Bonjour à tous chers ordispectateurs, cette fois, c’est Mathieu qui vous raconte les Maynardos… au Pérou. Le lendemain, nous avons visité ensemble la ville d’Arequipa que nous avons beaucoup aimée car toutes les églises étaient très belles et les anciennes maisons aussi. Papa a pris en photo un policier avec ses gants du Pérou.
Nous partons en fin d’après-midi pour le Canyon de Colca. Sur la route, nous nous arrêtons dans un village en plein Carnaval où les gens en costume de fête nous invitent à danser avec eux. On se marre bien avec eux. Une dame nous passe même des serpentins autour du cou et Victor pendant ce temps roupille dans le camping-car (ce qui nous a fait le plus grand bien, car il n’est pas très mignon en ce moment). Maman a même été interviewée par le monsieur du micro qui animait la fête. Nous passons un col qui monte jusqu’à 4900 mètres d’altitude où il y a des mini constructions en pierre et même des eaux chaudes. Plus nous nous approchons de notre destination, plus le paysage est joli, plein de couleurs, de plantations et de fleurs. Nous dormons à Yanque près de Chivay. Victor, Pierre et moi, nous nous amusons beaucoup au billard de l’hôtel et dès qu’une boule en cogne une autre, Victor éclate de rire du premier coup Sourire. Ce soir, c’est moi qui dors avec Papi et Mamie. En repartant, nous passons par un petit marché artisanal où Victor s’achète une marionnette, Pierre un collier avec un petit condor, et moi un bracelet. Les dames qui vendent nous ont aussi fait un cadeau chacun. Nous passons un bon moment avec ces habitantes qui portent en permanence le costume traditionnel. En passant au bord des champs de patates, nous pouvons voir comment les cultivateurs travaillent avec des ânes et des charrues en bois, c’est moins moderne que les tracteurs. Les enfants aussi travaillent avec leurs parents. Nous repartons ensuite en direction de Puno où nous allons découvrir le Lac Titicaca. Sur la route, nous faisons une pause déjeuner au milieu d’un troupeau d’alpagas. Pierre et Victor leurs courent après dans l’espoir de les toucher. Nous voyons aussi de magnifiques paysages. 29 décembre 2013 à 17:51 | |
Nous découvrons enfin le Lac Titicaca, le plus haut du monde (3800 mètres d’altitude). Il fait la taille de 4 départements français. Nous avons pris un bateau pour nous 7 afin de naviguer une journée sur le lac. Les premières iles que nous visitons s’appellent « las Islas Uros ». Ce sont des iles flottantes, faites en assemblement de racines de roseaux, sur lesquelles sont disposées des couches de roseaux comme pour faire un matelas. Les maisons qui y sont construites sont également en roseaux. Il y a un président pour toutes les iles et un pour chaque ile (le maire). Le président de l’ile où nous nous arrêtons nous explique très bien qu’il y a un mirador aussi sur chaque ile pour communiquer entre eux. Si les familles vivant sur une même ile se disputent, ils coupent l’ile en 2 avec une scie et déplacent les 2 morceaux. Maintenant nous reprenons notre bateau et mettons trois heures pour rejoindre l’ile de Taquile qui est dans la grande partie du Lac Titicaca. Nous sommes repartis à l’autre port de l’ile de Taquile pour revenir à Puno. Nous avons pris le « touc-touc moto » pour aller à l’hôtel de Papi et Mamie. C’est génial, ça roule à fond la caisse et on fait des bonds jusqu’au tissus qui sert de plafond, avec Pierre et Victor on adore les prendre, mais les parents pas trop. Après nous sommes allés au marché artisanal où Pierre a super bien négocié (mais ça lui a pris un quart d’heure !) pour s’acheter un Alpagua miniature (lama en plus doux) à 4 soles au lieu de 8 soles et il a réussi tout seul !!! Nous avons vu comment les artisans tissaient dans leurs petites cabanes et on leur a acheté un petit tapis. Nous repartons de Puno pour s’arrêter à Ayaviri sur la route de Cusco. Le lendemain matin, personne n’a envie de faire l’école mais maman veut encore qu’on travaille… En arrivant à Cuzco, il fait nuit et en arrivant à l’hôtel, nous nous apercevons que le camping-car ne peut pas rentrer dans le parking très en pente. Papa veut reculer mais la route mouillée glisse et BEF se met à fumer et tout le quartier sent le cramé, et nous aussi. Finalement nous garons le camping-car dans un parking tout moche un peu plus loin et lui aussi très en pente, donc nous devons tous dormir à l’hôtel. Le monsieur du parking nous a montré son élevage de cochons d’inde car ici on les mets en cage pour les passer après à la casserole. Nous avons visité Cusco en marchant dans plusieurs quartiers et nous avons mangé sur le comptoir d’un vendeur du marché des ceviches que nous adorons tous (c’est du poisson cru avec du citron et des herbes) ! Le soir nous nous sommes régalés pour fêter l’anniversaire de Mamie. On a mangé du cochon d’inde et de l’Alpaga. Miam ! Nous partons pour faire le tour de la Vallée sacrée pour visiter les sites Incas, car Cusco était la capitale de l’empire Inca et beaucoup de sites (en ruines) ont été construits dans les environs de la ville. Nous visitons d’abord le site de Pisac qui a été construit avant le Machu Picchu car il a servi d’essai. Un homme Quechua qui était sur le site nous a dit que Pisac est plus grand que le Machu Picchu. Aujourd’hui, dimanche 4 mars c’est un grand jour pour moi : c’est enfin l’aventure vers le Machu Picchu. Je suis très excité et nous arrivons à Ollantaytambo où nous laissons notre CC pour prendre le train. Maman et moi nous sommes assis avec des Allemands avec qui on s’est bien marré et nous avons joué au Yams avec eux, ils font un tour du monde. Du coup je parle un peu en Anglais avec eux et j’aime bien ça. Le train est en direction d’Agua Calientes, une usine à touristes comme dit Maman, car tout le monde est obligé d’y passer pour attraper les bus qui montent en 40 minutes au Machu Picchu. Nous dormons tous les sept à l’hôtel pour prendre le bus tôt le lendemain matin. Papa et moi (les 2 courageux de la bande
Nous retrouvons tout le monde au pied du Wayna Picchu pour visiter (ou revoir pour les autres) le site du Machu Picchu. Papa à fait une autre montagne tous seul qui s’appelle « Montagne Machu Picchu » où on peut voir le Machu Picchu et le Wayna Picchu au fond. Nous reprenons le bus pour retourner à Agua Calientes d’où nous reprenons le train pour Ollantaytambo. Nous avons à bord de la musique, un petit spectacle et même une présentation de vêtements en Alpaga. J’ai beaucoup pleuré dans le train, car j’étais très triste de quitter mon Machu Picchu En pleurs. Mais en arrivant au camping-car, ça va mieux car c’est ma journée préférée du voyage. Le lendemain, nous visitons le site Inca d’Ollantaytambo. Nous avons roulé un peu pour aller au site Inca qui s’appelle Moray. C’est un site de 22 terrasses qui ont un peu la forme d’une poire. Pierre, Victor et moi nous courrons comme des fous sur le site.
Nous bivouaquons à Chinchero. Le lendemain matin, nous visitons le site Inca ainsi que la belle église coloniale avec ses peintures. Malheureusement nous ne pouvons pas prendre de photo à l’intérieur, car c’était interdit. Nous partons en direction de Nazca en s’arrêtant à Abancay après avoir passé plus d’une centaine d’éboulis sur la route dans la montagne. On a tous un peu la trouille de se recevoir un rocher sur la tête mais de toute façon toute la route est comme cela, il faut avancer. Un éboulement bien costaud se produit devant nous, la circulation est coupée et tout le monde sort de son véhicule pour dégager la terre et les pierres afin de faire un petit passage.
Sur la route, nous allons très doucement et sommes obligés de nous arrêter toutes les 5 minutes pour faire la queue à chaque éboulement ou rivière à passer. Je pense que Papi et Mamie ne sont pas très habitués à ça…et nous non plus ! A Abancay, il pleut énormément dans la nuit et la route que nous devons prendre a été coupée car un énorme rocher est tombé et occupe les deux voies de la route. Nous attendons le lendemain et en profitons pour faire réparer la pièce qui avait fait fumer le camping-car à Cuzco car ça sent encore beaucoup le brulé dans le camping-car. Nous repartons donc le lendemain, on ne fait que 6 km et on est déjà bloqués par un éboulis, puis un autre et encore une rivière folle à passer, comme cela pendant presque 100 km, c’est vraiment une route très animée. Il y a quand même beaucoup de pelleteuses qui sont sur des camions pour aller dégager tous les rochers, la terre et les arbres tombés. Heureusement, comme ca on peut avancer de temps en temps. Les paysages sont très jolis et ce doit être encore plus joli quand ce n’est pas la saison des pluies. Voilà, c’était Mathieu, votre envoyé spécial ! Petit commentaire de la rédaction : notre merveilleux auteur du jour ne dit pas que le Machu Picchu, qui a été construit au 16eme siècle est le site le mieux conservé de tous ceux que nous avons vu, car découvert il n’y a que 100 ans. Si voir le site EN VRAI est évidemment un grand moment, c’est surtout l’environnement dans lequel il est posé qui nous a tous bluffé, c’est vraiment un site quasi inaccessible, au milieu d’une végétation d’une densité incroyable. Construire et vivre dans un tel contexte nous a tous paru surréaliste. Je ne peux m’empêcher d’ajouter mon petit grain de sel au regard de l’exploitation touristique des sites de la vallée sacrée en générale – dont nous profitons pleinement, en bon touristes que nous sommes, certes. C’est néanmoins un système que nous déplorons, car il est bel et bien tourné vers la dollar attitude, ce qui n’entame toutefois pas le charme de ces sites, mais énerve un peu à la longue… Nous nous consolons en imaginant qu’ainsi (mais en cherchant bien), ce système contribue au développement des communautés locales…. Cela ne nous empêche pas d’être tombés littéralement amoureux du Pérou de l’Altiplano, de ses habitants et de sa gastronomie, et cela ne va pas arranger notre planning de voyage, qui va encore prendre du retard (il va falloir que je me décide à vous parler de nos choix pour la suite du périple !). Source : http://www.losmaynardos.com/ |
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Envie d’authenticité et d’échange avec les habitants? Où se rendre et pour qui??
Avant de partir à l’aventure, on préfère vous prévenir, une nuit chez l’habitant ne peut pas satisfaire tous les voyageurs.
La plupart des familles péruviennes que vous rencontrerez lors de votre séjour dans les petits villages sont des pêcheurs, des bergers ou des agriculteurs. Ils vivent dans des zones isolées et ne parlent pas votre langue. Un séjour chez eux suppose un faible niveau de confort ainsi qu’une probable appréhension au moment de passer à table. Il est possible que vos hôtes vous invitent à manger le petit animal (oh mon dieu, cela ressemble étrangement à Frisby, le cochon d’inde des enfants!!) qui, deux heures auparavant, gambadait joyeusement dans la pièce principale de la maison. Sans doute que la copieuse portion de bouillie insipide faite à base de céréales vous surprendra également. Elle fait partie du repas quotidien des familles péruvienne modestes et c’est un honneur pour eux de partager ce moment avec vous.
Quant aux adeptes de la grasse matinée, n’oubliez pas les villageois se lève très tôt (environ 5h ou 6h du matin, afin de partir travailler sur leur terre ou en mer).
De même, une mission pipi plutôt périlleuse en pleine nuit et autres réjouissances pourront pimenter votre séjour ou au contraire vous décevoir. Certaines personnes nous ont confié qu’elles regrettaient d’avoir choisis l’option du logement chez l’habitant. Manque de confort, problèmes récurrents de communication, fossé culturel important, etc.
Nous vous conseillons de bien réfléchir aux conditions d’hébergement avant de vous lancer. Une mauvaise nuit de sommeil ou une petite tourista pour les plus « fragiles » peuvent ruiner votre séjour. Pas top si on se lance dans un trek en montagne ou que l’on décide d’aller observer la faune et la flore en pleine Amazonie.
Toujours aussi motivé?
Si vous tenez à sentir le vrai Pérou tout en ayant accès à un niveau de confort minimum, nous vous conseillons de rendre visite aux habitants des petits villages de la presqu’île de Capachica, sur les rives du Lac Titicaca par exemple. Ils sont habitués à la venue des touristes et seront ravis de vous offrir l’hospitalité. Selon nous, le mieux est encore de se rendre dans les villages et de sympathiser avec les habitants à votre arrivée. Des petites bricoles achetées chez vous avant votre départ les comblera de joie et vous permettront de ne pas sentir cette gêne qui s’empare de vous lorsque 30 minots vous assaillent avec leur maman et vous demandent de leur acheter leurs pièces d’artisanat pour financer un projet d’école ou d’hôpital.
Un nombre croissant d’associations met en place des projets de développement social et écologique de façon à ce que les familles péruviennes bénéficient des retombées économiques engendrées par le tourisme. En retour, le voyageur découvre le savoir des communautés sur la pêche, les plantes médicinales, la gastronomie, etc. Le réseau de tourisme rural du pays prend forme petit à petit. Informez-vous auprès de ces associations. Les plus connues sont ……..
Petite mise en garde:
On ne veut pas vous effrayer mais il est préférable de faire attention lorsque vous prendrez la décision de dormir chez un habitant qui vous invite chez lui. Evitez de débarquer dans les petits villages la nuit tombée, c’est-à-dire après 18h00 / 18h30. Ne vous fiez pas aux personnes qui vous offrent d’emblée l’hospitalité de façon gratuite. La gentillesse est souvent présente mais garder en tête le fait que le tourisme est une source de revenus non négligeable pour les communautés et qu’il est devenu tout à fait normal que les villageois tirent profit de ce phénomène plutôt percu comme une « invasion ». Méfiez-vous également si l’on vous demande avec insistance d’où vous venez. Pensez toujours à repérer un endroit sûr où aller en cas de problème. Les surprises peuvent être désagréables et ils vaut mieux les éviter.
Nous longeons le lac Titicaca pour quitter la Bolivie et entrer au Pérou par Yunguyo. Nos amis, Valérie, Etienne, Arnaud et Hugo, en route pour le Machu Picchu, sont avec nous. Entassés dans le camping-car, nous profitons, jusqu’à Puno, de leur agréable compagnie. En route, nous faisons quelques haltes dont une dans le joli village de Juli que nous avons toutes les peines du monde à quitter car les ruelles étroites sont bloquées par des travaux et des voitures mal garées. J’en entends qui rigole dans notre dos… Mais on ne vous en veut pas car on a vraiment aimé partager un petit bout de notre chemin avec vous.
passage de la frontière le long du Lac Titicaca en compagnie de nos amis français
Puno, ville touristique et dynamique, est pour nous une sorte d’escale « technique » où nous pouvons faire quelques courses dans un supermarché, surfer sur Internet et réserver, à l’Office du Tourisme, notre billet d’entrée à Machu Picchu. Bien que garés au bord du lac Titicaca, nous ne profitons guère de celui-ci. Nous préférons même ne pas rejoindre les quelques îles proches car les excursions nous semblent bien trop touristiques et bien peu authentiques. Après 2 jours à Puno, nous reprenons la route en direction du Cañón del Colca, le 2ème canyon le plus profond du monde avec ses 3191 m, battu de peu par son voisin, le Cañón del Cotahuasi.
our rejoindre le canyon, nous empruntons une route qui dépasse 4800 m d’altitude et traverse la superbe réserve nationale Salinas y Aguada Blanca entourée des hauts sommets des volcans El Misti et Chachani. Malgré la rudesse du climat, on y croise quelques habitations et quelques habitants, des bergers gardant d’immenses troupeaux de lamas et alpagas. Nous nous garons dans un petit hameau pour la nuit et surprise au réveil, des glaçons pendent aux robinets. Il fait -2°C dans le camping-car et toutes les canalisations d’eau sont gelées. Nous n’avions pas prévu qu’il fasse si froid; la température extérieure est descendue à -19°C. Ce qui est surprenant, c’est que nous ne nous sommes pas rendu compte qu’il avait fait froid cette nuit; nous avons très bien dormi. Après avoir mis en route le chauffage, nous retrouvons une température correcte dans le camping-car et les robinets se décongèlent complètement. Néanmoins, nous ne pouvons repartir tout de suite car Jean est soudainement malade, il vomit et a la diarrhée. Serait-ce la charcuterie achetée au supermarché la veille? Nous qui ne mangeons que dans les petits restos locaux où l’hygiène ne semble pas toujours garantie, voilà que nous tombons malades avec de la nourriture industrielle et aseptisée. Un comble!
lamas, alpagas et vigognes (Reserva Nacional Salinas y Aguada Blanca)
Lorsque Jean a retrouvé un peu de forces, nous continuons notre route et descendons à Chivay, point d’entrée dans le Cañón del Colca. C’est là que nous achetons notre « boleto turistico », ticket pour le canyon. Comme il est déjà tard, nous filons à la Cruz del Condor, point-de-vue pour admirer des condors volant au-dessus de la gorge. La route n’est maintenant plus asphaltée et en assez mauvais état pendant près de 40 km.
Alors que nous venons d’arriver au point-de-vue de la Cruz del Condor, nous apercevons au-dessus de nous quelques condors voler, mais ce n’est rien en comparaison du spectacle qui nous est offert le lendemain matin entre 9 et 10h00 : près d’une vingtaine de condors vont et viennent majestueusement. Sans un battement d’aile, ils volent en se laissant porter par les courants d’air chaud. A quelques mètres de nous, quelques-uns se reposent sur l’arrête d’un rocher. C’est vraiment extraordinaire. Cela nous plait tellement que nous en redemandons. Nous restons sur place pour assister de nouveau au spectacle le lendemain. Et presque à la même heure, le lendemain, réapparaissent les condors. Cette fois, ils sont un peu moins nombreux. Ce n’est pas comme les touristes qui eux, sont des centaines. Heureusement, lorsque les premiers condors s’éclipsent, ils font de même et nous restons seuls sur place, profitant de ce magnifique endroit.
Un peu avant midi, nous quittons la Cruz del Condor en direction du petit village de Cabanaconde, un peu plus loin dans le canyon. Après une courte promenade partant de la place du village, nous apercevons, au fond de la gorge, l’Oasis de Sangalle. Il n’est pourtant pas question de faire une plus longue balade car Jean n’est toujours pas en forme et, quelle que soit la direction prise, les chemins de randonnée semblent longs et pénibles dans le coin! Nous préférons donc faire demi-tour et aller nous prélasser aux thermes de Tambo Puye près de Yanque. Situés au-dessus de la rivière, ces bains chauds sont un peu plus isolés et naturels que les bains mitoyens de Chacapi et en plus, la gardienne des lieux est adorable.
Après un bon bain chaud et un bon repas dans un restaurant de Yanque, où l’on se régale de petites côtelettes d’alpagas, nous passons la nuit sur la place du village. Si la nuit est calme, le réveil, à 6h00, se fait en fanfare! La musique retentit à tue-tête tandis que des enfants dansent vêtus en costumes traditionnels. Quelques minutes plus tard, des bus déferlent dans le village et déposent leurs touristes prenant des photos et distribuant des pourboires à chacun. Puis ils remontent tous dans leur véhicule pour rejoindre dare-dare, la Cruz del Condor, avant 9h00. Les Péruviens sont vraiment de vrais professionnels du tourisme et les habitants de Yanque en sont un exemple frappant. Dans la plupart des cas, on ne s’en plaint pas, mais là, c’est un peu exagéré.
Nous quittons Yanque, nous aussi, juste après le spectacle car nous reprenons la même route qu’à l’aller pour quitter le canyon et nous ne voulons pas passer une nouvelle nuit en haute altitude et risquer de geler une fois de plus. En route, nous croisons Michel et Bernadette, 2 voyageurs français que nous avions rencontrés au Paraguay, en juin dernier. Nous sommes heureux de les revoir et de les remercier pour leur bons conseils nous ayant permis de faire une partie du Sud-Lipez en Bolivie.
La route est longue pour arriver à Cusco, près de 600 km. Heureusement, elle est en bon état et il y a peu de circulation. Une fois redescendus à Juliaca, nous sommes sur un plateau et la route n’est plus sinueuse. En route, nous traversons quelques villages typiques et sympathiques comme Santa Rosa ou certains autres près d’Urcos où les habitants des environs, portant l’habit traditionnel de la région de Cusco, sont venus au marché du dimanche. Chaque région du Pérou possède ses propres costumes; ils sont très différents suivant que l’on se trouve près du lac Titicaca, dans le Cañón del Colca ou dans la région de Cusco.
Avant de rentrer dans Cusco, nous bivouaquons devant la monumentale porte Inca de Rumicolca, près des ruines de Pikillacta, une ancienne cité fortifiée construite par les Huari. Nous ne sommes plus qu’à quelques kilomètres de l’ancienne capitale inca, Cusco.
A Cusco, après nous être rendus au camping que nous jugeons un peu éloigné de la ville, nous trouvons un autre emplacement près de la Plaza de Armas, la place principale de la ville. Nous sommes idéalement placés pour visiter cette superbe cité historique qui, outre de beaux édifices coloniaux, conserve quelques traces d’édifices incas. Le peuple inca n’est pas, loin s’en faut, le seul peuple ayant habité le Pérou avant la conquête du pays par les Espagnols en 1532, mais c’est néanmoins celui qui est resté dans l’histoire car il a dominé, pendant plusieurs siècles, une partie de l’Amérique du Sud, de l’Equateur, au nord, jusqu’à l’actuelle ville de Santiago du Chili au sud.
A Cusco, il y a une multitude de monuments ou musées à visiter mais le prix du billet d’entrée pour chacun étant assez élevé et l’intérêt, à nos yeux, pas toujours évident, nous préférons nous promener dans les rues de la ville et admirer les beaux bâtiments de l’extérieur. Néanmoins, nous sommes emballés par la visite du Musée Inca qui présente de belles collections de poteries ou d’autres objets des diverses civilisations du Pérou. Parmi ces collections, celle que nous préférons est celle provenant de la province de Nasca; elle est magnifique. Les objets incas sont, quant à eux, plus rustiques. Si les Incas étaient de grands bâtisseurs, ils semblent que ce ne fût pas vraiment de grands artistes.
C’est à Cusco que nous retrouvons Isabelle, Sébastien, Léa et Armand, les Hédonistes, des amis voyageurs que nous avions rencontrés à Potosi, en Bolivie. Nous décidons de faire, ensemble, la Vallée Sacrée, de Pisac à Ollantaytambo. Mais avant de quitter Cusco, Jean se rend dans une clinique; il n’est, de nouveau, pas bien. Le diagnostic du médecin est simple : maladie du touriste au Pérou. Apparemment rien d’inhabituel. D’ailleurs, chez les Hédonistes aussi, Sébastien et les enfants sont malades. Il n’y a plus qu’Isabelle et moi qui tenons le coup.
citadelle inca de Pisac (Vallée Sacrée)
Pour accéder aux sites archéologiques de la Vallée Sacrée, il existe 2 types de billet d’entrée, un valable 2 jours pour 4 sites : Pisac, Chinchero, Moray et Ollantaytambo, l’autre valable 10 jours et 16 sites majeurs dans et autour de Cusco (le 2ème étant 2 fois plus cher que le 1er). Ne voulant pas risquer une overdose de sites incas et ne voulant pas payer trop cher les visites, nous préférons acheter le 1er billet. Cela implique que nous devons faire les visites au pas de course et c’est un peu dommage. Heureusement, lorsque nous arrivons, en fin d’après-midi, à Pisac, le gardien antidate d’un jour notre billet d’entrée et nous permet de rester sur place pour la nuit. Cela nous permet donc de visiter l’impressionnante forteresse de Pisac dans la soirée et d’y retourner le lendemain matin. C’est sans aucun doute, le site que nous préférons des 4. Construit sur le haut des collines, il comprend de superbes terrasses, des canaux d’irrigation, un ensemble de temples dont celui du Soleil et de la Lune, des bains cérémoniels, des bâtiments militaires, des sépultures. Il est, pour nous, beaucoup plus impressionnant que la forteresse d’Ollantaytambo. Quant aux terrasses en amphithéâtre de Moray, qui servaient de laboratoire aux incas pour tester les modes de culture, avouons qu’elles sont très photogéniques. De plus, comme à Pisac, le gardien nous autorise à bivouaquer sur place et à les revoir dans la matinée, au moment où les ombres ne les cachent pas. Après Moray, nous faisons un détour par Chinchero dont les ruines incas ne nous emballent vraiment pas. Seule l’église dont l’intérieur est fait d’une sorte de bric et de broc de peintures, statues, décoration, etc… est vraiment belle à voir.
citadelle inca de Pisac (Vallée Sacrée)
Après la visite de la forteresse d’Ollantaytambo, nous retrouvons, sur le parking du site, une autre famille française voyageant en camping-car, la famille Vandelle, Laeticia, Sylvain et leurs 2 enfants Angèle et Tim, des voisins jurassiens des Rousses. Tandis que les enfants des 2 familles sont heureux de jouer ensemble, les adultes se retrouvent pour passer la soirée. Avant cela, Sébastien et Jean ont préparé (!) le parcours de demain pour se rendre, en camping-car, à Santa Teresa, un village proche de Machu Picchu.
Le lendemain matin, nous partons les premiers. Les Hédonistes suivront un peu plus tard. Quant à la famille Vandelle, elle a choisi de partir en train depuis Ollataytambo pour rejoindre Machu Picchu. Les premiers 120 km, de Ollantaytambo à Santa Maria, se font par une route asphaltée en bon état. La pluie, le brouillard et les chutes de pierres rendent celle-ci un peu délicate mais ce n’est pas dangereux. A partir de Santa Maria, la route se transforme en piste. Au premier embranchement, Jean se méfie; faut-il prendre la route d’en-haut ou celle d’en-bas? Le GPS indique en haut et nous décidons de suivre ses indications. Jean descend pour dégonfler un peu les pneus de devant; on ne sait jamais. Lorsque la route se met à monter plus fort et que les lacets s’enchaînent, Jean devient de plus en plus sceptique. La route devait être droite, sans virage et voilà que nous ne cessons de monter. Nous serions-nous trompés? Eh bien oui! Mais il est maintenant impossible de faire demi-tour ou marche-arrière sur cette piste étroite et pentue. Notre seul salut est de continuer de monter en espérant que nous ne croiserons personne. Malheureusement, un camion est justement en train de descendre. Nous ayant aperçu, il s’arrête un peu plus haut pour nous laisser la place de passer mais lorsque nous le croisons, nous devons nous arrêter et nous avons toutes les peines du monde à repartir. Le camping-car patine dans la boue. Jean hésite à reculer car nous sommes au bord du précipice. Enfin, le véhicule repart. Il n’est maintenant plus question de s’arrêter. Jean monte, à la fois, en force et en souplesse et ça passe. Nous sommes enfin au sommet. Il ne nous reste plus qu’à redescendre et franchir un gué un peu haut et ça y est, on rejoint la bonne piste. Ouf, on l’a échappé belle! Juste avant d’arriver à Santa Teresa, nous devons encore passer un pont réservés aux moins de 3 tonnes; on n’hésite pas, on n’hésite plus, on passe. On n’a, de toute façon, pas le choix car la pluie a rendu le gué infranchissable. Une fois à Santa Teresa, il nous reste encore 10km pour arriver à Hidroelectrica et rejoindre le chemin de randonnée menant à Machu Picchu mais je n’ai pas envie de continuer. Nous décidons de nous garer au camping du village et demain, nous partirons en collectivo (mini-bus) à Hidroelectrica. En attendant, nous guettons l’arrivée des Hédonistes. Pourvu qu’ils aient pris la bonne piste.
