et aussi un bon passage à guet : c’est ça où le frêle pont à max 2 tonnes sur lequel certains taxis refusent même de passer !
De Santa Teresa à Hydroélectrica, il reste une quarantaine de minutes toujours dans le même style que la portion précédente mais en un peu plus soft !
Alors si nous avions des doutes quant à notre capacité à raisonner en adulte responsable , là plus aucun, nous devons admettre que nous sommes probablement et définitivement fêlés : Quel Bonheur !!!
La route s’arrête à la centrale hydroélectrique, on confie donc notre roulotte à Wilfredo qui s’est fait son petit business avec les quelques voyageurs motorisés qui passent par là !
19/08 : Nous voici en marche pour 11 km afin de rejoindre Aguas Calientes en suivant la voie ferrée, passant par un pont à la “Stand by me” , on a le choix entre marcher au milieu en priant pour que le train n’arrive pas ou emprunter la passerelle en taule pourrie et déboulonnée…on opte pour la seconde (on a peur que notre côté pas très catho nous joue des tours et qu’un train déboule !), ça craque, ça grince sous nos pieds à chaque pas ! Adrénaline !
Le reste du chemin est plat et facile, les paysages sont très beaux, le soleil donne et nous sommes tous guillerets…profitons en , profitons en …
Il y a des endroits où on n’a pas le choix : c’est le pont ou …rien !
On croise deux chiens qui font le reste de la route avec nous, les enfants sont ravis…
3 h plus tard nous arrivons à Aguas Calientes…
1ère mission : acheter les billets d’entrée au Machu Picchu…pourvu qu’il reste de la place ! Nous n’avons pas voulu les prendre à Cusco car nous n’étions pas sûr de l’état de la route pour arriver jusque là et comme les billets sont datés, nous ne voulions pas prendre le risque de ne pas y être à temps.
Et là surprise, on nous propose même le Wayna Picchu qui apparaissait complet sur internet (une histoire de contingent entre les 3 points de vente).
Depuis Juillet, pour accéder à la mythique montagne qui fait la beauté du Machu, ce n’est plus gratuit, il ne suffit plus d’être dans les 400 premiers pour y avoir accès…Dorénavant, il y a un forfait spécial pour ceux qui veulent faire l’ascension, toujours avec un max de 400 par jour…certainement que la seule entrée au Machu Picchu n’était pas assez rentable…Lol !!!
On se trouve ensuite un petit hôtel et on file aux bains d’eaux chaudes qui se révèlent décevants…
Le lendemain matin, le temps n’est vraiment pas comme la veille, tout est nuageux…on espère que ça va se lever…
7h15, on prend le bus , une demi heure plus tard, nous y voici…La mystérieuse cité cachée du Machu Picchu…
Ca y est on la voit, on la découvre dans son environnement époustouflant…Ce n’est donc pas un mythe, le Machu Picchu est vraiment une petite merveille…
Alors oui c’est ultra touristique, bondé de monde avec des tarifs frisant l’indécence , mais que ça vaut la peine de passer au dessus de tout ça, tout oublier et juste admirer.
Je visite le site avec encore plus d’entrain car s’ il n’était pas forcément un rêve pour moi, il l’est pour quelqu’un d’autre : mon frérot ! Alors au moment des photos nous remplaçons le fameux “smile” par un “David”!!! Et c’est avec les yeux encore plus grands ouverts que nous parcourons la cité.
On monte tout d’abord à la porte du soleil d’où l’on a une belle vue sur le Machu.
Mais tout est bien trop gris au goût de Greg qui n’en finit pas de râler : pas de couleurs !!!
On traverse ensuite rapidement le Pueblo pour nous rendre directement à l’entrée du Wayna Picchu que l’on compte bien gravir jusqu’en haut pour avoir une vision différente de la cité (ça pour être différente , elle va l’être, pas de problème !)
Et que ça grimpe sec avec des cordages pour nous aider, on passe des endroits qui tombent à pic dans le vide.
…De longs efforts pour…pour…pour admirer une épaisse couche de nuages !
On ne voit strictement rien, alors qu’on aurait dû s’exclamer “waouh !” on a plutôt envie de trépigner de colère, de pleurer de rage….Immense déception !
Il faisait si beau hier et aujourd’hui le temps est dégueulasse , on dirait que c’est fait exprès !
On pique nique en haut, espérant entrevoir quelques secondes les ruines, parfois les nuages s’en vont…mais ils ne dévoilent que des bribes de notre Machu.
En plus , on se caille car évidemment avec le temps splendide de la veille, nous avons laisser bien au chaud à l’hôtel nos coupes vent et bonnets … au cas où ils s’enrhument !
On redescend, le moral dans les chaussures de marche et en bas c’est encore pire : après le Machu Picchu dans la brume voici le Machu sous la pluie !!! on ne voit pas à 20 m devant nous …arghh !!!
Tant pis, on s’acharne et on continue la visite du Pueblo : la pierre du Condor où les incas faisaient des sacrifices, le temple du soleil où un groupe monopolise les lieux…
On attend sagement qu’il termine mais c’était sans compter la séance photo , un par un…
Soudain l’un d’entre eux me pousse sans ménagement et sans excuses pour prendre sa photo…
Alors je sors de mes gonds , je le pousse à mon tour, il riposte, les insultes fusent et je l’attrape par les cheveux , on finit par tomber par terre quand les gardiens m’empoignent et me foutent à la porte du Machu Picchu….
MAIS NON ! j’ déconne, c’est juste un aperçu de mon imagination débordante et peut être aussi de ce que, rétrospectivement, j’aurai aimé faire …mais la réalité c’est que je reste là, interdite et muette, sous le choc de tant d’impolitesse !
