Bonjour à tous !
Voici le récit de notre séjour de 16 jours au Pérou, entre le 18 avril et 05 mai 2014.
(Lima > Paracas > Nazca > Arequipa > Vallée de la Colca > Lac Titicaca > Cusco et la vallée sacrée> Lima)
Comme beaucoup, le forum m’a énormément aidée à organiser ce voyage comme nos précédents, et j’en profite pour remercier ceux qui ont répondu à mes questions durant la préparation ! Cette fois je souhaite participer un peu en vous faisant le récit de notre séjour. Petite présentation tout d’abord ; nous sommes une famille de 4 : les parents et nos filles de 7 et 10 ans. J’ai organisé le voyage en prenant mon temps, tout était réservé avant de partir ( autant parce que nous voyageons en temps limité, avec des enfants, que parce que je me sens plus efficace ainsi!). Nous avons fait appel à deux agences pour certaines parties du voyage (arrivée à Lima/Paracas/Nazca; puis sur la partie Puno), le reste a été réservé directement. Je ferai un point pratique à la fin du carnet, et je serai heureuse de lire vos commentaires ou questions s’il y en a!
Vendredi 18 avril
Nous voilà à l’aéroport de Roissy, prêts à partir sur notre vol de 17h pour Madrid, avec Air Europa. C’est alors qu’à l’enregistrement, on nous fait une belle frayeur : apparemment, pas de places pour nous ! Je n’avais en effet pas pu imprimer nos cartes d’embarquement comme je le fais habituellement, du moins pas pour le vol Paris/Madrid, puisqu’il n’est pas opéré par Air Europa mais par Air France… 20 minutes de stress, et finalement, nous pouvons embarquer pour Madrid, où nous patienterons 4 heures avant de nous envoler pour Lima. Le vol de nuit est, pour nous qui voyageons avec des enfants, un très bon choix.
Samedi 19 avril
A notre arrivée, très matinale, nous sommes accueillis par une représentante de l’agence Mystery Peru que j’ai choisie pour le début de notre séjour. Nous quittons en effet tout de suite Lima pour Paracas, avec un transport privé (j’avais d’abord pensé prendre le bus, mais finalement, pour 4 personnes, le surcoût était infime; et c’était très confortable pour nous!) Le voyage vers Paracas est agréable, on longe d’abord la ville de Lima côté océan, et notre chauffeur nous expliquera pas mal de choses tout au long du trajet. Je vérifie également que mon espagnol basique me permet de me débrouiller !
Nous prenons un petit-déjeuner vers Chincha, et arrivons pour 10h30 à Paracas. Nous profitons de cette première journée pour nous reposer : j’ai choisi un bel hôtel (« San Agustin ») pour que les filles profitent de la piscine, mon mari des transats, mais dans le but que tout le monde soit en pleine forme pour la suite du programme ! On se promène aussi dans Paracas, où nous mangeons le soir ( « Hierba Lucha ») , l’ambiance est agréable, il y a pas mal de monde car c’est le week-end de Pâques.
Dimanche 20 avril
Aujourd’hui, les choses sérieuses commencent! Nous avons réservé le tour des îles Ballestas, gilets de sauvetage pour tout le monde, et nous voilà partis ! Nous sommes environ 20, essentiellement des touristes venus de Lima pour le week-end de Pâques. Malgré les commentaires parfois négatifs sur ce site, nous avions choisi d’y aller, à la base pour que les filles voient les animaux; et finalement nous avons beaucoup apprécié, pour plein d’autres raisons: la vue sur la péninsule, le candélabre, les milliers oiseaux, les mammifères marins (dont je ne citerai pas les noms de peur d’écrire des bêtises!), le ciel d’un bleu pur, les îles au relief déchiqueté…
De retour au port, nous sommes attendu pour un tour dans la réserve de Paracas. J’ai été subjuguée par ce désert aux couleurs variées, nous passons là environ 3 heures hors du temps, accompagnés par notre guide très sympathique, et plutôt doué en français! Nous nous découvrons des points de vue sur plusieurs plages magnifiques, en particulier la Playa Roja qui vaut à elle seule le déplacement.
Nous ferons aussi un arrêt au Centre d’interprétation, qui est uniquement tourné sur la faune, la flore et la géologie. Le musée est quant à lui fermé depuis le tremblement de terre, et pas prêt d’ouvrir de nouveau ses portes d’après ce qu’on nous a dit. Nous restons donc un peu sur notre faim concernant la culture des Paracas, qui est finalement assez peu mise en valeur et sur laquelle nous espérions en apprendre plus… C’est le seul bémol de notre séjour sur Paracas.
Nous rentrons donc vers 13h30 et mangeons au même endroit que la veille, et nous profitons encore de la piscine jusqu’en fin d’après-midi. Notre guide vient ensuite nous chercher pour nous déposer à l’arrêt de bus Cruz del Sur, il faut enregistrer ses bagages comme dans un aéroport! Les filles se font une copine durant notre attente, il est amusant de voir comme les enfants ont peu besoin de mots pour lier connaissance!
On grignote dans le bus et nous arrivons à Nazca, qui nous apparaît comme une ville animée même en ce début de soirée. Un taxi nous attend, qui nous emmène directement à la guest-house « Nazca House », où nous nous installons et nous endormons très vite, car la journée a été longue!
