Nous sommes une famille composée de deux quarantenaires et deux garçons de 11 et 14 ans. Nous avons passé trois semaines au Pérou. Voici notre itinéraire, j’espère qu’il aidera certains d’entre vous.
Nous nous sommes déplacés en car, en combi, en train et en voiture avec chauffeur…. En altitude, il faut boire beaucoup, nous avions donc chacun une gourde filtrante, de ce fait, nous la remplissions à n’importe quel robinet d’eau sans crainte et sans multiplier le nombre de bouteille en plastique vide. Pour les déplacements et randonnées, l’application mapps.me est d’une grande aide. Tout Pérou s’est chargé de réserver pour nous : le Machu Picchu, les longs trajets en bus et leurs chauffeurs de confiance, les logements autour du lac Titicaca.
Lima, La vielle ville
13 juillet 2018
Petit déjeuner et Rendez-vous avec Salomé à 9h. Puis, nous sommes partis vers 12h pour la vieille ville en taxi : Place St Martin, la statue de Saint-Martin, Jiron de la Union, Eglise de la Merced etla Plaza de Armas entourée du palais présidentiel, de la cathédrale et du palais de l’archevêché. Nous avons déjeuné au restaurant Domus (crêpes au poulet et aux piments, de la viande servie avec du riz et des haricots ou fruits de mers (calamars, crevettes et du ceviche) servis avec de de la chicha. Après ce délicieux repas, nous sommes passés au « musée du chocolat » (c’est un magasin). Nous sommes entrés dans la cathédrale de Lima dans laquelle se trouve le tombeau de Pizarro, fondateur de Lima. En s’approchant du Rio Rimac, nous avons traversé le Parque de la Muralla et observé les locaux autour du monastère San Francisco. Puis nous avons fait quelques emplettes au marché central, nous y avons acheté des fruits (bananes, mangue, mandarines et fruits de la passion) et un cadeau pour les enfants d’Yvan et Flavia que nous verrons sur le lac Titicaca. En dernier lieu, nous sommes allés dans le quartier chinois et nous avons pris un taxi vers l’hôtel. Le trajet retour dura 1h à cause des bouchons.
Lima, sortie en mer
14 juillet 2018
Ce matin, la navette de MAR ADENTRO (liste des partenaires Tout Pérou) nous conduit à l’un des ports les plus importants de l’Amérique du Sud. Avant d’embarquer dans le bateau et filer jusqu’à L’île Palomino où nous nagerons avec les lions de mer, le guide nous explique ce que nous allons voir : lions de mer, pingouins et divers oiseaux. Arrivés à L’île, le guide nous expliqua qu’il y avait 8000 Lions de mer sur ses îles (On les voyait autant qu’on les sentait). Avant de sauter, le guide nous dit que l’eau était à 16°, il sauta et nous le suivîmes tous. L’eau était très froide mais ça valait le coup ! Pour limiter l’impact de l’homme sur ces animaux, la baignade est autorisée 20 minutes. Rentrés à l’hôtel, nous avons mangé avant d’aller nous reposer. Après la sieste, nous nous sommes baladés dans les rues avant de finir cette belle journée avec une visite du musée LARCO.
La finale de la Coupe du Monde de football à Lima
15 juillet 2018
Nous avons décidé de partager ce moment festif avec nos compatriotes au Pérou que nous avons rejoint à l’alliance française. Nous nous sommes retrouvés aussi avec des Péruviens. L’ambiance du match a été chaleureuse. Nous sommes restés jusqu’à la remise du trophée à l’équipe de France sur l’écran géant dans la cour de notre site. Nous avons déambulé avec les supporters français dans les rues de Lima afin de montrer la liesse qui habitait notre diaspora. Nous avons traversé le Parque Central rempli de chats. Nous nous sommes séparés pour aller déjeuner. Nous nous sommes repus dans un restaurant local servant des ceviches. Nous nous sommes ensuite promenés le long de la côte de la capitale où de nombreux surfeurs sévissaient sur de petites vagues. Visite du musée d’art contemporain où était exposé un artiste vénézuélien, une péruvienne et un français. A la nuit tombée, nous sommes partis au « parque de la réserva ». Nous pouvons y voir des spectacles lumineux avec des fontaines. Le lieu a beaucoup plu aux enfants. Nous nous y sommes amusés un moment. Et nous sommes rentrés humides. Demain décollage pour Arequipa à 8h45.