On traverse la ruelle des fontaines, on monte au temple des 3 fenêtres et à l’Intiwana, le royaume des astronomes…
Quand , miracle, fatigué de nos ronchonnements, le soleil daigne enfin illuminer la cité…pour notre plus grand bonheur…Du coup on refait un tour du pueblo, puis le temps est venu de nous poser et de contempler…Quel spectacle !!!
16h30, après presque 9 h sur le site dont bien 6 h à arpenter les lieux, on n’est même pas arriver à épuiser les extraordinaires ressources énergétiques de nos chers petits loulous … encore bravo pour leur courage !
On fait quelques dernières photos avec des lamas et nous nous en allons…
Ah ce Machu , il nous en aura fait voir, tantôt on l’a maudit , tantôt on s’extasie…Il a su se faire désirer… Il restera, malgré tout, pour nous un grand moment magique dans notre voyage !
Nous quittons Aguas Calientes le lendemain sous un beau ciel bleu juste là pour nous narguer…et ça marche : on a les mégas boules !
En chemin , on rencontre des petits suisses : Mathieu et Timothée , backpakers en tour du monde pour 5 mois.
Arrivés à hydroélectrica, on récupère notre CC et on les embarque avec nous jusqu’à Ollantaytambo…De bavardages en bavardages, je n’ai pas eu le temps de m’angoisser avec la route retour à flanc de montagne…oui, l’idée de savoir de nouveau notre maison coincée entre la falaise et le vide me fout un peu les chocottes !
Nous nous rendons ensuite aux Salinas, 4000 bassins de sel qui étaient déjà utilisés du temps des incas. Les couleurs sont splendides.
Nous reprenons notre route direction le Titicaca, les paysages sont grandioses, nous faisons une halte au site Raqchi que nous visitons avant de passer la nuit sur place , bien paisible.
Nous arrivons aux abords du Lac Titicaca, plus haut lac navigable au monde : 3810 m, au fond duquel, d’après une légende inca, dormirait un trésor.
Nous bifurquons vers la péninsule Capachica. On aperçoit des femmes et des enfants qui vont chercher de l’eau aux puits…pas d’eau courante ici.
On laisse le CC sur la place centrale de Capachica et on part en touc touc pour aller jusqu’au bout de la péninsule au petit village Ccotos, mais ce dernier peine à monter avec nous 4 à l’intérieur : une vrai expédition, limite Greg descend pour pousser. Nous montons au mirador d’où l’on jouit d’une belle vue sur le Titicaca.
Nous sommes très étonnés : d’ici les îles Taquile et Amantani sont toutes proches, pourtant pas de possibilité de les rejoindre par bateau, il nous faut partir de Puno qui est bien plus éloigné.
Nous repartons donc pour Puno après une tentative d’escroquerie de notre touc touc Man qui nous demande plus que ce qu’on avait pourtant convenu avec lui ! Dommage !
En arrivant à Puno, nous cherchons un garagiste car les vitesses “1ère et arrière” ont énormément de mal à passer…pas de grands concessionnaires ici, on trouve finalement un petit mécanicien qui regarde notre problème au milieu de la route : apparemment rien de bien grave , la bombonne d’embrayage doit être un peu fatiguée, il fait une ou deux manip et tout va mieux ! probablement l’altitude qui a joué sur la pression.
On décide de se faire une petite virée de 2 jours sur les îles Uros, Amantani et Taquile avec une nuit chez l’habitant : on a un peu peur que ce soit le piège à touristes mais nous sommes agréablement surpris, pas tant de monde que ça .
Les îles Uros sont exceptionnelles de par leur construction peu commune : des roseaux flottants avec environ 3 m d’épaisseur…assez étrange de marcher dessus.
On continue notre croisière jusqu’à Amantani, une famille s’occupe de nous et nous emmène chez elle : Epiphanie et ses 4 filles…c’est sommaire ici mais ça nous suffit: la chambre est propre, des bougies pour nous éclairer, pas de douche mais des toilettes rudimentaires dans le jardin.
Elles cuisinent assises par terre, le sol faisant office de plan de travail, il y a quand même une mini gazinière complétée par un foyer au feu de bois.
Au repas : soupe de Quinoa, pommes de terre et un fromage, qui de visu, ne nous inspire pas confiance mais qui finalement s’avère délicieux…De toute façon qu’est ce qu’on risque, hein ?! une bonne turista pendant 2 jours ?! Et ben non rien du tout, même pas un léger mal de ventre !!!
Quand nous ressortons de la cuisine, elles ont déballé sur le sol leur maigre artisanat qui soit dit en passant n’est vraiment pas terrible . Comme on se sent un peu beaucoup obligé d’acheter on leur prend 2 bandeaux en laine qu’on paie 4 fois plus cher qu’à Puno même après avoir négocié !…
Du coup la magie n’opère plus, je suis triste et énervée de ce racket spécial touriste, tout sourire et rire niais en prime…
Allez relativisons, elles non rien et nous… Elles reçoivent des visiteurs seulement une fois par mois : système de coopérative sur l’île répartissant les touristes dans chaque famille équitablement…alors il faut bien qu’elles gagnent leur croûte !
On monte aux miradors Pachamama et Pachatata , c’est fabuleux et ça me remet vite de bonne humeur !
Nuit fraiche mais les 3 couvertures bien lourdes nous tiennent suffisamment chaud.
Nous partons ensuite pour Taquile… où les hommes tricotent comme les femmes…
Et 4 heures de bateau plus tard , nous retrouvons notre maison, un petit tour sur internet nous apprend que les Caracolhome qui nous ont contacté il y a quelques temps pour une rencontre, arrivent dans 2 jours , allez rdv fixé !
On les attend à Sillustani, connue pour ses tours funéraires, mais c’est surtout parce que le site domine une magnifique lagune qu’il vaut le détour !
On s’installe au dessus du parking, à côté des cages de foot, idéal pour les loulous.