Lundi 21 avril
On démarre tôt, et sans petit-déj ce matin : nous avons prévu le survol des lignes de Nazca, alors autant voyager l’estomac léger ! Sur le chemin de l’aérodrome, je me rends compte que j’ai oublié de prendre les anti-nauséeux, dommage pour mon mari qui est très sensible au mal des transports, il devra se contenter de l’homéopathie : les 5 dernières minutes du vol seront très difficiles pour lui ! Les pilotes sont sympas, et à 4 passagers, nous remplissons le petit avion. Notre avis sur ce survol est positif : après un petit temps d’adaptation sur le premier géoglyphe, on arrive très bien à les repérer, l’ensemble est grandiose et, à côté des figures connues comme la baleine, le singe, le colibri ou l’astronaute, on repère aussi d’innombrables lignes droites ou des formes géométriques, sur lesquelles nous aurons plus d’infos plus tard. Le relief est aussi spectaculaire. Les pilotes sont sympas, l’ambiance rassurante. Pour toute la famille, ce moment a été l’un des tops du voyage!
De retour sur le plancher des vaches, on rentre prendre un solide petit-dèj, et notre guide nous emmène ensuite à Chauchilla tout en nous parlant de la culture des Nazcas. Il fait déjà un soleil de plomb quand nous arrivons sur le site perdu au milieu d’une zone désertique, alors que nous sommes en milieu de matinée : je n’ose pas imaginer ce qu’il en est à midi en été !! Nous avions déjà vu quelques images des momies qui reposent dans des trous à l’air libre. Les longues chevelures tressées et l’état de conservation des corps sont frappants…
En rentrant sur Nazca, nous visitons les aqueducs de Cantayo, de curieux puits « en escargot » qui sont pour un bon nombre encore en état de fonctionnement aujourd’hui. Le site n’est pas très étendu, nous y sommes seuls, c’est très beau!…
Notre guide nous ramène ensuite dans le centre-ville, et nous choisissons d’aller manger au » El Porton » puisque le resto que j’avais repéré est fermé. Excellente décision : on y est chaleureusement accueillis, on mange dans une cour intérieure ombragée, et je déguste mon premier Lomo saltado et mon premier Pisco Sour !
Notre journée ayant déjà été bien remplie, nous allons ensuite à l’hôtel Nazca Lines, juste en face : moyennant finances, on peut s’installer au bord de la piscine de ce bel hôtel, ce qui nous va très bien puisque nous devons patienter jusque 22h pour prendre notre bus vers Arequipa. On en profite aussi pour réserver la conférence en français au planétarium à 18h. Après avoir bien profité des chaises-longues, nous assisterons donc à une projection commentée d’un film sur les lignes et sur la vie de Maria Reiche ( qui a d’ailleurs longuement séjourné dans cet hôtel). Les filles apprécieront beaucoup les explications du guide et le moment, en fin de visite, où elles essaieront le télescope ! Le prix d’entrée pour la piscine incluait une collation, que nous prenons donc ensuite, avant de rentrer à pieds à notre hébergement où sont restées nos valises. Nous nous promenons donc dans la rue principale, sur la Plaza et dans une église encore ouverte. Nous discutons un moment avec nos hôtesses, qui laissent gentiment leur salon à disposition des gens qui partent vers Arequipa en soirée. Notre guide nous ramène ensuite au terminal de bus Cruz del Sur, où l’embarquement est un peu plus désordonné qu’à Paracas. J’avais demandé à l’agence des places en bas, c’est à dire les plus spacieuses, mais aussi celles qui « bougent » le moins; or, au moment de monter, on s’aperçoit que nos places sont à l’étage ( les vouchers retirés plus tôt dans la journée n’étaient pas très clairs sur ce point…) . Ce n’est pas bien grave en soi, nous serons remboursés par l’agence; mais avec la conduite très brusque du chauffeur et la qualité de la route, mon mari passera une nuit absolument abominable, rattrapé par son mal des transports ! En revanche, les filles dorment sans souci ! Les prestations de l’agence Mystery Peru s’arrêtent ici, et en dehors de cette histoire de places dans la mauvaise catégorie, sans doute due à Cruz del Sur d’ailleurs, nous avons été ravis des guides qui nous ont accompagnés.
Mardi 22 avril
C’est avec soulagement que nous arrivons à Arequipa. Alexandre n’a pas fermé l’oeil, il a été malade toute la nuit sans interruption… A l’arrivée, nous récupérons rapidement nos bagages et prenons un taxi dans l’enceinte du terminal ( un peu plus cher a priori, mais plus sûr) et en 10 minutes nous voilà à notre guest-house pour les 2 nuits suivantes, « Grace Valley ». Le jardin est magnifique, un petit-déj de rêve nous attend ( enfin, pour les 3 qui peuvent en profiter !!)
Mon mari se repose enfin, les filles jouent dans le jardin, j’ai un peu de temps pour préparer la suite de notre périple…
En fin de matinée, nous partons à pieds à la découverte du centre d’Aréquipa : la plaza et ses arcades, les agréables rues adjacentes.
Nous passons notamment un bon moment dans le cloître à côté de l’église de la Compania, qui regroupe aujourd’hui des boutiques d’artisanat ( bien trop chères pour notre bourse, toutefois) : c’est tranquille et très joli.
Cloître de la Compagnie, Arequipa
Au cours de notre promenade, on découvre pas mal d’éléments typiques de cette ville péruvienne : les façades en sillar, les cours intérieures des casonas ( on peut entrer dans certaines), la circulation intense des taxis, les cireurs de chaussures, les manifestations sur la plaza des armas… Mais aussi le Mac Do, que nos filles ont tôt fait de repérer !