Le lendemain, ils ne sont toujours pas là. Peut-être ont-ils fait demi-tour. Inquiets pour eux nous partons néanmoins à Hidroelectrica puis à Machu Picchu Pueblo (ou Aguas Calientes). Suivant les voies de chemin de fer, nous arrivons à Machu Picchu Pueblo au bout d’un peu plus de 2 heures de marche, une marche facile et agréable au milieu des caféiers, bananiers, hibiscus, papayers… une belle végétation que nous n’avions pas pris le temps d’apprécier hier sur notre route et pour cause…
Nous trouvons facilement une chambre d’hôtel dans le village et partons nous délasser aux thermes. On aurait pu se passer de cette baignade car les bains sont bondés et peu accueillants. Il n’y a aucune autre activité à faire dans ce village étape vers le Machu Picchu et tout le monde s’y précipite.
Le lendemain matin, nous nous levons à 4h30, déjeunons à 5h00 puis prenons l’un des premiers bus qui monte vers la Cité Perdue de Machu Picchu. Il aurait été possible de monter à pied mais, ayant réservé pour 7h00, en plus de l’entrée aux ruines, l’entrée au Huayna Picchu (2693 m), la montagne surplombant le site, nous ne devons pas perdre de temps. A 7h30, après une rude montée, nous sommes tout en haut de la montagne et pouvons, enfin, admirer les ruines incas. La vue, bien que majestueuse sur les montagnes, est un peu décevante sur le site lui-même qui semble un peu écrasé. Elle est bien meilleure du haut de la petite colline du Huchuy Picchu (2496 m) que l’on peut accéder en redescendant. C’est là que nous pique-niquons avant de visiter le site; il est déjà midi. Le reste de l’après-midi, nous le passons au milieu de cette gigantesque cité inca abandonnée puis redécouverte il y a un peu plus d’un siècle par un historien américain. Le mystère de cette citée : qu’est-ce qui a poussé les Incas à construire une telle citée sur une arête rocheuse à 2453 m et comment ont-ils pu réussir une telle prouesse?
vue de la citadelle de Machu Picchu depuis le sommet du Huchuy Picchu
Durant la visite, nous retrouvons les Hédonistes. Bien qu’ils aient pris la même route pour Santa Teresa puis le même sentier que nous jusqu’à Machu Picchu Pueblo, nous nous sommes manqués hier et avant-hier. Nous voilà rassurés pour eux. Nous redescendons au village puis passons la soirée ensemble avant de repartir, le lendemain matin à pied à Hidroelectrica puis en collectivo à Santa Teresa. Nous décidons tous de rester au camping de Santa Teresa une nuit supplémentaire avant de nous séparer demain matin. Ils commenceront alors leur redescente vers l’Argentine alors que nous, nous continuerons notre route vers le nord du continent. Nous avons eu beaucoup de plaisir à passer ces quelques jours ensemble; nous avons aimé l’enthousiasme de cette famille et la curiosité des 2 enfants, Léa et Armand, si attachants. Ce soir, nous profitons, tous ensemble, des sources chaudes de Santa Teresa qui sont nettement plus agréables que celles de Machu Picchu Pueblo.
Pour quitter Santa Teresa, il faut, de nouveau, affronter la piste. Heureusement, la bonne piste qui longe la rivière est correcte. Mais pourquoi nous sommes-nous trompés en venant? Tout aurait été plus tranquille, et plus court (10 km de moins), si nous n’avions pas fait cette erreur.
Mais aujourd’hui, le soleil brille, la route est bonne… On oublie un peu cette mésaventure et on rigole de notre bêtise! On repasse Santa Maria, on grimpe puis on redescend une fois de plus cette belle route qui rejoint Ollantaytambo. On dépasse Urubamba et on remonte en direction de Cusco avant de nous arrêter près d’un lieu plutôt étrange formé par des puits salants datant de l’époque inca : les Salinas, à quelques kilomètres de Moray. Une fois de plus, on dort sur le site et le matin, nous sommes aux premières loges, quand le soleil se lève, pour admirer ce paysage. Tout serait parfait si ce n’était à mon tour d’être malade.
population montagnarde (de Santa Maria à Ollantaytambo)
sur la route de Nasca en passant par le Lago Huaypo (Vallée Sacrée)
Après une dizaine de jours passés dans la Vallée des Incas, nous prenons maintenant la direction de Nazca. Il nous faut parcourir presque 700 km avant d’y arriver, franchir plusieurs cols à 4500 m d’altitude puis redescendre dans des gorges à moins de 2000 m en longeant de superbes rivières dans lesquelles on se baignerait bien si on ne craignait la fraîcheur de l’eau. Tantôt nous sommes au milieu de paysages arides et désolés où paissent lamas et vigognes, tantôt nous nous retrouvons au milieu d’une végétation tropicale. En 2 jours de route, nous traversons des paysages à couper le souffle.
Entre-temps, nous avons quelques soucis avec notre pompe à eau. Elle a d’abord commencé à avoir du mal à s’amorcer et ce matin, impossible de tirer de l’eau. Nous sommes au milieu de nulle-part, il faut se débrouiller seuls. D’ailleurs, pas surs que dans un autre endroit du Pérou, nous trouvions plus d’aide pour réparer un tel appareil. Avant de partir, nous avions pris soin d’emmener, avec nous, une 2ème pompe, malheureusement, après l’avoir installée, Jean s’aperçoit qu’elle est défectueuse; des pièces sont cassées à l’intérieur. Jean remonte donc l’ancienne qu’il arrive à faire fonctionner mais il n’y a presque pas de pression. On s’en contentera pour un temps car, maintenant au moins, nous avons de l’eau. Une affaire à suivre…
A mesure que nous descendons sur Nazca, le paysage est de plus en plus sec, le désert apparaît avec, au loin, quelques oasis et l’Océan Pacifique. C’est ici, dans ce désert de cailloux et de sable qu’ont été creusées, par le peuples Paracas et Nazca, des lignes formant des dessins de plusieurs dizaines de mètres de long, visibles seulement depuis les airs. Ces géoglyphes, dont certains dates de 2500 ans sont encore visibles aujourd’hui. Le meilleur moyen de les apercevoir est de les survoler en avion. Nous, nous nous contentons d’en voir quelques-uns depuis des miradors installés le long de la route Panaméricaine, au nord de Nazca. C’est aussi près d’un des points-de-vue que nous nous arrêtons pour passer la nuit.
Mais avant de quitter Nazca, nous faisons un petit détour au sud de la ville jusqu’au cimetière de Chauchilla. En plein milieu du désert, des sépultures nazcas sont ouvertes et laissent voir des momies, des ossements et quelques morceaux de poteries, seuls restes laissés par les pilleurs de tombe. Ce qui est incroyable, c’est que, bien qu’exposées dehors, les momies millénaires sont en très bon état de conservation; cela est certainement dû au climat très sec de la région.
géoglyphes de Paracas : « La famille » (mirador de Palpa)
En remontant la route Panaméricaine, nous arrivons à Huacachina, jolie petite oasis au milieu du désert un peu désuète et un peu sale aussi. Il est dimanche et les Péruviens sont nombreux à escalader les dunes quelquefois à pied mais plus souvent à bord d’un buggy afin de se procurer quelques émotions et surtout de ne pas se fatiguer. Car elles sont hautes les dunes de sables qui entourent le lagon de Huacachina et après y être montés plusieurs fois les 2 premiers jours, on succombe, nous-aussi, aux joies du buggy. Il est drôlement fortiche notre pilote! On se croirait dans un manège à sensations fortes; il escalade les dunes presque à la verticale. Une fois en haut des dunes, on sort les sandboards et on dévale les pentes, sur les pieds, sur le ventre, sur les fesses… on n’a des fois pas le choix. Bien que peu amatrice de ce genre de sport, je suis enchantée par ce petit tour dans les dunes; Jean, par contre, est un peu frustré; il aurait bien pris le volant.
Quand nous rentrons de notre petite expédition, nous sommes couverts de sable jusque dans les oreilles et nous apprécions de prendre une bonne douche avec, cette fois, une pression suffisante. En effet, le matin même, Jean a trouvé la raison pour laquelle la pompe à eau ne délivrait pas assez d’eau : des joints étaient déchirés. En les remplaçant, il a résolu le problème.
sur les dunes de sable de Huacachina en buggy et sand-board
En début d’après-midi, nous partons à Paracas visiter la réserve nationale éponyme. Malgré le sable et l’eau, l’ambiance est ici un peu moins fun qu’à Huacachina; nous sommes plus loin des foules et plus proches de la nature et des animaux; normal, puisque c’est une réserve. Les gardiens du parc nous autorisent à camper sur place, à Lagunillas, au bord de l’océan. Quelle joie de bivouaquer au bord de la mer! Cela faisait 4 mois que nous ne nous étions plus posés au bord de la mer, depuis que nous avions quitté l’Océan Atlantique au Brésil. Qui a dit que notre tour du monde était le tour du monde des plages?
Le soir, nous observons, autour de nous, divers oiseaux marins, cormorans, pélicans, huîtriers, mouettes et gavottes posés sur les rochers et le lendemain, un des gardiens du parc, Pedro, nous accompagne jusqu’à un point-de-vue d’où nous apercevons des lions de mer ainsi que des manchots de Humboldt. Sans Pedro, nous aurions certainement trouvé le point-de-vue mais nous aurions eu du mal à deviner la présence des animaux en bas de la falaise. Nous sillonnons ensuite le parc en camping-car, nous arrêtant en route au musée pour voir une exposition sur les phénomènes géographiques qui ont façonné le paysage de la région et notamment sur les courant de Humboldt et El Niño mais aussi sur la faune marine. En sortant, nous lorgnons, à la jumelle, quelques flamands roses ayant élu domicile à proximité.
dauphins, cormorans, fous variés, lions de mer, manchots et pélicans sur les Iles Ballestas
Si l’on ne voit pas de lions de mer ou de manchots au parc national de Paracas, on a toutes les chances d’en croiser sur les îles Ballestas, au large de Paracas. Le jour suivant, nous embarquons avec un guide et une quinzaine d’autres touristes, dans un bateau à moteur pour y aller. Les Iles Ballestas étaient autrefois un « réservoir » à guano. Exporté en Europe et en Amérique du Nord, cet engrais constitué de fientes d’oiseaux, procurait, au XIXème siècle, une importante source de revenus pour le pays. Aujourd’hui, à cause du développement des engrais chimiques, de l’intensification de la pêche à l’anchois et à cause du courant El Niño de 1965 qui a entraîné une très forte mortalité chez les cormorans de Bougainville (qui de leur nom espagnol « cormoran guanay » ont donné le nom de « guano »), le guano n’a plus autant d’importance que par le passé. Sur les îles, seule une récolte tous les 8 ans est effectuée. Il n’y a donc plus que les touristes pour déranger, tous les matins, les lions de mer, les manchots, les fous variés, les cormorans ou autres pélicans. Et encore, il n’y a que quelques îles de l’archipel accessibles à tous; les autres sont réservées aux scientifiques. En revenant au port, nous croisons de nouveau les dauphins qui nous avaient régalés à l’aller. Si cette balade près des îles n’est pas un incontournable pour ceux qui ont déjà vu plusieurs fois des manchots et des lions de mer, elle est néanmoins très agréable.
e long de la route Panaméricaine de Paracas à Barranca en passant par EL Carmen, Chincha, Cerro Azul et Lima
Elle nous permet également de partager un peu les 2 longues journées de route que nous devons passer avant de rejoindre la Cordillera Blanca. Elle est longue et bien peu intéressante la route Panaméricaine qui longe la côte de Paracas à Barranca et toujours sous la brume. Bien que ce soit la route principale, il n’y a pas d’aires de repos et peu de stations-service et de restaurants. Pour dormir, nous devons quitter la route et prendre des routes secondaires menant à de petites villes. Le 1er soir, nous nous arrêtons dans une station balnéaire, Cerro Azul. Comme nous sommes en hiver, il n’y a aucun touriste et la vie ordinaire des pêcheurs a repris. Avant de partir, le lendemain matin, nous nous rendons sur la jetée pour acheter du poisson frais. Il n’y a pas le choix, il n’y a que des anchois mais ils sont nettoyés et en filet. Ici, on les mange en ceviche, crus et marinés dans du jus de citron et des piments. C’est délicieux.
Avant de prendre la direction des montagnes de la Cordillera Blanca, nous traversons Lima sans nous arrêter. Heureusement, nous roulons sur de grandes avenues de 3 ou 4 voies et le passage dans cette capitale de 10 millions d’habitants n’est pas trop compliqué. Nous passons ensuite à Barranca où nous nous approvisionnons en fruits et légumes. La région de Barranca, bien qu’étant située, elle aussi, au milieu du désert est extraordinairement bien irriguée et fertile. Après Barranca, nous commençons notre ascension vers la Cordillera Blanca. Nous devons nous arrêter en route pour aider un maraîcher en panne avec son camion. Quand nous repartons, il fait nuit noire et nous n’avons d’autre choix que de nous garer sur la place du prochain village, Raquia. Sûr, on éveille un peu la curiosité des habitants de ce petit village de montagne qui n’a pas l’habitude que les touristes s’arrêtent chez eux.
a Cordillera Blanca, la 2ème chaîne de montagne la plus haute du monde
Au petit matin, nous continuons notre route jusqu’au parc national Huscaran, près de Catac, à plus de 4000 m d’altitude. C’est ici que l’on trouve la Puya Raimondii, l’une des plus grandes plantes à fleurs du monde; elle peut atteindre 10 m. Outre sa taille gigantesque, le plus curieux de cette plante est qu’elle a une croissance très lente, près d’un siècle, qu’elle ne fleurit qu’une seule fois et, qu’après sa floraison, elle meurt. C’est sans doute pourquoi nous ne voyons que très peu de plantes en fleurs et même très très peu car nous n’en voyons qu’une seule. Une seule mais avec des milliers de fleurs que butinent d’énergiques colibris. Ce n’est déjà pas si mal.
Nous quittons le parc en milieu d’après-midi puis reprenons la route principale jusqu’à Huaraz, la plus grande ville de la Cordillère avec 90’000 habitants. Même en haute montagne (nous sommes ici à plus de 3000 m d’altitude), les villes péruviennes sont souvent très peuplées; les capitales des provinces comptant souvent des centaines de milliers d’habitants. Nous préférons donc ne pas séjourner dans cette grande ville et décidons de nous arrêter dans le village voisin de Monterrey. Ce n’est pas le village enchanteur que l’on espère trouver en haute montagne mais il y a des sources thermales et ce sera bien agréable d’y barboter demain matin au réveil.
Parque Nacional Huascaran (Catac)
sur le marché du dimanche de Caruaz
Mais que se passe-t-il? Voilà que Jean fait des rêves prémonitoires. Cette nuit, il a rêvé que je chutais et que j’avais la fesse toute noire et que m’arrive-t-il en sortant des bains de Monterrey ? Je glisse et je me fais un beau bleu à la fesse. Mais ça ne s’arrête pas là… Alors que nous nous rendons aux Lagunas Llanganuco, nous faisons une halte au marché très coloré et typique de Caruaz puis, nous déjeunons à Yungay avant d’attaquer la dure montée jusqu’au Parc National Huascaran où se trouvent les lacs (entrée différente de celle de Catac). Le chemin que nous prenons est terriblement cassant et nous pensons nous être trompés de route quand un habitant nous confirme que nous sommes sur la bonne. Nous continuons donc de monter mais cela fait un bruit d’enfer autour de nous. Tout vibre et craque dans le camping-car. Quand les bruits deviennent très forts, nous sommes presque en-haut mais nous nous arrêtons quand même pour vérifier que tout va bien. Arrêt judicieux mais trop tardif ; nous avons un pneu en lambeaux, une jante en forme de chou-fleur, un câble de frein et un d’ABS sectionnés. Et voilà où je voulais en venir avec les prémonitions de Jean ; il avait rêvé de cet incident il y a quelques jours seulement. Sur le coup, on a un peu de mal à rire de ces coïncidences ; on est plus préoccupés à trouver une solution pour pouvoir redescendre. Pour la roue, pas de problème, Jean peut mettre la roue de secours à la place mais, pour les freins, c’est plus compliqué car nous devons redescendre une côte de 1000 m de dénivelé. Nous n’avons donc qu’une solution, celle de demander à quelqu’un de me redescendre à Yungay pour trouver un garagiste qui voudra bien venir nous dépanner. On est dimanche et il est 16h00, ce n’est pas gagné.
Pourtant, en arrivant au village, on me dépose chez un mécanicien, Daniel, qui accepte de monter jusqu’au véhicule pour tenter de le réparer. Nous partons en taxi car le mécanicien n’a pas de véhicule. Il n’a d’ailleurs pas grand-chose, pas de durite, pas de liquide de frein, à peine quelques outils. Je ne suis pas sure d’être tombée sur le meilleure de la région mais, on n’a pas le choix et on doit lui faire confiance. Nous achetons un bidon de liquide de frein comme Jean me l’avait demandé avant de partir, au cas où on en aurait besoin. En arrivant, le mécano comprend tout de suite ce qu’il se passe. Il n’a pas l’air inquiet du tout. Il bouche le frein défectueux, ajoute le liquide de frein et annonce que l’on peut redescendre. Néanmoins, comme il manque du liquide, Jean doit constamment pomper sur la pédale de frein pour faire évacuer l’air afin que le véhicule ralentisse. Jean me sent tellement stressée qu’il me demande de prendre le taxi pour redescendre. C’est vrai que je suis effrayée de voir le camping-car descendre ces 20 km en lacets. Nous mettons 1 heure ½ pour arriver jusqu’au village par la bonne route car, bien évidemment, il y a une bonne route et nous, une fois de plus, nous avons pris la pire, comme pour aller à Machu Picchu. Mais, cette fois, notre erreur nous coûte cher. Nous avons maintenant toute la nuit, garés devant la maison de Daniel, pour penser aux conséquences de cette bévue.
Le lendemain matin, Jean et le mécanicien partent à la recherche d’une durite pour le frein puis, ils passent la matinée ensemble, aidés du fils de Daniel, à réparer. Ils en profitent pour changer les plaquettes de frein à l’arrière qui commencent à être usées et n’ont jamais été changées. A midi, les freins fonctionnent et nous pouvons repartir. Il reste 1 problème à résoudre, trouver une roue et un câble d’ABS. Au Pérou, ça risque de ne pas être facile.
On quitte la Cordillera Blanca par Huaraz
Maintenant que nous n’avons plus de roue de secours, nous devons être prudents et éviter les mauvaises routes. Il n’est plus question de redescendre de la montagne par le Cañón del Pato comme nous l’avions prévu avant notre crevaison. C’est trop risqué. Nous avons maintenant le choix de refaire la route en sens inverse jusqu’à Barranca ou retourner à Huaraz et prendre la route 14 qui rejoint la côte à Casma. La 2ème route est beaucoup plus courte mais n’est pas, d’après les habitants que nous interrogeons, entièrement asphaltée. C’est cependant celle que nous choisissons de prendre; le choix s’avère être le bon car nous n’y faisons pas un kilomètre de piste; toute la route est en parfait état. Encore une fois, nous nous apercevons qu’il est difficile de se fier à ce que nous disent les gens. La plupart d’entre-eux n’ont pas de voiture et ne quitte jamais leur ville ou leur village et ne connaissent pas les routes. Ce phénomène n’est pas propre au Pérou, on le retrouve dans beaucoup de pays que nous avons traversés.
Une fois revenus sur la route Panaméricaine, nous sommes moins isolés. En cas de problème sur la route, nous devrions pouvoir être dépannés. En plus, nous arrivons à Trujillo, une ville de 800’000 habitants où nous avons, peut-être, une chance de trouver une jante. En attendant de partir à la recherche de cette jante, nous faisons un arrêt sur les sites mochicas situés au sud de la ville. Nous dormons juste à côté de ce qui fut le plus grand édifice mochica, le Temple du Soleil, une pyramide faite de briques de terre cuite qui mesurait 350 m sur 145 m et atteignait 35 m de haut. 15 siècles plus tard, il n’en reste, malheureusement, plus grand chose. Un peu plus loin, le Temple de la Lune est en train d’être fouillé par les archéologues.
Nous ne nous attardons pas le lendemain matin car nous sommes impatients de nous rendre à Trujillo pour chercher notre jante. Mais, après plusieurs visites chez des revendeurs, nous devons nous rendre à l’évidence, nous ne trouverons jamais ce dont nous avons besoin au Pérou. Il y a bien un concessionnaire Ford à Trujillo mais il ne vend pas de Ford Transit et n’a donc aucune pièce pour notre véhicule. Il va falloir se résoudre à faire venir la pièce de France. En attendant, rien ne sert de rester à Trujillo, nous pouvons poursuivre notre route.
Cependant, nous ne quittons pas Trujillo sans visiter les sites chimus de Chan Chan et des temples Esmeralda et Arco Iris, tous situés dans la périphérie nord de la ville. Le peuple Chimu, ayant vécu également dans la région, succéda au peuple Mochica vers les années 850. De la capitale chimu, Chan Chan, construite en adobe vers 1300, il reste quelques ruines intéressantes à visiter. Une partie des 28 km2 a été restauré, notamment les frises des murs, en bas-relief, représentant principalement des animaux marins. Les Temples Esmeralda et Arco Iris, situés au milieu des habitations sont un peu moins impressionnants. Cependant, on aurait bien aimé savoir ce qui se cachait à l’intérieur de ces pyramides…
ville Chimu de Chan Chan (Trujillo)
Afin de nous organiser pour faire venir notre jante, nous faisons halte, pendant quelques jours, dans la petite station balnéaire de Huanchaco, à quelques kilomètres de Trujillo. Nous y bénéficions d’Internet grâce à un restaurant proche et pouvons joindre facilement nos contacts en France. Outre le côté pratique, nous apprécions de nous retrouver dans ce sympathique endroit que Jean aime tellement qu’il s’y installerait bien comme l’on fait Carole et Jérôme, 2 jeunes Français avec qui nous faisons connaissance et qui viennent d’ouvrir une boulangerie, la Panaderia de Martin. On aime cet endroit détendu où les touristes sont, à la fois, locaux et étrangers. Huanchaco est également réputé pour ces vagues appréciées par les surfeurs et surtout pour ces « bateaux » en totora, de petites embarcations en roseaux encore utilisées par les pêcheurs du village.
A la boulangerie française, nous rencontrons Arnaud, lui aussi français. Arnaud a voyagé avec sa femme Séverine et ses 2 garçons, Tom et Noé, pendant 13 mois, du Canada au Pérou. Il y a quelques semaines, son camping-car est tombé en panne près de Trujillo. Après 2 mois d’attente et quelques péripéties, illusions et désillusions, le camping-car est enfin réparé mais pour les STAN, le voyage est maintenant terminé. Arnaud est resté seul au Pérou pour attendre la fin de la réparation et pour organiser le rapatriement ducamping-car. Ayant une offre pour faire embarquer son camping-car à Guayaquil, en Equateur, nous lui proposons de faire la route jusqu’à ce port avec lui. C’est presque sur notre route. Au lieu de passer par l’intérieur des terres comme nous l’avions prévu, nous longerons la côte jusqu’à Tumbes. Ce n’est peut-être pas plus mal. Une fois à Guayaquil, nous achèterons la roue de secours d’Arnaud qui n’en aura plus besoin avant d’arriver en France. Bien que nous ayons réussi à préparer l’envoi de la jante depuis la France grâce à notre assistance Star Mobile Services, cette solution nous permet de ne pas attendre et d’économiser les frais de douane. Merci Arnaud!
Nous faisons donc maintenant les derniers kilomètres au Pérou en compagnie d’Arnaud. Sur la route qui mène à la frontière équatorienne, nous visitons le superbe musée Tumbas Reales de Sipan à Lambayeque. Ce musée renferme des trésors, des trésors découverts sur les sites funéraires mochicas, immenses pyramides en adobe qui abritaient plusieurs tombeaux sur plusieurs niveaux. La richesse des objets trouvés : poteries, bijoux en or, argent ou cuivre… est exceptionnelle. C’est réellement un endroit à ne pas manquer. En plus, comme il est possible de passer la nuit sur le parking du musée, cela fait une halte peu ordinaire.
Ensuite, il n’y a plus grand-chose à voir ou à faire le long de la route jusqu’à la frontière. Néanmoins, la route est longue et nous devons faire une étape. Nous nous arrêtons à Los Organos, au bord de la mer. Sur place, nous entendons dire qu’il est possible de voir des baleines passer au large alors nous décidons de rester la journée pour partir, le lendemain matin, en mer. En attendant de faire cette excursion, nous longeons la plage, à pied, pour aller voir des fous à pattes bleues. Ils sont perchés sur un gros rocher facilement identifiable car il est recouvert de guano. Ces oiseaux ne sont pas sauvages et nous pouvons les approcher à 1 ou 2 mètres seulement. Il y en a même quelques-uns qui s’aventurent sur le ponton du port de pêche en compagnie d’un autre oiseau extraordinaire dont la gorge se transforme en un gros ballon rouge pour séduire les femelles, une frégate magnifique mâle.
Los Organos, que nous prenions pour un petit village de pêcheurs est en réalité une des nombreuses stations balnéaires de la côte nord dont la principale est Mancora, plus animée et plus chic que les autres. Les plages s’étendent à l’infini, toutes très belles et voilà que Jean tombe de nouveau amoureux de cet endroit. Ah dès qu’il y a la mer, le soleil et de belles plages! Il en oublie Huanchaco. En plus, ici, la mer qui bénéficie du courant chaud venant du nord est plus agréable que les plages du sud soumises au courant froid de Humboldt.
Mais il n’y a pas que nous qui aimons cette côte, il y a aussi les baleines à bosses qui, à cette période de l’année, la longent en compagnie de leur baleineaux, en direction de l’Antarctique. Ce matin, nous allons tenter d’en voir quelques-unes. Arnaud, pourtant désireux d’arriver rapidement en Equateur, ne voit pas d’un mauvais oeil de prendre un peu de bon temps et embarque avec nous. Avant de trouver les baleines, nous nous arrêtons près d’une plateforme pétrolière où des lions de mer, des fous à pattes bleues ainsi que des pélicans ont élu domicile. Pendant que nous observons les animaux, notre guide et le pilote du bateau scrutent l’horizon. Ils repèrent 2 baleines, une femelle et un petit. Puis nous en suivons 2 autres. Ensuite, nous filons plus au sud où nous sommes tout proches de 3 baleines, 2 adultes et un baleineau. Sans crainte, elles s’approchent de la plage et nagent au milieu des bateaux de pêche. Chose très rare, nous les entendons chanter. C’est magique. Pour terminer en beauté cette belle excursion, nous avons la chance de voir plusieurs tortues géantes nager autour de nous. Nous avions prévu d’aller voir les baleines en Equateur mais nous sommes maintenant comblés et n’avons plus besoin de faire le détour par Puerto Lopez.