Arequipa
16 juillet 2018
Le Pérou étant étendu et montagneux, le vol interne Lima-Arequipa (1h30) nous a évité 20h de bus. Malheureusement, nous loupons les lignes de Nazca mais il faut bien faire des choix!! Ce matin, nous atterrissons donc dans la deuxième ville du Pérou après Lima à 2800 m d’altitude. Elle est souvent une étape d’acclimatation à l’altitude avant de monter plus haut dans les Andes mais grâce à notre périple en Équateur de 3 semaines dans les Andes, nous sommes avantagés. La province offre des richesses historiques et des excursions d’aventures et tout cela s’organise. Alors, après un débriefing pour un trek de 3 jours à venir, nous avons réservé d’autres activités puis nous sommes allés nous restaurer. Le Pérou cultive 2000 variétés de pommes de terre, notre curiosité culinaire nous a donc poussée dans un restaurant proposant des plats avec 7 variétés différentes (différences de couleur, de texture, de goût). Bien sympathique! Ensuite nous avons visité, avec une guide francophone, l’incontournable Monastère Santa Catalina de 20000 m² datant de 1570 et construit peu de temps après l’arrivée des premiers espagnols. C’est un village dans la ville, très instructif et joli. Les enfants n’ont pas vu l’heure passer. Ce premier tour dans la ville s’est achevé à la terrasse d’un bar au 4ème étage d’un immeuble de la place des armes. Nous y avons siroté notre boisson en regardant le soleil se coucher magnifiant les paysages, la cathédrale et les volcans El Misti et Chachani. Il est temps de rentrer, la chaleur et la lumière du soleil ont fait place au froid du désert environnant.
Arequipa, sur l’eau et en cuisine
Jour 30 : 17 juillet 2018
Vers 11h, la navette pour le rafting sur le Rio Chili est passée nous prendre à l’hôtel, il est aussi allé chercher les autres personnes qui voulaient faire l’activité. Puis, nous sommes allés à leur réserve avec les canoës, les tenues et tout le matériel. Il y avait beaucoup de rapides de classe 1 à 4 (le plus haut c’est 5). C’était fatiguant mais on s’est bien amusé, entre les batailles d’eau entre bateaux, le saut du rocher de 3m et la course. Pour manger, nous sommes allés dans un restaurant banal que l’on trouve à tous les coins de rue : salade d’avocat et poulet avec du riz, soupe et plats avec des mélanges de légumes. Après, nous sommes allés chercher une carte SIM du Pérou pour pouvoir communiquer avec « Tout Pérou » et surtout nous donner rendez-vous avec la guide francophone réservée pour le Machu Picchu. Puis nous sommes allés chez le coiffeur (mon homme fait cela dans la plupart des pays que nous visitons. Vers 18h40, nous sommes partis en direction de la « maison du soleil » en taxi pour le cours de cuisine en français avec Arthur le chef du restaurant, au menu : ceviche de poissons en entrée et alpaga sauté. Nous avons tout préparé de A à Z et tout cuit individuellement, avant de déguster. C’était une très belle expérience, je vous la recommande.
Arequipa
18 juillet 2018
Visite du musée de la momie (Museo Santuarios Andinos). Cette momie, Juanita la fille des glaces, a été trouvée en 1995, elle est morte lors d’un sacrifice Inca il y a 500 ans. Les élu(e)s emportaient leurs objets précieux comme leurs sacs, leurs figurines, etc.
Après s’être reposés, nous filons dans un taxi pour aller à un resto nommé Zig Zag. Sa spécialité est la cuisson sur pierre volcanique ce qui est très bon. Puis nous sommes allés au mirador de Yanahuara avec un petit point de vue sur le volcan El Misti.
San Juan et le charognard royal
19 juillet 2018
Arequipa, lever à 2h30 du matin. À 3:00, nous sommes dans le hall de notre maison d’hôtes à attendre notre guide Veronica. Le mini bus arrive déjà chargé d’autres randonneurs. Nous sommes une vingtaine avec les 3 guides.Installez dans notre moyen de transport les enfants se rendorment instantanément.4heures 30 nous attendent pour aller voir les condors dans leur cadre de vie. Mais à 6h30 du mat, un autre mini bus derrière le nôtre se fait surprendre par la neige. Nous sommes en train de passer le mirador de Los Andes à 5000 mètres d’altitude, mais à cette période de l’année, la neige ne devrait pas être au rendez-vous.
Nous émergeons en sursaut par le choc du bus arrière nous rentrant dedans.