Dans l’après-midi, nous avons prévu la visite du Museo Santury, juste à côté de la Plaza. Le point culminant de la visite est la découverte de la fameuse momie de Juanita, cette jeune fille sacrifiée il y a 500 ans et dont le corps conservé par la glace a été retrouvé en 1995 à plus de 6000 mètres d’altitude. Au moment de notre passage, Juanita n’est pas visible : on nous prévient qu’un autre momie de jeune fille est installée durant des travaux de conservation. La visite du musée est guidée par un jeune étudiant, malheureusement très peu communicatif. Il passe très vite d’une vitrine à l’autre en reprenant à peine son souffle, nous resterons sur notre faim car nous ne pourrons pas apprécier les objets pourtant impressionnants devant lesquels il nous faut passer au pas de charge… Quant à la momie, il fait si sombre dans la pièce dans laquelle elle est exposée que nous ne voyons rien!… Au final, et au vu du tarif de la visite ainsi que du pourboire pour le guide, je suis un peu déçue, il y avait pourtant là un fonds très riche…
Nous rentrons nous rafraîchir à notre chambre un moment, puis nous nous rendons au Couvent Santa Catalina, que l’on cite sitôt qu’on parle d’Arequipa ! Deux jours par semaine, le couvent reste ouvert plus tard : en commençant notre visite en fin d’après-midi, nous pourrons la terminer en nocturne. Alors, c’est vrai que les couleurs sont sans doute un peu moins vives en débutant la visite à 17h, mais quelle beauté ensuite ! Peu à peu, (et sans qu’on réussisse jamais à voir qui s’en charge !), les bougies et les feux de cheminée sont allumés, donnant au lieu une atmosphère purement magique…
Couvent Santa Catalina, Arequipa
À: Petitenad 15 juillet 2014 à 15:24
Re: Voyage en famille au Pérou
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Merci pour tes encouragements, Ellobo ! C’est vrai que notre circuit est très classique, il s’agissait de notre 1er voyage en Amérique Latine, et sûrement pas du dernier ! Clin d’oeil
La suite, donc :
Mardi 22 avril
C’est avec soulagement que nous arrivons à Arequipa. Alexandre n’a pas fermé l’oeil, il a été malade toute la nuit sans interruption… A l’arrivée, nous récupérons rapidement nos bagages et prenons un taxi dans l’enceinte du terminal ( un peu plus cher a priori, mais plus sûr) et en 10 minutes nous voilà à notre guest-house pour les 2 nuits suivantes, « Grace Valley ». Le jardin est magnifique, un petit-déj de rêve nous attend ( enfin, pour les 3 qui peuvent en profiter !!)
Mon mari se repose enfin, les filles jouent dans le jardin, j’ai un peu de temps pour préparer la suite de notre périple…
En fin de matinée, nous partons à pieds à la découverte du centre d’Aréquipa : la plaza et ses arcades, les agréables rues adjacentes.
Nous passons notamment un bon moment dans le cloître à côté de l’église de la Compania, qui regroupe aujourd’hui des boutiques d’artisanat ( bien trop chères pour notre bourse, toutefois) : c’est tranquille et très joli.
Au cours de notre promenade, on découvre pas mal d’éléments typiques de cette ville péruvienne : les façades en sillar, les cours intérieures des casonas ( on peut entrer dans certaines), la circulation intense des taxis, les cireurs de chaussures, les manifestations sur la plaza des armas… Mais aussi le Mac Do, que nos filles ont tôt fait de repérer !
Dans l’après-midi, nous avons prévu la visite du Museo Santury, juste à côté de la Plaza. Le point culminant de la visite est la découverte de la fameuse momie de Juanita, cette jeune fille sacrifiée il y a 500 ans et dont le corps conservé par la glace a été retrouvé en 1995 à plus de 6000 mètres d’altitude. Au moment de notre passage, Juanita n’est pas visible : on nous prévient qu’un autre momie de jeune fille est installée durant des travaux de conservation. La visite du musée est guidée par un jeune étudiant, malheureusement très peu communicatif. Il passe très vite d’une vitrine à l’autre en reprenant à peine son souffle, nous resterons sur notre faim car nous ne pourrons pas apprécier les objets pourtant impressionnants devant lesquels il nous faut passer au pas de charge… Quant à la momie, il fait si sombre dans la pièce dans laquelle elle est exposée que nous ne voyons rien!… Au final, et au vu du tarif de la visite ainsi que du pourboire pour le guide, je suis un peu déçue, il y avait pourtant là un fonds très riche…
Nous rentrons nous rafraîchir à notre chambre un moment, puis nous nous rendons au Couvent Santa Catalina, que l’on cite sitôt qu’on parle d’Arequipa ! Deux jours par semaine, le couvent reste ouvert plus tard : en commençant notre visite en fin d’après-midi, nous pourrons la terminer en nocturne. Alors, c’est vrai que les couleurs sont sans doute un peu moins vives en débutant la visite à 17h, mais quelle beauté ensuite ! Peu à peu, (et sans qu’on réussisse jamais à voir qui s’en charge !), les bougies et les feux de cheminée sont allumés, donnant au lieu une atmosphère purement magique…
Nous avons tout d’abord pris une guide francophone ; les guides attendent après le guichet pour proposer leurs services, mais ici c’est une option, pas une obligation comme au musée Santury. Là, la visite est un ravissement, notre guide est adorable et fait revivre la vie dans ce couvent; elle se montre aussi attentionnée avec nos filles, pour qui cette visite sera l’une des plus marquantes de notre voyage. A l’issue de la visite guidée, nous sommes libres de flâner dans les ruelles, cours, chambres et terrasses jusqu’à l’heure de la fermeture, et nous ne nous en privons pas !…
En sortant, nous dînons juste en face au « Crepisimo » dans le café de l’Alliance Française ( et je bois mon deuxième Pisco Sour, je ne ferai plus d’autres choix question boissons pour le reste du séjour!)