Nous passons l’après-midi même la frontière équatorienne. Arnaud pousse un ouf de soulagement… Il n’avait que 5 jours pour la passer car après, l’autorisation d’importation temporaire de son véhicule étant dépassée, il risquait de se faire saisir celui-ci par les douanes. Le passage de la frontière ainsi que les formalités se font sans problèmes, facilités par le regroupement des services péruviens et équatoriens dans un centre flambant neuf.
Le Pérou est un pays très diversifié. Combien de cols avons-nous traversés nous faisant passer du niveau de la mer aux hauts plateaux découvrant tantôt le désert et tantôt les canyons où coulent de superbes rivières aux eaux cristallines, tantôt les oasis de verdure et tantôt l’aride altiplano, tantôt les pyramides en adobe et tantôt les solides forteresses incas. Nous y avons rencontrés des gens sympathiques, optimistes et enthousiastes malgré les difficultés de la vie au Pérou. C’est, sans aucun doute, un des pays où nous aimerions revenir plus tard.
Coups de coeur
– Les Péruviens. Ouverts, curieux, gentils, les habitants du Pérou sont la bonne surprise de ce pays. Nous avons également aimé voir les habitants des régions montagnardes vêtus de leur costume traditionnel
– Le musée Tumbas Reales de Sipan à Lambayeque. Ce superbe musée expose les objets trouvés par les archéologues sur les sites funéraires mochicas de la côte nord du Pérou
– Les sites Incas de Pisac et Machu Picchu
– Los Organos et les stations balnéaires du nord du pays
– La longue et ennuyeuse route Panaméricaine qui longe la côte du sud au nord, traversant des paysages désolés et désertiques
Source : http://www.natetjean.com/
Bonjour à tous,
Je vous fais partager quelques photos de mon voyage au Pérou, à Iquitos (Amazonie Nord). Voilà brièvement ce que j’y ai fait : balade sur les rio Moman et Nanay, observation d’animaux à l’état sauvage, visite de la communauté des Yahuas, visite d’un refuge pour animaux. Une super expérience que je recommande pour ceux qui voudraient connaitre l’Amazonie. C’était vraiment super. La jungle ce n’était pas vraiment le type de paysages que je m’attendais à voir en voyageant au Pérou, mais je n’ai pas été déçu, au contraire. Et puisque quelques images valent mieux que de longs discours, je vous laisse avec ces photos :
Me voilà encore une fois sur la mythique panaméricaine a la frontière entre l’Equateur et le Pérou
Puisque l’on parle de la frontière et pour faire un clin d’œil au précèdent post ‘’ Ecuador intègre l’Union Européenne’’ L’Equateur et le Pérou n’étant pas les meilleurs amis du monde, devinez un peu qui a réglé la construction du pont qui fait office de frontière… …et oui c’est vous…enfin vos impôts grâce à la magnifiquement ridicule Union Européenne.
Vu par des yeux de canidé cela a quelque chose d’ubuesque. D’une main les grands seigneurs de la commission déversent votre argent aux quatre coins du monde et de l’autre main ils s’empressent de quémander des prêts aux banques chinoises pour payer leur train de vie. Les banques chinoises elles sont remplies grâce aux dépôts méticuleusement épargnés par les milliards de paysans et ouvriers chinois.
En raccourci un improbable drapeau européen trône sur ce pont au milieu de nulle part et au fin fond du monde grâce aux économies d’un pauvre paysan chinois. Je dis pauvre car le paysan chinois croit que les pays de l’union Européenne vont un jour lui rembourser la dette colossale.
Apres avoir traversé ce fameux pont au milieu de nulle part on arrive du côté Pérou. Première impression plutôt bonne. Ces gars-là savent ce que c’est du marketing et ont travaillé leur logo.
Autant l’Equateur ou le Paraguay ne parle à personne (dire que vous avez été en vacances au Paraguay dans un diner produit le même effet que si vous aviez dit que vous reveniez de la Creuse) autant la seule évocation du Pérou produit un émerveillement béat chez vos interlocuteurs.
Vous voilà transformé en une sorte d’Indiana Jones aux yeux de votre auditoire
C’est l’effet des mystérieuses cites d’or
Il faut dire que le Pérou est lié à des noms magiques et mystérieux
Le machu picchu, le lac Titicaca (partagé pour moitié avec la Bolivie) et les lignes de Nasca
Voilà pour les plus médiatisés, car le Pérou est le plus grand terrain de jeu au monde pour les archéologues
En ce qui concerne les lignes de Nasca vous n’en verrez pas plus mes colocataires n’ayant pas jugé utile de prendre un avion.
De toute façon en avion, je suis trimard.
ette fois pour profiter de ce nouveau pays j’ai bien envie de prendre un peu d’autonomie vis-à-vis de mes colocataires
Pour cela me voici à la recherche d’un moyen de locomotion
Apres avoir essayé les Rolls Royce, les Hummer, les voitures de super héros (vous trouverez toutes les photos et bien plus sur les posts lors de mon voyage aux USA), j’avais envie de quelque choses de plus discret ou du moins plus écologique.
Le pouss pouss … pouss pouss d’accord mais motorisé faut pas pousser quand même.
Autant voyager avec jean jacques (ancien routier, il se reconnaitra) aurai ete sympa autant le faire seule cest deja moins amusant.
D’où l’idée de me tourner vers quelque chose de plus radical…et plus rapide
Une voiture du Dakar. Ca tombe bien le Dakar passait justement par là.
Voyager seule ce n’est quand même pas de tout repos
Ce n’est pas sans une certaine appréhension que j’ai mis les pattes au Pérou
En effet les voyageurs nous ayant précédé nous avaient mis en garde contre l’insécurité qui règne au Pérou
Tout y passe portefeuille, appareil photo, tentative d’escroquerie …
Pas une minute que j’étais au Pérou et me voilà déjà victime à mon tour …
On m’a volé la route.
Passé cette mauvaise surprise, et après presque 3 mois au Pérou je dois bien avouer que le pays est attachant et que les péruviens sont très accueillants et amicaux.
C’est valable y compris pour les amérindiens…
Car dieu seul sait pourquoi les amérindiens du Pérou sont bien plus amicaux que ceux du Mexique
Autant ceux du Mexique sont généralement désagréables autant ceux du Pérou sont amicaux
Comme quoi on peut être amérindiens et sympa.
Le Pérou c’est donc en premier lieu des indiens, amérindiens, natifs, indigènes on ne sait plus comment les appeler
C’est d’ailleurs le pays d’Amérique du sud qui en possède le plus après la Bolivie.
Certains les appellent les incas ce qui est encore plus réducteurs
Car les incas sont bénéficiaires du syndrome Christophe Colomb
Christophe Colomb que l’on ne présente plus et le plus grand looser que la terre est portée.
Je m ‘explique, il part en garantissant à ses mécènes de découvrir une nouvelle route pour les indes, résultat
Il ne découvre pas les indes, débarque par hasard sur une ile dans les caraïbes, et ne découvre pas réellement l’Amérique.
Mais pour tout le monde y compris pour les brillantes têtes d’œufs de l’éducation nationale ce looser est bien souvent l’unique découvreur qu’ils connaissent. Ben c’est pareil avec les incas.
Tout comme Christophe Colomb cache la forêt des autres découvreurs, les incas cachent la forêt des autres civilisations pré incas et pré colombiennes
Il existe une multitude de civilisations, parfois antérieure de plus de 7000 ans aux incas ayant mis sur pied des empires souvent de plusieurs centaines d’années et bien non la mémoire collective ne retient que les incas qui eux ont régnés grosso modo uniquement une centaine d’années, juste assez pour massacrer et faire disparaitre la majeure partie des civilisations de leur époque.
Chez les amérindiens, ce qui marque le plus c’est le couvre-chef.
Au niveau géographique Le Pérou ressemble beaucoup à ses voisins du nord Colombie, Équateur. Il n’y a pas un Pérou mais 3 Pérou.
une partie cote plutôt désertique à l’ouest.
une partie montagne au centre avec les fameuses Andes.
Pour finir une partie Amazonienne à l’est
Si au niveau géographique le Pérou ressemble a ses voisins du nord au niveau économique il tend à se rapprocher de son voisin du sud avec pour principale activité les mines.
Le Pérou c’est aussi le lama à ne pas confondre avec l’alpaga.
Au-delà des lamas la vraie particularité du Pérou c’est d’avoir donner naissance à une multitude de civilisations.
Moche, Mochicas, Chimu, Chachapoyas, Nasca, …
On n’imagine pas à quel point ce pays est parsemé de sites archéologiques.
Il y en a tellement que par exemple sur 22 pyramides découvertes en 2008 seulement deux ont été fouillées. Et c’est sans compter les poteries et autres tissages.
Le point commun de toutes ces civilisations est l’extrême religiosité.
Voila c’est la fin de la 1ere partie du voyage la suite bientôt.
Après avoir quitté Lima, nous rallions la réserve naturelle de Paracas, splendide mariage entre un désert ocre saisissant et l’océan. Nous nous arrêtons d’abord dans le petit village de pêcheurs du même nom que la réserve (ou le contraire…) et nous nous décidons pour un petit tour touristique en bateau vers les îles Ballestas; surnommées les Galapagos des pauvres en raison de la similarité de la faune (fous, otaries, pingouins), celle-ci est visible à seulement 1h des côtes sur quelques gros cailloux découpés. Nous ne sommes pas déçus. Noé et Manon sont ravis de ce tour en mer et le ballet des milliers de cormorans et des fous au-dessus de nos têtes est un superbe spectacle. Nous frôlons les otaries et les pingouins et si la magie des Galapagos n’est pas présente au milieu de la forêt de gilets de sauvetage fluos de notre bateau et des vedettes alentour, nous sommes heureux de revoir cette belle faune marine.
Nous prenons ensuite la route de la réserve qui a l’avantage de ne pas avoir d’infrastructure pour la nuit, ce qui veut dire que seuls les campeurs et les camping-cars y restent. Nous y passons deux jours sereins, à admirer l’Océan Pacifique seuls sur des plages immenses avec le fracas des vagues et du vent dans les oreilles.
Pour le pseudo-breton que je suis, le plaisir est immense de retrouver l’iode et d’observer le bal des oiseaux. Manon marche sur la plage et part à la récolte de ses trésors: bouts de bois, cailloux, plumes et carapaces de crabe (ce qui permettra à maman de faire un joli cours de biologie marine, voir photos). Elle est maintenant comme un poisson dans l’eau dans les immensités et continue de s’inventer des mondes.
La première soirée finira en beauté car nous avons la bonne surprise de voir arriver au bivouac François, Valérie et Julian, nos 3 amis-ricains, croisés rapidement à Banos. Nous nous suivions par mail sans trouver un lieu de rencontre (nous avons depuis 10 jours un planning assez serré pour être à l’heure pour voir Tatie) et les retrouvailles se font par hasard ! Nous passons une bonne soirée “choufly” (cocktail pisco-citron-sprite) sous une superbe pleine lune qui nous dévoile la côte comme en plein jour.
Le lendemain, les enfants jouent ensemble pour le petit-déjeuner et nous partons observer tous ensemble une colonie d’otaries, puis quittons nos amis qui ont rendez-vous pour aller chercher un pneu à Ica (y’a plus glamour mais c’est aussi ça le voyage ici..). Nous mangeons sur la plage un bon poisson grillé, accompagné de deux jeunes français en vadrouille. On boit ensemble le café maison (merci Gwen pour la cafetière italienne et le café équatorien !), bien serré, ce qui semble les ravir et là encore nous leur disons au revoir ! Ces rencontres furtives nous laissent toujours un petit goût d’inachevé mais réchauffent nos cœurs esseulés.
Nous aurions aimé rester plus dans ce lieu magique qu’est la réserve de Paracas mais c’est déjà l’heure de partir, ce qui renforce ce que je ressens depuis notre départ de Los Organos. En effet, depuis la plage, nous avons un planning de “touristes”, enchainant les visites “obligatoires”, optimisant le parcours et comptant les jours. Combiné au fait que le Pérou s’avère bien plus touristique que l’Equateur et donc que le contact avec la population est bien plus mercantile et dépourvu de spontanéité, nous avons la sensation de survoler ce pays, de ne pas le vivre de l’intérieur comme nous l’avions fait en Equateur. Les pages du Lonely Planet se tournent, nous cochons les cases de ce qui est à faire mais sans réussir à nous immerger. Nous réalisons que le bien le plus précieux de ce voyage, c’est le temps. Notre objectif d’être à la péninsule de Valdès en octobre est finalement une contrainte insidieuse, qui nous a poussé à demander à Hervé et Amélie d’arriver autour du 20 à Cuzco et nous contraint depuis 15 jours à accélérer. C’est désagréable et nous nous disons qu’il va falloir de nouveau trancher dans le vif et peut-être revoir à la baisse l’étendue des territoires que nous voulons traverser avant de rallier le sud. D’un autre côté, cela nous conforte dans le fait que notre décision de ne pas faire l’Amérique du Nord est la bonne. Le bonheur, c’est de lever le camp quand on le désire, de stopper son camping-car à la mi-journée dans un endroit plaisant, sans se dire qu’on aurait pu rouler encore 2-3 heures et gratter une centaine de kilomètres. J’ (Max) avais marqué en plaisantant qu’un de mes défis lors de ce voyage était de devenir cool… Je l’avais noté en sachant pertinemment que j’en étais loin mais maintenant je ressens en tous les cas le besoin d’essayer de le devenir. A la trentaine, je ne pense pas qu’on puisse changer radicalement de caractère mais je vais tenter de me mettre dans les bonnes conditions pour. Après la visite d’Hervé et Amélie, nous devons nous pencher sur l’itinéraire vers le Sud. Les grêves à la frontière Pérou-Bolivie au bord du lac Titicaca, les avis divergents sur la possibilité de faire le Sud Lipez avec Hari, nos sensations physiques en altitude (sommeil plus léger et enfants plus irritables): nous allons mélanger tout ça et essayerons d’en sortir un itinéraire laissant place à la flânerie.
L’Equateur, mis à part la mise au point initiale de la vie en vadrouille, nous a montré une voie que nous aimerions retrouver: contact avec la population, vie au rythme des enfants. On verra bien..
L’autre sentiment qui émerge (j’en ai en fait bien pris conscience après ma discussion Skype avec notre néo-malaysien préféré), c’est que les objectifs de voyage que j’avais en tête, je ne les atteindrai pas. Hormis ce blog et les contributions à Echoway, exit l’apprentissage de la photo, la rédaction de contes pour enfants et les cours d’espagnol formels que ce soit par ordinateur ou dans une école (pourtant, on avait chargé pas mal de méthodes Assimil et autres dans l’ordi). Non pas que je le dise avec amertume mais cette aventure est bien celle d’une vie en famille bien plus qu’une vie en Amérique du Sud. En les ayant 24/24 (Manon ne fait plus la sieste depuis plus d’un mois, à part en roulant), il est difficile de mener plusieurs choses à la fois, sinon c’est le risque de la fatigue, de l’énervement, et ce sont eux qui trinquent et le couple qui se déchire pour une parole trop haute ou un geste déplacé. Pourquoi vouloir sortir du quotidien si c’est pour retomber dans ses travers ? Et quand on prend le temps de les regarder, quand ils ont notre attention, que de rires, que de larmes dans les yeux à voir ces petits bouts de chou grandir et s’émerveiller. Alors pour le reste, j’attendrai la retraite où j’aurai largement le temps de m’emm… à construire un beau camion douillet avec ma douce pour parcourir le monde (bon, là, je m’emballe, on a le temps). Bref, les zouzous, ce voyage est pour vous, le reste attendra. Comme je le dis souvent, je ferai ça dans une autre vie Clignement d’œil
En attendant nous continuons à butiner les paysages : la lagune de Huacachina, complexe touristico-juvénile dédié au sandboard et au buggy des sables. C’est bien une oasis mais une oasis de touristes, quasiment que ça. On profite rapidement du coucher de soleil du haut des dunes (plus de 100m de haut quand même) en se roulant dans le sable avec les enfants. Le soir, retrouvailles avec les amis-ricains équipés de leur nouveau pneu. Valérie nous cuisine un succulent poisson à la vapeur-poêle, technique consistant à enrober les filets de poisson dans du papier sulfurisé. Miel, épices, amande, filet frais: excellent ! Merci encore !
On fait ensuite un saut rapide aux lignes de Nazca qui nous déçoivent quelque peu. Il est vrai qu’on ne les a vues que depuis le mirador métallique du bord de Panam mais les dimensions des 3 que nous observons ne sont pas aussi impressionnantes que celles fantasmées.
Nous entamons ensuite la montée vers Cusco que nous ferons en 3 jours, au milieu de paysages grandioses passant du niveau de la mer à un plateau à plus de 4000m. Les couleurs, les cultures, les gens, tout change au gré de ces 660 kms enchanteurs.
Nous passons la dernière nuit dans des thermes en contrebas de la route où nous passons une excellente matinée au chaud (1800m, quasi la plage dans le coin ! et l’eau du ruisseau à 37°C !) et croisons une famille suisse partie à 6 (4 ados !) pour 4 ans et plusieurs continents. Leur récit de la traversée de l’Himalaya avec un camping-car quasi comme le nôtre (bon d’accord Nico et Pascal, c’est un Iveco..) nous confirme que nous avons bien de la marge en terme d’aventures ! Mais, ça donne des idées, surtout l’Afrique…
Source: http://www.manohe.com/
On avait dit qu’on réfléchirait à un changement dans notre rythme et notre itinéraire et bien l’un a lieu et l’autre pas encore… Pour ce qui est de l’itinéraire, c’est assez net puisque nous sommes au… Chili et pas en Bolivie (rappel: les cartes du projet et de la réalité sont en bas de page, défilez !). Pour la question du rythme, vous allez voir que c’est moins simple.
Nous avons laissé dans les larmes féminines (les hommes, c’est fort, ça ne pleure pas !) Tonton Vévé et Tatie Mélo à l’aéroport d’Arequipa le 11 juin, après 3 semaines denses. Je résume rapidement pour expliquer pourquoi notre rythme n’a finalement pas beaucoup fléchi (un article viendra pour détailler tout ça); d’abord visite de 4 jours dans la jungle amazonienne avec marches diurnes et nocturnes, match de foot avec les locaux, rafting, pirogue, tyrolienne et force bières avec les 2 couples américains avec qui nous avons partagé le voyage et bien sympathisé. Puis 5 jours de vallée sacrée jusqu’au Machu Picchu (lever à 4h du matin et ascension de 3h au sommet du Wayna Picchu pour les hommes). Ensuite traversée de l’altiplano et bivouacs à 4000m, bateau et danse folklorique sur le lac Titicaca et pour finir visite d’Arequipa.
Bref, nous sortons heureux mais épuisés par toute cette organisation et la vie à 6 dans le camping-car. Alors que nous allions prendre la décision de ralentir, la nouvelle tombe à Arequipa: nos amis les Caracol nous proposent de nous attendre à San Pedro de Atacama pour faire le Sud Lipez ensemble. Joie dans les cœurs autant pour les parents que pour les enfants, car Manon assume de plus en plus difficilement le manque de copains/copines et que la perspective de partager du temps avec Esteban la ravit. La visite de sa tatie chérie lui a mis du baume au coeur mais dès son départ, ce sentiment est revenu. Nous faisons alors les calculs: il faut parcourir 1200kms pour y arriver et zapper le parc Sajama. Allez, on fait comme si on n’était pas crevés, on roule ! Mais avant nous “finissons” le Pérou par le canyon de Colca où nous comptons bien observer les fameux Condors des Andes.
Pour ne pas perdre de temps et ne pas manquer l’objectif d’être le 20 à San Pedro, nous partons dans la foulée de l’aéroport vers le canyon (bon moyen aussi d’atténuer la tristesse de l’au revoir…). La route est superbe, passant par un col à 4900m au milieu des volcans enneigés. Elle plonge ensuite dans une vallée verdoyante, sculptée en terrasses par les indiens Colluhuas depuis plus de mille ans. La rivière coupable du fameux 2ième plus haut canyon du monde (3500m de profondeur) serpente au milieu.
Nous faisons halte à Chivay, petite bourgade à l’entrée du canyon. Garés au fond du parking, nous laissons défiler la cohorte de touristes qui se pressent aux bains thermaux de la ville avant de rentrer à Arequipa. Puis nous profitons du calme de la montagne pour … une soirée en famille dans le camping-car ! Nous balayons avec les enfants tout le contenu de la discothèque du PC dans la catégorie Dance/Disco/Années 80. Noé s’éclate en agitant les bras de manière peu élégante mais énergique (c’est tout lui…). Manon élit “Au bal masqué’” tube préféré de la soirée et tout ce petit monde part dormir heureux et fatigué.
Le lendemain matin, nous goûtons aux bains chauds. Bien délassés, nous continuons la route vers la “Cruz del Condor”, point de vue du canyon où tout le monde s’amasse le matin entre 8h et 10h pour les admirer, mais qui semble offrir un cadre calme et somptueux en dehors de ces horaires. Le canyon se rétrécit, la piste est rude mais Hélène conduit comme un chef et nous arrivons vers 16h30, absolument seuls sur le parking. Seuls ? Pas tout à fait, deux jeunes filles typées très européennes s’avancent vers nous, rapidement suivies d’un camping-car très typé lui aussi puisqu’immatriculé dans le Var avec un gros “FRANCIA” sur le pif et une belle carte en couleur de la planète. Tiens, tiens ! Ne serait-ce pas la famille qui était plus au Nord, dont j’ai vu le blog il y a longtemps et que j’ai revue hier sur un autre blog de voyageur en me disant “Tiens, ils sont pas loin !”. Et bien si ! C’est la famille Roux en route pour un tour du monde de 5 ans avec déjà 3 ans et demi derrière eux. Le courant passe rapidement entre les parents et les grandes filles Roux, Fanny et Manon, s’occupe très gentiment de la nôtre. Océane, la petite dernière, échange pour sa part des cailloux avec Noé (belle technique d’approche…). Nous observons ensemble la magie des condors planant sur leurs courants d’air chaud, juste au-dessus de nos têtes. Royal comme dirait le condor !
Nous sommes invités le soir dans leur magnifique Laika super bien agencé (et oui, on fait les connaisseurs de camping-car maintenant, on connait carrément les marques !), pour un apéro/dîner qui se passe tellement bien que nous ne levons le nez que vers 23h alors que les enfants en sont à leur 13ième épisode des Cités d’Or dans notre Hari préféré !
Nous passons le lendemain ensemble, à observer les beaux oiseaux le matin puis à déjeuner quelques kilomètres plus loin pour voir si l’herbe est plus verte. Résultat, à 16h, nous sommes de retour au mirador. Le spectacle des condors (et le bivouac idéal pour un apéro/dîner) nous a tellement plu qu’on remet ça ! Deuxième excellente soirée pleine d’anecdotes et d’échanges entre autres sur le voyage. Moyen-Orient, Asie, Australie, Amérique du Nord, leur récit nous fait saliver. Allez, on est encore jeunes (Denis, n’y vois aucun sous-entendu…bien amicalement), on verra la suite plus tard.
On se quitte sur le parking des condors vers 10h le troisième jour en se promettant de se revoir, probablement dans un mois après qu’ils aient fait la région de Cuzco et soient descendus du lac Titicaca. Nous devrions ensuite nous suivre de près à partir de Valdès en octobre… Manon pleure à chaudes larmes le départ de ses copines et il nous faudra quelques heures de route pour la consoler en usant de la perspective de voir Esteban plus au Sud. Roulez-bien les Roux ! (elle est nulle, celle-là mais bon…)
Pour les photos du canyon en familles, c’est dessous mais les photos de condors sont bien pauvres car il faut avouer que mon engin de 55mm ne permet pas de saisir ces grands vautours en plein vol. Je profiterai de nos retrouvailles avec Denis Roux pour lui piquer les siennes, puisqu’il avait un bien bel engin télescopique de 300mm…
Les blagues lourdes étant terminées, après deux nuits express à Arequipa puis Tacna, voilà le Chili qui promet dès les premiers kilomètres d’être bien différent.
Adios Peru donc puisque nous n’y reviendrons pas. Que dire de ce pays ? Et bien que nous n’avons pas accroché comme l’Equateur. Bien plus touristique que ce dernier, le Pérou nous a semblé plus mercantile, moins sincère, moins souriant que son voisin. A cela s’ajoute la préoccupation permanente (nécessaire ?) des péruviens autant que des touristes pour la sécurité qui nous a pesé, nous a fait nous sentir moins libres, autant lors de la recherche des bivouacs (“est-ce que ça craint vraiment ici ? parce qu’on dirait pas…”) que dans les contacts avec la population. Ce sentiment plus mitigé envers la population est surement dû aussi au fait que nous avons survolé ce pays, avec un rythme “routaresque” qui permet de voir défiler les cartes postales mais pas de sentir le pouls du pays. Enfin, l’Equateur nous avait déjà permis d’aller à la rencontre de la magnifique population de la Sierra, ainsi les Andes péruviennes n’ont pas bénéficié de l’effet “première fois”. On s’est d’ailleurs posé la question récemment, au bout de 3 mois: ressent-on de la lassitude ? Sommes-nous déjà un peu trop habitués aux Andes, sans aller jusqu’à dire blasés ?
Reste que le pays est magnifique avec une nature grandiose: les plages du Nord dont la merveilleuse Los Organos, le site de Tucume à la tombée de la nuit, les cordillères noires et blanches, la réserve de Paracas, la réserve de Manu en Amazonie, la vallée sacrée et les sites incas, les salinas de Maras et les îles du lac Titicaca. Nos rencontres n’ont pas été aussi « populaires” qu’en Equateur mais elles n’en restent pas moins belles: Seb et Santi les restaurateurs de Los Organos; Pia, Conan et leurs enfants, nos désormais amis de Lima; Ksenya, Liz, Anthony et Chip, nos compères américains d’Amazonie.
Et puis le Pérou nous a permis de renouer avec la culture et l’histoire avec les visites de Tucume, Lambayeque, Chan Chan et toute la vallée sacrée. La présence Inca a donné un magnifique relief à notre périple dans la région de Cuzco avec en point d’orgue le Machu Picchu, qui nous a vraiment émus. Enfin, la ville d’Arequipa reste notre coup de cœur comme ville à vivre au Pérou pour son ambiance autant nocturne que diurne et son cadre merveilleux, entourée par ses volcans enneigés.
Voilà, de bien beaux souvenirs de nouveau avec un éclairage différent, plus nature et histoire que peuples. Allez, la suite !
du 08 au 10 Décembre 2011
Nous voilà donc parti en direction de la cordillère centrale, objectif Huaraz et sa région.
Huaraz est renommé pour être le point de départ d’expéditions dans la Cordillèra Blanca*dont le plus haut sommet du Pérou, le Huascaran qui culmine à 6 768m. Huaraz est quand a elle une ville fort agréable située à 3 091m et pour la rejoindre, notre vaillant Casot aura franchit sans difficulté un col à 4 226m.