Personne n’est blessé dans les 2 véhicules. Par contre, l’autre transport perd toute son huile moteur. Impossible de redémarrer. Pendant que notre chauffeur fait un constat, nous observons un défilé de bus nous dépassant et confirmant bien l’intérêt touristique de notre réveil matinal. Avec cet incident nous restons beaucoup plus longtemps sur l’altitude du col. Arequipa est à 2500m alors que nous stationnons à 4910m. Le soroche nous guette. Notre convoi reprend la route pour une heure dans des paysages sublimes avant la pause pour le desayuno : petit dej. au Pérou. La prochaine escale sera pour observer le maître des lieux mais avec le retard dû à l’accident, nous ne savons pas si nous le verrons. Quand nous arrivons à l’entrée du canyon de la Colca, nous le cherchons du regard dans ce gouffre. Ils sont attendus comme des stars. Une trentaine, peut être 50 minibus sont garés le long de la route. Une foule de touristes attend le roi des cieux. Nous nous joignons à eux. Nous n’avons pas longtemps à attendre pour voir apparaître des condors. Le soleil reflétait sur son plumage ce qui a permis de bien discerner sa queue servant de gouvernail. Le condor est une femelle. Le second est un jeune adulte. Nous les admirons mais notre halte est courte. Nous repartons pour être déposés au départ de la randonnée à Canabonde. Avec Veronica, nous attaquons ce dénivelé de presque 1200 m. Avant de descendre, elle nous fait un topo de ce qui nous attend avec qqs haltes et plusieurs passages délicats. Le début est en pente douce. Nous nous arrêtons rapidement pour admirer le bas du canyon et voir le village dans lequel nous coucherons le lendemain. Quand nous reprenons le chemin, au bout d’une demi heure, nous passons le virage de la première tentacule de notre montagne et nous apercevons notre destination du jour San Juan. À un rythme honorable, nous relions le village. Notre guide nous sert le déjeuner. L’après-midi s’écoule entre sieste et jeux jusqu’au diner.
Colca – le fond du canyon
20 juillet 2018
Après une nuit quelque peu pluvieuse mais très réparatrice (au moins 10 h de sommeil), des crêpes épaisses avec des rondelles de banane et un peu de dulce de leche par dessus nous ont été servies. A 8h30, nous prenons le chemin du village situé au dessus de San Juan de Chuccho, il nous faut pour cela négocier une montée de 20 minutes. En haut de la montée, un petit hangar abrite un élevage de cuys (cochons d’Inde). Ces mignonnes petites bêtes sont consommées lors de grandes occasions ici (repas festif), mais un restaurant à Chivay (le village où nous avons petit-déjeuné la veille) en propose aux touristes.. Un peu plus loin, un petit musée local présente les objets usuels des habitants de cette communauté dont les costumes traditionnels locaux (la femme porte le sien chaque jour par ici, par contre l’homme ne le porte que lors des grandes occasions durant lesquelles ils doivent être très élégants). La randonnée se poursuit vers le village de Malata, nous mesurons davantage l’étendue de ce canyon habité par seulement 600 personnes à l’année, nous admirons les pics enneigés qui le surplombent, les cascades, les canaux d’irrigation et croisons quelques agriculteurs qui cultivent des fruits et la cochenille (insecte dont l’on extrait du colorant naturel). Après 11 km de marche, nous arrivons à l’oasis de Sangalle et posons nos affaires au Tropical Lodge. Les enfants sont ravis, il y a une piscine! L’après-midi s’écoule tranquillement en ces lieux, nous apercevons un condor planant très haut dans le ciel. Quelques averses ont refroidi l’eau et notre ardeur, cela limite l’intérêt de la piscine mais les guides sont unanimes, le climat étrange de ces derniers jours rend la randonnée beaucoup plus facile. Sur le gazon, un match France-Pérou s’organise entre les guides/locaux et les nombreux français, d’autres jouent aux cartes, ou lisent en attendant le repas du soir. A 21h, il n’y a plus d’électricité dans les chambres, l’énergie solaire est épuisée, nous finissons les préparatifs pour demain à la lampe torche avant de nous coucher.