Nous rentrons « chez nous » en un quart d’heure, les rues sont encore très animées : beaucoup de gens mangent dehors, les échoppes sont encore toutes ouvertes…
Mercredi 23 avril
On se réveille tranquillement aujourd’hui, au programme un grand tour à pieds en passant de nouveau par le centre, puis par la petite place San Francisco et le quartier San Lazaro.
Nous traversons ensuite le fleuve pour grimper jusqu’au mirador de Yanahuara, d’où la vue depuis les arcades est effectivement superbe sur la ville et les volcans alentours. On visite l’église, on prend notre temps sur cette place plantée de palmiers et nous discutons même avec quelques vieux messieurs.
J’avais envisagé de visiter le Couvent de la Recoleta, mais il est déjà midi, il faudrait attendre la réouverture vers 15h, nous préférons rentrer vers la Plaza de armas, et… le Mac Do ( eh oui, que les puristes de la découverte gastronomique nous pardonnent : avec les enfants, c’est un bon moyen de motiver les troupes !). Nous rentrons ensuite écrire quelques cartes postales. En fin d’après-midi, nouvelle promenade, qui nous permettra cette fois de visiter la cathédrale et de continuer nos promenades dans les rues un peu moins touristiques.
On découvre entre autres une rue dans laquelle tous les magasins vendent des pinatas ou des décorations d’anniversaire; il semble qu’on fête en particulier les 15 ans au Pérou. Nous passons au supermarché faire quelques achats et trouver de quoi improviser un pique-nique dans notre chambre. On remarque d’ailleurs facilement que le supermarché est plutôt destiné à ceux qui ont les moyens : les produits alimentaires y sont bien plus chers que dans les petites épiceries ou échoppes qu’on trouve partout…
Aujourd’hui était donc surtout une journée cool, avec beaucoup de marche pour flâner dans cette ville qui nous plaît énormément. Pour ma part, ce sera même mon coup de coeur, avant Cusco que j’ai trouvée moins agréable à visiter.
Commentaires
Jeudi 24 avril
Ce matin, il s’agit de remballer toutes nos affaires : nous quittons Arequipa pour la vallée de la Colca. L’hébergement que j’ai réservé proposait l’organisation du transport et de quelques visites, ainsi que le transfert jusque Puno, le tout pour un tarif raisonnable ( surtout considérant que nous n’aurons pas à revenir sur Arequipa, c’est un gain de temps). C’est donc un mini-bus qui passe nous chercher à l’heure prévue, nous embarquons encore quelques passagers avant de quitter la ville, mais cela ne traîne pas. On rencontre des coréens, des chinois, des anglais, des américains, des argentins et des français. L’ambiance est sympathique comme notre guide, qui nous aide à distinguer les différents volcans qui entourent Arequipa ( nous apercevons d’ailleurs les fumées du volcan Ubinas, en éruption à l’époque de notre voyage)
Nous traversons la Réserve de Salinas et Aguada Blanca, nous nous arrêtons sur de nombreux points de vue, le plus impressionnant étant le col à 4900 mètres d’altitude. Jusque là, nous sommes tous en grande forme ! Les paysages sont magnifiques, les lamas et vigognes sont là, on en prend plein les yeux!
Nous descendons ensuite dans la vallée de la Colca, on commence à voir les terrasses, et moi je commence à me sentir mal… Nous déposons la majeure partie du groupe à Chivay, et il nous reste quelques kilomètres pour atteindre notre étape de Yanque, mais qui me paraîtront bien longs, car j’ai la nausée et très mal au crâne : eh oui, je ressens le mal de l’altitude… Les moments où je galopais avec mon appareil photo sont loin, je dois me coucher… Par contre, mon mari et les filles sont en forme : ils explorent les alentours du lodge ( « Killawasi Lodge »), où nous sommes magnifiquement logés. A 15h, ils partent en promenade guidée pour les ruines préincas de Uyu-Uyu : ce sera l’un des plus beaux moments du voyage pour mon mari. Au retour, ils profitent les sources chaudes pendant une heure, et c’est donc fatigués mais ravis qu’ils me reviennent!
Quant à moi, je vais un peu mieux, grâce au paracétamol qui sera mon ami pendant quelques jours encore… Nous mangeons au restaurant de l’hôtel ( enfin, ils mangent, parce qu’en suis incapable!), et profitons d’une nuit très réparatrice pour tout le monde!
Vendredi 25 avril
Lever matinal : on prend un petit-dèj au resto de l’hôtel, qui a une vue magnifique sur la vallée et que je découvre, puisqu’hier il faisait nuit lorsque nous sommes venus manger. J’ai un petit pincement de regret à la pensée de ce que j’ai raté la veille, et aussi je dois bien l’avouer, un peu d’appréhension pour la suite : nous devons repasser ces quelques hauts cols à plus de 4000 mètres, et nous dormons ce soir à Puno, je crains donc d’être de nouveau malade… Heureusement, ce ne sera plus le cas ! Pour cette matinée, on commence par la visite de la belle église de Yanque.
Puis nous partons vers Cruz del Condor; j’étais moyennement motivée pour cette visite, ayant souvent lu que c’était bondé de monde et pas si exceptionnel. Eh bien, j’ai adoré!… D’abord, la route jusque là est magnifique, les vues sur les terrasses, le passage où la vallée devient canyon sont à couper le souffle. Alors, c’est vrai qu’en arrivant à Cruz del Condor, on a été surpris de voir tant de monde ; on a attendu que les condors veuillent bien prendre leur envol, et là… C’était majestueux, extrêmement émouvant, le tout dans un silence et un calme parfaits. Nous avons passé là presque 2 heures et le temps a filé!
Nous avons ensuite fait une petite promenade le long du canyon, que nous n’aurons donc aperçu que d’en haut. Nous sommes ensuite revenus sur nos pas, mais on ne se lasse pas de cette route superbe !