Malheureusement le temps est pluvieux et froid et nous ne pourrons profiter des paysages grandioses de la cordillère.
Par malchance, le lumbago chronique de Christiane ainsi que le mauvais temps ne nous permettrons pas d’aller faire quelques excursions dans le coin.
Mais nous nous consolerons en faisant quelques caresses à un alpaga qui a appris à poser pour les photos (au fond le nez du Casot, lui aussi sur la photo).
N’arrivant pas à trouver un lieu de bivouac référencé sur les sites de voyageurs, et de plus sous la pluie, nous passerons la nuit dans une station essence où la radio fonctionnera toute la nuit. Entre l’altitude, le bruit et la pluie, une nuit de rêve !
A défaut d’exercice, nous allons prolonger notre séjour culturel en nous rendant à Chavin de Huantar, situé au coeur de la cordillère.
Le site à lui seul vaut le détour, c’est le seul témoignage de la civilisation Chavin ( 1000 av JC), découvert à ce jour. Le temple cérémonial tout en pierre, permet de découvrir un vrai labyrinthe de galeries, dont le « Lazon de Chavin » qui conduit à un rocher de granit blanc de 4.5m de haut sculpté aux allures à la fois étranges et menaçantes. Il y a également sur ce site des canaux de drainages qui permettaient d’évacuer l’eau et ainsi de protéger ce lieu sacré. N’oublions pas nous sommes 1000 av JC et au coeur de la cordillère, loin de toutes civilisations ! Les archéologues futés, pensent que ce centre cérémoniel permettait aux « Prêtres » ‘(de l’époque) de jouer des effets de lumières et hallucinogènes pour renforcer leur pouvoir et de punir les infidèles.
Mais il faut savoir que la visite de ce site se mérite, car la route d’accès passe par un col à 4 516 m d’altitude (relevé GPS 4 4472m – nous n’allons pas chipoter pour quelques mètres) mais aussi est un calvaire. Soixante dix kilomètres d’ornières, de piste, de lacets, bref une véritable épreuve. Toutes les personnes que nous avions interrogées avant d’entreprendre cette traversée nous avaient rassurés sur l’état de la route. « un poco mala .. »
Mais bon, notre vaillant Casot à encore franchi une limite aujourd’hui sans broncher dans des conditions très difficiles.
La descente sur la côte pacifique se fera par une route que nous supposerons très panoramique mais que nous effectuerons dans un brouillard à couper au couteau, dommage pour les photos !
Source: blog http://los-catalamericanos.fr/topic/index.html
du 11 au 14 Décembre 2011
Le mauvais temps de la cordillère ayant eu raison sur nos projets, nous avons donc décidé de rejoindre Cusco en passant par Nasca et non de traverser la cordillère par les hauts plateaux. Décision prise avec un peu d’amertume, mais bon il faut savoir faire des choix.
Nous ne ferons que passer à côté de Lima, pour nous ravitailler sans y faire une halte. Cette mégapole de plus de 8 millions d’habitants que nous avions visitée lors de notre séjour précédant recèle cependant un musée de l’or remarquable, avis aux amateurs.
Nous ferons une étape très agréable sur la côte dans la réserve de Paracas, située au sud de Lima et que nous découvrirons en partie en vélo.
Immense étendue désertique, ouvrant des espaces sur l’océan d’une beauté sauvage inégalée. Ici seul le vent et les oiseaux ont leur place.
Heureusement que les pistes sont en général bien balisées et que nos ambitions restent limitées à la découverte de quelques points remarquables de cette réserve comme la Paya marina où des pécheurs viennent récolter des coquillages dans les vagues de l’océan.
Nous avions trouvé un bivouac très agréable en face le village de Lagians, mais le vent de fin d’après midi nous fera rebrousser chemin en ville, dommage car le coin (sans vent) était super.
Nous nous donc dirigeons vers Nasca avec une étape presque obligatoire dans les vignobles de la région d’Ica.
Certes le vin Péruvien a encore des progrès à faire. Nous faisons halte à la Bodega d’Ocucaje, recommandée par notre guide (Lonely Planet).
Cette Bodega autrefois était un lieux de villégiature des habitants fortunés de Lima qui venaient y passer un week-end à s’enivrer de Pisco et de vin.
Cette propriété comptait une vingtaine de chambres, piscine et restaurant, ainsi que l’accès à la cave et dégustation.
Mais le très fort séisme de 2007 a eu raison de cet ensemble qui aujourd’hui n’élabore plus que du pisco et du vin. Une partie de la bodega a été détruite lors du séisme ainsi qu’une partie des bâtiments de l’hôtel qui ne présentent plus de sécurité suffisante pour accueillir des visiteurs.
Par chance, nous arriverons à l’heure de la pose de midi et le contre-maître qui allait sortir nous recevra très chaleureusement (en insistant un peu quand même). Il nous fera visiter rapidement la bodega et ira même à nous faire déguster quelques bons crus (vin et pisco), bien que la bodega ne fasse plus de visite guidée.
Notre route nous conduira jusqu’à Nasca que nous trouverons bien changée et reconstruite. Malgré le vent et la poussière, la ville reste propre et animée et nous retrouvons ici des gens agréables et avenants, nous avions oublié cette chaleur humaine depuis notre entrée au Pérou après l’Equateur et la Colombie.
Nous prenons la direction de Cusco en passant par Abancay. Tout de suite à la sortie de Nasca la route s’élève en pente prononcée et régulière pour culminer à 4 556m, record d’altitude pour notre vaillant Casot. La montée se fait au milieu d’une zone désertique, nous pouvons même voir la formation d’une dune à plus de 3 500m d’altitude.
A notre arrivée sur le grand plateau vers 4 000m, brusque changement de temps, nous trouvons la pluie, la neige et le froid. Contraste saisissant en moins de 200 km. Halte pour la nuit à Chalhuanca où la police municipale nous invite à stationner devant chez eux.
Cependant l’activité matinale sur la place du village nous fera quitter le lit de bonne heure, comme nous avons encore 300 km pour rejoindre Cusco cela nous permettra quitter Chalhuanca plus tôt.
Le lendemain, en route vers Cusco avec des hauts et des bas, descente à 1 750m, puis remontée à 4 000m, puis descente 1 850m et remontée finale vers Cusco à 3 326m et pour terminer nous rejoignons le camping Quint Lala au dessus de Cusco à 3 620m. Dure journée pour notre Casot que nous laisserons récupérer quelques jours avant de reprendre la route.
Sur ce parcours, la traversée d’Abancay reste assez sportive, cette petite bourgade est fichée au coeur d’une vallée et construite à flancs des montagnes qui l’entourent. Il ne doit pas y avoir plus de 100 m² de plat et les pentes des rues sont assez impressionnantes surtout quand il faut croiser ces monstres de camions.
Un mois pour traverser le Pérou, longer ses côtes, gravir ses montagnes, visiter ses sites, mesurer ses déserts et parcourir ses très longues routes. Un mois pour réaffirmer notre goût pour le voyage, l’inédit, les surprises, les odeurs, les couleurs et les gens. Un mois pour nous réjouir de ce qu’il nous reste à faire et profiter de chaque instant. Un mois pour expérimenter une nouvelle manière de voyager à plusieurs et se laisser tenter par de nouveaux sports. Un récit pour vous faire partager un peu de tout cela…
Arequipa
Circuler dans cette ville est un enfer. Un dédale de ruelles plus ou moins perpendiculaires et de plus en plus étroites forme un labyrinthe dans lequel on s’enfonce plus aisément qu’on n’en ressort ! Nous n’avons jamais trouvé le parking gardé mentionné sur un site de voyageur et avons finalement accepté de nous faire accompagner au poste de police derrière lequel nous nous sommes installés. A pied, nous sommes allés repérer un autre bivouac (Hospedaje Las Mercedes) que nous avons trouvé trop cher et trop bruyant pour déménager. Après un petit tour de ville, nous avons levé le camp, pour prendre la direction des Andes.
Canyon de Colca
Sur la route qui mène à Cusco, un détour de quelques centaines de kilomètres permet de traverser des paysages superbes, faits de vallées, cols, lagunes et monts aux verts doux. Après un col à 4’800 mètres, nous plongeons à pic dans une vallée encastrée dans les montagnes pour arriver à Chivay, charmant petit village qui a la riche idée d’abriter des sources thermales à coté desquelles nous nous installons pour la nuit. Le lendemain matin, nous profitons des bassins qu’on semble nous avoir réservés. Dans une eau chaude et propre nous contemplons les cimes des alentours et nous relaxons longuement. Et puis, nous avons cherché en vain l’endroit où payer l’accès…
L’après-midi, nous prenons la piste qui conduit à la Cruz del Condor. Le chemin est superbe et nous laisse découvrir des cultures en terrasses et des falaises vertigineuses qui plongent dans une rivière dont on ne sait combien d’années lui ont été nécessaires pour creuser pareille gorge. Nous bivouaquons à la Cruz del Condor, en nous réjouissant d’assiter au spectacle promis pour le lendemain.
Entre 7h et 10 h du matin, plusieurs couples de condors planent au-dessus de nos têtes, suffisamment près pour qu’on puisse en distinguer le plumage et parfois l’œil perçant. Phénoménal. Leurs ailes déployées atteignent 2m80 d’envergure. On comprend qu’il soit le symbole des Andes. Pour les piètres ornithologues que nous sommes, le spectacle est suffisamment majestueux et saisissant pour entrer dans le top 10 de nos plus belles expériences animalières de notre voyage.
Lac Titikaka
Sur la route, les paysages sont sublimes. Nous avons quitté le désert et ses étendues monotones, pour découvrir des lagunes et des vallées immenses couvertes de pâturages et de quelques hameaux. Arrivés à Puno après la tombée de la nuit, nous restons en périphérie de la ville. Au petit matin, 3 secondes nous suffisent à prendre une décision très simple : c’est trop moche, on part ! Direction la péninsule de Capachica, à laquelle on accède depuis la route qui va de Puno à Cusco. Riche idée. A peine sorti de la route nationale, nous traversons des villages d’un autre temps. Les ânes et les bœufs remplacent les tracteurs. Les maisons d’adobe sont couvertes d’un toit de chaume ou de tôle ondulée. Les femmes portent le costume traditionnel et arborent fièrement des chapeaux multicolores aux formes improbables. Nous ralentissons aussitôt, happés par le rythme local et séduits par ce mode de vie particulier.
En cours de chemin, nous embarquons un groupe d’autostoppeuses locales que nous conduisons à la pointe de la péninsule. En chœur, elles nous confirment aimer leur vie ici : elles ont des pommes de terre et du poisson et ont une vie paisible, que désirer de plus en effet ! Nous nous installons sur les rives du lac Titikaka et nous laissons bercer par la nonchalance contagieuse du hameau.
En repartant, nous faisons halte au village de Capachica, histoire de faire quelques emplettes au marché, probablement l’une des meilleures idées que nous ayons eues. Si le contenu des étals n’a rien d’extraordinaire (sinon la terre qui se vend pour accompagner les patates cuisinées !), la foule qui s’y presse et la douce animation qui caractérise l’endroit nous ont fascinés. Ce marché est 100% local. La vie s’y déroule en toute quiétude. Les chapeaux aux formes diverses et inombrables couleurs vont et viennent, montent et descendent au fil des mouvements des femmes qui les portent. Nous assistons au ballet et aux échanges avec émerveillement. C’est pour ce genre d’instant que nous aimons le voyage, pour ces émotions simples qu’il nous procure, pour la tendresse qui se dégage du monde lorsqu’on en respecte les règles de vie et les coutumes. Capachica restera pour nous un marché hors catégorie. Une très belle surprise.
Cusco
Ah ! C’est du propre ! A croire qu’un régiment helvétique assure la propreté de la ville ! Léchée et mignonette, la ville offre aux touristes des allées pavées, des boutiques élégamment achalandées, d’alléchantes galeries artisanales et quelques bons restaurants. C’est sans attentes particulières et du coup sans déception que nous visitons entre autres le quartier San Blas et ses ruelles étroites et escarpées.
Question bivouac, nous avons assuré le coup. La lecture de plusieurs sites de voyageurs nous avaient laissé entendre que l’accès au camping était plutôt compliqué. Nous avons donc choisi d’entrer de nuit dans la ville pour éviter les heures de pointe, de nous arrêter peu avant la place des armes et de réquésitionner un taxi pour nous conduire au site archéologique Sacsayhuaman, à côté duquel se cache le camping. Simple et parfait. (Pour les détails, voir les infos pratiques). Sur place, nous complétons une communauté francophone déjà bien garnie :
– http://www.babken.fr : rappelez-vous, nous les avions vus à San Pedro de Atacama. Toute la famille est là, Bruno, Murielle et les enfants Vincent et Kendra.
– http://www.pingcar.eu : une cellule ingénieuse sur Defender avec à son bord une famille aperçue à Salta. Romney est belge, Lilly holandaise et leurs enfants globetrotteurs, Matheo et Maxime.
– http://www.didiandco.net : Johan et Christina, en route en Defender également pour un tour d’un an extensible selon les envies. Nous les avions aperçus à Arequipa.
– Bruno, dit le Petit Prince, parce que c’est ainsi qu’il a décoré son LandCruiser croisé à Puerto Madryn, dans lequel il parcourt le monde depuis 13 ans.
– Odette et Dominique, en camping-car en Amérique du Sud depuis quelques mois…
– Germain et Marie-Lou dans leur cellule aménagée. A eux deux, ils comptent 142 ans et on ne sait combien de voyages. Magnifiques !
– Nico et Anabelle : un jeune couple à bord d’un camping-car acheté en Californie, dont on sait qu’ils ont craqué plus pour le prix que pour le look…Aujourd’hui, ils sont plutôt fiers de l’allure aussi douteuse que comique de leur monture ! Nous on adore !
Tous ensemble, nous partageons de bons moments, un barbecue et de bons rires. Une partie de ce beau monde s’en va direction le Sud, l’autre suit comme nous la route du Nord. Nous formerons une sorte de caravane, sans rouler ensemble et sans s’attendre les uns les autres. Mais le Pérou n’est pas assez vaste pour ne pas se recroiser. C’est donc la surprise à chaque fois qu’un compère se joint à nous pour un bivouac ou nous dépasse sur les routes à grands coups de klaxons… Pour nous, c’est la première fois que nous voyageons de la sorte et nous apprécions. Pas de programme, pas d’attentes, pas d’obligations et à chaque fois le plaisir de se retrouver après quelques jours de séparation.
Outre tout ce beau monde, le camping de Cusco accueille des poules, un coq, 4 chiens et un troupeau de lama en guise de tondeuse. Il y a donc de quoi s’amuser en tout temps.
La vallée sacrée
Nous avons visité le site de Pisac, qui permet de se rendre compte de l’architecture Inca et des principes de vie de l’époque. Le cadre est splendide, les ruines en très bel état et la visite fort agréable et accessible.
Nous avons ensuite été époustoufflés par les salineras qui restent un modèle de photogénie. Créée à l’époque inca pour récolter le sel, les bacs en terasse rappellent un peu l’agencement et les couleurs des tanneries marocaines, l’odeur en moins ! Nous bivouaquons sur place pour jouir du soleil matinal sur le site et nous promener longuement entre les différents niveaux.
Curahuasi
Peu avant Abancay sur la route qui descend de Cusco à Nasca, il y a près de Curahuasi des sources thermales paradisiaques. En basse altitude (2000m), elles offrent une escale réparatrice. Le ciel est bleu, l’air et l’eau sont à température idéale et hors week-end, l’endroit est déserté. On s’y baigne, on s’y lave à l’air libre et on y dort à merveille, en respirant à plein poumon un air pur et riche en oxygène ! Le pied !
Le deuxième jour, nous sommes rejoints par Johan et Chrisitina et un peu plus tard par la famille Manohe : http://www.manohe.com Ils arrivent d’Equateur et entament un voyage d’environ un an en Amérique du Sud. Encore une famille, encore un voyage… Nous ne nous lassons pas de ces rencontres.
Ica
On savait, pour l’avoir lu, que le Pérou avait son désert de sable. Mais franchement, on ne s’attendait pas à si beau. Par endroit, les paysages sont proches de ceux du Sahara, les dunes de sable rondes et orangées s’étalent à perte de vue et des oasis verdoyantes jalonnent l’itinéraire. C’est magique, c’est inspirant et ça a son charme, au point de nous faire oublier notre ras-le-bol désertique. Parce qu’il y a du vert, parce que c’est habité, parce que c’est joli, nous apprécions ces paysages davantage que ceux du Nord Chili, plus austères et rocailleux.
A Ica, nous nous rendons directement à l’oasis de Huacachina et sa dune légendaire. Ambiance station touristique, ici, on vient pour faire du buggy et du sandboard sur les dunes, un point c’est tout. Alors pour une fois, nous nous sommes prêtés au jeu et Max, Sam et Thierry ont embarqué dans l’un des bolides pour une séance grand frisson ! Dans un sable qui s’étend à l’infini, le chauffeur grimpe les dunes, les saute et les descend pied au plancher. Nos cœurs eux, restent parfois au sommet…
Pour se remettre des frayeurs, plusieurs pauses sont prévues, l’occasion de s’initier au sandboard. On commence par une petite descente toute gentille, puis on passe à celles qui vous donnent le vertige. Les trois hommes de la famille chaussent leur planche et s’élancent, braves et hardis, face à la pente. Debout ou à plat ventre selon les instructions de notre guide, nous dévalons ainsi les pentes sans avoir à les gravir à pied, le buggy nous sert de remonte pente… Sans nous vanter, nous sommes plutôt fiers de nous et l’envie nous prend d’aller tester de la vague, plus tard sur les côtés péruviennes.
Trujillo / Huanchaco
Sans faire halte sous la nébuleuse Lima, nous parcourons de longs kilomètres pour gagner des rives plus clémentes. A Huanchaco, nous trouvons notre bonheur, une plage ourlée de vagues puissantes et de taille modeste. Nous examinons avec curiosité les embarcations locales faites de roseau et les photographions amplement. Plus tard, nous les regarderons évoluer dans les vagues avec une aisance qui nous laisse coi.
Encouragés par leurs exploits dunaires, Max, Sam et Thierry tentent leur chance. Les enfants prennent leur première leçon de surf, tandis que Thierry compte sur une expérience suffisamment vieille pour ne pas en préciser l’âge… A la première vague, il pagaye et se lève sur la planche, aussi stupéfait que satisfait ! Jamais il n’avait si bien réussi… Il faut dire qu’à l’époque, la planche qu’il avait n’était guère adaptée à son modeste niveau. Lorsque les enfants entrent dans l’eau après une demi-heure de théorie, à leur tour ils trouvent leur équilibre sans peine. Fabuleux ! Après deux heures, tous les trois ont le sourire aux lèvres… et les bras en compote !
Loane et Zoé ont quant à elle dompté les vagues avec aisance sur leur bodyboard et l’on a entendu résonné longtemps leur rire sur la plage.
De retour à Casita, nous faisons connaissance avec la famille Roux : http://www.famillerouxautourdumonde.com
Partis pour un tour du monde de 5 ans en camping-car, nous les avions ratés d’un jour au Guatemala. Ici, nous passons 2 jours ensemble, les enfants ne se quittent plus et les parents ne cessent de trouver des anecdotes ou des conseils à partager. Peut-être nous reverrons-nous en Argentine. Pour l’heure, eux reprennent la route vers le Sud tandis que nous remontons vers l’Equateur.
A Chiclayo, nous faisons une halte dans un immense marché dans lequel nous nous perdons joyeusement. Ca grouille, ça se bouscule, ça sent, bon ou mauvais, c’est selon… Nous aimons ce genre d’atmosphère.
Mancora
Les Manohe nous avaient parlé de Los Organos, à 10 km plus au Sud. Nous y avons passé une nuit paisible. En revanche, notre envie était au surf et ce village de pêcheur ne s’y prêtait guère. Alors, nous avons rejoint Romney, Lilly et les enfants à Mancora, aussi parce que Max et Thierry avaient des velléités de se mettre au Kite Surf avec Romney qui a tout le matériel avec lui. Finalement, ça ne se fera pas ainsi, parce que la raison l’a emporté sur l’impulsion : il vaudra mieux prendre un cours officiel, avec un matériel adapté et assuré.
Du coup, nous avons repris le chemin des vagues. Tous pourtant nous aurons eu plus de peine, les vagues étant franchement plus fortes et menaçantes. Zoé s’est par exemple retrouvée perchée sur son bodyboard à 2 mètres de haut avant de se faire fracasser sur le sable, sans casse heureusement.
Au fil de nos impressions
Population
Dès nos premiers contacts, nous avons apprécié la disponibilité et la serviabilité des péruviens. Spontanément, ils embarquent dans Casita ou nous précèdent avec leur voiture pour nous indiquer le meilleur bivouac ou la direction à suivre, dans des villes où les panneaux indicateurs sont particulièrement rares. Les marchés sont colorés et animés, les gens sont typés. Du coup, nous ne passons plus inaperçus dans la foule, ce qui a ses avantages et inconvénients : on nous regarde souvent.
Climat et altitude
L’Altiplano est magnifique, le ciel y est limpide tout comme l’air et les photos qu’on y fait sont impressionnantes. Mais il est désgréable de dormir à plus de 3’700 mètres. Il nous faut des heures pour s’assoupir, quand on y parvient et il suffit d’un rien pour s’éveiller. Les enfants semblent mieux supporter que Véro et Thierry qui ne dorment guère plus de 2-3 heures par nuit. Après quelques temps, nous avons remarqué que la position assise améliorait légèrement les choses. Mais il a fallu, en plus des infusions de coca, quelques médicaments spécifiques au mal d’altitude pour permettre à Véro et Max de dormir à peu près correctement.
Paysages
Les paysages sont changeants, même si les centaines de kilomètres de désert sont assommants. Au Nord, on trouve des scènes qui nous rappellent tantôt l’Afrique, l’Egypte ou l’Inde, selon les endroits. Les plantations de coton, les oasis, les rizières, les cultures en terasses… Au Sud, ce sont les paysages andins, les lagunes, les grandes étendues, les ciels époustoufflants.Tout cela est très beau et incite à la photo. A l’arrivée, nous avons quelques 3’800 photos dans lesquelles nous peinons à faire le tri… Voilà le genre de soucis que nous aimons avoir !
Odeurs
Notre odorat s’est lui aussi remis en service. Il y a eu l’odeur de l’herbe verte, celle des fleurs, des animaux, des patates, du blé, du lac… Et puis celles aussi des égoûts, des poubelles et du poisson pourri. A plusieurs reprises nous avons retrouvé une odeur familière que nous avions trop souvent humé enThailande. Nous l’avions baptisée : Frooooolic, frolic !! Pour vous en faire une idée, plonger la tête dans un sac de croquettes pour chien et inspirer bien fort. Lorsque vos narines ne répondront plus à la stimulation, secouez bien fort le sac tout en laissant la tête à l’intérieur. C’est fait ? Vous voici tout près de nous…
Et puis, nous avons vu des géraniums sauvages, en fleur et sans balcon d’alpage !
Marchés
Nous avons eu la chance de visiter des marchés où rien n’est fait pour le touriste. Du coup, nous déambulons, nous observons et nous photographions sans gêne et sans être importunés. On nous sourit et nous sert en nous dévisageant comme nous les dévisageons : avec curiosité et amusement.
Villes et déchets
Le Pérou a pris soin de quelques lieux spécifiquement pour le tourisme. Cusco et Huanchaco en sont des exemples. Tout y est étonnamment propre, alignés et en ordre. Il y a moins d’agitation, moins de monde, moins de vie. C’en est presque choquant, à cause du contraste. En ce qui nous concerne, nous préférons une ville qui grouille et qui vit, même si elle devait être plus sale ou plus chaotique. Nous aimons chiner dans les tiendas pour trouver ce que nous cherchons, nous aimons ces rues où chaque échope a sa spécialité et où d’autres accumulent un bazar inommable. Tout cela nous amuse plus que le supermarché. Plus nous avançons, plus nous remarquons que nous sommes sensibles aussi à la cohérence qui se dégage d’un pays. Le Pérou a de grosses difficultés dans la gestion de ses déchets. A Cusco, on ne l’imagine pas. Ailleurs, on n’en revient pas.
Murs et tags
Dans nos cités européennes, les murs sont parfois graphés avec plus ou moins de talents, les panneaux publicitaires sont faits d’affiches ou de néons. En Afrique, la pub se peint sur les façades qui prennent les couleurs des compagnies de telecom. Au Chili, les fresques murales sont souvent belles et colorées, même dans la plus glauque des bourgades. Au Pérou, c’est la campagne électorale qui s’expose sur les murs des maisons. Le Pérou élit son président ou sa présidente dimanche 5 juin. Ca se voit sur les murs, sans se remarquer dans le traffic ou s’entendre dans les rues. Pas de manifestation à l’Africaine ni de voitures de propagande.
Patates
Il y aurait 4’000 espèces de patates au Pérou. Pas de méprise, nous parlons bien de pommes de terre ! Il faut dire que c’est surprenant d’en découvrir des dizaines de sortes sur les marchés. De la violette au gros trou, à la jaune forme piment, il y en a des roses, des bleues, des grosses et des petites, avec ou sans forme. Nous n’avons pas pu toutes les goûter, mais chacune a son goût, sa particularité. Fascinant.
Bébêtes
A nouveau nos jambes, bras et dos sont couverts de points rouges dont le centre forme une croûte. Ca s’infecte, ça démange et ça dure des semaines… Ce sont, nous croyons, les mouches du fruit. Toutes petites, elles se jouent des moustiquaires et semblent se moquer des antimoustiques.
Cultures
Parmi les cultures exotiques que nous avons pu voir, mentionnons les champs de coton, dont on fait de l’huile en plus de textile. Ici, comme pour toutes les plantations, l’utilisation de pesticide est intensive.
Autre culture, autre style : le chien péruvien est un animal à poil, entendez par là qu’il est tout nu.
SOURCE : http://www.sixenroute.com/index.html
Du 29 Novembre au 07 Décembre 2011
Une fois la frontière de Tina passée, nous filons vers Piura, ville de plus de 250 000 habitants où nous espérons pouvoir effectuer des courses mais aussi acheter une carte du Pérou.
Nous traverserons des alternances de rizières, de champs à perte de vue de canne à sucre, de champs de manguiers, mais pour un premier contact avec ce pays ce qui nous frappe le plus c’est la saleté. L’approche des villages est ornée de tas d’immondices et de sacs plastiques, à croire que le ramassage des ordures n’est pas encore rentré dans les moeurs de ce pays.
Pour nous rendre au centre de Piura dans l’espoir de trouver une carte, nous prendrons notre baptême de moto-taxi. Une expérience en soit, mais un moyen rapide de locomotion. Notre recherche sera infructueuse, nous ferons avec.
Si l’état général de la Panaméricaine est relativement bon, il n’en n’est pas de même des villes, un vrai calvaire. revêtement qui a du exister, ornières, poussière et pour combler le tout, le danger permanent des plaques d’égouts absentes ! Il faut donc rouler à 5-10 km/h et avoir les quatre yeux rivés sur la chaussée, heureusement il y a le co-pilote. Autre difficulté, l’orientation, les panneaux indicateurs n’existent pas, il faut s’arrêter tous les 200 m pour demander son chemin et tomber sur une personne apte à fournir une direction tant soit peu correcte.