Et puis ça y est , ils sont là : Nadège , Nicolas et leurs fils Titouan et Estéban… S’en suivent deux journées à ne rien faire …enfin surtout pour nous les filles : les hommes s’occupent de tout : popote et niños… 2 jours à blablater, bouffer et surtout se marrer !!!
Les enfants sont ravis d’avoir de nouveaux copains mais nous aussi, on accroche bien avec eux, si bien que le lendemain nous n’arrivons pas à partir.
Nadège et moi , nous avons à priori plein de points communs comme notre défaillance en terme de pédagogie scolaire !
C’est bien dommage que nos routes soient inverses, nous les aurions retrouvé avec plaisir, plus loin, plus tard, mais eux vont plein nord et nous tout au Sud…
Alors Bonne route et surtout “Disfrute” !
Direction le Cañon de Colca, on arrive en fin de journée au village de Chivay pour quelques courses rudimentaires : pas question d’acheter la viande maronnâtes qui pend en plein air !
On prend ensuite le chemin qui doit nous emmener vers le mirador des condors : une piste en bonne tôle ondulée qui fait tout vibrer dans le CC, Greg enrage , avec le nombre de cars touristiques qui passent ici chaque jour et du coup avec tous les boletos qui sont vendus, ils pourraient pas arranger l’accès !
La Cruz Del Condor : point de vue célèbre du cañon où l’on peut observer le vol majestueux des condors, dont le condor royal avec son anneau de plumes blanches autour du cou.
Et qui voit on arriver : Caro et Arnaud ! C’est fou qu’on arrive à se retrouver comme ça , par hasard !
On va faire un tour à Cabanaconde , un autre mirador nous permet de voir l’oasis tout au fond du Cañon.
Puis , à la dernière minute, nous changeons nos plans qui consistaient à rejoindre la Bolivie via le Chili. Greg et Arnaud décident de faire ensemble l’ascension du Huayna Potosi, un sommet bolivien de 6088 m près de la Paz…à suivre ? Le détour par le chili va nous faire perdre pas mal de temps et la frontière chilienne très casse bonbons pour les produits frais et artisanat en bois nous fait renoncer….nous repasserons par le lac Titicaca !
C’est aussi l’heure pour notre petite famille de reprendre le chemin de l’école…courage, courage, courage….Les 5 premiers jours se passent assez bien …pourvu que ça dure !
On stoppe notre remontée près de Lagunillas pour camper dans la pampa vue sur le lac…nuit glaciale, on ne s’y attendait pas et on n’a pas mis le chauffage…8 degrés ce matin dans le CC…brrr !
Arnaud et Caro ont un problème avec leur ordi qui ne veut plus s’allumer, on décide de repartir au plus vite pour Juliaca afin de le faire réparer…mais au moment de démarrer, le CC refuse tout net …on réessaye mais rien…une bonne journée qui commence bien !
On pense d’abord au gel puisqu’il a fait vraiment très froid, ajoutons l’altitude (4000m) et en prime le plein de diesel que nous avons dû faire contraints et forcés(car pas le choix) dans un grifo … grifos qui ont la réputation d’une qualité médiocre…
Toute la matinée Greg et Arnaud tentent de comprendre ce qui cloche mais en vain, la pompe à diesel fait un vacarme d’enfer…alors vers 11h , on se résigne et on part chercher une dépanneuse (gratuite avec le paiement du péage !)…
Celle ci doit arriver dans 2h30…
On retourne au camping car , Greg fait une ultime tentative, il s’acharne et …oh ! miracle, la roulotte ronronne , allez n’ayons pas peur des mots elle rugit…et comme un miracle ne vient jamais seul, au même moment, à la seconde près , l’ordi des amis s’allument ! incroyable !!!
Allez ni une ni deux, on fonce au péage décommander la dépanneuse…Nous ne saurons jamais ce qui est arrivé : probablement un mauvais trio : gel+altitude+grifo !
On s’arrête à la ville déglinguée de Juliaca dépenser nos derniers soles avant de passer la frontière et retournons bivouaquer à Sillustani : évidemment le lendemain, au réveil c’est un peu le stress : démarrera ou démarrera pas…et il part au quart de tour !
Une dernière nuit au Pérou, au bord du lac Titicaca… c’est magnifique…
Nous avons adorés ce pays : des paysages sublimes et d’une grande variété, des sites magnifiques et des locaux comme on les aime !
Notre blog: http://labinetaventure.canalblog.com/
Nous quittons les monts enneigés de la Cordillère Blanche pour rejoindre le pacifique et sa côte désertique…incroyable de pouvoir admirer dans une même journée : la montagne à + de 4000 m, le désert et l’océan…paysages sublimes !
Notre itinéraire de Huaraz à Cusco
On traverse assez facilement Lima sans se perdre…la circulation est torride…ça klaxonne à tout va , c’est d’ailleurs l’un de leur mode de communication préféré et on voit même des bras tendus qui sortent des bagnoles en guise de clignotant…pas besoin de connaître son code de la route…il n’y en a pas vraiment, d’ailleurs on se demande bien si la plupart des conducteurs possèdent leur permis de conduire…
Et les ronds points…toute une affaire, une fois que vous y êtes engagé, vous devez quand même vous arrêter pour laisser passer les autres véhicules qui s’engagent à leur tour…Donc voici des dizaines de voitures plantées en plein milieu du rond point cédant le passage aux nouvelles arrivantes et ceci à chaque entrées !!! A quoi ça sert au juste les ronds points péruviens ?!
Nous arrivons à la belle Réserve Nationale Paracas mêlant des couleurs rouges, ocres et dorées avec le bleu de l’océan…génial…bivouac de rêve !