Canyon del Colca, la remontée
21 juillet 2018
Réveil à 4h00 et rendez-vous à la piscine à 4h30 pour le départ, on commence à monter sachant que le petit-déjeuner nous attend dans 3h30 tout en haut. Nous avons levé la tête vers le haut du canyon et avons vu un serpent de lumière dans la montagne, c’étaient les loupiottes que les gens portaient pour voir dans le noir. A notre tour, nous avons allumé nos lampes torches et avons gravi le chemin. Nous faisions des pauses toutes les 30 min pour boire et manger, la montée de 1200m (3h de marche) était fatigante, mais nous sommes finalement arrivés en haut en 2h30. On nous a dit qu’un monsieur avait fait la montée en 1h20. Après, nous sommes allés petit-déjeuner dans une auberge, à l’intérieur de laquelle nous avons attendu notre bus qui avait 1h de retard toujours à cause de la neige. A peine montés dans le van, il a démarré et sprinté vers les sources thermales, après ces bains relaxants, le van nous a déposé devant la station de 4M (bus touristiques), Véroniqua nous a remis nos sandwiches, puis nous nous sommes dits au revoir. Dans le bus vers Puno, il n’y avait presque que des francophones (sauf le conducteur, 2 allemands et l’hôtesse de bus). Le bus nous proposait de faire 3 pauses, une à un mirador à 5000m d’altitude (où on ne s’est pas arrêté puisqu’il y avait de la neige, du brouillard et une tempête) une à un paysage aride à 4500m d’altitude (habitat naturel des camélidés (lama, alpaga, vigogne et guanaco) et la dernière une lagune où il y aurait dû y avoir des flamants roses, ce qui n’était pas le cas puisque le lac était gelé. Arrivés à Puno, nous avons pris un taxi et nous sommes partis vers notre hôtel, iul a fallu attendre 10 minutes pour que l’eau de la douche devienne chaude et nous n’avons pas tardé à nous coucher.
Llachón, la Presqu’ile
22 juillet 2018
Aujourd’hui, nous partons pour la presqu’île de Copachica à 1h20 de camionnette, le combi dispose de 17 places, à la fin du trajet, nous étions 23, serrés à l’intérieur. Les gens rentraient, les dames portaient le chapeau traditionnel. Il y avait tellement de monde que nous étions séparés. Les femmes autour de mon fils étaient émerveillées par ses cheveux blonds qu’elles tripotaient. À la fin de cette expédition, nous ne perdîmes pas de temps et prîmes une autre camionnette pendant 20min pour joindre Llachón. Arrivés à l’hébergement, les enfants ont fait une partie de foot et après le repas, nous sommes partis pour une balade de 3h avec en récompense de beaux paysages et un goûter.
Nous sommes rentrés à l’hôtel pour finir la journée
Les îles Uros Titino
23 juillet 2018
Nous nous rendons sur les îles Uros titino. 40 mn de barque sont nécessaires pour rencontrer ces îliens. Cet objet flottant sur le Lac Titicaca est complètement superficielle. Elle fait environ 25 mètres par 20. Ils sont 5 familles à vivre dessus, soit 18 personnes et 3 générations.
Ce style de vie est apparu avec l’arrivée des espagnols. Pour se cacher de ces derniers, les habitants se sont réfugiés dans les forêts de roseaux a même le lac. Certains sont restés pour s’installer.
La fabrication de l’île que nous visitons a nécessité 2 ans pour que s’assemblent la tourbe et les roseaux en un seul élément homogène. Entretenue, sa durabilité est de 30 ans. Pour la cuisine, une pierre plate large est mise à même le sol pour séparer le feu des roseaux faisant office de parquet. Les habitants nous ont fait visiter leur chambre. Une pièce en roseau sur-élevée de roseau toujours pour l’isoler davantage de l’humidité. 2 adultes et 2 enfants dormaient dans ce lieu de 8 m2. Ils vivent de la chasse et de la pêche mais la réserve maritime dans le lac baisse grandement. Avant de les quitter, nous nous avons acheté des produits artisanaux. L’après midi fut plus calme. Le temps est passé tranquillement jusqu’à l’éclat d’un grondement de tonnerre. Pendant 30 mn environ nous avons eu pluie et grêle. Le soleil déclinait derrière les montagnes péruviennes quand nous avons découvert que l’eau et l’électricité ne fonctionnaient plus. Notre hôte n’en était pas ému. Nous nous sommes posés dans la cuisine pour jouer au Uno à la lueur des bougies. D’autres clients nous ont rejoints. (D’autres français, des lyonnais cette fois). Juste avant de passer à table, tout est rentré dans l ordre. Nous avons dîné l’habituelle soupe et le plat du soir. Nous avons fini la soirée en apprenant à nos compatriotes à jouer au 10000, un jeu de dés, sous le regard amusé de Magno
Lac Titicaca – Isla Amantani
24 juillet 2018