Pour rejoindre Tucume, nous traversons le Sechura balayé par le vent, quelques lagunes colorées cependant contrastent avec les étendues désertiques.
Nous croiserons un combi wolgswagen. Un français et sa compagne qui s’arrêteront et feront demi tour pour discuter un petit moment en partageant un pastis bien frais !
Notre séjour sur la côte nord du Pérou restera également culturel et nous visiterons les sites archéologiques des civilisations précolombiennes Moche (100 av JC – 800 ap JC), Sicàn (750 à 1375 ap JC) et Chimù (850 à 1470 ap JC). La civilisation Inca quand a elle n’aura été que de courte durée (1300 – 1572 ap JC).
Première halte à Tucumé qui fût la dernière capitale Sicàn, site où l’on devine la forme de 26 pyramides en adobe sur plus de 200 ha. Heureusement que le musée nous montre une maquette du site ! Aucune découverte de sépulture spectaculaire n’a été faite sur ce site.
Le lendemain nous ferons des visites beaucoup plus intéressantes avec la visite du musée de Lambayeque, « Museo Tumbas Reales de Sipàn ». L’édifice est une pyramide semblable aux temples Moche, la visite commence au deuxième niveau et tout au long du parcours on peut y découvrir la splendeur des trésors découverts sur le site de Sipàn, mais surtout la sépulture du « Senor de Sipàn ».
Ce musée permet aussi d’apprécier le travail colossal de fouilles et de restauration qui ont été effectuées. Une visite très enrichissante qui nous permet de mieux appréhender la visite du site de Sipàn le lendemain où l’on peut non seulement y voir le travail d’excavation mais aussi la superposition des constructions au fil des siècles qui ne faisait in fine qu’une seule pyramide. (je ne saurai que conseiller d’effectuer la visite du musée avant d’aller sur le site).
Malheureusement photos et vidéos sont interdites au musée de Lambayeque et on ne peut même pas acheter un DVD à la sortie.
Heureusement sur le site de Sipàn il y a un petit musée où l’on peut photographier les reproductions.
Il a été découvert sur ce site plus de 15 tombes appartenant à des époques différentes, toutes ont révélé des trésors archéologiques d’une importance capitale pour la connaissance de cette civilisation. Et tout cela sous des tas d’adobe décomposé pas le temps. Une prouesse archéologique hors du commun qui fût initiée en 1987 par Walter Alvan, archéologue péruvien. Un grand merci à son travail remarquable.
Notre bivouac sur le parking du site sera agrémenté le matin par la visite de la police locale très curieuse de notre Casot.
A une soixantaine de kilomètres à l’est de Sipàn, se trouve la « Réserva Ecologica de Chaparri », un peu de nature pour aérer notre cerveau ne peut pas nous faire de mal.
L’intérêt de cette réserve est d’avoir la possibilité d’y rencontrer des ours à lunettes, rare place sur la planète.
Arrivée à Santa Catalina (cette réserve est en effet privée et appartient à la communauté), nous prenons nos billets d’entrée (Sole 10/per) et nous attendons le guide obligatoire (Sole 50). Je questionne bien l’hôtesse d’accueil sur l’état de la route pour rejoindre la réserve qui est en fait à 12 km du guichet d’entrée.
Après une demie heure de conduite difficile sur une piste qui s’élève dans la montagne, je décide de faire demi tour pour préserver notre vaillant Casot et d’opter pour rejoindre la réserve en taxi.
Nous rejoignons donc Chongoyape pour prendre un moto-taxi (double transmission – Sole 60) qui nous conduira en une heure et demie de « souffrance » à l’entrée de la réserve.
Notre jeune guide Vincent nous rassure en nous expliquant qu’en fin d’après midi, les animaux sont plus nombreux. En effet, nous aurons la possibilité de voir les fameux ours à lunettes, en liberté mais aussi en période de réintroduction (le braconnage est malheureusement encore courant avec cette espèce en voie d’extinction), des familes de pécaris et des biches, ainsi qu’une multitude d’oiseaux.
Malgré ce périple aller – retour éprouvant pour nos vieux os, nous ne garderons qu’une image sensible de ces animaux . Préservons les !
Après cette halte nature, nous reprenons la direction de la côte vers Pascamayo, petite station balnéaire, havre des surfeurs.
Après s’être renseigné auprès de la police locale de Pascamayo sur la situation à Cajamarca, nous enchaînons en direction de ce berceau minier afin de voir la possibilité de rejoindre le site de Kuéluap, site précolombien qui n’a d’ égal que le Macchu Picchu.
Ici nous ne parlons pas de cuivre ou de fer, mais d’or. ORICA est la société d’exploitation de la mine de Yanacocha, qui est une des plus profitables au monde, mais qui malgré de nombreuses promesses, continue de polluer les cours d’eau, ressource indispensable aux agriculteurs, éleveurs environnants.
Entre les problèmes de pollutions récurrents et le mécontentement des ouvriers, le milieux est explosifs. Depuis environ deux semaines, les mouvements de manifestations ont repris et la ville est en effervescence. Le long de notre ascension vers San Pablo pour rejoindre Cajamarca, nous pourrons effectivement constater que de nombreuses barricades de pierres ont été disposées sur la chaussée et partiellement retirées. Renseignements pris à San Pablo avant notre descente sur Cajamarca, demain c’est Dimanche et ça va bouger !
En effet, le lendemain matin, la ville est quadrillée de forces militaires prêtent à en découdre avec les manifestants qui arrivent par bus entier à la Plaza de Armas.
Notre bon sens nous fera oublier nos projets de rester dans le coin quelques jours et nous rebroussons chemin vers la côte, déçus de cette issue, mais rassurés de ne pas avoir été bloqués par les manifestants. Nous et notre Casot représentons à leurs yeux la richesse capitaliste acquise de leur exploitation (à commenter !)
La descente vers la côte se fait par une route superbe qui nous fait découvrir tout au long de ces 4 000 m de dénivelé des paysages splendides.
La route est ponctuée de villages, aujourd’hui c’est Dimanche et l’activité y bat son plein. Les villageois sont endimanchés, les hommes sont à la bière alors que les femmes avec leur enfant sur le dos sont au marché. Culture machiste par excellence !
Nous rejoignons la station balnéaire de Huanchaco où par le pur hasard nous trouvons un RV Park, notre dernier camping date du Mexique (05 Septembre – au nord d’Accapulco !). L’endroit est relativement restreint et à notre plus grande surprise nous retrouvons installés, Emilie, Fred et oscar que nous avions croisé à deux reprises (Zapaquira et Alausi), que le monde est petit.
Nous profiterons de ces deux soirées pour prendre le temps d’échanger sur nos expériences, mais aussi de passer un agréable moment en compagnie d’un couple de hollandais (Marrian et Henk) qui visitent le monde en pointillé en fonction de la disponibilité de Marrian depuis plus de 17 ans avec un Toyota Land Rover aménagé d’une cellule.
Afin de nous dégourdir les jambes, nous irons à la découverte du site de Chan Chan en vélo.
Chan Chan a été la plus grande citée précolombienne d’amérique du sud et la plus vaste citée en adobe de la planète découverte à ce jour. Elle devait accueillir plus de 60 personnes à l’apogée de l’Empire Chimu. Les richesses de cette citée ont été pillées à l’arrivée des Conquistadors qui n’ont quasiment rien laissé des ces témoignages.
El Nino a lui aussi contribué à la destruction de cet ensemble au cours des siècles.
Aujourd’hui plus de cinq kilomètres de murailles ont été restaurées, ainsi qu’un quartier entier de ce site gigantesque, le palais Tschudi (archélogue suisse). La visite du musée sera rapide car ce dernier n’offre vraiment aucun intérêt. Quand au site de Huaca Esmeralda à quelques pas du musée et située en plein milieu des habitations, il n’offre lui non plus pas un grand intérêt.
Le retour vers le camping sera plus rapide car le vent du sud est avec nous.
Notre séjour culturel se poursuivra le lendemain par la visite du site du Temple de la Lune (Huaca de la Luna). La visite commence par le musée qui nous montre une très belle exposition de céramique, mais surtout une maquette originale en bois de la place des cérémonies.
Le site quand à lui ne peut se visiter qu’avec l’assistance d’un guide. La pyramide du Temple de la Lune est en fait une succession de cinq pyramides édifiées à des époques différentes que les excavations mettent en valeur. La grandeur de ces édifices montre la puissance de cette civilisation Chimu à son apogée et on a du mal à imaginer la quantité de briques d’adobe qui a été nécessaire à leurs édifications.
La fin de la visite nous fait découvrir une partie presque intacte et colorée de la face d’entrée du Temple, de là où nous sommes nous ne pouvons que nous projeter dans le temps et imaginer le faste des cérémonies durant lesquelles les sacrifices humains étaient perpétrés pour invoquer les dieux à de meilleures récoltes !
Avant de rejoindre la Cordillère Centrale, nous ferons une halte sur le site de Sechin pour y découvrir une construction en pierre, dont les murs extérieurs sont ornés de sculptures de guerriers et de captifs.
du 15 au 22 Décembre 2011
Le point de chute à Cusco est le rendez-vous des baroudeurs et nous y croiserons Lucette et Dirk, un couple Belge qui sillonne l’Amérique du Sud depuis 2004 ainsi qu’un jeune couple de Toulousains Yseult et Julien en vadrouille.
Nous trouverons un grand changement dans la ville de Cusco où le commerce ambulant est interdit et laisse la place à de nombreuses échoppes de souvenirs et d’artisanats.
Cusco reste par excellence le point de chute obligatoire des touristes qui veulent visiter le Machu Picchu, mais aussi découvrir la Vallée Sacrée où faire le trek des Incas.
Cependant nous arrivons au début de la saison des pluies et l’affluence n’est pas à son maximum.
Pour visiter les sites pré-colombiens de Cusco et de la Vallée Sacrée ainsi que les musées il faut s’acquitter du « Bolleto Turistico ».
Notre séjour culturel commencera par la visite de Sacsayhuaman (le camping est à 5 mn) qui fût le théâtre de l’une des plus sanglantes batailles entre les Incas (Manco Inca) et les Espagnols conduits par Pizarro. Cette forteresse militaire est un chef d’oeuvre d’architecture avec ces 22 murs en zigzag constituant un mécanisme de défense très efficace. Cependant les 50 cavaliers espagnols armées de fusils eurent raison de milliers de soldats Incas qui n’avaient que pour seules armes des lances, des flèches et des frondes !
Un des points remarquables de cette murailles est l’une de ces pierres merveilleusement ajustée qui pèse plus de 300 tonnes. Nous découvrons ici, toute l’ingéniosité et le savoir faire des bâtisseurs Incas.
la ville de Cusco, bien que complètement remodelée par les espagnols a gardé quelques vestiges intéressants de la civilisation Inca, dont notamment la fameuse pierre à douze faces, rue Hatunrumiyoc et juste à côté une autre pierre à onze faces, des ajustements parfaits qui laissent pensif sur la maîtrise de la taille des pierres .
Ce qui nous a frappé à notre arrivée dans le centre de Cusco, c’est l’absence totale de commerce ambulant qui a été interdit et qui laisse donc les rues et trottoirs vides de toutes activités commerciales.
Les boutiques d’artisanats ont donc vu le jour un partout dans la vielle ville et proposent toutes au « meilleur » prix le souvenir du Pérou. La concurrence est donc féroce, mais les négociations sont difficiles….
La circulation cependant est aujourd’hui un vrai problème et la pollution se fait vraiment sentir sur les façades des bâtiments, sans parler de l’air parfois irrespirable !
Autrefois, le passage de la porte Santa Clara relevait de l’inconscience que de s’aventurer dans ce quartier réputé dangereux pour les touristes, aujourd’hui, la rue est libre de tout commerce ambulant et le marché San Pedro ouvre ses portes à tous les visiteurs.
L’activité trépidante de ce quartier permet donc une immersion totale dans cette culture andine conservative.
Nous prenons la direction de la vallée sacrée pour rejoindre Ollantaytambo en faisant une halte au marché très coloré de Chinchero.
Après avoir partagé notre table pour déguster une truite, nous prenons la direction de Moray pour y découvrir les merveilleuses terrasses de Motay, laboratoire de culture Inca (dixit les scientifiques), qui offrent une vue impressionnante sur des cultures en terrasses concentriques, dont chacune d’elle jouirait d’un micro-climat !
Un peu plus loin, une piste assez aérienne nous conduit à Salinas, où depuis l’époque Inca, une source d’eau salée se déverse sur des puits salants afin d’en extraire le sel.
Le début de la saison des pluies terni un peu l’image de cet ensemble, mais ne retire en rien de l’ingéniosité du système encore exploité de nos jours.
Par curiosité, j’ai goutté l’eau et je peux vous assuer qu’elle est très salée mais d’une saveur agréable !
Nous nous poserons à l’Ollantaytambo Lodge où le terrain est gorgé d’eau suite aux pluies récentes, nous y retrouverons Lucette et Dirk rencontré à Cusco.
La rue étant relativement étroite, la manoeuvre pour rentrer dans la cour sera assez délicate, espérons qu’il en sera de même pour la sortie.
Le site d’Ollantaytambo est l’un des rares endroits où les conquistadors perdirent une bataille majeure face à Manco Inca, qui s’y était retranché après sa défaite à Sacsayhuaman. Mais les conquistadors revinrent en force et pour la deuxième fois, Manco Inca bâtit retraite à Vilcabamba situé en pleine jungle.
Une fois la visite du site effectué, nous irons réserver notre billet de train (USD 120/pers) pour se rendre à Aguas Calientes d’où nous prendrons un bus (Soles 86/per AR)pour atteindre le site le plus visité du Perou, (Soles 126/pers)le Machu Picchu.
Le trajet en train qui suit les méandres du Rio Urubamba dure environ 1h45 jusqu’à Aguas Calientes.
Tout d’abord il faut se procurer les billets d’entrée au Machu Picchu, ce qui demandera presque une heure, car le préposé à la billetterie a besoin d’environ 10 mn par personne !
Deuxième étape, trouver le bus et le guichet pour l’achat des billets, heureusement en faisant la queue à la billetterie, nous avons pu nous faire expliquer le trajet.
Un soleil timide est au rendez-vous et nous voilà sur le coup des 10h arrivé dans cet endroit magique d’où se dégage une atmosphère toute particulière.
La brume encombre le sommet du Wayna Picchu ainsi que la vallée de l’Urubamba, il faut saisir les éclaircies pour faire des photos.
Ce site ne fût découvert qu’en 1911 par l’historien américain Hiram Bingham dont le livre La Fabuleuse Découverte de la Citée Perdue des Incas retrace cette épopée fantastique.
L’archéologue Luis E.Valcarcel poursuivra les recherches jusqu’en 1941, sans pour autant percer le mystère du Machu Picchu dont les connaissances actuelles restent encore superficielles.
Nos pas nous conduiront vers le Pont des Incas, un passage très aérien sur un des huit chemins d’accès au Machu Picchu. Ce passage très exposé témoigne de l’aptitude que devait avoir les Incas à marcher entre ciel et terre. Ce qui est également confirmé par l’étroitesse des terrasses qui entourent le site du Machu Picchu. Il ne fallait pas avoir le vertige pour aller cultiver ces lopins de terre situés à plus de 2 400m avec une vue plongeante sur la vallée de l’Urubamba.
A notre retour vers le site, le temps se fait de plus en plus menaçant et à notre arrivée au rocher « Intihuatana »(poteau d’amarrage du soleil) une pluie diluvienne nous accueille.
Bien que protégés par nos ponchos, la visite prend une allure de pas de course afin de trouver refuge près du rocher sacré, où des constructions ont été restaurées afin de montrer comment les édifices étaient conçus.
Le temps se dégagera un peu et nous permettra de terminer la visite avec beaucoup de précaution car la pluie a rendu très glissant les dallages et escaliers de pierres.
La descente sur Aguas Calientes ce fera en bus et non à pied, météo oblige.
Les restaurants ne manquent pas ici et nous opterons pour une cuisine locale et particulièrement pour déguster les fameux « Cuyes al horno » (prononcer grenouille !), il s’agit de « Cobayes cuits au feu de bois », un met dont raffolent les locaux, à vrai dire, cela reste assez savoureux….
Notre retour sur Ollantaytambo se fera sans encombre et nous retrouverons notre Casot avec les pieds un peu au sec, espéron qu’il ne pleuvra pas trop cette nuit !
Le soleil est au rendez-vous pour prendre la route en direction de Pisac que nous atteignons en fin de matinée, sous la pluie pour changer.
La place principale du village est aujourd’hui un grand marché artisanal où les touristes font un passage obligé avant de se rendre sur le site de Pisac situé à 8 km environ.
De splendides cultures en terrasses reliées entre elles par des pierres disposées en diagonales sur les murs, s’ouvrent sur la vallée de l’Urubamba.
Le site est composé de trois parties distinctes, la partie militaire, le centre cérémoniel et les habitations. Dans la gorge du Kitamayo, la montagne est percée de trous qui sont en fait les restes des sépultures Incas qui ont été pillées par les « huaqueros ».
Nous reprenons la route direction Cusco avec une halte sur le site de Tambomachay et Pukapukara avant de rejoindre notre camp de base, le camping Quinta Lala où nous retrouvons nos amis belges et toulousains.
La traversée de Cusco restera assez difficile avec la circulation et la pluie, mais surtout par le fait que nous nous sommes engagés vers le centre ville aux rues particulièrement étroites ! Un demi tour qui créera une cacophonie de klaxons nous remettra dans le bon chemin.
Lors de notre dernière visite de la ville nous aurons l’opportunité de croiser le président péruvien Ollanta accompagné du président bolivien Evo Morales. Aux cris de la foule, nous n’avons ressenti une ferveur particulière !
Manon est aux anges en les voyant arriver au bout du camping. Ça fait du bien de retrouver la famille après 3 mois au bout du monde. Ils sont chargés d’un énorme sac à dos, rempli de tout ce qu’on n’avait pas pu prendre dans nos bagages et de petits cadeaux. Merci, nous voilà réapprovisionnés en chocolat et en camembert au lait cru…mmh! Noé a un nouveau blouson, Manon des nouveaux dessins-animés, et Hari-Harielle (je vous rappelle que le nom du camping-car a été féminisé par notre princesse!) a des produits écolo pour ne pas trop perturber au-moins le sol sud-américain – à défaut du carbone qu’il ne manque pas d’accumuler au-dessus de nos têtes.
Après l’émotion des retrouvailles chacun trouve sa place. Tatie Mélo bisoute les zouzous et devient la baby-sitter tant rêvée des parents et enfants, tonton Vévé lave le camping-car et arrive enfin à ouvrir le capot de celui-ci. Nous les laissons s’acclimater tranquillement à l’altitude et à la vie d’une famille en voyage, qui n’en reste pas moins une famille, avec tout le calme et le silence que cela implique Clignement d’œil
Le lendemain nous descendons en ville, visiter la belle capitale des incas. Nos hôtes sont nos guides puisqu’ils sont arrivés il y a quelques jours déjà. Nous avions été prévenus de la cohue qui nous attendait dans cette belle cité. Nous découvrons un autre Pérou. “Massage…massage…good price for you…allemand? français?”. Nous sommes redevenus des touristes parmi les touristes, et après tout c’est bien normal. Nous venons admirer les mêmes sites incas et les mêmes paysages.
Nous réservons un tour organisé de 4 jours dans la réserve de Manu. Située en Amazonie celle-ci est à 7h de piste chaotique et boueuse en cette période; impossible de nous y rendre par nous-même.
Nous partons donc en van, accompagnés par deux jeunes couples d’américains. La route est longue mais magnifique. Nous passons par des villages de montagnes préservés, où les troupeaux de vaches, moutons et cochons freinent notre avancée, où les femmes qui les repoussent portent des tenues traditionnelles magnifiques. Nous retrouvons la sierra que nous connaissons. Et quel régal de ne pas se stresser sur une route pourrie (et dieu sait qu’elle l’est!). Nous passons alors un séjour très agréable, entourés de papillons aux couleurs vives, d’une végétation exubérante. Nous apprécions la vue des cock of the rock (oiseau ressemblant à un perroquet et chantant comme une poule!), de rares singes et de colibris. Waouh !
Manon nous épate en se baladant de nuit dans la forêt aux bruits étranges, avec de la boue jusqu’au genou, ou lors d’une pluie diluvienne en se protégeant sous une feuille de bananier. Elle aime cette aventure et adore les sensations fortes comme les tyroliennes géantes. Cette amazonie nous enchante; elle est plus montagneuse, plus dense, plus humide aussi que celle visitée en Equateur. Et puis nous passons des moments forts avec les américains qui nous accompagnent. Le courant passe très bien et leur enthousiasme à tout épreuve change des touristes français rencontrés récemment. Un soir Anthony nous sort même d’une passe difficile avec Manon, dont la gentille maman lui a coincé le doigt dans une porte. Après avoir été infirmier en Iraq il suit actuellement des études d’infirmier et c’est désormais le meilleur selon la puce. Il a su la rassurer alors qu’elle connaissait une de ces premières grosses douleurs. Et il a rassuré maman aussi…Merci encore! A notre retour à Cusco nous les invitons au camping à un barbecue à base d’alpaga; un régal. Nous aurions bien passé un peu plus de temps avec eux et ils resterons parmi nos plus belles rencontres au Pérou. Comme quoi.
Nous partons ensuite dans la vallée sacrée pour y découvrir es sites incas dans des paysages magiques. Leurs murs ne cessent de nous étonner et nous sommes prêts à bien crapahuter pour atteindre les temples du soleil. Nous sommes dans les “cités d’or” dont les enfants raffolent, et tonton Vévé se fait un plaisir d’en parler. Le peuple de Mu n’a plus de secret pour nous.
Et nous voilà partis pour la cité du vieux pic, le Machu Picchu… Le plein d’allemands, d’américains, de japonais et de français ( dont un couple qui y préfère les Pyrénées, chacun ses goûts), mais, mais p… que c’est beau!!!! Max et Hervé décident de partir à 4h30 du matin pour rejoindre le site à pied. C’est bien qu’ils sont en manque d’activité sportive car les premiers bus y arrivent 10 minutes après eux…ah ah ah! Bon d’accord ils ont leur billet pour le Wayna Picchu; une nouvelle ascension qui leur permettra d’avoir une autre perspective que les simples mortels que nous sommes. Et oui les deux soeurettes, accessoirement accompagnées par les enfants qui ont râlé à 6h du mat quand on les a réveillés, bref elles, elles sont arrivées avec la troupe mais plus reposées. Il fallait bien ça pour se balader toute la journée. Normalement la visite est écourtée soit par une envie pressante d’aller aux toilettes (il n’y en a pas sur le site), soit par une petite faim qui se fait sentir (il est interdit de manger). Et en bons français que nous sommes nous avons réussi à contourner ses règles. Le meilleur étant la dégustation de camembert au lait cru, version dégoulinante, qui sentait à 200m à la ronde. que du bonheur! Merci tatie, merci tonton!
Le Pérou, destination phare des touristes en Amérique du Sud. C’est le pays des incas, des tihuanacus, des nazcas, des chimus, des moches (prononcer motché), des sipans où il y a énormément de belles et intéressantes choses à voir. C’est aussi un pays réputé pas cher, mais tout dépend ce qu’on veut y faire…
Les touristes y sont nombreux depuis tellement longtemps que le pays s’est adapté pour en tirer profit un maximum, résultat tous les sites touristiques et les musées sont hors de prix. Quelques éléments de comparaison : le petit pain rond individuel est à 0,25 Soles. Chaque musée représente environ 40 pains, l’accès à la route du cañon de la Colca : 140 pains, le survol des lignes de Nazca en avion : 540 pains et le célèbre Machu Picchu avec le train pour y aller… 900 pains ! Bref, comme nous sommes des touristes appliqués, à nous deux nous atteignons presque les 9000 pains, ça fait beaucoup de pains…
Et puisqu’on parle de sous, restons-y encore un peu. Une des choses qui nous a le plus surpris quand on est arrivé au Pérou, c’est la manière dont les gens nous voient : un porte-monnaie géant ! Ça part d’une personne croisée dans la rue qui nous réclame de l’argent directement, au policier, qui après avoir cherché une excuse bancale, nous demande une petite contribution. Et puis il y a les gens qui viennent nous parler gentiment, et dans la discussion nous demandent combien valent notre camion, appareil photo, etc, pour finir par nous demander si on est intéressé par une visite guidée ou la surveillance du véhicule… contre rémunération. Côté police par contre, il paraît qu’ils ont reçu un rappel à l’ordre récemment pour ne pas embêter les touristes : et en effet, à part un ou deux cas isolé, de manière générale, ils n’ont pas cherché à nous soutirer de l’argent.
Changeons de sujet, la route. La panaméricaine nous a fait l’effet d’une poubelle géante. Est-ce que c’est parce qu’elle traverse des déserts et que les ordures ont plus de mal à se décomposer ? Peut-être, mais je penche plus pour l’incivilité des gens : le nombre de voitures et minibus qu’on a croisé en train de jeter des sacs plastiques, mouchoirs, bouteilles par la fenêtre est impressionnant. On avait déjà eu un aperçu en Bolivie, mais là ça bat tous les records… Bref, pour la petite européenne que je suis, habituée à trier mes ordures, ça fait un choc, mais les décharges officielles à ciel ouvert au bord de la route ne sont finalement pas mieux.
Toujours en ce qui concerne la conduite, je tiens à souligner le fait que nous sommes auteurs d’un exploit : aucun accident, aucun accrochage, même pas une rayure en 1 mois au Pérou ! Et croyez-nous, si sur les routes il est plus ou moins facile de se tenir à l’écart des chauffeurs fous, en ville, affronter les armées de taxis et de tuc-tucs est une autre paire de manches. Les rues leur appartiennent et ils le font savoir à coup de klaxons.
Enfin, il règne un sentiment d’insécurité au Pérou, du moins quand on a un véhicule, qui fait qu’on est toujours sur nos gardes. Pour choisir un endroit où dormir, un endroit où se garer, un endroit où laisser le camion, c’est compliqué ou il faut payer. Et des dires d’autres voyageurs, des guides papiers, des policiers et des péruviens eux-mêmes, il faut se méfier, partout, tout le temps, de tout le monde… c’est fatiguant. D’ailleurs il y a des policiers partout sur les routes pour nous demander comment ça va, ce qui n’est pas super rassurant…
Tout ça pour dire qu’on a adoré découvrir les civilisations anciennes qui ont émergé ici et admirer les paysages, mais un peu moins l’ambiance du pays pour un gringo repérable à 100m.
Chan Chan
Un dernier petit tour dans les sites archéologiques du nord du Pérou avant de continuer notre voyage vers l’Equateur.
Ici, les ruines ne sont pas incas, mais pré-incas, donc encore plus anciennes, et comme dans le coin il n’y a pas trop de pierres, les constructions sont en adobe (comprendre un mélange de terre, de chaux et de paille). C’est donc d’autant plus impressionnant de les voir encore debout.