La réserve nationale de Paracas
On y observe de beaux oiseaux, on va se perdre au milieu de ce paysage désertique, empruntant des pistes qui d’un coup s’effilochent en plusieurs…allez on prend celle là…et on arrive au mirador de los lobos marineros : nous ne les voyons pas mais nous jouissons d’un panorama exceptionnel.
En revenant vers la plage Lagunillas, qu’est ce qu’on aperçoit ?: un camping car français ! Avec à son bord un couple de retraités sexagénaires : Eliane et Jean Michel en voyage comme nous mais en sens inverse et puis 10 mn après qui déboule ? Le van de Caro et Arnaud : super ! ce soir c’est soirée entre voyageurs !
On migre vers la plage Athenas pour nous faire une petite bouffe tous ensemble.
Eliane et Jean Michel nous content leurs aventures mais aussi et malheureusement leur mésaventure : après 6 mois de voyage, ils se sont fait voler leur camping car au Chili , la police l’a retrouvé 15 jours plus tard un peu avant la frontière bolivienne mais bien amoché et entièrement vide…de chez vide ! Même plus un dessin de leurs petits enfants sur les murs ni un slip dans le placard !!!
Et c’est avec plein de courage qu’ils reprennent leur voyage, les yeux encore remplis de rêve…nous sommes émus par leur histoire ! Des personnes d’une incroyable ténacité face à une telle galère, beaucoup aurait probablement baissé les bras …quelle belle leçon …la positive attitude !
Le lendemain, nous passons d’abord au petit musée d’où nous observons à la jumelle des flamands roses avant d’aller voir “la cathédrale” : nom d’une formation rocheuse qui devait y ressembler avant qu’elle ne s’écroule durant le dernier tremblement de terre…
La journée suivante c’est sortie aux îles Ballestas tous les 8 : mais en voulant nous garer sur un parking en bord de plage au petit village de Paracas, Jean Mi et Eliane s’enlisent suivi de Caro et Arnaud, nous, en queue de peloton,nous en sortons bien…allez tous à vos pelles !
Puis arrêt face au “Candélabre” : géoglyphe en forme de chandelier gravé à flanc de désert d’une longueur de 180 m sur 70 m de largeur et 50 cm de profondeur, servant de point de repère pour la navigation….
20 min plus tard nous voici aux fameuses îles , habitat de nombreux oiseaux, lions de mer et des pingouins d’Humboldt…Du coup grâce aux fientes de tout ce petit monde, ces îles sont un excellent lieu d’extraction de Guano connu pour ses vertus fertilisantes : un engrais naturel servant pour les cultures agricoles.
Vient l’heure de nous séparer, nous souhaitons plein de belles choses à nos papis mamies que nous ne reverrons plus puisque nos routes sont opposées, et à bientôt à Caro et Arnaud que nous recroiserons sûrement dans quelques temps…
Avant de repartir plus au sud, nous allons au marché de pêcheurs à San Andrés où l’on ressort avec seulement 8 douzaines de noix de saint Jacques pour à peine 13 euros !!!
Allez Greg juste 96 coquilles à nettoyer et à préparer pendant que je vais nous ravitailler à un Tottus chéri trouvé à Ica…
Du coup qu’est ce qu’on mange bien au Pérou, c’est du régal !
8/08 : Huacachina : un oasis au milieu de dunes de sable…le Sahara péruvien !
La Huacachina: le Sahara péruvien
Et C’est parti pour un petit tour de buggy , on en trouve de partout ici, des grands, des petits; on en choisi un rien que pour nous, court sur pattes pour plus d’adrénaline !
Le chauffeur met les gaz : sensation forte garantie, le sourire ne quittera pas les lèvres de nos 2 loulous ! super !!! ça décoiffe !!!
Il nous arrête en haut des dunes pour une petite séance de sandboard position allongée…vraiment rigolo !
On passe encore une journée les pieds et tout le reste dans le sable, on loue deux planches pour s’adonner aux plaisirs de la glisse … mais cette fois ci debout !
Nous laissons derrière nous les dunes pour les célèbres lignes de Palpa et Nazca…mais nous ne les survolerons pas en avion, le coût étant vraiment rédhibitoire , depuis quelques mois les prix ont quasi doublé : suite à plusieurs incidents et accidents, des compagnies ont fermé laissant aux autres le monopole…mais ils doivent investir davantage pour répondre aux normes de sécurité…ainsi on est passé d’environ 60-75 $ à 120 $ / pers + taxes d’aéroports…et ben si c’est comme ça nous nous contenterons des quelques miradors par ci par là…
On commence notre chasse au géoglyphes par le mirador situé juste avant Palpa d’où l’on peut voir “el reloj solar” sorte de calendrier solaire indiquant les dates clé pour l’agriculture…enfin c’est une des hypothèses !
« El reloj solar »: géoglyphe indiquant les dates clé pour l’agriculture
Puis juste après Palpa , des figures dans la montagne représentant une famille avec le dieu du soleil….
et encore un peu plus loin, les géoglyphes de Nazca enfin seulement 2 : les mains et l’arbre.
Géoglyphes de Nazca: Les mains
20 km après Nazca, la nécropole de Chauchilla : ce cimetière pré inca a été mis à jour à cause des pilleurs de tombes laissant ces dernières à ciel ouvert avec à l’intérieur ses occupants dépouillés de leurs richesses : ainsi une douzaine de tombes avec ses momies à quelques mètres de nous…comme si on était dans un musée sauf qu’ici elles sont à l’air libre…
La journée des morts vivants…
Datant d’il y a 1200 ans, elles sont étonnement bien conservées malgré leur mise à nue par les pilleurs, les restes humains ont pu traverser les siècles en parfait état , le climat aride sans pluie y a bien contribué !