Nous avons pris un repas type buffet à Chivay ( pas exceptionnel, mais correct et avec des musiciens qui ont fait danser nos filles !)
Le trajet jusque Puno était assez long, mais ponctué de beaux arrêts dans des paysages démesurés; c’est ici qu’on s’est dit qu’on aurait bien voulu être en voiture de location, afin de passer un peu plus de temps sur certains sites… C’est la solution que j’avais envisagée au départ, celle que nous adoptons d’habitude; à refaire, je pense que nous tenterions de trouver un moyen de faire Arequipa/Cusco par nous-mêmes.
Nous arrivons à Puno de nuit (jolie vues nocturnes des hauteurs sur le lac et Puno illuminée, sur la Plaza).
On passe dans le centre, puis on nous dépose à notre hôtel « Sonesta Posada del Inca »qui est juste sur les rives du Titicaca. Nous rencontrons un représentant de l’agence AllWays Travel, qui s’est occupée de nous concocter un séjour sur mesure sur la péninsule de Capachica pour les jours suivants, et ensuite : au lit !
Samedi 26 avril
Nous prenons un petit-dèj somptueux juste en face du lac, et nous faisons ensuite la connaissance de Junior, qui sera notre accompagnateur durant les deux jours suivants ; nous avons opté pour un programme qui comprend la visite de Sillustani, une nuit à Llachon, une visite des Uros Titinos et de l’île de Ticonata avant un retour à Puno. On doit d’abord retirer de l’argent, mais on rencontre un problème technique : aucun distributeur ne nous donne de dollars, ni même de soles… Voilà qui est gênant!… Enfin, après pas mal de tentatives infructueuses, on arrive à faire un retrait en direct à un guichet, mais heureusement qu’on n’est pas dimanche… Nous quittons donc Puno pour nous rendre tout d’abord sur le lac Umayo, une merveille de beauté naturelle et de silence.
Une île se reflète sur les eaux étincelantes du lac, c’est un paysage complètement onirique. Un pêcheur et son fils nous attendent pour une promenade en barque, à la rame, puisque les moteurs ne sont pas autorisés dans ce lieu. En surplomb, on aperçoit les tours funéraires de Sillustani qui se découpent sur le ciel. Le pêcheur qui nous accompagne apprend aux enfants à relever un filet, j’arrive à communiquer avec lui avec mon espagnol scolaire ( l’espagnol n’étant pas sa langue maternelle, ça facilite les choses en fait !), nous passons un moment exceptionnel de partage.
Au retour, il nous dépose au pied du site de Sillustani : une petite grimpette, qui nous verra pourtant arriver bien essoufflés là-haut, on sent le manque d’oxygène ! Junior nous présente le site, presque vide, et nos envies d’histoire et d’archéologie sont assouvies ! Les écrits sur Sillustani n’étant pas très nombreux, je suis heureuse d’avoir ici quelqu’un pour nous guider.
De cette hauteur, le lac Umayo et son île me charment toujours autant !
Nous rejoignons ensuite Atun Colla, un village qui a développé du « turismo vivencial » : nous sommes accueillis dans une petite ferme, dans laquelle une pièce est aménagée pour accueillir les touristes. On y mange très bien, les filles sont fans de la soupe de quinoa ( et tant mieux car nous y aurons droit à chaque repas !), et elle s’amusent avec le petit garçon de la maison, prénommé Junior lui aussi, et ravi de faire la crapule avec ces demoiselles.
Nous reprenons ensuite la route pour nous rendre à Llachon, en traversant la péninsule de Capachica. On y voit des champs souvent minuscules, cultivés dans des conditions très dures, de petits troupeaux… C’est extrêment beau, âpre et paisible. Nous arrivons chez Valentin Quispe et sommes accueillis par sa femme, qui nous montre la jolie chambre où nous passerons la nuit : on est ravis, et mon mari qui était un peu inquiet au sujet de cette nuit chez l’habitant, se trouve tout à fait rassuré !
Nous sortons nous promener dans le village avec Junior et rentrons par la plage, à la nuit tombée. Au passage, petite récolte de feuilles d’eucalyptus pour ma plus jeune fille, qui tousse un peu. Je peux vous assurer que marcher au bord du Titicaca et voir la lune se lever est un sacré souvenir !
Il est clair nous n’aurions pas vécu cela si nous avions été seuls. A la maison, un bon repas nous attend, avec le traditionnel potage au quinoa. Junior mange avec nous, mais pas nos hôtes ; et ensuite nous discutons, nous jouons aux cartes, bref, très bonne soirée! La nuit sera également très bonne, même si on comprend bien l’utilité des kilos de couvertures sur les lits : il fait frisquet !
Dimanche 27 avril
Avouons que ce matin, nous zappons la douche, même si prendre sa douche en ayant une vue sur le lac Titicaca, c’était tentant, mais il fait décidément trop frais ! Marieke nous décrète que « La tisane d’eucalyptus, ça pue pas très bon, mais ça marche trop bien! »… Valentin nous propose un bon petit-dèj, et pendant que je refais les sacs, il présente son alpaga aux filles, qui adopteraient bien la bestiole!
Il n’y a que quelques marches à descendre pour rejoindre l’embarcadère où nous attend un bateau, qui peut transporter une douzaine de personnes mais qui est juste pour nous aujourd’hui.
On va tout d’abord vers les Uros Titinos, qui étaient présentées comme une alternative plus authentique à celles de Puno.