Nous avons donc apprécié les couleurs de la Huaca de la luna, les dessins de pélicans et poissons de Chan chan et le trésor de la tombe du seigneur Sipán.
La cordillère blanche
On s’est de nouveau éloigné de la mer pour aller balader dans les montagnes. Ben oui, grâce au courant de Humboldt, on ne peut pas se baigner, l’eau est trop froide.
La cordillère blanche donc, blanche parce qu’enneigée toute l’année, mais en cette saison elle est plutôt blanche parce que cachée derrière les nuages… Tant pis, on est quand même allés se balader, tôt le matin pour éviter la pluie qui commence à tomber dans l’après-midi. Par contre, on a perdu les bonnes habitudes argentines : se renseigner sur la difficulté du parcours avant de se lancer. D’une balade de 2h à 4000m « accessible à tous », je me suis donc retrouvée à faire une montée de 2h avec 700m de dénivelé, terminée par une via ferrata. Heureusement que la lagune au bout valait le détour.
Sur ce, pendant qu’il pleuvait sur les autres touristes moins matinaux, on est allé se prendre un bain chaud aux thermes de Chancos, une journée agréable, en définitive.
Mais la montagne, ce n’est pas que des jolies balades et des sources d’eau chaude, c’est aussi des routes de montagne… de la piste qui peut être coupée à cause des pluies. Donc voici comment faire pour faire un détour de 500km.
– Décider de prendre une piste réputée belle mais en mauvais état. (En même temps c’est la seule route qui quitte la vallée par le nord)
– Se renseigner sur son état : praticable.
– Faire confiance au renseignement et s’engager sur la route.
– Profiter du paysage et faire quelques photos parce que c’est vrai qu’elle est belle.
– 70km plus loin, presque en vue de l’arrivée, oh la piste est coupée…
– Faire demi-tour et contourner toute la chaîne de montagne par le sud.
– Et voilà vous avez fait 500km au lieu de 50 !
Nous voici de retour au bord de l’eau. Aux deux montpelliérains qui nous accompagnent, cela ne leur fait ni chaud ni froid, mais nous, on réalise que l’odeur des embruns nous manquait un peu. L’océan péruvien regorgeant de vie animale, nous avons pu retrouver, au cours d’une demi-journée vers les îles Ballestas, les lions de mer, les manchots et les nombreux oiseaux déjà croisés en Argentine, avec en bonus les pélicans. Oui, une demi-journée : ici les bateaux à moteur vont à une vitesse normale, ça nous change du lac Titicaca !
Ensuite nous avons longé la côte péruvienne en direction de Lima. J’avais bien lu que la côte était désertique, mais je n’imaginais pas à ce point… Les paysages traversés sont dignes du Sahara : du sable, de la pierre, et ici même pas une petite touffette d’herbe pour alimenter un guanaco comme en Patagonie. Rien, du désert, pourtant l’océan est juste à côté. Bizarre.
Enfin nous voici à Lima en temps et en heure pour l’avion qui ramène nos deux invités chez eux. Juste le temps de se balader un peu, acheter les derniers souvenirs, faire un ultime musée d’art précolombien et un bon restaurant pour clôturer ces 15 jours passés ensemble.
(Datant de Décembre 2011)
A la frontière
Entrée à Desaguadero (Bolivie)
Sortie et entrée à Kasani (Bolivie)
Sortie à Macará (Equateur)
Immigration – les formalités pour 2 français munis de passeports biométriques : pas de visa, passeport valide + 6 mois, autorisation de 90 jours.
Pour sortir du Pérou, il faut passer par la police judiciaire avant de faire les formalités de migration
Douane – les formalités pour un Mercedes MB100 aménagé dont nous ne sommes pas officiellement les propriétaires :
Desaguadero – passage de douane compliqué car le douanier refusait les actes notariés, ou tarjeta poder. Comme le propriétaire, le véhicule et nous sommes tous français un autre douanier a accepté de nous faire entrer. La police des routes vérifie l’assurance et a ensuite essayé de nous mettre une amende car nous avons des vitres teintées à l’arrière et des rideaux sur les côtés. 1/4h plus tard de discussions nous sommes partis sans amende, mais avons dû payer le péage d’entrée de la ville. Un peu abusé pour une frontière qu’aucun véhicule ne traverse jamais. Nous déconseillons donc de passer par là pour aller au Pérou, mais plutôt par Copacabana, avec la frontière à Kasani.
Kasani – les formalités ont été beaucoup plus rapides, peut-être parce que nous étions déjà entrés une fois.
Infos diverses
Assurance – Souscrite en Argentine chez San Cristobal pour tous les pays du Mercosur. Fréquemment vérifiée : aux frontières et sur les routes.
Bon plans touristiques
– Cusco – Vallée sacrée : à notre avis le boleto turistico ne vaut pas le coup vu son prix si on prévoit la visite au Machu Picchu.
– Sacsahuaman – Il doit être possible d’apercevoir la forteresse depuis le Christ, avec la même vue sur Cusco.
– Ollantaytambo – Il est possible de voir la forteresse depuis l’autre colline où la montée jusqu’aux ruines est gratuite.
– Chinchero – En prenant une autre rue que celle où il y a le contrôle des billets, on peut accéder à l’église de la même manière.
– Las salineras – non comprises dans le boleto turistico, elles valent le détour, ça change un peu des ruines et on peut y voir des gens travailler puisqu’elles sont encore utilisées.
– Chan chan – le prix des guides à l’extérieur commence à 30NS, il passe à 20NS quand vous avez dit que c’est trop cher et partez faire la visite sans, à 15NS par d’autres guides une fois entrés et en continuant à refuser, on vous vendra pour 2NS un petit livret avec les principaux commentaires et un plan. Cependant il est tout à fait possible de profiter de la visite sans rien : le parcours est fléché et il y a quelques panneaux explicatifs.
Etat des routes
De manière générale, le gringo trail est asphalté et les routes sont en bon état, avec des péages.
Cañon del Colca – goudronnée jusqu’à Chivay puis une piste en pas trop mauvais état jusqu’à Cabanaconde.
Huaraz – goudronnée de Paramonga à Caraz.
Chavín de Huántar – la route qui part d’avant Recuay était goudronnée, c’est maintenant une suite continue d’ornières.
Cañon del pato – goudronnée sur 20km après Caraz, la piste jusqu’à Huallanca est praticable avec un peu de hauteur sous le châssis et par des véhicules pas trop larges et hauts. Elle est ensuite assez large et en pas trop mauvais état sur les premiers kilomètres. Comme elle était coupée à cause des pluies et sans aucune machine pour y remédier, nous avons fait demi-tour 30km après Huallanca.
Bivouacs intéressants
Sillustani – parking du site gardé, des WC au fond du terrain vague.
Puno – parking gardé non signalé (grand portail qui fait l’angle). Possibilité d’entrer et sortir à pied à l’heure qu’on veut. (S15,8384° W70,0238°)
Cuzco – seul parking gardé dans lequel nous avons pu dormir, il ferme à 22h. (S13,5205° W71,9800°) quelques places sans limite de hauteur.
Lima – hôtel Hitchhikers avec un parking de 3 à 4 places maxi, rendez-vous des voyageurs. 18NS/pers avec cuisine, douche chaude et WiFi.
Medio mundo – sur la PanAm entre Lima et Huaraz, camping pour 20NS (S10,8976° W77,6871°)
Huaraz – plaza des armas, devant le palais de justice. Gratuit et sûr mais un peu bruyant…
Huancacho – sur la plage au bout de la ville. Calme et surveillé par le gardien de la résidence d’en face. (S8,0697° W79,1214°)
Tambo grande – à l’entrée de la ville, La Choza, parc récréatif très agréable avec piscine. 20NS la nuit, 2NS l’heure de piscine. (S4,9220° W80,3391°)
Budget
Budget moyen pour 2 personnes sur 28 jours.
Taux de change moyen : 3,57$ pour 1€.
Véhicule – 550€ de diesel et 45€ de péages pour 5550km parcourus
Quotidien (repas, savon, PQ…) – 16€/jour
Nuits (campings, douches, lessives…) – 2,70€/jour
Transports (bacs, bus de ville) – 15€
Visites – 640€
PEROU OCTOBRE /NOVEMBRE 2013
26.10.2013
Départ de l’aéroport de Bordeaux…Comme on est restés sans explication 1/2h sur le tarmac…, on arrive à CDG en retard. Aeroport toujours aussi pénible et en fait, j’ai peu d’attente pour embarquer . Rebelote car embarqués à l’heure, on nous fait attendre 1h10 avant de décoller…trop d’avions au décollage !! voyage pénible car trop peu de place dans un boeing 777 plein. Bouffe dégueu (bravo Air France !). Arrivée à Lima à 16h45 avec 35mn de retard. Je change le minimum (20 euros) soit 67 soles, à l’aeroport ; le change y est très défavorable ai-je lu sur les forums. J’avais réservé un taxi pour l’hotel Espana en plein centre. Comme le taxi prend aussi un Suisse avec moi, je renégocie à baisse le prix (35 soles). Circulation et conduite démentes et je me retrouve à l’hotel, fidèle à sa réputation. Après une douche…froide ! je dois gérer les 7h de décalage. Je me mets donc à marcher…dans les rues. J’adore ça. Mais je marche beaucoup trop ! en tout au moins 12km ! mais j’avais vraiment besoin de marcher et réactiver les muscles….d’autant plus que je ne suis pas guéri. J’ai dû aller vendredi à 13h15 voir le médecin…quel manque de pot : une grosse rhino-pharingite. En marchant je ne vois pas de danger apparent. Il fait nuit pourtant. Je rentre en taxi négocié à 10 soles. A 10H je suis au lit. Bonne nuit sur un matelas confortable.
Dimanche 27.10.2013
Un réveil à 4h puis 7h15…douche…miracle : chaude ! Je monte sur la terrasse avec les paons et perroquets…Vue sur le Cerro de San Cristobal qui fait penser à Valparaiso et PDJ pas terrible à 6.45s. Je trouve un « cambio » plazza San Martin (200euros = 730 soles). Je trouve un locutorio pour appeler la famille. C’est pas cher : 3.5s pour 7mn. J’achète une carte bus 10s (la carte fait 4.5s) et direction Miraflores. Quartier hyper sécurisé qui donne sur l’océan. Vue tronquée car le ciel est bas mais c’est sympa. Je vois le célèbre resto « Mangos » sur la falaise et mange au Punta Azul (reco du GDR), très bon pulpo a la parilla + bière pour 40s. Retour par le métro qui est en fait un bus rapide. Je me repose dans un petit parc et j’observe les Péruviens endimanchés. Beaucoup sont très petits et très typés « indiens ». J’ai pu le vérifier ce matin car j’étais tombé par hasard sur un défilé typique (en fait c’est la fête des milagros), style « Tintin et le trésor des Incas »..- en ce qui concerne les danses..-, . Je perfectionne mon espagnol avec un chauffeur de taxi sympa. Puis je prends un colectivo jusqu‘à la place 2 de Mayo pour 2.5soles.. Pour ce prix, je retrouve les minibus pourris de Madagascar. On ne part que lorsqu’on est complet et on prend des passagers en route !! J’accuse la fatigue et je mange pour 23s dans le resto qui jouxte l’hotel. J’ai essayé l’inca cola, boisson nationale hyper-sucrée, 2s. Il est 21h et je suis au lit mais il faut que je tienne encore un peu pour gérer le jetlag. La journée est passée vite mais j’ai quand même envie de découvrir un autre Pérou. Lima ne m’enthousiasme pas au 1° abord. Je pense partir demain. J’ai d’ailleurs payé les 2 nuits 110 soles, comme convenu.
LUNDI 28.10.2013
Nuit assez affreuse. C’est hyper bruyant car il y a du plancher partout et des groupes se sont levés dans la nuit dans un bazar pas possible. Je tousse pas mal encore malgré les médocs. Bref à 7h après une bonne douche bien chaude je pars à la recherche d’un PDJ (4.5s) en fait assez spécial, en particulier le café. C’est un endroit pour Péruviens. Les rues sont barrées à cause de la police à cheval qui défile (je suis près du palais présidentiel). J’envoie des emails (0.5s la 1/2h) c’est pas cher mais la responsable est peu sympa et n’aide pas vraiment à utiliser le clavier espagnol… Bref, sur un coup de tête, je décide de quitter Lima et sa grisaille déprimante. Un taxi, 10s, pour rejoindre le terminal Soyuz et j’achète mon boleto -34s- pour Pisco, départ à 10h. Sorti des embouteillages je constate que le désert est partout. Parfois une petite partie cultivée. Soyuz fait bien les choses : on est filmé à l’entrée et à la sortie. Collation dans le bus. . Le bus me laisse à un croisement sur la Panaméricaine. De là un taxi -25soles- que j’aurai dû négocier ! me conduit à Paracas que je trouve sympa. Il fait beau, chaud.. ça change de Lima ! je mets mon short, sandales, chapeau . L’hotel Amigo est une bonne surprise (50s). La patronne est aimable. Ma fenêtre donne sur la mer. Euphorique je teste des chicharonnes (friture) mais c’est moins fin qu’en France…et trop copieux pour moi , 29.5s avec la bière Crystal (66cl quand même… !) J’ai réservé l’excursion en bateau aux iles Ballestas pour demain 8h et j’espère qu’il fera beau. Le coucher de soleil n’est pas mal mais le vent s’est levé et il fait super frais. Très petit village en fait. Je n’ai pas faim…une petite bière et au lit, encore, de très bonne heure : 21h.
MARDI 29.10.2013
Le lit est bon mais il y a quand même un problème : dès 3h30 du matin les coqs se sont mis à chanter, les chiens à aboyer. Bref, un réveil matinal et à 5h30 je fais mon yoga face au Pacifique. PDJ et à 8h départ pour les iles. Ca caille sur le bateau mais l’ excursion est super intéressante ; on voit bien les lions de mer, pingouins….Retour à l’heure prévue, 10h. Il fait beau et de nouveau chaud. A 11H départ en minibus pour ICA (20s). Je suis le seul à y descendre car tout le monde va à Huacachina. Je trouve un hotel pas cher, 30soles…mais sans SDB. Un appel à la famille -5,5soles- : En France, ils se caillent autour de la cheminée…il ne fait que 9°C à Aire !. Ici il fait au moins 30°C. Je mange sur la plazza d’Armas au Plazza, reco du GdR…menu à 12s + 1 maté de coca pour tester à 2.5s….pas si mauvais que ça. Je teste le DAB avec la Visa et retire 500s il y a une commission de 9s. Je me mets à la recherche d’un transport pour demain pour Chala. Puis taxi (5s) pour l’oasis de Huacachina où je me paie le tour en buggy (50s) et en + une taxe de 3.7s pour voir le coucher de soleil !! Franchement c’était super… un avant goût du Dakar ? Retour au crépuscule en taxi (5s) dans des embouteillages impressionnants. Ica n’est pas une ville terrible ; entourée de désert. Le soir il y fait froid comme dans le désert. Je teste le resto Anita (reco du GdR) la spécialité ; blanc de poulet, riz, sauce jaune…en fait ça ressemblerait à la poule au riz de chez nous. Encore au lit de très bonne heure …
Mercredi 30.10
Très frais à 6h. J’ai bien dormi. J’appréhendais énormément mes lombaires après cette virée en buggy insensée. PdJ à 10 soles. J’essaie de repérer la Cie Ormeno qui ferait un direct ICA-CHALA mais elle est fermée. J’embarque donc pour Nazca avec la Cie Florès (10s). Il fait chaud et il ne faut pas oublier son eau minérale 1.5s….c’est le bus pour Péruviens et je suis le seul étranger. C’est folklo !… Il y a de l’animation et ça commence avec un bonimenteur pour finir avec une vendeuse de médecine traditionnelle. On s’arrête plusieurs fois, comme à Madagascar pour prendre des gens sur la route. Paysages impressionnants de déserts. A Nazca, j’ai du bol car je réussis à prendre un colectivo dans la foulée pour Chala. On y est entassé comme dans une boite de sardines et mon sac à dos (mochila) est resté sur le toit…En 2h1/2 on arrive à Chala. Le Pacifique est là mais le temps est plus frais. Je déniche après 2 essais (les prix indiqués par le routard ne sont pas à jour) l’hotel Grau à 30s Pdj inclus. Ma chambre est minimaliste mais donne sur l’océan et une plage immense. Petite virée au port pour me dérouiller des heures de bus, et discussion avec un pécheur sympa : Parler espagnol m’est bien utile même si, ici, l’accent est différent. Je repère l’endroit d’où partent les bus demain et déniche un petit resto (Sabor Arequipana) au prix imbattable de 8s. Au lit de très bonne heure.
JEUDI 31.10
Bien sûr réveil très matinal et pdj à 7h30. Je prends mon billet (30soles) avec la Cie LLamosas pour la ville des volcans et 7h de bus minimum. Départ à 9h30 mais 15mn de retard. Voyage confortable mais long, arrivée à AREQUIPA. Belle vue sur les volcans. Je prends un taxi au terminal pour 5soles qui m’amène à l’hotel Katty (35soles), à 300m de la plazza d’Armas. Celle-ci est superbe et la ville est grouillante de monde. C’est Halloween, beaucoup de déguisements. On est à 2350m et je note que l’altitude ne me fait rien. Je dine au Mixto, reco du GdR. Je n’ai pas mangé depuis ce matin. Je m’offre un Pisco Sour et des camarones…mais c’est un peu léger en quantité même si c’est très bon. C’est ma plus grosse dépense au resto (45s) depuis mon arrivée au Pérou…mais je me dois de marquer le coup. Après je me mets à la recherche d’un bus pour la suite du voyage. Pas évident. Les rues sont noires de monde. Beaucoup de bruit. Je rentre à l’hotel et pas loin effectivement ça craint un peu. Au lit vers 22h…j’ai TV5 !!
Vendredi 01.11.2013
J’ai un début de diarrhée ! pas de bol au niveau santé…..est ce dû aux médocs pour la rhino ? Ma chambre est si petite que je ne peux pas faire mon yoga. Par contre comme promis j’ai de l’eau bien chaude : ça change de Chala ! Il fait beau et à 8h il n’y a personne dans les rues…de plus dans un pays très fortement catholique, c’est jour de fête ! Pdj (10soles) et en avant pour la visite du monastère de San Catalina (35soles)…une heure de visite, juste avant la foule. Je pars vers le mirador de Yanahuara, de l’autre côté du pont. Je rencontre 2 françaises qui me donnent un tuyau : il y a un festival de « sabores ». Effectivement c’est pas mal. Je passe un bon moment et je teste enfin le fameux chupe de camarones (15s) et une bière géante (5s). , une visite à I .Peru, et retour à l’hotel pour un repos mérité….Effectivement j’ai dû m’endormir quelques minutes. Je reprends ma visite de cette jolie ville et attend le coucher de soleil sur la plazza mayor. Internet, 1Sole, c’est donné ! Je tente un arroz con mariscos dans une Chifa…(il y en a partout) ,pas de bol, il n’y en a plus ! Je choisis donc un lomo saltado : absolument infect avec 1/2l de Chicha…le tout pour 9s, ce qui est peu. J’espère seulement ne pas être malade…vu la qualité servie…
SAMEDI 02.11
Réveil matinal, je tente ma chance en prenant un taxi (5s) qui m’amène au terminal Florès juste pour le départ de 7h pour Tacna. J’ai droit à un bus super Dorado à 40s et à la photo avant de pénétrer dans le bus. Je suis placé en panoramique et les 5h15 de trajet ne me paraissent pas trop longues. Désert de plusieurs centaines de Km ! A Tacna, au terminal terrestre, un taxi me prend 13.5s pour me mener au centre, à l’hotel Inclan (35s) dont la chambre me parait ok. Mon problème est de trouver une laverie car je vais tomber à court de linge. Bien sûr personne ne peut me rendre mon linge avant lundi soir. Ici aussi c’est férié. Mauvais choix aussi pour le resto : une empanada infâme, un hotdog et une bière brune pour 9.5s. Je me balade l’après midi dans une ville aérée, entourée de déserts. et pour terminer la journée, un repas au resto El Conquistador, reco du petit futé. Je m’offre un Pisco Sour et un verre de vin. Repas moyen car l’agneau est trop cuit (44s).»…bref à 21h je suis dans ma chambre !
DIMANCHE 03.11.2013
J’ai dormi comme une souche.. Réveillé comme toujours de bonne heure, je hèle un taxi vers 7h10. J’hésite encore entre 2 destinations : ARICA au Chili et de là un bus pour LA PAZ ou aller à Puno par Arequipa qui m’a énormément plu. Il se trouve que le conducteur de mon taxi est de Puno et il me dit qu’il y a une route directe qui relie Tacna à Puno sans passer par Arequipa. Ceci me faisant gagner 6h de bus ! On fait donc plusieurs terminaux de bus pour trouver un départ. Du coup je lui donne 10s de plus pour son conseil ; le prix du bus qui relie les 2 villes est seulement de 20 soles. Départ à 8h dans un vieux bus de la Cie Heros du Pacifico, rempli d’indiens. Je suis le seul « occidental ». Espérons qu’il va tenir le coup ce vieux bus ! Nous passons par Moquega et commençons à monter pendant des heures. A la pause pipi j’ai la surprise de voir qu’on est à 4590m ! je prends un maté de coca (1s) mais je sens le mal de tête s’insinuer…Il faut dire que je viens du niveau de la mer…Dans un paysage désolé, ressemblant parfois à l’Islande ou Madagascar !, je vois mes premiers lamas et leurs cousins…A 16h, soit 8h plus tard on arrive enfin dans une grande ville au bord d’un lac. Quelques indiens descendent sur un trottoir. On continue à rouler et je commence à avoir un doute…1H plus tard nous arrivons enfin au terminal de bus. J’ai une adresse d’hotel mais aucun taxi ne connait. Bien sûr car en fait je suis descendu au terminal D’Ilave, à 1h de Puno !! Je fais la queue pour trouver un moyen de revenir sur Puno et le mal de tête se fait très fort. Je respire mal. Combi à 5s, puis taxi (3.5s) et je pose mon sac qui est très lourd -14kg7- Il me parait encore plus lourd avec l’altitude….sur le lit d’une chambre à 25soles…mais pour la 1° fois je n’ai pas la TV. Il fait assez froid, normal on est à 3850m…je trouve un point internet : trop tard pour teléphoner en France…un resto pour 23s ; une bonne soupe pour me réchauffer, une pizza et un maté de coca. C’est la fête de Puno et il y a du bruit. Les laveries sont fermées. Je suis crevé. Au lit à 21h30.
LUNDI 04.11
Nuit affreuse ! mal de tête épouvantable, si bien que j’envisage même de redescendre sur Arequipa. Les pastilles de coca semblent pourtant faire leur effet. Pdj à 8.5s avec une anversoise, puis à pied jusqu’au terminal de bus pour envisager la suite : je pense quand même partir demain matin vers Copacabana et la Bolivie. En attendant, visite en bateau sur les iles flottantes Uros (10s). Il y avait aussi 5soles de droit d’entrée à payer, mais on m’a oublié…(je n’ai pas réclamé)
Grosse déception car c’est vraiment l’attrape-touriste. Les habitants ont tout compris : le maté est 4 fois plus cher…qu’à Puno. On met les touristes d’autorité dans un autre bateau en osier (celui de la photo) pour faire 100m et ce pour 10s ! Bref je suis très déçu. Mon mal de tête semble contenu. Je me renseigne pour aller à Sillutani auprès d’une agence mais on me demande un prix qui me semble exagérer (60soles). Je tel à la maison, 3soles. Resto (21s) où je choisis la spécialité locale c’est-à-dire la truite. Je manque de crudités et prend une ensalada. Un maté de coca à 5s, sensé lutter contre le soroche. Je rentre me reposer. Toujours pas de laverie ouverte.. ! Ma salle de bain n’a pas d’eau chaude et en plus il y a un carreau de cassé ! heureusement j’ai 4 couvertures !! Je retire 400s avec ma Gold à la BBVA qui m’indique 14s de com…c’est la banque la +chère en tout cas ! Je vais sur la place d’armes où se déroule une manifestation folklorique. Pleins de danses. Sympa mais l’orage démarre. J’ai bien fait de ne pas aller à Sillutani. A l.Peru on m’avait dit que le prix était de 35s…Sous la pluie je me réfugie au marché central où je bois un jus de mangue (4s). Achat d’une bouteille d’eau à 1s –l’eau n’est pas potable au Pérou-. Je rentre à l’hotel où ça caille : de toute façon il n’y a pas de chauffage central au Pérou. J’ai de nouveau mal à la tête et j’ai pris un coup au moral. Je décide de changer mon programme car en Bolivie je vais rester à la même altitude, voire aller plus haut ! La sagesse me fait prendre un billet de bus pour Cusco pour 50 soles. Repas avec une soupe de quinoa et un maté de coca (8.5s). Le Daphalgan me fait du bien mais je suis au lit encore plus tôt.
MARDI 05.11
Nuit absolument horrible ! 2 fois j’ai été obligé de prendre du Daphalgan pour le mal de tête. Le cachet met 20mn pour faire effet. Je respire très mal. On vient me chercher en taxi à l’heure pour prendre le bus au terminal et je quitte donc Puno, ville qui ne m’aura pas réussi et m’a montré mes limites, à 8h30. Il fait beau et le bus est luxueux. On monte encore à 4350m en suivant la ligne de chemin de fer. Inutile de prendre le train en fait…Plus on monte, plus on voit des lamas. Je m’habitue aux longues distances en bus. De l’autre côté du col le paysage se fait plus vert et la pluie s’invite. Arrivée à CUSCO à 16h ; la Cie Transzala a été un bon choix. Les taxis sont agressifs et ne veulent pas m’emmener à mon hotel sur la colline San Cristobal. Pour 10 soles, l’un d’eux me dépose plazza d’armas, en bas des escaliers que je dois monter pour atteindre l’hotel San Cristobal. Chambre à 15 s ! record battu. De plus le PDJ est compris…je ne sais pas où est le piège…Sous une pluie battante je trouve enfin une lavanderia. J’ai internet gratuit en plus ! je donne des news à tous. J’ai faim car je ne mange pas quand je prends le bus…donc rien mangé depuis hier soir où j’avais mangé seulement une soupe : sûr que je vais maigrir ! En tout cas je n’ai plus mal à la tête. Cusco n’est qu’à 3300m !! La descente en ville est périlleuse sous la pluie : ça glisse terrible malgré mes chaussures de rando decathlon…mais c’est beau ! Je trouve un resto, reco du GdR ; El Fogon où, pour 10s, je me régale d’une soupe quinoa, un rocotto rellano et une boisson non identifiée (peut être de la Chicha). J’achète 2 bananes et des gateaux pour 5.5s. Il n’est que 19h30 mais la remontée à l’hotel est dure. Je me fais accoster pour un massage. Tiens donc, ici aussi ? il faut dire qu’il y a beaucoup de treks. Au lit… ! à 21h je dois déjà dormir.