Nous reprenons notre route en direction de Cusco…2 bonnes journées pour rejoindre l’ancienne capitale Inca…
Nous traversons encore une fois la cordillère des Andes, les paysages sont à couper le souffle, on passe la Réserve Naturelle Pampa Galeras à + de 4000 m , quelques vigognes sauvages nous coupent la route…on campe à côté d’un troupeau d’alpagas.
Notre route nous conduit dans une pampa quasi déserte avec de magnifiques lagunes…mais notre bonheur est soudain assombri par la vision d’enfants au bord de la route qui essayent d’arrêter les véhicules …Déguisés, ils dansent dans l’espoir d’une « propina »…Bon dieu, où êtes tu ?
Nous stoppons le CC , et le cœur en vrac, nous leur donnons gâteaux et paquets de farine…ils sont pouilleux, la morve au nez, parlent seulement le Quechua mais gardent le sourire .
Où est l’innocence de ces enfants, obligés de travailler pour subsister…Au fond de leurs yeux pas d’autre avenir que celui qui leur est imposé…Loin dans ces montagnes , sans réelle éducation, quels autres choix ont ils que de vivre ainsi comme leurs parents le font depuis toujours…à quoi peuvent ils rêver…rêvent ils encore ?!
Contraste bouleversant entre ces enfants et les nôtres qui même avec leur vie de voyageur loin du confort et de toutes les choses qu’ils avaient en France, restent plus que jamais des petits princes …faisant de nous des rois…
J’imagine si nous étions nés ici ou ailleurs, dans cette grande pauvreté, sans issue de secours….et si c’était nos enfants qui étaient obligés de faire les singes sur le bas côté pour quelques soles…j’en ai mal au cœur…Injustice de la vie où l’on ne choisit pas le bon côté de la planète pour naître,et puis être et enfin devenir…Juste le plouf plouf de la vie qui nous distribue ici ou là bas …Alors ne jamais oublier que ce hasard a joué en notre faveur !
Avec leur accord , nous osons une photo, non pas pour les exhiber comme pourrait le croire certaines langues médisantes, mais juste pour ne pas oublier que …Eux aussi existent…
Pour nous rappeler que loin de chez nous : il y a un monde ailleurs et pas seulement au moment des fêtes de Noël où remplit de culpabilité après nos achats boulimiques, nous pensons à ceux qui n’ont rien …car ici ils ne sont pas pauvres juste du 24 au 31 décembre mais toute l’année et peut être bien pour toute la vie…
Alors ces visages…pour nous souvenir…pour prendre encore plus conscience et qui sait…faire prendre conscience…
Blog Le Binetaventure: http://labinetaventure.canalblog.com/
Nous passons au Pérou par le poste frontière Macara-La Tina en compagnie de Caro et Arnaud, Kelly et Christophe, tout est très facile et normalement très rapide, sauf que voilà nous sommes 3 véhicules à quémander notre permis d’importation temporaire…et ça prend un peu plus de temps…mais nous tombons sur des douaniers hyper sympas qui nous tapent la causette, nous donnent quelques recommandations notamment sur les villes où il ne fait pas bon de s’arrêter…
Vraiment si le Pérou a mauvaise réputation, en tout cas eux n’y sont pour rien, bien au contraire, et puis que ça fait plaisir de voir la douane et la migration tout sourire !
On bivouaque notre première nuit quelques dizaines de km plus loin à Las Lomas, sur le parking de la police, en retrait de la ville(conseillé par les douaniers). Nous passons alors une bonne soirée à relater chacun notre tour nos anecdotes de voyageurs !
On reprend la route ensemble sous un beau soleil mais en chemin la voiture de Christophe et Kelly montre des signes de faiblesse et finit par ne plus vouloir avancer…Nous les tractons sur une petite centaine de km jusqu’à Piura où nous nous séparons, ils doivent faire réparer, Caro et Arnaud cherche des pneus et nous, nous filons vers le village Catacaos mais l’ambiance ne nous plait pas du tout, nous ne sommes pas garés que l’on nous interpelle de tous les côtés …à qui attirera le premier la poule aux œufs d’or dans son magasin ou resto…Greg enquille la première et on s’arrache…
On longe alors la côte Pacifique en quête d’une plage mais ici il n’y a que des villages de pêcheurs et les abords de l’Océan sont très sales…on continue, traversant un paysage désertique inattendu, et finalement on échoue dans un de ces pueblos où le poisson est roi (mais mort !) : Parachique.
On stationne près de l’église, une nuée d’enfants entoure le camping car, ils nous posent des tas de questions, puis le soir venu ils s’amusent à toquer un bon moment à notre porte…juste pour rire!!!
6h du mat, nous sommes réveillés par une musique à tue tête entrecoupée de paroles saintes diffusées par des hauts parleurs dans tout le village…serait-ce notre Jorge du Guatemala qui nous aurait retrouvé ?!
Il finit son sermon 2 heures plus tard par de la publicité sur les papas rellenas du comedor du coin !!! Incroyable qu’il y ait un bordel pareil dans un bled pareil !!!
Avant de partir nous allons acheter un peu de poisson fraîchement pêcher …enfin on espère !
On continue notre traversée du désert de Sechura…
Lambayeque et son excellent musée “Tumbas Reales de Sipan” qui contient des richesses inestimables de l’époque Moche découvertes dans les tombes du site de Sipan. On y trouve aussi les restes de 2 grands seigneurs : le señor de Sipan et le Viejo Señor ainsi que ceux d’un prêtre le Sacerdote.
Ils sont enterrés dans des tombes distinctes avec chacun 8 compagnons (l’épouse, la concubine, l’enfant de sa concubine,le chef des armées militaires, un gardien dont ses pieds ont été coupé pour ne pas qu’il s’enfuit etc……) tous exécutés pour suivre leur seigneur dans l’eau delà…c’est un honneur !