Ce matin, notre hôte Magno nous conduit vers notre prochaine étape à deux heures de barque de Llachon. Il nous fallait donc longer la péninsule de Capachica jusqu’à son extrêmité puis naviguer vers l’île d’Amantani. Cette île compte plus de 4000 habitants répartis en 10 communautés et nous y logeons chez Yvan. Nous avons rendez-vous sur le quai, il est très attentionné. Sur le chemin, il salue tout le monde, difficile de ne pas connaître quelqu’un quand on est né sur cette île et que l’on y a toujours vécu. Il habite avec Flavia, sa femme, et ses deux enfants, dans une grande maison. Avant de passer à table, Yvan nous incite à faire une balade dans le centre village pour voir la place et les alentours. Nous sommes très enthousiastes car le soleil rayonne aujourd’hui et nous voulons profiter de sa chaleur. Nous découvrons alors un joli village structuré, vivant et sans voiture (seulement des motos). Toute l’île a été aménagée de terrasses cultivables ou constructibles. Durant le repas, Yvan nous explique qu’il est agriculteur mais principalement pour nourrir sa famille, il vend peu de choses de ses récoltes, Flavia file la laine et tricote les vêtements. Recevoir les touristes chez eux leur apporte un petit supplément. Après le repas composé d’une partie de ses produits (quinoa, pomme de terre, oca…), il nous conseille de faire une petite sieste avant de randonner vers les sanctuaires de Pachatata (Terre Père) et Pachamama (Terre Mère). Là encore, la chaleur du soleil nous appelle, en effet, depuis plusieurs jours, il fait particulièrement froid, la neige et la grêle que nous avons vu tomber n’est pas une chose normale à cette époque, ils n’ont pas vu cela depuis 15 ans de mémoire de péruvien!! Nous avons donc lézardé 30 min au soleil. Les deux temples sont à 4085 et 4120 m soit 260 m de dénivelé du village, une vraie pacotille pour nos jambes et cœurs entraînés. En 2 heures, nous avons fait le tour des deux lieux cadenassés. Flavia nous expliquera plus tard qu’une cérémonie annuelle y a lieu en janvier, cinq des dix villages, dont le leur, sont rattachés à Pachatata et les cinq autres à Pachamama et qu’ils y organisent cette fête. De retour au village, nous suivons un bruit de ballon et j’assiste avec plaisir à un match de volley détente mixte. Ils se défendent bien mais leur petite taille les pénalise pour les attaques. Le comptage de points se fait encore selon l’ancienne règle : l’équipe ne marque que si elle servait et ils déplacent une pince à linge d’un carreau de filet à chaque point marqué. En tous cas, le plaisir de jouer ensemble se lit sur leur visage. Nous nous rendons ensuite au bar de la place du village pour l’apéro et rentrons au soleil couchant chez Yvan. Les enfants sont rentrés de l’école et Yvan de ses champs. Après une douche à l’eau chauffée grâce aux panneaux solaires , nous offrons les cadeaux aux enfants : des crayons feutres, un cahier de coloriage et un livre de contes à la petite et un tee shirt du meilleur joueur de foot péruvien CUEVA à John (14 ans), ils sont heureux comme tout et essaient tous les deux leurs cadeaux. Le dîner est servi, nous montrons les photos et les films pris autour du lac Titicaca et de leur île puis nous rejoignons nos chambres pour la nuit. Pour sûr qu’elle sera bonne sans bruit de circulation ni de chiens hurleurs.
Lac Titicaca, escale à Taquile
25 juillet 2018
Réveil à 6h30, pour manger des pancakes à 7h et prendre le bateau à 8h. Le voyage dura une heure, avant d’accoster sur l’île de Taquile. Le chemin est purement touristique, on nous dépose au Nord de l’île pour suivre un chemin jusqu’à la place centrale sur laquelle les habitants de l’île vendent leurs produits artisanaux. Après 3h de déambulation, nous avons rejoints notre bateau à l’ouest de l’île pour repartir vers notre destination finale, Puno. À l’arrivée au port, il y avait une barrière de roseaux qui escortait notre bateau jusqu’au quai.. On a attendu l’heure du dîner pour ressortir dans un restaurant et l’on se rendit compte en prenant place, qu’il était animé par des danses et des musiques.
Cusco, Le long voyage
26 juillet 2018
On se lève à 6h30 pour prendre un bus confortable avec des écrans à chaque fauteuil et un choix de films. On pouvait même s’allonger (le trajet devait durer 6h), malheureusement sur notre route il y avait des travaux, des embouteillages et des inondations donc le trajet est passé de 6h à 8h et nous sommes arrivés à 16h. Fin de journée pour découvrir le quartier et l’hôtel.
Cuzco, centre ville
27 juillet 2018
Nous sommes à 3 jours du Machu Picchu et à 6 jours de quitter le Pérou.