MERCREDI 06.11.2013
Ma meilleure nuit ! Je me suis réveillé avec la pluie vers 4H. Lever 7h15. Pas eu mal ! le moral revient. Je fais même un Yoga que je n’avais pu faire à l’hotel Nesther de Puno à cause du manque de souffle en autres…Ici le lit est super, l’eau bien chaude…pas de tv…mais à ce prix ! par contre internet gratuit. Pdj super sur la terrasse qui domine la place d’armes. Le seul inconvénient est qu’il Faut monter dur pour regagner l’hotel. Je pars donc visiter la ville et acheter mes billets pour le Macchu Picchu. 1° étape : Perurail 110$ soit 84 euros, puis achat de l’entrée au MP pour 128s et boleto partiel à 70s, timbres pour 48s, c’est cher mais les cartes postales sont seulement à 8s les 8 ! Je m’autorise un massage vu le prix : 20 s la 1/2h. Je tel à la famille : 10s et je remange au même resto qu’hier pour 10s. La visite de la ville est superbe et je me méfie du soleil vu l’altitude…Soudain je me rends compte que j’ai perdu mon appareil photo ! Je crois savoir où ! Je retourne au massage où on me l’avait mis de côté. Il y a quand même des gens honnêtes alors qu’on nous met sans cesse en garde contre les vols. J’ai noté beaucoup de désir de rendre service. La palme revenant à la directrice d’I.Peru qui m’accompagne pour trouver un endroit où regarder le match France-Allblacks. Je note quand même qu’ici à Cusco, 2 personnes ont refusé de me répondre alors que je cherchais mon chemin…et pourtant je m’adresse à elles en espagnol. En tout cas et en synthèse, superbe journée ensoleillée dans une ville attachante. Un repas quelconque, un Kebab ? à 23s et à 20h45 je suis dans ma chambre.
JEUDI 07.11
A 6H15…(on se réveille tôt ici car il n’y a pas de volets..d’autant plus qu’on se couche tôt !) j’embarque dans un colectivo à Paletos pour Chinchero, mais en fait ce n’est pas le jour du marché et il n’y a personne à cette heure matinale…je continue jusqu’à l’intersection de Maras (8s). Là un taxi me prend après négociation pour 50s. Il m’amène a Moray, inclus dans le boleto partiel, m’attend puis m’amène aux Salineras(8s l’entrée). Je suis le 1°et le seul sur le site : il fait beau et chaud et je peux voir 2 montagnes de +6000m Le taxi me ramène ensuite où il m’avait pris sur la route. On a bien discuté ensemble. Je n’attends même pas 1mn car un autre colectivo m’amène pour 3S à Urubamba. De là un bus local « camino del inca » m’amène pour 2.5s à Pisac. Quand je compare mes dépenses avec ce que j’aurai payé avec un tour acheté en agence !!! A Pisac je renégocie un taxi pour 20s qui m’amène à l’entrée du site. Je ne suis pas le seul, mais en fait les groupes ne restent qu’aux 1° ruines. Très peu de monde après car il faut crapahuter…je continue donc pour redescendre sur Pisac en longeant des ravins et constate que je suis beaucoup moins à l’aise qu’auparavant face au vide. C’est superbe ; vers la fin du chemin je rencontre un couple de parisiens et on finit par manger ensemble pour 17s …Mais il me faut rentrer sur Cusco. J’attends à peine pour prendre un bus local (2.5s). A l’hotel je paie les 3 nuits et répond à mes emails. A 21h je dois dormir. Journée exceptionnelle.
Vendredi 08.11
A 5h45 je réveille Hector, l’employé de la mémé propriétaire. Je laisse mon gros sac et part en colectivo pour Ollantaytambo pour 10s. C’est un superbe village et mon boleto partiel me permet de visiter la forteresse. Il fait beau et chaud. Je dois cependant rebrousser chemin sur un sentier vertigineux ; je ne suis plus du tout à l’aise face au vide. Lamentable je deviens !. Ce voyage est un constat : on ne peut pas être et avoir été ! J’en discute avec une Anglaise, dont le mari est resté à l’hotel vaincu par le soroche…ce qui ne me console pas. Comme j’ai le temps, je visite le village : sympa, je discute, je vais reconnaitre la gare . J’attends attablé à une terrasse en sirotant un maté (3s) l’heure de partir à Agua Calientes. Le train part exactement à l’heure : 12h58. Le prix en fait l’un des plus chers du monde. Les Péruviens ne paient pas le même prix que les touristes…Mais à part 2 jours de marche ardue, il n’y a pas d’autre choix. En 1h1/2 on arrive dans cette ville du bout du monde qui a tout du Lourdes local. Ca ne vit que pour le tourisme…que de boutiques !!! qui proposent toutes la même chose. Je choisis l’hotel, une reco du Gdr, pour 30s ; ce qui est peu cher vu l’endroit hypertouristique. L’accueil laisse cependant à désirer.. Je me balade, je discute, dans cette ville à la végétation tropicale où il fait chaud. Je tel (2s) .J’achète mon billet de bus pour le MP pour demain matin ; 27s l’aller, car j’ai l’intention de redescendre à pied. Un resto à 12s et je suis au lit encore
SAMEDI 09.11.2013
LE GRAND JOUR !!! je passe une bonne nuit et à 5h je suis debout et à 5h25 je fais la queue devant les bus. Je suis dans les premiers et c’est bien rodé. En 30 mn je suis sur le site qui est dans les nuages. A 6h c’est l’ouverture et c’est tellement brumeux que je dépasse le site sans le voir. Je me retrouve sur le sentier du pont de l’inca. Sentier assez impressionnant. En revenant je me retrouve face à des vigognes en liberté et soudain j’aperçois le MP dans la brume qui se dissipe. Rien à dire : c’est superbe ! l’une des 7 nouvelles merveilles du monde mérite bien son classement. Peu de monde. Je pars vers la porte du soleil. C’est assez dur car il y a beaucoup de marches assez hautes. Après un bon moment je dois rebrousser chemin car j’ai peur de manquer de temps…peur aussi des crampes ?…Je perds beaucoup d’eau. Je reviens sur le site que je visite enfin.. et maintenant il y a du monde ! des groupes qui sont enfin arrivés. J’admire ceux qui font le Wayna Picchu, chose que je ne peux plus faire… ! Il me faut cependant quitter ce lieu magique et la descente me prend 1h10. Je suis littéralement trempé de sueur, mais surtout je me suis rendu compte que je ne suis plus le même en montagne…Je n’ai plus la même sûreté. A Agua Calientes je retourne dans mon « boui-boui » d’hier car j’ai faim : c’est vrai que j’en ai brulé des calories ! Mauvaise pioche car je me fais avoir avec un prétendu menu touristique à 30s… quasiment le même que les touristes Péruviens qui paient 10 soles. C’est la vie : un jour on a une bonne surprise, le lendemain une mauvaise. Retour par le train à 60$ et je monte dans un colectivo qui me ramène à Cusco pour 10s. Je retrouve mon San Cristobal mais Hector m’a changé de chambre. Pas de problème car l’eau est aussi chaude. Je discute avec des Périgourdins qui sont là pour 6 mois (des accros à l’herbe..). Il me donne une adresse de resto sur San Blas. Bonne pioche car le Sumacq me propose pour 15s un repas pantagruelique : apéro (vin ou pisco), pain ailé, soupe cuscena, truite à la plancha et en dessert un pancake au miel + 1 boisson. Comme c’est tout petit, c’est très convivial et je discute avec mes voisins : un gars de Puyoo…pas loin de chez moi et sa copine Argentine, puis des musiciens du coin, vraiment folklo , puis des catalans…Il est 23h quand je me mets au lit. J’ai battu mon record. Mais le centre de Cusco est très sécurisant . Quelle journée inoubliable !!!
DIMANCHE 10.11
J’ai dormi comme une souche car l’hotel est tellement tranquille ! Réveil avec les cloches et à 8h45 je suis sous la verrière face à un super PDJ. Décompression aujourd’hui. Je donne dans une laverie mes fringues et sur la place d’armes il y a une cérémonie importante. J’y vais….beaucoup de militaires. Balade tranquille puis repas dans un resto quelconque pour 12s. En effet quasiment tout est fermé le dimanche au Pérou. Je monte à Sacqhmayan et au Christo Blanco d’où le panorama est superbe. Il fait beau jusqu’à ce que vers 16h, un coup de tonnerre me rappelle que je suis en haute montagne. Je reviens lire sur la terrasse. Vraiment peu d’animation vu d’en haut. En soirée je cherche un resto ! beaucoup sont fermés et je retrouve mon Sumacq, il était fermé le midi. Mais là aussi peu d’animation. Je suis même seul et en plus le service est long car Adolfo a un gros problème avec son four. Malgré cela, c’est toujours un excellent rapport qualité/prix. Mon meilleur rest au Pérou. A 21H30, je dois dormir…
LUNDI 11.11
Comme cet endroit est tranquille ! c’est rare dans ce pays. Je me lève à 7h10, yoga et à 8h je suis sur la terrasse pour mon dernier PDJ. Il fait superbeau et je n’ai pas oublié mon chapeau ! Je pense partir vers 10h pour Abancay, plus bas. Car je veux couper en 3 jours, le trajet de descente vers Lima . Je quitte donc avec un petit pincement au cœur cet endroit « routard », super bien placé. Je change 100 euros pour 362soles. Un taxi pour 10s et je prends un bus expreso Sanchez pour Abancay pour 20s. A noter qu’il y a toujours une petite taxe à payer (1.3s) lorsqu’on utilise un terminal urbain. Départ 10h et arrivée à 15h en passant par plusieurs cols. Le paysage est différent, plus de cultures. Il fait très chaud. Pourtant mauvaise surprise car il n’y a pas de bus pour Nazca, ma prochaine étape, avant 24h ! Je ne me vois pas rester coincer ici. Un tel à la famille pour 5s, une bière 4s car il fait soif et je casse la tirelire en décidant de prendre ce qui se fait de mieux en matière de bus : Cruz del Sur à 175s pour Lima. Il faut cependant que j’arrive à prévenir mon hotel à Lima pour les avertir de ce changement. Le bus arrive en retard, à 19h et bien sûr il fait nuit. Pas facile de dormir malgré le confort du bus car il y a beaucoup de virages. Il y a 932km entre les 2 villes et je dois dormir lorsqu’on passe à Nazca.
MARDI 12.11
Je suis réveillé lorsqu’on passe ICA à 7h du matin : il fait soleil mais plus on avance vers Lima, plus c’est la bruine (la garua). Pdj dans le bus et à 11h30 j’arrive au terminal de Cruz, Av Javier Prado. Un taxi (8s) et je rejoins ma résa dans le quartier San Borja : bien tranquille mais loin du centre. Internet (1s) pour prévenir que je suis bien arrivé à Lima. Un repas dans un resto pour employés car je ne suis pas dans un quartier à touristes (8s boisson comprise). Je négocie un taxi 11s pour la place dos de Mayo. Balade à pied dans un quartier que je connais. J’ai besoin d’un jus d’orange frais dans la rue (1s) ! Je recharge ma carte « métro » (5s) et descends à la station J.Prado. Le métro est bondé. Je vérifie les départs pour Tumbes pour demain chez Cruz et Tepsa…et toujours à pied je rejoins mon domicile. En fait il me faut 40mn en marchant bien ! c’est pas à côté quoiqu’en dise le GdR. Peu de monde le soir dans les restos de ce quartier pépère…Je mange pour 12s un espèce de sandwich chaud, « à la Cajamarca » et une bière. A 19h30 je suis dans ma chambre. Record battu ?? J’ai pas envie de marcher de nouveau et en plus j’ai quand même une nuit de bus à rattraper.
MERCREDI 13.11/JEUDI 14.11/2013
Après une nuit de tout repos je prends le PdJ, sans jus d’orange !- avec Jacques un québécois juif sympa. Mon lit était tout esquinté, pas de lampe de chevet, pas de SDB individuelle, pas de tv…c’est cher pour ce que c’est (50soles). Maintenant il me faut me motiver car j’ai 1270km pour aller à Tumbes, soit + de 23h de bus !!! Je me balade dans San Borja, un quartier vraiment cool de Lima. Coiffeur pour 15s, taxi 7s et je prends le 1° départ avec Cruz pour 126s à 15h30. Je discute dans le bus avec un jeune Autrichien qui vient d’Argentine et va au Mexique…6mois de voyage ! Malgré tout entre le coucher de soleil super, les paysages marins, les films et un peu de sommeil, le temps passe. Le jeune descend à Mancora à 1h1/2 de Tumbes. Il fait beau, chaud, mais je ne vois personne dans l’eau. Pourquoi ? Il est dit dans le GdR qu’on se baigne toute l’année dans ce coin proche de l’Equateur. Je dépasse Punta Sal et Zorittos où il n’y a pas un touriste ! ça compromet un peu mes projets. Enfin après plus de 21h de bus on arrive au terminal de Cruz à 13h10. Ca craint un peu et les motos-taxis sont agressifs. J’en choisis un qui m’entube car pour 5s il me mène à l’hotel Tumbes, reco duGdR qui a changé d’adresse et se trouve maintenant calle Filipinas. En fait j’aurai pu y aller à pied ! Il est complet et je me rabats sur l’Italia à 35s. Enfin je peux manger à 14h15 sur la plazza mayor pour 7s. I Peru est au point (comme partout !) mais je constate qu’il y a peu à voir dans le coin. J’ai vu les mangroves au Venezuela et ne suis pas tenté par Puerto Pizarro, d’autant plus que les taxis proposent des prix excessifs ….Le climat est tropical et j’ai mis mes sandales. Comparé à Tacna, ville elle aussi frontière ; c’est moins riche, plus sale et moins sécurisant. J’hésite à continuer jusqu’à Guayaquil en Equateur. Ce que je lis sur les forums et ce que l’on me dit n’est pas très rassurant. De plus je n’ai aucun guide, ce que je déteste. Je réponds à la famille qui s’inquiéte de mon projet d’aller à Guayaquil. Une grande bière (66cl) pour 6s car il fait soif. Je suis un peu « paf »..ça doit être les heures de bus ! Le soir il y a un peu de monde sur la place à part une manif pour une pré-selection de miss… Un repas à 21s, une autre grande bière : pas bien, pas bien !! (car je ne suis pas très habitué à la bière). Je rentre très tôt : ça fait penser un peu à Tulear. A 21H30 je suis au lit.
VENDREDI 15.11.2013
J’ai dormi comme une souche. Réveil à 6h40. PdJ à côté pas terrible pour 6.5s : pain dégueu et fromage aussi ! Je quitte l’hotel et sa mama sympa. Par contre pas d’eau chaude ce qui est normal dans cette région très chaude. Avec mon sac à dos très lourd, et sous la chaleur je déniche un combi à 20s pour Mancora avec Sertur…pas très loin du terminal de Cruz. J’ai décidé de redescendre tout doucement vers Lima en prenant mon temps. En fait, en fonction de mon « felling »..Après 1h45 j’y arrive. Sous la chaleur je n’arrive pas à trouver la reco du GdR,( il se peut qu’il n’existe plus…) je prends une chambre dans l’hospedale Mar de Plata, av.Grau 754 pour 30s. J’espère y être au calme car on m’a dit que Mancora attire les jeunes qui veulent faire la java. Je suis loin du centre, 1km5 minimum et je vais voir la plage et essayer de trouver un autre hotel mieux placé. Un bon repas avec poulpe et calamars pour 43s. Je réserve à l’hotel Bako pour 10s…face à la mer. Après mes excès gastronomiques je digère sur un banc en lisant et en attendant le coucher de soleil….qui est un peu décevant. Retour à mon hotel pour m’apercevoir qu’il y a une fête foraine nocturne juste en face…ça fait un bordel du tonnerre. Je repars en ville mais je n’ai pas faim. Je constate que les discos font beaucoup de bruit…à 50m de l’endroit où j’ai réservé pour demain ! A 21h30 je suis devant la tv et regarde Karaté Kid. Je mets mes boules Quiès et j’espère quand même dormir un peu….
SAMEDI 16.11.2013
J’ai dormi un peu mais Dieu que ce pays est bruyant !! Klaxons sans arrêt et ce dès 5h du matin. Dans une semaine je repars en France. Mon lit n’a pas de couvertures et le matelas (hyperdur) a encore son enveloppe de plastique…je l’entends à chaque fois que je bouge. Pas d’eau chaude non plus …d’ailleurs il n’y a qu’un seul robinet…Pas de moustiques non plus ! pas vu un seul depuis le 26.10… Moto-taxi (2s) et j’achète mon billet pour Trujillo (45s) auprès de la Cie El Dorado. Il me faudra changer à Piura. Je transfère mes affaires à l’hospedale Bako et prend un PdJ mérité (7s). Tel à la famille (2s). Tout va bien. Puis internet pour 1s ; ici c’est moins cher qu’ailleurs….La concurrence ?. Bonne balade sur la plage et discussion avec un Américain (Robert o) célébrité locale, puis une parillada à 18s, superbonne, au même endroit qu’hier, face à la mer. Le vent devient plus fort et je vais me reposer un peu. J’en profite pour payer les 15s restant (total 25soles) aux 2 jeunes sympas. Je me rebalade un peu mais c’est quand même petit et je n’ai pas grand-chose à faire à la nuit qui tombe tôt. Repas à 8s boisson comprise. Je rentre et j’entends déjà les discothèques à fond !!!
DIMANCHE 17.11.2013
Nuit agitée à cause des fêtards. Hier soir j’avais discuté avec 2 français qui eux aussi en profitaient pour la faire la java. Incroyable le nombre de jeunes chômeurs français que j’ai rencontré au Pérou !. Douche hyperchaude. C’est à signaler ! L’endroit serait pas mal sans ce bruit invraisemblable. 10 mn avant 9H, le bus arrive…donc en avance ! Paysages ressemblant à Madagascar en allant vers Piura. Pour les toilettes dans le bus je me demande comment font les gens car c’est prévu uniquement pour le pipi… ! Vu les longues distances à parcourir dans ce pays ça pose problème ! A 12H on arrive à Piura. Il faut attendre 1h le départ de l’autre bus pour Trujillo. Je vais aux toilettes (0.5s). Ici il y a intérêt à avoir du « sencillo »c’est-à-dire de la petite monnaie. J’évite toujours de manger dans les bus lorsqu’il y a une longue distance. C’est plus prudent … Il fait très chaud à Piura et les paysages sont désertiques jusqu’à Trujillo avec parfois une partie cultivée Il y a un beau coucher de soleil et j’arrive à 19h, de nuit…ce que je n’aime pas dans une ville inconnue… encore 9h de bus !Un peu de mal à trouver un taxi, c’est la première une fois ! je négocie à 4s et il m’emmène à l’hotel Colonial, superbe hotel ! mais pas du tout dans ma catégorie (70soles). Tout y est parfait. J’ai faim et je trouve dans la calle Pizarro un poulet à la brasa (9s). La place d’armes est superbe mais il y a peu de monde, comme tous les dimanches d’ailleurs…au Pérou.. Il fait un peu froid. Je regarde mes emails (0.5s) ! ma fille a obtenu le job pour lequel elle postulait à Phukhet ! bravo !! je sais où je vais aller pour le prochain voyage. Au lit à 21h30.
LUNDI 18.11.2013
Nuit super. Réveil à 7h en pleine forme. Achat eau/bananes dans un des seuls « grands magasins » rencontrés : METRO (1.5s) calle Pizarro. Visite à I.Peru, super efficace. Je quitte l’hotel et prend un colectivo pour Huanchaco (1.5s). Je trouve l’hotel Coco Beach, au nord de la plage, reco lu sur un forum.. où je négocie la chambre à 35s…car il y a peu de monde dans ce village. C’est pas encore la saison. Le coin est sympa. Moins grand que Mancora, moins chaud aussi ! pas de baigneurs…des surfers !. Repas à 10s+7s de bière (le grand format auquel je m’habitue). Un bus local (1s !) pour CHAN CHAN. J’en sors un peu déçu car ce sont vraiment des ruines et il faut beaucoup d’imagination…ou être un passionné. Il ferait bon sans ce vent. Retour en bus (1s). Pas cher ! Sur la plage un gros camion immatriculé 65. Je finis par trouver les proprios : des gens de mon âge et qui font l’Amerique du Sud. Les Lalaguna sont d’Argeles Gazost et y étaient hoteliers (l’Arrieulat). Ils ont un blog. On discute longuement : des gens assez incroyables ! Puis douche hyperchaude. J’ai TV5 (mal) et j’ai un peu de news en direct. Je recommence à être à court de linge propre…pas facile à gérer cette fois, par rapport au Cambodge, l’an dernier. Le Pérou c’est pas l’Asie ! Je me mets en quête d’un resto…beaucoup sont fermés ; peu de monde et pas de vie nocturne…ce qui va me changer de Mancora. Je mange à l’Anzuelo, reco du Gdr : calamars en parilla et grande bière pour 35s. Il faut que j’arrête la bière !! Retour à l’hotel vers 21h30. Pleine lune. Personne sur le bord de mer.
MARDI 19.11.2013
Bonne nuit ! c’est calme. Il fait beau et je cherche un Pdj…je trouve enfin un desayuno…mais on me propose un poisson frit ! je décline, monte à l’église d’où on a un beau panorama et constate que le désert est vraiment en bord de mer. Je trouve enfin un jus d’orange frais dans la rue (1.5s) puis une patisserie locale(1s) écoeurante de sucre. Je pars à Trujillo. C’est pas cher par le bus local et je descends calle Ejercito pour acheter un billet pour Lima. Je choisis finalement Via pour 70s : moins cher que Cruz qui est à côté. VIA arrive à 21h30…c’est vraiment tard pour le pays mais je sais où aller et envoie un email à Anita pour la prévenir de cette arrivée tardive. Je tel à ma femme pour 6s puis un repas à 7s . Je glandouille un peu car il fait beau et la ville est sympa. Retour à Huanchaco : je discute avec un jeune couple parti pour 6 mois ; Guyanne, Brésil, Bolivie…puis Ushuaia. Je paie mes 2 nuits 70s et trouve un des seuls restos ouverts où je me régale d’un poisson (mérou ?) pour 14s. J’ai pris un coca pour éviter la bière. Peu d’animation et à 20h je suis dans ma chambre.
MERCREDI 20.11.2013
Encore une bonne nuit, bercé par le bruits des vagues. Avec Cusco et chez Anita à San Borja,c’est l’endroit le plus calme, celui où j’ai le mieux dormi. Un Pdj dans une patisserie (5s)…en fait c’est moins cher que de le prendre dans un resto ! Petite balade d’adieu sur la plage et constat : ça a été une bonne étape. Bus jusqu’à Trujillo (1.5s), je laisse mon gros sac à dos (mochila) chez Via et je vais faire mes adieux à cette ville sympa et propre. Achat bananes/eau/gateau pour 3.5s et à midi pétante, le bus démarre. Peu de monde dedans et je suis au 1° rang en panoramique dans un fauteuil hyper confortable à 160°. On sert un repas comme dans les avions. Je teste avec appréhension quand même. On arrivera à Lima à 21h30 dans des embouteillages, monstres, après un arrêt à Chimbote ; paysages lunaires ; désolés. Quelques cultures. Pas mal. Le terminal VIA est mal situé. Il est tard, et comme je n’ai pas eu de réponse d’Anita. Je préfère trouver un hotel à 35s tout près et je me mets au lit.
JEUDI 21.11.2013
Malgré la situation de l’hotel, près de grandes voies de circulation, j’ai quand même dormi. Ma chambre était minimaliste, avec tv et eau caliente mais il faut que je me rapproche du centre historique. Un Pdj dans une station service (6s) avec un café américain ignoble…(pas facile de trouver un Pdj dans ce coin où il ne vient pas de touriste…) Un taxi (12s) et je me retrouve à l’hotel Espana que je connais car je constate que le San Francisco, reco du Gdr est fermé depuis cet été. Puisque j’en suis au constat, je remarque que je perds mon pantalon : j’ai dû vraiment maigrir ! autre constat : quasiment personne ne fume au Pérou…Je pars en « métro » au marché indien qui est en fait à Miraflores, pas loin d’où j’avais mangé le 1° jour. J’achète les boucles d’oreilles en lapiz lazzuli (aretes en espagnol) et un magnet (2s) puis direction Barranco en métro. Le temps qui était beau redevient gris. Le parque et pont des soupirs sont sympas. Je vais au Mirador. Repas au resto « Muelle » , j’avais envie de tester les conchas negras qui sont en fait des coques. Je m’offre une grande bière : pas bien ! le tout pour 37s. Très bonne adresse, peu de touristes et beaucoup de Péruviens. Je viens de retirer au DAB avec ma gold 300s (et une com de 14s avec BBVA). Je recharge ma carte « métro » (3s) .. Petit repos et je repars à pied me balader à pied car j’adore ça. Une glace dans la rue (1.5s) car il fait soif : on a beaucoup plus soif ici qu’en France : le temps sec ? Je marche encore beaucoup mais j’aime ! je m’habitue à Lima que je trouve moins déprimante qu’à mon arrivée. Je trouve enfin des chaussettes 3 paires pour 6s ! Je n’avais pas pris assez de linge de rechange. Repas absolument dégueu au resto qui jouxte l’hotel…et à 20h30 je suis déjà dans ma chambre. Comme j’ai retiré 300s il me reste jusqu’au départ 300s et 15soles en monnaie. Je dois pouvoir gérer ça bien que l’hotel va me coûter 110s pour les 2 dernières nuits.
VENDREDI 21.11
Bonne nuit malgré 2/3 réveils dûs au paon qui se lâche régulièrement dans la nuit. Ma chambre est bien et je ne vais pas en changer pour moins cher. Dans cet hotel si particulier il y a des tortues, des perroquets sur la terrasse où l’on sert un Pdj à 6.5s…pas pire qu’ailleurs. Je discute avec une jeune Normande qui me fait bien rire car elle pense qu’il suffit de mettre des A et des O pour parler espagnol. Ainsi elle parle de « la tabla » à une des serveuses. Elle part 3 mois et ne me semble pas avoir bien préparé son voyage même si elle est « démerde » comme elle dit. Je la mets en garde contre le soroche. Peu aprèje trouve un bus qui part pour le Cerro San Cristobal et son christ (5s). Pas mal le panorama et pas mal la pollution !! Au retour je trouve Av. Abancay un bus local pour aller à la Punta à Callao. Je mets presque 2h ! on passe dans différents barrios de Lima avant d’atteindre Callao. Repas et taxi (12s) puis retour en combi folklo à 2.5s jusqu’à dos de Mayo. Je note qu’il y a vraiment quelque chose qui ne me réussit pas dans la nourriture : le Ceviche ?? . Je reteste l’inca cola à 2s car il fait soif à Lima. Même constat : c’est hypersucré et le gros bide des Péruviens peut s’expliquer. Je vais au barrio Chino mais rien d’enthousiasmant bien qu’il y ait un monde fou. Un repas à 19.5s, une bouteille d’eau (1.5s) et je finis mon livre. Encore au lit très tôt !