Des lamas décapités et des chiens ont aussi été sacrifié, des dizaines de céramiques, bijoux et autres offrandes rappellent leur grande puissance…
Ce musée est tout simplement captivant, mais vous devrez nous croire sur parole : les photos sont interdites !
Nous bivouaquons sur le parking gardé du musée qui accepte gentiment notre demande sur présentation des passeports .
Puis, toujours dans le même thème , nous allons faire un tour au site archéologique Tucume avec 26 constructions pyramidales : la plus grande cité du Lambayeque avec sa huaca larga : la plus vaste construction en adobe d’Amérique du Sud…mais l’ensemble est loin d’avoir été entièrement fouillé, il y a certainement encore beaucoup à découvrir…
Bon, ok cela ressemble plus à de gros tas de terre, normal ! les constructions ont été faite en briques de terre séchée (adobe)qui vieillissent moins bien que la pierre…Elles renferment néanmoins de grandes surprises.
Nous rejoignons ensuite la côte pour la petite station balnéaire Pimentel, ça casse pas des barres mais les loulous peuvent se défouler sur la plage et nous, on en profite pour mettre à jour le blog.
En plus , impossible de bivouaquer sur la plage, à la tombée de la nuit, la police fait sa ronde et insiste aimablement pour que nous nous garions en face du commissariat pour plus de sécurité.
On tombe en pleine fête du collège : défilé coloré sur des airs de tambour.
16/07 : de longues heures de route devant nous pour rejoindre la région de Chachapoyas où se cachent de merveilleux sites …
Cette région fait partie de l’Amazonie !
En tout 9 h de route asphaltée (route Nord via Jaén) traversant des paysages aux tons orangers (rappelant les USA ) jusqu’à la bifurque Chachapoyas-Leymebamba , puis 1 h de piste très correcte pour rejoindre Tingo et enfin 2 h de bonne piste vertigineuse à flanc de montagne pour gagner la fabuleuse cité de Kuelap…c’est qu’elle se mérite la coquine !
Arrivés en fin de journée, nous bivouaquons à l’entrée du site qui domine la vallée. Nous rencontrons un couple d’écossais : Rose et Dave , à bord d’un ancien camion militaire et qui voyage à travers le monde depuis plusieurs années…une bonne soirée anglophone en perspective !
Le lendemain, après avoir gentiment refoulé les services d’un guide agressif, c’est vrai que vu sur le ton qu’il nous parle , on a tout de suite envie de se coltiner sa bonne humeur pendant 2h30 …ils n’ont vraiment rien compris au manière de s’y prendre, c’est dommage nous aurions pourtant bien apprécié quelques explications complémentaires sur le site, mais bon, faut pas exagérer, un sourire c’est donné à tout le monde, t’as qu’à voir les douaniers péruviens …si eux peuvent …tout le monde peut !
Nous découvrons alors la superbe forteresse Kuelap, une citadelle de 600m de long sur 100 m de large, perchée à plus de 3000 m d’altitude. C’est l’une des plus importantes constructions précolombiennes en pierre du continent !
Nous entrons par une porte étroite construite de la sorte pour dissuader les attaques ennemies, en haut : des vestiges de maisons circulaires, des lamas qui se promènent au milieu des ruines et le tout dans un cadre exceptionnel avec une vue époustouflante …
Nous sommes récompensés de notre longue route , en plus peu de touristes, tout le monde n’a pas le temps de faire un détour de 24 h ! Son côté inaccessible la préserve alors du tourisme de masse , et fait de cet endroit un lieu d’exception !
Nous passons donc 2 nuits parfaitement calmes au pied de Kuelap, nous discutons avec des locaux dont la pauvreté nous frappe . Dur de s’endormir avec ses visages de miséreux qui viennent nous rappeler ce que l’on est et ce que l’on a…tellement de chance…
Nous sommes perdus dans les campagnes montagnardes où la vie est rude pour ses habitants, loin de tout, ils vivent dans une autre époque et ont peu à offrir à leurs enfants…
Nous redescendons la montagne et revenons un peu sur nos pas pour emprunter une nouvelle route de poussière qui nous mène 2h30 plus loin aux sarcophages de Karajia .
Pour ceux que cela intéresse : la piste est en bon état jusqu’à Luya, ensuite elle se détériore jusqu’à Cohechan et devient bien mauvaise (pour un CC en tout cas !) jusqu’à Cruzpata .
Ce dernier tronçon truffé de trous et tout bosselé nous fait un peu suer…faire demi tour ? rageant après toutes ces heures de labeur, en plus quand on demande si on est encore loin , on nous répond toujours “10 petites minutes” mais il faut savoir qu’ici une durée annoncée doit être multipliée par 2 voir 3 et si vous questionnez sur l’état de la route , vous aurez toujours la même réponse : “si, si, buena !” même si cette dernière est défoncée !
C’est ainsi que d’illusions en illusions , pensant à chaque virage être enfin arrivés à destination, nous regagnons le village paumé de Cruzpata…
Nous retrouvons les écossais très étonnés que nous soyons parvenus à monter jusqu’ici ! mais puisque c’était pas loin !!!
De nouveau plein d’enfants , ils sont sales comme des peignes, ont les traits bien marqués, ils ont 10 ans et en paraissent tout juste 7 , et surtout ils sont très curieux et très rigolos !
On va voir ce pourquoi on est venu : des sarcophages flanqués dans une falaise avec des cranes au dessus de certains … mystère …comment ont ils fait pour les hisser tout là haut !
Sur le chemin des ossements d’êtres humains, provenant de sarcophages éventrés, sont disposés sur un rocher.
Et rebelote , on refait notre chemin de croix en sens inverse…Puis, nous revenons sur du goudron…quel plaisir…mais de courte durée, nous montons maintenant au village de Cocachimba d’où l’on peut admirer la cascade Gocta , 771 m de haut, 3ème plus haute au monde !