Pourtant la première chose que nous avons faite le matin est de traîner un peu au lit et de voir comment nous allions organiser la journée. Nous avions quelques figures imposées :
– acheter le boleto, le ticket touristique pour la plupart des visites de la ville. Impératif pour les 2 jours à venir.
– Acheter des crédits pour notre carte sim péruvienne afin de rentrer en contact avec notre guide francophone pour le Machu Picchu.
– Récupérer nos 12 kilos et demi de linges mises à laver la veille.
Sur notre calendrier théorique, nous avons 1 journée en ville (aujourd’hui) et 2 journées autour (demain et le jour suivant).
Nous mixons nos contingences de logistique et la visite de la 3ème plus grande ville du Pérou.
Nous rejoignons La « Plaza de Armas » lieu les principaux événements comme par exemple demain avec la fête nationale du Pérou. D’ailleurs, de très nombreux bâtiments, pas uniquement publiques, ont des drapeaux accrochés aux fenêtres ou aux immeubles. Les habitants ont aussi des pin’s à l’effigie de leur pays.
Quand nous sommes arrivés sur cette place, les préparatifs étaient en cours. L’orchestre de la Police répétait. Les badauds s’attroupaient afin d’entendre ce que les instruments donnés. Nous pouvions aussi observer le cathédrale datant de 1559 et construite en pillant les pierres taillées des temples incas autour de la ville et 3 autres églises autour d’elle.
Avant de rejoindre la fondation Quijote consacrée à l’art contemporain (sculptures assez perturbantes modelées par un artiste local avec des os d’animaux en forme de Don Quichotte, d’un diable, d’un joueur de violon ou aussi d’une cathédrale), nous avons flâné dans un marché de l’artisanat. Pour aller au musée inca qui était fermé, nous avons longé le musée de l’art religieux. Nous avons pu voir une pierre travaillée à 12 faces sur cet édifice. Nous nous sommes rabattus sur le musée de la coca.
Dedans il était expliqué la place de cette plante dans la culture inca. Les feuilles et les fleurs étaient connues depuis 5000 av. JC par les populations locales pour des vertus médicinales. Évidemment il est aussi raconté qu’un chimiste allemand puis un français ont tiré de ce végétal la cocaïne; qu’un américain, pharmacien, a inventé en 1886 le coca cola.
Après pas loin de 11 km de marche dans les rues pour notre visite, nos emplettes et notre plaisir culinaire. Nous avons regagné notre hôtel.
La Vallée Sacrée – Environs de Cusco
28 juillet 2018
Cusco était la capitale de l’empire Inca et lors de son expansion vers l’Equateur et le Chili, des bâtiments étaient érigés à chaque victoire autour de Cusco. De plus, les incas construisaient aussi des temples dédiés à la nature (un pour l’eau, un pour la montagne vivante, un pour le condor, un pour le lama…). Il reste, de ces constructions, de nombreuses ruines dans la Vallée Sacrée qui sépare Cusco du Machu Picchu. Aujourd’hui, nous sommes allés voir quatre ruines proches de Cusco. Nous nous sommes faits déposés à 8 km de la ville, devant l’entrée de Tambomachay (ruines de bains cérémoniels) et sommes retournés à pied sur Cusco en visitant les trois autres sites (Pukapukara: ruines d’un pavillon de chasse, Q’enqo : un grand rocher sculpté utilisé pour des cérémonies et Sacsayhuaman : un fort surplombant Cusco). Après ces 4 heures de balades et visites, nous avons rechargé nos batteries dans un petit restaurant puis avons traîné en ville. Dans une vitrine, nous avons examiné une écharpe tricotée avec la fibre animale la plus fine au monde, celle de la vigogne. Cette écharpe ne coutait pas moins de 6990 soles soit 1700 € !! À 17h40, le soleil se couche et l’obscurité gagne du terrain, le planétarium ouvre alors ses portes sur les hauteurs de Cusco. Nous avions recherché en vain la Grande Ourse ces dernières semaines et pour cause, elle est restée dans l’hémisphère Nord…grâce à cette visite et après 30 minutes d’explications, nous avons observé à l’œil nu La Croix du Sud (qui permet de retrouver la direction du Sud), le scorpion, le centaure… puis à la lunette astronomique : Jupiter, Saturne et ses anneaux, des constellations à 60000 années lumières de la Terre. L’astronomie à l’époque des Incas a aussi été abordée. Ils nous ont expliqué comment, à cette époque, ils voyaient arriver le phénomène El niño avec un peu d’avance et comment ils utilisaient les rochers et les constructions en tant que calendrier. Très intéressant.