Autant être claire, ce n’est plus vraiment le cas apparemment ; à notre arrivée un gros bateau vient d’arriver, amenant sur ce tout petit espace ( ici, il y a une seule île qui se visite) une trentaine de personnes… Junior nous recommande alors de faire un tour en bateau de roseau, proposé en supplément, en attendant que la foule passe; ce sera un bon conseil, car en nous éloignant on a une très jolie vue sur les îles et les roseaux et lorsque nous revenons, le groupe est parti. Nous avons alors droit à une présentation, intéressante, du mode de construction de ces îles flottantes et du mode de vie des habitants, et au classique tour des stands d’artisanat. Bon, notre avis sur cette visite est mitigé : on sent bien qu’ici, tout est tourné vers le tourisme ( attention, un autre groupe arrive!…), mais en posant quelques questions par l’intermédiaire de notre guide, on comprend bien que ces gens, qui ont ouvert leur île depuis deux saisons seulement, ont envie d’une vie plus facile, ont d’envie d’envoyer leurs enfants à l’école etc… Qui pourrait le leur reprocher?…
Nous partons pour une navigation un peu plus longue maintenant, pour aller jusque Tikonata, en passant le long des îles de Taquile et d’Amantani. Il fait très beau, le paysage est magnifique, tant vers les îles que vers la péninsule, et mon mari n’a même pas le mal de mer, alors c’est parfait ! Tikonata est toute petite, et il n’y a personne ( on voit quelques « cases », qui en saison sont destinées aux touristes). La promenade est très jolie; puis nous sommes rejoints par une sorte de ranger local qui ayant vu le bateau accoster, vient nous proposer d’ouvrir le tout petit musée local, qui présente des momies exceptionnelles et de l’art funéraire (nous avions repéré les nombreuses tombes pré-incas sur l’île).
Nous grimpons ensuite jusqu’au point culminant de l’île; nous, nous arrivons complètement essoufflés, mais pas nos guides! Là-haut, en plus de la vue à 360°, on découvre les reste d’un temple pré-inca, mais qui est toujours un lieu cérémoniel aujourd’hui pour certaines fêtes. C’est exceptionnel, on savoure !…
Nous reprenons ensuite le bateau pour la côte, près de Ccotos. Le chauffeur qui nous avait amené hier à Llachon nous attend là, et nous allons manger tous ensemble dans une toute petite ferme.
Il y a bien entendu de la soupe de quinoa au menu ! C’est encore une fois une famille très accueillante, avec deux enfants adorables. L’accueil des touristes pour des repas est leur complément de revenus, entre l’agriculture et la pêche. En repartant, nous emmenons avec nous la mère et son jeune garçon, qui rejoignent le reste de la famille à Capachica, la ville la plus importante de la péninsule, où se déroule une fête. Nous assistons d’ailleurs à la fin de l’élection de Miss Capachica, qui doit savoir danser ! Nos filles font un peu sensation dans le public, surtout quand elles essaient de danser aussi, il faut dire que nous sommes les seuls étrangers en ce dimanche.
Il nous reste ensuite 1h30 de route pour rejoindre Puno, j’aime beaucoup les paysages ruraux de la péninsule, que je quitte à regrets… Nous prenons de nouveau nos quartiers à l’hôtel « Sonesta Posada del Inca », où nous passerons une deuxième nuit ce soir. Après un petit repos, nous allons visiter le Yavari, un ancien bateau à vapeur amarré juste devant l’hôtel, qui a une histoire très émouvante. La visite est assurée par un guide qui a travaillé de longues années à la restauration du navire, il est passionné et nous adorons vraiment cette visite.
Nous commandons au room-service une pizza, qui mettra d’ailleurs trèèès longtemps à arriver!
Nous venons de vivre deux journées riches en découvertes, en émotions; j’attendais beaucoup de ces repas et de cette nuit chez l’habitant, et mes attentes ont été plus que comblées ! Bien sûr, il est possible de tout organiser par soi-même si on a davantage de temps que nous, mais avec nos contraintes ( voyage avec enfants/temps limité), la prestation de l’agence AllWays a été absolument PARFAITE, sans que nous nous sentions vus comme des porte-monnaie ambulants, et notre rencontre avec Junior a été mémorable, c’est l’un des visages qui me restent au coeur. D’ailleurs, depuis notre voyage, l’une de nos filles veut « devenir guide, comme Junior »!
Lundi 28 avril
Peti-dèj pantagruélique au buffet de l’hôtel, puis on dit au revoir aux rives du lac pour rejoindre le terminal de bus : nous partons pour Cuzco, en empruntant un bus touristique qui fait plusieurs arrêts en chemin, avec un guide. Nous traversons Juliaca, qui effectivement ne semble pas être une ville très engageante, mais nous n’avons fait qu’y passer… On s’arrête d’abord à Pucara, avec la visite trop rapide d’un musée dans lequel on aurait bien traîné, puis celle de du site de la forteresse pyramidale en pierres rouges qui domine les vastes étendues de l’altiplano.
Les paysages ne sont plus très agricoles, à cause de l’altitude il me semble; ce sont d’immenses chaînes montagneuses qui nous entourent.
L’arrêt suivant est au col de La Raya, à plus de 4300 m. d’altitude, qui marque la fin de la région de Puno.
Un peu plus loin, nous nous arrêtons pour un repas buffet, correct mais sans plus.
Le site suivant est en revanche passionnant : il s’agit de Raqchi où nous avons davantage de temps pour visiter après une rapide présentation du guide.