Nous allons ensuite nous ravitailler en diesel à Chachapoyas, on fait beaucoup de km et souvent les rares stations service nommées Grifo , ont la réputation de fournir du gasoil de très mauvaise qualité ! dans ces conditions pas facile de faire le plein en toute sérénité !
Maintenant fini l’asphalte, notre route jusqu’à Cajamarca sera faite de terre et de poussière encore et encore…pas le moment de devenir maniaque du plumeau (en même temps il y a peu de risque que ça m’arrive!).
Allez on bifurque encore pour le site de Revash juste 9 km c’est à côté…sauf qu’en véhicule tu ne peux faire que les 5 premiers km après tu es obligé de laisser ton CC Ovni sur le bord du chemin bien isolé et parcourir les 4 km restants à pied tout en haut de la montagne…
Ok pour la grimpette mais pas question de laisser notre maison sur le bas côté pendant plusieurs heures…sans être parano , nous jouons la prudence, il faut trouver une autre solution..nous faisons demi tour et nous nous arrêtons à la mini station service à Yerbabuena où nous laisserons le CC pendant que Rodo nous monte au début du sentier à bord de son Toyota…mais il est tard…nous y irons demain.
Nous passons la nuit dans sa station service la plus calme que nous ayons jamais trouvé depuis le début du voyage , en compagnie de chiens, d’oies et de cochons.
22/07 : 8h30 , nous attaquons la pénible ascension jusqu’aux mausolées de Revash, petites maisons ocres et orangées flanquées sur une falaise et servant de tombes au Chachapoyas .
Dur dur ça monte sec, mais une bonne surprise nous attend : vu où elles sont situées, nous pensions ne pouvoir les observer que de loin, mais non ! le chemin continue et nous emmène carrément dans le site haut perché.
C’est génial de voir des vestiges en pleine nature , sans aucune infrastructure touristique ! juste dommage de trouver sur les peintures rupestres des graffitis !!! Aucun respect pour leur incroyable patrimoine !
On récupère notre CC et nous roulons jusqu’à Leymebamba où se trouve un superbe musée sur l’époque Chachapoyas et Chachapoyas-Incas et qui renferme plus de 200 momies retrouvées près d’ici à la Laguna de los Condores , assez extraordinaire…mais toujours pas de photos !
S’en suit 8 heures de piste vertigineuse un peu chaotique au début avec un bon brouillard qui corse le tout, puis plus facile bien que très pénible : notre CC vibre dans tous les sens et toujours la poussière qui s’invite chez nous et prend ses aises : du coup on en prend plein les yeux (paysages superbes ) mais aussi plein le nez et la gorge !!! Rien de tel pour être immunisé à vie contre mes allergies respiratoires … ou mourir en pleine crise !!!
Nous arrivons enfin à Cajamarca, un véritable oasis de verdure au milieu de ces terres hostiles. Ballade dominicale dans le centre historique, une ville bien plaisante à taille humaine .
Nous allons nous relaxer ( et oui ! c’est dur et fatiguant la vie de voyageur…j’entends de là les rires moqueurs de la plupart de nos amis ou famille lecteurs !!!) au balnéario de Baños del Inca où la chaleur de l’eau contraste avec l’air frais extérieur : on est à 2750 m d’Alt !
Nous reprenons la route qui par bonheur devient asphaltée, ça fait du bien après plus de 300 km de piste !!!
Nous longeons un très beau lac artificiel entouré de montagnes magnifiques…et on retrouve la panaméricaine au bord du Pacifique.
Nous devons faire la vidange et changer les plaquettes de frein mais aussi trouver du gaz à Trujillo…mais aussi dépoussiérer notre roulotte !
Nous élisons domicile à 15 km de là sur la plage de Huanchaco connue pour ses embarcations en roseaux tressés : Totora.
Et non, nous ne profitons pas de notre séjour à Trujillo pour visiter son centre historique mais nous nous rendons à son centre ….commercial !
Où trône un monument merveilleux : TOTTUS !! qui contient un trésor inestimable pour nous :
Un rayon entier de charcuterie !!! avec Jambon blanc, jambon cru , saucisson ( et du bon !), saucisses de Francfort…etc..…mais aussi camembert, bleu d’auvergne…etc..…et encore baguette à la française, croissant…l’orgie !!!
Nos yeux pétillent de gourmandise et nous en salivons d’avance : on dévalise donc le supermarché, les soles (monnaie du Pérou) pleuvent mais qu’importe : si ce n’est pas bon pour notre compte bancaire, c’est délicieux pour nos papilles !!!
On y retournera même 2 jours après pour faire des provisions pour la suite du voyage …
Nous visitons le site archéologique de Chan Chan (patrimoine mondial Unesco) , l’ancienne capitale du peuple Chimu avant d’être conquise par les incas…
Le site est immense 14 km2 mais quasiment nu. On peut y voir de belles frises ornementales.
Nous passons une dernière journée à Huanchaco faire une bonne laverie et essayer de boucher toutes les entrées possibles d’air car dans quelques jours c’est reparti pour la piste et donc le retour de notre ennemi : la poussière…
Mais au moment de se faufiler dans une petite ruelle étroite où nous avions pourtant l’habitude de passer, celle ci est encombrée de bagnoles rendant la manœuvre difficile…malgré mes conseils de demi tour, Greg s’entête avec un “mais non ! ça passe ou ça casse” et évidemment …ça casse !!!
Un gros éléphant comme nous dans un trou de souris…au millimètre près …mais le porte à faux de notre véhicule aura raison de l’habilité de son chauffeur ! On accroche lamentablement la banne du CC sur la banne d’un resto…remarque vaut mieux ça que le beau 4×4 flambant neuf qui est à notre gauche !