SAMEDI 23.11.2013
Dernier jour en Amérique du Sud. Nuit moyenne ; l’excitation du départ ? ou le paon qui chante n’importe quand ? Je commence à préparer mon sac à dos. Une fois le PDJ avalé (6s) je pars vers le Real Plazza dans l’espoir de dénicher « THE cadeau » qui va changer de ce que tous les magasins proposent. Tous proposent la même chose. C’est pas à côté ! et je reviens à pied car ma carte « métro » est périmée et je ne veux pas recharger. Dans un magasin j’ai la chance de voir à la tv les 20 dernières minutes de Argentine-Italie en rugby. Je remets : les clés de la chambre 24, qui était très bien ! et mon sac à dos trop lourd dans une remise. J’ai payé les 2 nuits et il me reste vraiment peu d’argent maintenant. Je vais jusqu’à la plazza d’italia où se tient un foire gastronomique mais rien ne me dit. Le Cordano, resto tout près de l’hotel Espana, et très connu est bien trop cher et je trouve, près du palais présidentiel, un festival sabores où je prends un rocotto relleno très piquant et de la chicha au goût de médicament (9s). Assez moyen ce dernier repas Péruvien. Je visite enfin le couvent Santo Domingo (7s) et monte même tout en haut dans le clocher. Je tel en France (5s). Il faisait gris ce matin mais le grand soleil est enfin arrivé. En fait il n’a jamais fait beau une journée entière dans cette ville ! Je reste un moment sur la plazza d’armas. Les dernières heures avant le retour sont toujours pénibles. Espérons que l’avion n’aura pas de retard ! Je repense bien sûr à ce voyage, à toutes ces péripéties. A la marge que se prend les agences de voyage : souvent 10 fois le prix que l’on paie par mes propres moyens… exemple Chan Chan/huanchaco avec l’agence Colonial pour 25s et 4s par mes propres moyens ! . En tout cas j’ai dépensé sur place 4403.3soles soit 1152 euros ce qui fait une moyenne de 19.72euros/jour. A titre de comparaison 10 jours avec un tour opérateur sont à 2500 euros (avion compris).L’heure tourne. J’achète 2 bonnets péruviens (2x8s)… -quand je verrai le prix de ces bonnets à l’aéroport je crois pouvoir dire avoir fait une bonne affaire-. 1 coca (1.5s) en attendant le taxi qui arrive à 17h30 pile. 25s +5s pour l’entrée à l’aéroport. Il y avait du trafic mais on ne met que 35mn en fait. Il ne me reste plus que 20soles…trop peu pour un cadeau surtout que les prix sont exagérés à l’aéroport. Comme je vois un mac do à 18s celui ci fera l’affaire. J’y vais pourtant très rarement en France. Je passe la douane avec 2soles en poche. J’ai donc bien géré ces 2 dernières journées. Va venir le temps du bilan : échec ou non ? Je pense déjà que les voyages dans les pays en haute altitude sont terminés pour moi. Je projetais le Népal… L’avion est bondé. Départ avec une heure de retard !
DIMANCHE 24.11
Voyage fatiguant vu le peu de place. Je dors par intermitence et enfin c’est l’arrivée à Amsterdam vers 16h. Il fait 8°C. Comme j’ai 4h25 d’attente j’ai le temps de prendre le train pour revoir le centre, les canaux…L’atmosphère a changé depuis la dernière fois …c’était il y a 30 ans ? En tout cas c’est illuminé car Noel approche. A 19H10 je suis de retour devant l’enregistrement. Il ne m’a fallu que 20mn pour aller au centre pour 2×3.90 euros+ taxe CB. L’avion part quelques minutes en avance !!! incroyable. J’arrive donc en avance à Bordeaux et doit appeler mon fils qui arrive assez vite. Sabrina a préparé un petit repas malgré l’heure tardive. J’apprécie plus que tout le pain, fromage et vin qui m’ont tant manqué au Pérou. m’ont tant manqué au Pérou.
LUNDI 25.11
Il fait froid mais beau. Petite balade vers les universités en attendant que Yannick émerge. A 16h03 le TER démarre de Pessac et à 17h25 je suis à Mt de Marsan. Ma femme me réceptionne à la gare. Cette fois la boucle est bouclée.
Un premier constat, « à chaud » :
Les points positifs de ce voyage :
– Le coût de la vie (moyenne de 19.72 euros dépensés par jour)
– La nourriture (surtout les poissons/crustacés)
– L’interêt de parler espagnol.. !
– Le Macchu Picchu qui a lui seul vaut le déplacement !
– Pas vu un moustique en un mois !!
Les points négatifs :
– Les problèmes de santé rencontrés (soroche/diarrhée..)
– Le vertige !
– Le sac à dos trop lourd…14kg7……….A revoir pour l’avenir !
– Les distances en bus : trop importantes
Merci à Danielle et Louis qui partagent avec nous leurs aventures :
Pérou du 2 au 11 octobre 2013 :
Mercredi 2 octobre
Nous entrons au Pérou par le poste frontière de Yunguyo.
Nous longeons toujours le lac Titicaca mais les paysages sont moins spectaculaires qu’en Bolivie et traversons des villages de pêcheurs et quelques communautés.
La pisciculture est très développée dans ce secteur.
Nous arrivons à Puno et nous installons sur le parking du port, à deux pas des quartiers animés. Nous nous rendons dans un centre commercial où nous pouvons retirer des nuevos soles et faire quelques courses.
Jeudi 3 octobre
Nous embarquons sur un bateau un peu vieillot en direction des Iles Uros, îles flottantes, attraction touristique à environ 5 km de Puno.
Ces îles sont fabriquées en totora, roseaux légers qui abondent de ce côté du lac, également utilisés pour la réalisation des maisons, des bateaux et des produits artisanaux.
Le métissage a entraîné la disparition des Uros de pure souche, les occupants actuels se prétendent tout de même descendants. Ils ont rendu ces îles populaires par une commercialisation sans limite.
Après paiement d’un droit d’entrée, nous accostons et sommes accueillis par un discours intéressant sur la façon de construire ces îles et le mode de vie des occupants.
Nous sommes invités à visiter quelques habitations qui se composent d’une seule pièce avec un ou plusieurs lits, la cuisine est préparée à l’extérieur.
Chaque fois qu’un bateau arrive, le sillage fait onduler le sol en roseaux et les déplacements deviennent amusants.
Moyennant un supplément, nous traversons ensuite sur un bateau en totora et abordons une deuxième île qui propose des hébergements, un restaurant et un minimarket.
Les groupes de touristes se succèdent et les locaux se démènent pour vendre des souvenirs et tissages prétendus faits main, il faut 3 semaines à 1 mois de travail nous dit-on, pour chacun ; difficile à croire compte tenu de la quantité à vendre.
Excursion un peu décevante, trop axée sur le business. De retour sur le continent, nous visitons le centre ville.
La cathédrale construite au 17ème siècle.
La Casa del Corregidor, une des plus anciennes demeures coloniales (17è) abrite un centre culturel, une galerie d’art, une librairie, un café et un magasin d’artisanat.
L’église La Merced
Quelques édifices anciens témoignent du passé colonial de cette ville, capitale du Folklore Péruvien.
Vendredi 4
Nous partons en direction d’Arequipa avec l’intention de prendre un raccourci. Arrivés à Sillustani, connu pour ses chullpas, tours funéraires où l’on enterrait les nobles et leur famille, la police nous déconseille de prendre la piste trop mauvaise et étroite. Nous faisons donc le détour par Juliaca, ville sans intérêt, dont les abords sont jonchés de détritus. A la sortie, presque chaque maison possède un four à briques.
Le ciel devient sombre et nous traversons une petite averse avant la pause déjeuner au bord d’un rio. Les paysages sont plaisants et nous franchissons les 4425m au Mirador Alto Lagunillas.
Nous avons rendez-vous avec la famille suisse sur la place de Patahuasi mais ils sont déjà passés et ont continué vers Chivay nous dit l’épicière. Ce n’est pas notre destination, compte tenu de l’heure nous décidons d’avancer encore mais dans la descente beaucoup de camions nous ralentissent et il fait déjà nuit lorsque nous arrivons à l’aéroport. En raison de travaux, le bivouac n’est pas autorisé, nous stationnons à l’extérieur près de l’entrée et passons une bonne nuit.
Samedi 5 au mardi 8
Le bureau d’informations touristiques nous indique l’Hostal Mercedes un hôtel-camping près du centre, terrain entièrement clos équipé de sanitaires, électricité et Wifi.
Arequipa (2350m) 2ème ville du Pérou après Lima compte près de 900.000 h. Ses beaux édifices de l’époque coloniale bâtis en pierre volcanique blanche appelée sillar lui valent le surnom de Ciudad Blanca.
L’après-midi, nous nous rendons sur la place où la cathédrale occupe tout un côté. Construite en 1656, elle fut détruite par un incendie en 1844. Reconstruite, elle est à nouveau presque totalement rasée par un tremblement de terre et de nouveau rebâtie. En 2001, un séisme a détruit une tour et endommagé une autre, le tout remis en état.
Nous faisons un tour de 2 heures en bus touristique pour un aperçu global. Le circuit est intéressant, commenté par une guide mais trop rapide au passage des monuments. Par contre les étapes près de certains sites excentrés sont trop longues, le but étant de nous faire profiter des commerces de souvenirs. Nous passons même par un jardin peuplé de 3 ou 4 animaux à laine, sortie par le magasin.
Mirador de Carmen Alto, au pied du volcan Misti (5822m), le Pichu Pichu (5571m) à droite, le Chachani (6075m) à gauche et le rio Chili dans la vallée Chilina.
Mirador de Yanahuara et son église.
Dimanche et lundi, nous déambulons dans les rues et découvrons des superbes monuments, des belles bâtisses avec d’agréables cours intérieures, des commerces et bars restaurants haut de gamme installés dans ces murs. Nous sommes charmés par Arequipa, nichée dans un oasis de verdure et entourée de géants, que nous classons la plus belle ville parmi celles visitées en Amérique du Sud. Sera-t-elle détrônée ?
Iglésia San Francisco
Claustros et Iglésia de la Compañia
Monasterio de Santa Catalina occupe une cuadra (un pâté de maisons) soit 20.000m2. Plein de charme et d’originalité, ce couvent était le top pour les héritières espagnoles qui entraient comme religieuses moyennant une belle dot. Elles pouvaient avoir des servantes ou des esclaves et vivre comme dans le grand monde. Ces libertés furent supprimées en 1870.
La Plaza des Armas avec ses arcades, animée de jour et de nuit nous rappelle les Plazas Mayor espagnoles.
Comme la Casa Goyeneche plusieurs palais et hôtels particuliers abritent maintenant des établissements bancaires ou des sièges sociaux de grandes entreprises.
Le théâtre où une troupe de Lima interprète « una cena de idiotas », version péruvienne du dîner de cons de Francis Weber.
Il faudrait beaucoup plus de temps pour découvrir tous les trésors architecturaux de cette cité agréable à vivre.
Mardi 8 octobre
Après déjeuner, nous prenons la direction du Canyon del Colca. Nous pensions être tranquilles, sans camions, en raison du jour férié mais en fait ils roulent quand même, plus les privilégiés qui ont fait le pont, la circulation est fournie. Jusqu’à Tapahuasi, l’itinéraire est celui de l’aller, donc pas de photos.
Nous passons un col à 4886 m puis entamons la descente vers Chivay porte d’accès du site. Plusieurs passages défoncés de la route en cours de réfection nous obligent à ralentir et une fois de plus nous arrivons de nuit.
Nous nous posons sur la place, face à l’église et tout va bien.
Mercredi 9
Une balade dans le bourg, avec ses rues piétonnes, son marché et ses costumes. Ici, les habitants descendent des Cabanas et des Collaguas, groupes rivaux qui se distinguaient en pratiquant des déformations crâniennes différentes. Aujourd’hui, on les reconnaît à la forme du chapeau et aux broderies de leurs vêtements traditionnels typiques.
Par la rive sud, nous longeons le Canyon del Colca, long de 100 km. Il est entouré de très hauts volcans le Coropuna (6613m) et l’Ampato (6310m). Sa profondeur varie entre 1000 et 3191m, deuxième plus profond du monde derrière son voisin le Canyon del Cotahuasi qui le bat de 150m. Les eaux du Colca ont creusé des roches volcaniques le long d’une immense et large faille, qui nous fait plus penser à une vallée qu’à un canyon.
Sur les versants, les cactus ne manquent pas. Des oiseaux genre gros colibris viennent butiner le nectar de leurs fleurs jaunes.
Nous traversons plusieurs villages qui utilisent toujours les terrasses incas. Dans le fond du canyon la végétation est plus tropicale, palmiers, orchidées, fougères…..
Compte tenu de la profondeur, du climat froid et sec et ensoleillé des courants d’air ascendants sont utilisés par les condors pour voler. Pour les voir, nous irons jusqu’au Mirador Cruz del Condor. Le paysage remarquable de terrasses incas et préincas s’étend sur des kilomètres. Plusieurs petits miradors nous offrent des haltes photos avec vues vertigineuses.
Nous stoppons à quelques kilomètres du site pour acheter le boleto touristico à 35 S (guide) par personne (pas donné). Mais pas du tout, le prix a doublé, nous devons donc 140 S soit 38 €. Nous ne sommes pas d’accord pour payer ce prix là, des condors on en a déjà vus ! Le garde ne veut rien savoir, mais la responsable nous fait moitiè prix, nous prenons. Avec son autorisation, nous déjeunons sur le parking et nous nous apercevons que le guichet ferme à 13 h et tout le monde s’en va. Conclusion, il fallait passer une demi-heure plus tard.
Nous continuons jusqu’ au village de Cabanaconde (bof) et revenons au mirador. Nous nous installons pour passer y la nuit afin d’être aux premières loges demain matin.
Jeudi 10
Avant 6 heures, un premier bus transportant des gamins arrive et se gare juste à côté de nous alors que tout le parking est vide, donc réveil en fanfare. Nous descendons à un des balcons au-dessus du précipice de 1200m au fond duquel coule la rivière couleur émeraude et face au Nevado Mismi. Les tours-opérateurs arrivent aussi et déversent une foule de touristes dont de nombreux français.
Nous apercevons un premier condor qui s’élève au-dessus de la falaise où ils nichent, suivis de trois autres. Ils évoluent sans effort selon les courants, survolant le piton rocheux. Le spectacle est grandiose et constitue le point fort de l’excursion.
Tout à coup, un oiseau nous surprend, il passe au-dessus du public admirateur tellement près que l’on voit le regard qu’il jette à la foule.
Ils disparaissent ensuite rejoignant leur nid ou se rendant sur un charnier quelques centaines de mètres plus loin, aperçu depuis le mirador del Cura (une douzaine de carcasses de vaches).
Nous restons là et une demi-heure plus tard, un autre oiseau apparaît mais s’éloigne rapidement, nous l’observons pendant un bon moment espérant son retour, en vain.
Nous avons eu de la chance, il est devenu difficile d’apercevoir les condors en raison de la pollution de l’air due à l’écobuage et aux gaz d’échappement des véhicules.
Nous revenons sur Chivay par la même piste inconfortable et après renseignements auprès de la Police nous partons en direction du Cusco. La route est asphaltée jusqu’à Sibayo, puis la piste cahoteuse jusqu’au carrefour Cuzco/Arequipa, ensuite elle devient plus transitable.
Nous nous arrêtons à Chichas, petit village de 150 h, propre et qui procède au tri sélectif des déchets. Dès notre arrivée, des passants nous vantent la truite du lac Condorama. Nous dînons donc au comedor de la place, deux délicieuses truites chacun (elles ne font pas la maille) avec riz et frites.
Ce copieux repas déconseillé en altitude ne nous empêche pas de dormir à 4258m.
vendredi 11 octobre 2013
Nous devons quitter la place en raison du marché qui se tient jusqu’à 13 h. Nous avançons jusqu’au stade, pendant que je fais cuire la confiture papaye, mangue et banane parfumée à la cannelle, Louis resserre les boulons que les trépidations malmènent parfois. Il bavarde aussi car les visiteurs sont nombreux.
En début d’après-midi, nous filons encore vers Cusco. Après quelques kilomètres, la route est fermée. La déviation connue des locaux n’est pas indiquée nous devons faire demi-tour.
A plusieurs reprises nous rencontrons des camions citernes qui arrosent la piste en terre. Nous devons nous arrêter derrière plusieurs véhicules pour faciliter une manœuvre à un de ces camions. Lorsque la file redémarre, nous apercevons une petite femme menue, plus très jeune qui vient vers nous. Nous pensons qu’elle veut qu’on la dépose quelque part ou qu’elle a quelque chose à vendre dans son tissu porte-tout. A quelques pas de Gabi, elle commence à nous caillasser et atteint deux fois le capot et une fois le pare-brise. Seul un impact sur le capot est visible, les pierres dissimulées dans son tissu en bandoulière ne sont pas lancées avec force. Une bonne accélération nous éloigne de cette pauvre tarée.
Un peu plus tard, nous traversons Espinar et retrouvons l’asphalte. Nous nous arrêtons à San Miguel, petit village tristounet.
Merci à Danielle et Louis pour leur contribution. Source : http://www.autempspournous.com/
Je suis arrivé assez tard à Lima. J’avais réservé un hôtel dans le quartier de Barranco donc me voilà à baragouiner l’adresse de l’hôtel à un chauffeur de taxi qui guettait les touristes dans l’entrée de l’aéroport. Il me donne son prix et là j’hallucine un peu. 60 soles il me dit. Je vais faire un tour sur le parking à la sortie et je trouve enfin un chauffeur qui veut bien m’emmener pour 50 soles. Je trouve ça cher mais c’est déjà mieux que rien. J’ai vite pigé qu’ils font tous la même. Bref arrivé à l’hostal. Je suis dans un backpack bien sympa. Enorme maison, style ancien, plein d’étrangers. Ça joue de la zik, ça cuisine et ça danse. Pas trop entendu parler espagnol. Par contre je tombe sur un bon groupe de français sympas. Je veille un peu histoire de sympathiser et récupérer les bons plans. Pas con! J’apprends que le nord du Pérou est super, (pas prévu de passer par là, dommage), que certaines îles du Lac Titicaca valent vraiment le coup (selon mes potes c’est plutôt attrape-couillon) et qu’à Lima il faut absolument bouffer des sushis (ok j’avais pas trop lu la section gastronomie des guides touristiques et j’étais trop surpris). Sommeil léger, mes amis les glob-trot’ sont plutôt d’humeur festive. Je pars le lendemain pour le centre historique avec un liménien rencontré lors de ma balade sur le pont des soupirs. (pas un chat le matin). Il y va aussi et il m’explique que je peux passer avec sa carte de bus. On se sépare à l’arrivée mais il m’indique la rue qui mène à la Place centrale.
J’ai bien aimé la balade entre la station de bus (ils appellent ça le métro!) et la cathédrale. Les péruviens fonçent tête baissée donc j’ai l’air d’un vrai touriste quand je regarde les façades des anciennes maisons au style espagnol. Pas grave. Je prends le temps d’observer les passants, de regarder mon plan et je vais visiter les catacombes qui sont juste à côté de l’église San Fransisco. Je paye 7 soles. On visite d’abord l’intérieur du bâtiment. La bibliothèque ressemble un peu à l’école d’Harry Potter. On fait le tour du patio puis on va au sous-sol. La visite est guidée et en espagnol. Pas tout pigé mais ça vaut le coup. Ça change un peu.
En sortant de là je vais dans le quartier chinois. Je m’attendais à quartier énorme; en fait ce n’est qu’une rue. Me souviens pas du nom. Pas mal de restau. Bref j’y reste beaucoup moins de temps que prévu. A côté il y a un marché, je fais un tour et je retourne tranquillement vers Barranco. Je paye environ 30 soles. (Plus cher mais beaucoup plus rapide aussi). Je demande au chauffeur de passer dans le quartier de miraflores pour avoir un aperçu. Ça a l’air festif aussi. Les voyageurs rencontrés à l’hostal m’ont conseillé plusieurs bars mais je ne m’arrête pas. Mon vol pour Cusco part tôt le lendemain. (voir autre résumé) je grignote un truc vite fait dans le quartier de barranco et vais me reposer.
Note: Même si c’est assez loin de l’aéroport et du centre historique, je suis content d’avoir passé 2 soirs dans le quartier de Barranco.
Chifa. Restau chinois dans le centre historique. C’est un mélange entre la culture chinoise et péruvienne et ça cale bien.
Le patio lors de la visite des catacombes
Balcon de type colonial
Les chutes de Gocta font partir des 15 chutes les plus hautes du monde, avec 771 m de hauteur. Elles se trouvent près du petit village de Cocachimba, dans le nord du pays. Les chutes sont accessibles depuis 2 villages. Celui de San Pablo au Nord qui permet d’accéder à la première chute (la plus petite) et Cocachimba, plus au sud, départ de la balade qui mène à la seconde chute.
Carte de la région de Chachapoyas
Les voyageurs entrent généralement par Cocachimba, car la vue est plus impressionnante et avant même de commencer la marche, on aperçoit au loin les 2 chutes. D’un côté comme de l’autre, la marche dure environ 4h aller/retour.
C’est une balade très agréable car, tout au long du chemin, on peut apprécier le beau paysage mais aussi un brin physique (prévoir des chaussures de marche). L’entrée coûte S/10. En saison des pluies (décembre à mars), le sentier est plus boueux mais les chutes sont également plus abondantes.
Pour les amoureux de la nature, c’est une visite à ne pas manquer. D’autant plus que, si on se lève tôt, on peut y observer le colibri à queue de spatule (voir photo), emblématique de la région (que l’on retrouve maintenant sur les pièces de monnaie d’1 Sol) et le coq-de-roche péruvien, oiseau national du Pérou.
A bientôt
Serge
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Bonjour à tous,
Ma copine et moi sommes partis 2 semaines au Pérou en juillet dernier. Voici un petit compte rendu de notre voyage (même si nous oublions quelques détails, difficile de se rappeler de tous les noms après plusieurs mois. Voici grosso modo notre itinéraire : Lima-Réserve de Paracas-Ica et la Huacachina-Arequipa-Puno-lac Titicaca-Cusco et retour à Lima. C’est le trajet que la plupart des gens font mais nous en sommes quand même contents étant donné que pour tous les 2 c’était notre première fois au Pérou. Nous avons vu de beaux paysages, c’était très varié et nous avons eu de la chance au niveau du temps.
Lima : On y reste une journée pour dire qu’on a fait la capitale (centre historique, musée Larco), mais on est pressé de quitter la grisaille et le trafic pour partir vers le soleil de Paracas ! Le centre historique reste ce que nous avons préféré de la ville. On avait un peu peur de l’insécurité à Lima, mais autour de la plaza de armas il y a beaucoup de policiers. On ne s’est pas sentis en insécurité.
Paracas : Nous y allons en bus. Le bus est super confortable, mieux qu’en France. C’est la bonne surprise, nous avions un peu peur de tous ces longs trajets assis dans un bus. C’est pour ça que nous avons choisi des bus réputés, c’est sur un peu plus cher, mais au moins on est à l’aise. Arrivée à Paracas, nous allons à l’hôtel Fiorella, simple mais correct et bien placé. Visite des îles ballestas le matin avec un groupe : pingouins, lions de mer et pélicans. On aperçoit le candelabro, un dessin inscrit sur la dune. Réserve de Paracas l’après-midi ; nous partons avec 3 allemands et un guide. C’est un paysage assez désertique avec de grandes falaises qui donnent sur l’océan. On apprécie les paysages. Le village est bien tranquille le soir, on peut facilement discuter avec les gens. Ils ont l’air de comprendre les quelques mots d’espagnols que nous connaissons. Le lendemain départ pour Ica en bus.
La huacachina : Depuis la station de bus d’Ica, nous prenons un mototaxi pour aller à l’oasis de la Huacachina, un coin vert au milieu du désert. Nous logeons dans une auberge bien sympathique, ambiance plutôt jeune. Nous montons tout en haut des dunes qui entourent l’oasis, c’est impressionnant de voir ce paysage autour. Nous partons en buggy faire du surf sur le sable !
Arequipa : c’est une grande ville, il y a aussi pas mal de trafic. Notre objectif, c’est le fameux canyon du colca dont tout le monde parle ! La première journée, nous nous baladons dans la ville, demandons à plusieurs agences les prix de l’excursion pour aller au Colca. C’est à peu près pareil. Le lendemain, le départ est pour le moins matinal : 4h du matin. Nous partons dans un mini-van avec plusieurs personnes. La route paraît interminable. Nous faisons un arrêt à la Cruz del condor pour observer le vol du condor. Arrivés à Cabanaconde, début de la marche. On en aura un peu bavé surtout moi qui ne suis pas un grand sportif. Le soleil tape dur et certains passages montent bien. Nous y arrivons quand même. Nous passons la nuit dans une oasis. Chemin retour le lendemain, il est un peu moins dur, ou c’est peut-être que l’on commence à avoir de l’endurance… C’est une sacrée marche mais on n’est pas déçus des paysages ! Retour à Arequipa.
Puno : C’est l’étape qu’on attend avec impatience pour la visite du lac Titicaca. La ville n’est pas super jolie mais on aime bien la petite plaza de armas. Nous visitons les très touristiques îles Uros (faites entièrement à partir de roseaux). Le lieu est joli mais on regrette un peu le côté trop touristique. Nous ne ferons pas le tour de bateau en roseaux pour lequel ils veulent nous faire payer 10 soles de plus… Nous allons ensuite sur l’île de Taquile, un peu moins touristique, mais il y a quand même pas mal de monde. On grimpe difficilement jusqu’en haut (on sent l’altitude !). Le paysage est magnifique, on aperçoit au loin la Bolivie. C’est la belle image que nous retiendrons de cette étape. Nous déjeunons sur l’île (truite du lac au menu).
Bus de nuit jusqu’à Cusco.
Cuzco : « Last but not least » Cuzco! Très belle ville vraiment. Visite de Korikancha (mi-temple inca mi-église) avec une guide rencontrée à l’entrée. Elle nous fera la visite du reste de la ville. Elle parle anglais, donc nous ne sommes pas trop perdus. Comme de bons touristes nous achetons les immanquables pulls en alpaga qu’un touriste sur 2 porte ici. La nuit est assez fraiche, nous ne regrettons pas nos achats (ils nous servent aussi maintenant ici pour l’hiver). Nous restons à l’hôtel Resbalosa, en hauteur à quelques minutes de la plaza de armas. Nous partons en bus vers le village d’Ollantaytambo. Nous visitons les ruines et le marché qui se trouvent juste en bas, puis nous prenons le train vers Aguas Calientes. Le paysage sur le chemin est plutôt sympa ! Nuit à Aguas Calientes.
Machu Picchu : tôt le matin, nous montons à pied les marches qui nous paraissent infinies pour arriver jusqu’à l’entrée du Machu Picchu. C’est vraiment un lieu impressionnant ! Le cadre est superbe, on voit en bas la vallée qui entoure le Machu Picchu et on se demande comment les incas ont-ils eu l’idée de venir s’installer à cet endroit ! Nous rejoignons 4 autres personnes pour faire une visite guidée, c’est quand même un endroit qui mérite qu’on nous raconte son histoire. Retour en train à Cusco. Retour en bus à Lima.
Lima : dernier ceviche avant de repartir pour la France.
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