Aguas Calientes, route dans la vallée sacrée
29 juillet 2018
Levés à 7h, notre chauffeur nous récupère à 8. Tout d’abord, nous nous sommes rendus sur le site archéologique de Chinchero : il y avait une église dont les pierres sont tirées d’anciennes constructions incas. Il y a aussi un musée et son marché dominical, où nous avons fait un tour. Après nous sommes partis à Moray, où il y avait un laboratoire agricole inca. Ils y faisaient des essais pour déterminer l’emplacement idéal des plantations agricoles sur les terrasses des montagnes. En 3ème, nous sommes allés aux salines de Maras, c’est très impressionnant : des cases d’eau par centaines et le lieu est recouvert de sel, donc le sol est blanc. En fait, le sel vient d’une montagne qui sale naturellement l’eau, et l’eau s’écoule jusqu’aux salines. En magasin, du sel de tous types : aphrodisiaque, aux herbes, noir, rose et normal, des petites figurines en sel. Nous avons continué avec le fort d’Ollantaytambo. Le fort était haut, c’était un des derniers remparts des incas, qui ont contré les espagnols, avant de fuir au Machu Picchu puis dans la jungle. La visite finie, nous avons couru jusqu’à la gare ferroviaire pour aller au Machu Picchu. Quand nous sommes arrivés à Aguas Calientes, une foule de personnes se trouvaient en dehors à attendre que le train reparte. C’est un lieu très fréquenté et nous sommes arrivé le soir d’une journée durant laquelle les tarifs sont moins élevés pour les Péruviens.
Machu-Picchu, les montagnes sacrées
30 juillet 2018
Levés à 3h 30 pour une des plus belles journées au Pérou, le Machu Picchu. Nous sortons de l’hôtel pour attendre une très longue heure dans le noir. Heureusement pour nous, nous étions arrivés très tôt pour emprunter les premiers bus. Devant l’entrée du site, nous avons encore dû attendre dix minutes que les portes s’ouvrent. Enfin dedans, le site était si beau encore vide des touristes de la journée. Mais pas le temps pour ça, la foule grandit à vue d’œil. On file directement à l’un des meilleurs points de vue d’après le guide francophone qui nous accompagne, Darwin Alvarez. Il connaissait tous les paysages intéressants. D’ailleurs, il a insisté à de nombreuses reprises pour nous prendre en photos ensemble sans estivants. Il nous expliquait la vie des incas au Machu Picchu avec des supports sur lesquels il y avait des gravures et de vieilles photos. Apres le cours d’histoire, il nous montra tout de la maison de l’Inca, de ces prêtres, des anciens repères solaires dans les différents temples et aussi la maison du gardien. Cette dernière servait à recevoir les offrandes apportées par des sujets venus dans tout l’empire. Cette visite est l’une de nos meilleures. À la fin de la visite avec le guide, nous avons monté la montagne, l’autre monument sacré du site : 600m de dénivelé sur 2km. Montée estimée en 1h30 sans pause. Puis nous sommes retournés à Aguas Calientes prendre un repas avant d’enchaîner avec un train pour rejoindre notre l’hôtel à Ollantaytambo.
Urubamba, la via Ferrata
31 juillet 2018
Nous avons prévu de faire une activité « via ferrata » puis une descente en rappel de 100m avec le partenaire de Tout Perou. L’organisation de cette activité est bien rodée. Un chauffeur vient nous chercher à notre hôtel d’Ollantaytambo et après avoir joué à la grimpette il nous ramène à notre prochain hôtel, dans la ville d’Urubamba.Les presque 3 heures passent assez vite. Nous avons appris que le train que nous avions pris la veille était entré en collision avec un autre. Une poignée de blessés. Visite d’Urubamba : nous allons à la place d’armes, nous nous arrêtons un long moment dans un café qui fait des vrais expressos. Ce n’est pas si fréquent qu’on pourrait le croire. Nous grignotons quelques « papas picantes ».
Nous retraversons ce grand village pour visiter l’atelier d’un céramiste reconnu dixit le lonely planet, Pablo Seminario. Un grand lieu qui ressemblait à un grand magasin.