On s’en sort avec un morceau de cache en moins pour nous, la banne du resto, déjà en piteux état, n’a apparemment rien de plus qu’elle n’avait déjà … mais la commerçante veut nous faire débourser 20 dollars…
Et là : inédit : pas le temps de discuter que les clients et les voisins s’en mêlent lui lançant qu’elle n’a rien du tout et qu’il n’est pas juste de nous faire payer quoi que ce soit…Nous sommes abasourdis qu’ils prennent ainsi notre défense sans rien que nous demandions, ils nous disent de ne rien donner et de partir …de toute part, tout le monde nous dit de nous en aller…alors… nous nous en allons… quelques mètres plus loin, nous garer sur le parking de la plage, un peu tourneboulés par les évènements… quand 2 minutes après les flics arrivent : ils nous demandent juste ce qui s’est passé, nous recommandent d’éviter ces ruelles et … c’est tout ?!
On remet les voiles et on traverse de nouveau des paysages fantastiques, on prend la direction de la Cordillère blanche : la plus haute chaîne de montagnes tropicale de la planète !
une petite nuit dans une station service au milieu de nulle part et nous quittons le goudron pour une piste bosselée et très caillouteuse, nous roulons au pas et profitons de la beauté des montagnes.
Nous passons un pont branquignolant où Greg est obligé de descendre pour replacer les planches si on ne veut pas passer à travers, mais sur l’autre rive on nous fait des signes, ce n’est pas le bon chemin!
Nous avons traversé le pont de la mort pour rien et nous devons de nouveau y rouler dessus pour faire demi tour !!! On respire un grand coup et c’est reparti !!!
Après le village de Huallanca nous attaquons le Cañon del Pato : la piste devient plus étroite et se faufile dans les flancs des parois rocheuses, à notre gauche une gorge de 200 m de profondeur…au total 46 tunnels taillés dans la montagne à traverser…on s’en fait même un en marche arrière pour plus d’adrénaline ! : 3 camions arrivent en face et comme il n’y a de toute évidence pas la place pour tout le monde …le nombre faisant la force, c’est nous qui nous y collons pour faire le tunnel à reculons !
Nous voici finalement arrivés à Caraz et non rassasiés de nos heures interminables de pistes, nous décidons de rejoindre le lac Paron pour bivouaquer…mais le chemin est difficile, on tangue, les 16 km jusqu’à l’entrée du parc sont épuisants…Et là pas de bol , ce qu’il nous reste à parcourir est, selon le garde, encore pire …déçus, nous rebroussons chemin et allons nous poser vers une petite rivière que nous avions remarqué en montant et où nous campons du coup 2 nuits bien tranquille à ne rien faire et surtout à ne pas rouler !
Yungay : cette ville a carrément été ravagé en 1970 par le tremblement de terre suivi d’une avalanche de neige, boue et cailloux, causant la mort de 26000 habitants ( 80000 en tout dans la vallée !)…seul le christ blanc a été épargné par la catastrophe.
On a une superbe vue sur le mont Huascaran culminant à 6768 m.: le plus haut sommet du pays.
Huaraz qui a subi le même sort que sa voisine Yungay, a dû, elle aussi, être entièrement reconstruite, perchée à 3090 m , elle est entourée d’un côté par la cordillère blanche et de l’autre par la cordillère noire .
Et c’est alors que nous croyons quitter ces belles montagnes que , par hasard, nous atterrissons au parc national Huascaran.
A la recherche d’un bivouac paisible , nous quittons la route principale pour un Nulle part…juste un panneau qui mentionne “Pastoruri”…on fait quelques km puis on se pose au milieu de la Pampa pour passer la nuit…nuit difficile : malgré le silence qui règne, nous ne trouvons pas le sommeil…serions nous en haute altitude ? Dans le mille , on est à 4000 m !
Le lendemain quelques bus passent, je les arrête pour leur demander où mène cette piste et si celle ci est praticable pour notre véhicule (on n’a pas d’autres choix que de croire leur dire alors…)
La piste conduit au glacier Pastoruri dans le parc national Huascaran. A la guérite ,nous sommes accueillis par une dame qui vend des friandises, ses filles portent dans leurs bras des agneaux tous décorés prêts pour faire des photos !
La maman tombe sous le charme des yeux bleus de notre Noah, ça y est ! Elle veut l’adopter ! Voyant que cette proposition pourrait nous intéresser (un loulou de moins = plus de chance de tranquillité ) , Noah court se réfugier dans le CC !!!
Dans le parc nous découvrons des eaux gazéifiés, des peintures rupestres mais aussi les Puyas Raimondi : des plantes géantes typiques d’ici : elles peuvent atteindre 12 m de hauteur et ne fleurissent que tous les 40 ans donnant chacune d’elles 3000 fleurs !!!
Nous croisons aussi un allemand très courageux : il voyage à vélo !!! à + de 4000 m, dur dur !!!
Dans la pampa, quelques habitations archaïques dans lesquels vivent des bergers , leurs familles et leurs moutons…incroyable !
4850 m nous laissons le camping car au parking et continuons à pied jusqu’au glacier du Pastoruri…on dépasse les 5000…bizarre le soroche nous épargne…faut dire que Greg a mastiqué des feuilles de coca toute la journée et que les enfants et moi avons anticipé le mal en prenant un petit cacheton de Diamox …le tout avec une infusion de feuilles de coca…difficilement avalée par les loulous qui trouvent cela un peu dégoutant.
On arrive à 5200 m d’altitude, nous pouvons toucher les neiges éternelles…on fait un petit tas de pierre, comme il est coutume ici, pour remercier le dieu des montagnes… D’un coup des billes de neige tombent du ciel ,nous incitant à redescendre au CC.
Nous allons dormir notre dernière nuit dans le parc, enfin tout du moins, nous allons essayer…probablement encore une bonne nuit blanche dans la belle cordillère blanche…
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