Le dernier arrêt se fera à Andahuaylillas, une très jolie église baroque, dont l’intérieur offre un contraste flagrant avec la silhouette modeste de l’église! Au passage, nous sommes encore une fois fascinés par la différence des représentations entre ces églises péruviennes et celles que nous connaissons en Europe : ici, les statues sont surchargées de tissus brillants, de bijoux et d’ornements en tous genres. (les photos sont interdites à l’intérieur…)
Nous arrivons vers 17h à Cusco, où nous attend un taxi envoyé par « Llimpimpac Guest-house » où nous devons passer plusieurs nuits. Notre hébergement est juste à côté du Qoricancha, s’organise autour des cours fleuries et consiste en une grande chambre familiale sur deux niveaux : superbe !
Nous nous installons, et allons jusqu’à la Plaza de Armas que nous découvrons de nuit, un repas sur le pouce et nous rentrons par l’Avenida del Sol en commençant à prendre nos repères dans Cusco !
Mardi 29 avril
Nous avons passé une excellente nuit ! Cependant, petite déconvenue au réveil : le ciel est très couvert. Le temps de déposer un peu de linge à laver, et nous partons tout de même pour une petit circuit à pieds, notre idée étant de passer par le quartier San Blas et de grimper jusque Saqsayhuaman. On passe par la fameuse pierre aux 12 angles, et ensuite, ça commence à grimper sec ! La place San Blas est déserte, beaucoup de boutiques sont fermées, nous supposons que le matin n’est pas le moment idéal pour y trouver l’animation tant vantée de ce quartier !
Nous dirigeons au juger vers Saqsayhuaman, on se dit qu’en montant toujours on y arrivera bien !! Au passage, on découvre beaucoup de joli points de vue sur la ville.
Enfin nous arrivons auprès d’un panneau et le temps que nous reprenions souffle, 4 ou 5 « guides » viennent nous proposer leurs services, mais tout cela a l’air un peu douteux. L’un d’entre eux tente même de nous faire croire qu’on ne peut pas aller plus loin sans payer…Nous décidons de suivre le chemin et au bout d’une nouvelle grimpette, nous arrivons enfin tout là-haut ! Il y a là la guérite officielle pour acheter le Boleto Turistico ( gratuit pour les moins de 10 ans), et il ne met à pluviner pendant que nous découvrons le site et sa position dominante sur la ville. Au fil de la visite, la pluie s’accroît, mais même sous un ciel gris la vue sur Cusco et sur les montagnes est impressionnante.
Toutefois, nous ne tenterons pas le retour à pieds comme prévu : en quelques minutes, un taxi nous ramène jusque la Plaza de armas. Nous faisons quelques courses et rentrons manger à la guest-house.
Nous consacrons l’après-midi à la visite du Qoricancha, bien curieux mélange de temple inca et d’édifice chrétien, les deux étant complètement imbriqués l’un dans l’autre, comme on peut le voir sur la photo ci-dessous; dehors, l’averse bat son plein !
Nous visiterons également le petit museo de sitio del Qoricancha, dont l’intérêt est assez limité ( c’est surtout la mise en valeur des objets qui pêche, et le lieu est plutôt sinistre!) En fin de journée, sous un ciel enfin plus clair, nous nous baladons du côté des plazas Recocijo et San Francisco ( très jolie) en visitant quelques églises, et nous nous perdons dans les rues un peu moins touristiques.
Le soir, nous allons manger dans un resto de San Blas » Granja Heidi », où l’accueil a été particulièrement agréable et la carte originale. Le Qoricancha vu de nuit est magnifique.
Mercredi 30 avril
On refait les bagages et à 8h, nous attendons le taxi qui doit nous accompagner pour la journée jusque Ollantaytambo. Nous partons un peu en retard, la circulation matinale dans le centre étant assez intense. C’est juste un au revoir, puisque nous passerons encore une nuit ici à notre retour de la vallée sacrée, et nous quittons Cusco direction Pisac sous un beau soleil ! Nous faisons plusieurs haltes devant de vertigineux paysages. Le niveau de vie des agriculteurs ou des villageois dans cette région semble meilleur qu’autour du Titicaca, les champs sont plus grands, les travaux de la terre sont davantage mécanisés, les maisons visiblement plus confortables.
Nous passons donc par le village de Pisac, on distingue sur la photo les terrasses par lesquelles nous reviendrons tout à l’heure.
Pour le moment, nous montons, toujours en taxi, jusqu’à l’entrée du site. Quand j’explique à notre chauffeur que je souhaite qu’il nous récupère en ville et nous comptons descendre à pieds jusque là, il s’exclame « Con las ninas?!? » avec un air très incrédule, mais en prenant notre temps il n’y aura aucune difficulté pour faire ce très beau parcours. La visite commence par quelques magnifiques vues dégagées sur la vallée et les terrasses, puis par les ruines du village, les fontaines, les escaliers…
Nous retrouvons d’ailleurs un groupe d’argentins exubérants rencontrés sur le trajet de Puno à Cusco tout en haut du site. Vers 10h30, la première partie du site commence à se remplir, des groupes arrivent; ça tombe bien, il est temps pour nous d’aller plus loin, et là il y a nettement moins de monde. Nous parcourons donc le chemin escarpé, les escaliers de bois, les passerelles et même un passage sous la roche, toutes choses qui enchantent les filles; le tout avec de nombreuses ruines et des paysages extraordinaires.
Enfin, nous parvenons en haut des terrasses aperçues depuis la ville et nous entamons la descente, en découvrant au passage un torrent qui cascade près du chemin, qui reste magnifique jusqu’à la ville… Vous l’aurez compris : nous avons beaucoup apprécié les quelques 3 heures passées sur la site ! Nous ne nous attardons pas sur le marché, nous retrouvons notre chauffeur et choisissons de manger à Pisac : l’effort, ça creuse ! Nous mangeons chez « Ulrike’s cafe », une adresse que j’avais repérée : une merveille, et un rapport qualité/prix assez imbattable !