Bon dîner au Paca Paca
Pisac
1 août 2018
Dernier jour au Pérou, nous décollons demain matin de Cusco et avons prévu de rejoindre la ville en passant par les ruines incas de Pisac, une autre cité bien préservée dans la vallée Sacrée. En effet, de nombreux bâtiments subsistent de cette époque. Nous retrouvons l’architecture plusieurs fois observée ces derniers jours : des fontaines et des zones de bains cérémoniels, des terrasses pour les cultures, des temples et des maisons dédiées à la fabrication de céramiques ou de textiles…pourquoi est-elle moins médiatisée que le Machu Picchu? Parce qu’elle n’est pas construite dans le même écrin. La beauté du Machu Picchu réside surtout dans les magnifiques montagnes sacrées qui l’entourent. Après 1h30 de visite, nous avons fait une halte au marché du village actuel de Pisac, situé en contrebas des ruines puis au sanctuaire animalier de Cochahuasi qui recueille des animaux maltraités ou blessés. Il y avait des vigognes, des lamas, des alpagas, des ours à lunettes, des condors, un chat andin et un renard andin. En sortant de ces lieux, nous avons toujours un doute sur leur motivation à relâcher les animaux, par exemple, il ne fallait pas approcher le renard andin car il est très agressif : étant très rusé comme tout bon renard qui se respecte, il est sorti de sa cage et a tué un lama en 9 secondes ! Rien de bien surprenant, son instinct de chasseur est toujours présent et bien non, ils l’ont enfermé à nouveau…Revenus sur Cusco, nous mettons un petit coup de fraîcheur à nos vêtements et un peu d’ordre dans nos sacs. Nous vérifions l’horaire du vol avant notre dernière soirée.
Commentaires
Bonjour,
Nous partons au Pérou 3 semaines en août de cette année (avec 2 ado) et notre circuit s’apparente au vôtre.
Nous souhaiterions savoir le type de vêtements que vous avez emporté, notamment pull, blousons…
car nous n’avons pas du tout d’idée sur le ressenti des températures là-bas par rapport à la France. Faut-il emporter beaucoup de pull chaud, un manteau d’hiver (type doudoune) ou un manteau plus léger suffit-il ?
Avez-vous eu chaud à certains endroits ? Nos filles déplorent de partir en vacances au froid en plein mois d’août ! alors si je peux un peu les rassurer…
En changeant d’hôtels tous les jours, est-il possible de faire laver son linge ?
Je vous remercie de vos réponses. Je n’ai pas trouvé beaucoup d’info à ce sujet sur les forums…
Bonne continuation à vous.
Corinne.
Bonjour, je suis contente de pouvoir vous renseigner d’autant plus que je me suis posée les mêmes questions avant notre départ.
Vêtements : nous n’avons pas eu de pluie, nous avions, dans nos sacs à dos, des tee shirts avec des manches longues et manches courtes, des pantalons de randonnée avec la possibilité d’enlever le bas pour en faire un short, 1 pull et 1 gilet polaires et 1 doudoune légère qui se range dans un petit polochon. Les journées sont lumineuses et chauffées par le soleil, nous étions donc en tee-shirts manches courtes durant la journée (surtout à Arequipa, canyon de Colca, Cusco et Machu Picchu) mais le matin et le soir, il est nécessaire de se couvrir, nous avons donc adopté le principe de l’oignon, plusieurs couches à retirer ou mettre selon le moment de la journée. Ne pas oublier : un bonnet surtout pour les traversées en barque sur le lac Titicaca, un maillot de bain pour les sources d’eaux chaudes et piscines autour du canyon de Colca, du coca (homéopathie ou feuille mis achetées sur place) de la crème solaire et des lunettes de soleil. Il n’est pas nécessaire de prendre une couche supplémentaire au pantalon pour les jambes. Il a fait anormalement froid au canyon de Colca et lac Titicaca lorsque nous y étions (chutes de neige) c’est pourquoi il faut avoir tout de même de quoi se couvrir.
Pour le lavage du linge, nous déposions le linge dans les lavanderias. En général, nous le déposions l’après-midi et le récupérions le lendemain à la même heure. Pour l’avoir plus rapidement, il faut payer un peu plus, c’est donc plus simple dans les villes où vous resterez deux nuits…nous avions profité de notre séjour à Arequipa et Cusco pour le laver. Nous avions de quoi tenir 7 jours.
Attention au mal des montagnes, le sorroche, avant d arriver au lac Titicaca, 4000m, nous avons pris qqs jours à Arequipa, 2500m, pour s’adapter. Au delà des qqs visites classiques avec par exemple le musée de la momie, nous avons pris en famille un cours de cuisine péruvienne avec un chef cuisine local parlant français. Ça a été un super moment familial. A de nos plus beaux souvenir. Vous retrouverez l’adresse dans notre récit.
Si vous avez besoin d’autres renseignements, n’hésitez pas! Bonne préparation…
Merci beaucoup pour toutes ces informations bien utiles…c’est parfait.