Nous faisons ensuite route vers Ollantaytambo, avec quelques haltes photos nous en avons pour une heure environ. Là, nous logeons dans la partie très ancienne de la ville, où les voitures n’accèdent pas, au « Apu Lodge », tout au bout d’une ruelle pavée.
Nous nous y installons et nous reposons un petit moment, les filles jouent dans le jardin, entre la balançoire et les hamacs… Le lieu est assez magique : le jardin est à flanc de montagne, nous avons vue sur le site d’Ollantaytambo qui nous attend…
En effet, nous nous remettons en route pour cette visite : le site est beaucoup moins étendu que Pisac, il y a pas mal de monde, mais comme nous sommes sur place nous avons du temps et nous flânons dans tous les recoins jusque la fermeture, au coucher du soleil. Ici les montées sont particulièrement abruptes, mais le jeu en vaut la chandelle : quelles vues ! Les lumières de cette fin de journée rendent l’atmosphère particulière… Encore une visite extraordinaire, la journée aura décidément été riche !
La nuit tombe lorsque nous revenons sur la Plaza, sur laquelle il règne une agréable ambiance : des enfants jouent tous ensemble au foot, petits péruviens et petits touristes réunis. Nous dînons dans une pizzéria, c’est bon, mais nous sommes tombés sur le service le plus lent de tout le Pérou je crois ! Nous nous couchons assez vite ensuite, car demain, c’est le grand jour : le Machu Picchu !!
Jeudi 01 mai
Pas de souci pour réveiller la famille ce matin, tout le monde est si impatient ! Un petit dèj est prévu pour les départs matinaux, on emporte un pique-nique, et à 5h30 nous traversons Ollantaytambo vide et silencieuse; ici ou là, on est rejoints par quelques personnes qui convergent toutes vers la gare, c’est une ambiance assez curieuse… Notre train part vers 6h, c’est l’horaire que j’avais préféré afin que le jour soit levé pour voir le parcours, et on ne pouvait de toutes façons pas prévoir une journée trop longue avec les filles. Il est d’ailleurs frappant de voir que la végétation devient vite très différente : c’est tout de suite plus vert, plus luxuriant que tout ce que nous avons vu jusqu’ici.
Le temps passe vite, certains passagers descendent au milieu du parcours pour finir à pieds, ils arriveront demain. Pour nous, vers 7h30, nous posons le pied à Aguas Calientes, traversons l’inévitable marché artisanal et prenons la navette presque sans attendre.
La route en lacets qui monte jusqu’au site est impressionnante; nous croisons les courageux qui ont décidé de démarrer à pieds ( leur chemin file tout droit et coupe régulièrement la route). Les formalités d’entrée sont relativement rapides, il y a un peu de monde mais c’est assez fluide. Nous sommes abordés par de nombreux guides qui proposent leurs services juste avant les guichets, mais on préfère y aller seuls.
Et là, vous avez beau avoir regardé mille fois cette vue dans des reportages, sur des photos et dans vos rêves, le moment où on découvre les ruines au milieu des montagnes, c’est tout bonnement magique… Il y a pour le moment encore peu de monde qui circule dans les ruines, le ciel est clair, quel immense bonheur d’être là tous les quatre !
Après cette pause assez longue au niveau de la Maison du gardien, nous décidons de partir à l’assaut de la Porte du Soleil ( Intipunku) : la randonnée est magnifique, on prend de la hauteur par rapport à la partie basse du site, et le regard plonge aussi vers la vallée et le fleuve Urubamba. Il fait déjà très, très chaud, ça grimpe bien, mais les filles sont ravies de la promenade et marchent comme des randonneuses aguerries !
En prenant notre temps ( les arrêts photos sont nombreux !), nous arrivons là-haut vers 11h.
(Sur la photo suivante, on distingue la route en lacets effectuée avec la navette)
Il y a un peu de monde qui contemple la vue, et pas mal de gens mangent et nous faisons comme eux; je ne sais pas si nous avons eu de la chance ce jour-là, parce qu’apparemment ils sont souvent beaucoup plus intransigeants, mais le gardien nous a même souhaité bon appétit… Nous avions prévu de ressortir du site pour pouvoir pique-niquer, mais je crois que j’aurais eu une mutinerie de mes troupes si je les avais retenus aussi longtemps sans manger!
Nous redescendons ensuite par le même chemin, faisons tout de même un crochet par la sortie ( oui, parce que même les pipis doivent se faire hors du site!), et partons ensuite explorer la cité. Il y a davantage de monde que lorsque nous sommes arrivés, mais les conditions de visite restent bonnes. Nous faisons un grand tour en nous perdant ici ou là…
Nous croisons aussi, à la sortie du Wayna, un jeune homme sur une civière, ce qui inquiète pas mal les filles. Au passage, elles me font remarquer que nous n’avons croisé que deux autres enfants sur toute la journée, c’est vrai que par rapport à nos voyages précédents, et pas seulement au Machu Picchu, le Pérou semble être une destination moins familiale. Pourtant, avec un peu d’organisation et les précautions de bon sens, il n’y a pas de souci à découvrir ce magnifique pays en famille !
Nous faisons tamponner nos passeports avant de reprendre la navette vers la ville; il est un peu plus de 15h, nous avons donc passé presque 6 heures d’émerveillement sur le site… Ce n’est qu’en attendant notre train, prévu à 16h20, que nous sentirons un peu la fatigue nous rattraper !
A la tombée de la nuit, nous sommes de retour à Ollantaytambo, et nous mangeons un copieux repas au « Hearts Café », accompagné d’excellents jus de fruits, sur le chemin du retour vers le lodge.
Une journée extraordinaire, on s’est approprié l’espace de quelques heures ce lieu mythique !…