Isa, Claude, Pierre, Martine
4 semaines au Pérou Novembre 2023 à 4
Après avoir visité le nord du Pérou en mai 2022, nous n’imaginions pas, mon mari et moi, retourner dans ce grand pays un peu plus d’un an après. Mais, voilà, ma soeur Isabelle qui rêvait d’y aller mais n’osait pas se lancer, ne parlant pas du tout la langue, nous a proposé de lui servir de guide. Restait à convaincre Claude, son mari, ce qui ne fut pas très difficile.
Il a alors été décidé de faire le circuit classique du Sud et comme j’aime beaucoup la préparation des voyages, j’ai commencé à bâtir un programme. Je me suis beaucoup inspiré de ce que j’ai lu sur les forums de voyage et je dois un grand merci à l’équipe de Tout Pérou pour ses conseils avisés tout au long de la préparation et particulièrement à Laurent, toujours à l’écoute et d’une grande gentillesse, pour toutes les réservations qu’il a faites pour nous.
Enfin, le grand jour est arrivé avec déjà un grand stress car le temps de correspondance à Roissy a été plus que court et nous avons failli rater l’avion. Nous serons les derniers installés dans l’avion et le temps de dire ouf, le décollage est arrivé. Après un vol bien tranquille, surprise à l’arrivée à Lima (enfin demi-surprise vu le temps de transit !), nos valises n’ont pas suivi. Elles nous seront livrées à l’hôtel le lendemain dans la nuit (Lima Wari, quartier de Barranco).
Jour 2 : Lever très tôt, décalage horaire oblige. Nous décidons donc, en attendant l’heure du PDJ, d’aller flâner au bord du Pacifique, où malgré le temps gris, le paysage nous ravit. Peu de monde encore dans les rues, nous pouvons pleinement apprécier ce qui nous entoure et les appareils photo peuvent commencer à entrer en action. De retour à l’hôtel, nous avons le briefing avec Laurent au petit-déjeuner, pour nous remettre les billets réservés et nous donner les dernières recommandations et les bons tuyaux. Nous partons ensuite pour le centre avec le métropolitain où nous descendrons à Jiron de la Union. Après un tour dans la rue des agents de change pour disposer de soles, nous nous rendons Plazza des Armas pour nos premières visites et admirons les superbes balcons en bois autour de la place et en profitons pour déguster notre première cerveza.
La cathédrale est fermée, nous nous dirigeons vers l’église San Francisco que nous visitons avant de descendre dans les catacombes. Tous ces ossements, ces cranes et ces tibias nous donnent rapidement envie de retrouver l’air libre et le soleil qui est enfin apparu sur Lima. Nous rentrons rapidement à l’hôtel, sentant la fatigue nous gagner et après un repos bien mérité, chacun dans notre chambre, nous décidons de ne pas ressortir et de dîner frugalement à la cafeteria de l’hôtel.
Jour 3 : le jour du grand départ est arrivé. Après une nuit un peu écourtée par la livraison des valises qui n’est intervenue qu’aux alentours de minuit, nous attendons la voiture de location qui doit nous être livrée à l’hôtel. Elle arrive enfin avec un léger retard et c’est le départ sur Pisco. Mais avant de quitter Lima, nous faisons un détour pour rejoindre le Morro Solar à Chorillos, haut lieu d’une des plus sanglantes batailles de la guerre du Pacifique en 1881. Pratiquement personne, nous avons le site pour nous seuls et une vue impressionnante à 360° sur Lima et le Pacifique.
Voyage tranquille sur la PanAm (phares allumés !) qui nous amène à Pisco où nous posons nos bagages au Pisco Mar, petit hôtel sans prétention mais bien situé, duquel on voit l’océan. Nous filons sur Paracas pour réserver l’excursion aux Iles Ballestas prévue le lendemain et après une balade le long de la mer, nous rentrons sur Pisco pour diner à l’As de Oro.
Jour 4 : l’heure d’embarquer sur le bateau est arrivée, mais le temps gris et bien frisquet ne nous réjouit pas vraiment. Et de fait, nous sommes un peu déçus car nous ne verrons pas grand-chose à part un ou deux lions de mer, quelques pingouins et des oiseaux. Rien à voir avec notre précédente visite en mai 2022 où nous nous étions émerveillés de toute la faune que nous y avions vue.
Revenus au port, nous prenons la direction de la réserve de Paracas. Contrairement à l’année passée, l’entrée est devenue payante pour les plus de 60 ans ! Mais peu importe, nous nous promenons d’un site à l’autre et même avec le temps gris, nous apprécions la beauté du site. Nous déjeunons dans la réserve au restaurant La Tia Pily puis petite balade digestive sur le chemin aménagé à la playa Lagunillas avant de reprendre la voiture et continuer notre excursion dans la réserve.
Au retour, arrêt au marché aux poissons et fruits de mer à San Andres. L’odeur est forte, il faut regarder où l’on met les pieds, mais chacun est fier de nous présenter sa pêche, même s’il est clair que nous ne sommes là que pour visiter et non acheter. Nous terminons par une balade dans le centre de Pisco où nous n’avons rien de notable à en retirer.
Le soir, dîner dans une pizzeria où un jeune adolescent, qui fête son anniversaire avec sa famille et ses amis, vient nous offrir à chacun une part de gâteau ! Sympathique rencontre.
Jour 5 : Départ sur Nazca avec un arrêt à l’oasis de Huacachina. Très belle surprise que cette magnifique oasis au milieu des dunes de sable ! Nous commençons à grimper cette fameuse dune et nous laissons tenter par une balade en buggy dans le sable. Nous comprenons un peu mieux ce que peuvent ressentir au cours du Dakar, les voitures et les motos perdus dans ces étendues de sable. Nous n’osons pas la descente en sandboard, craignant pour nos articulations ! Nous filons ensuite sur Ica où nous irons chez un producteur de Pisco qui nous explique le processus de vinification de son raisin et nous fera goûter à sa production avant de nous vendre quelques bouteilles de pisco.
Continuation de la route sur Nazca avec arrêt aux belvédères pour voir les géoglyphes puis les lignes elles-mêmes. Nous n’avons pas voulu faire la visite avec l’avion, ayant lu des récits peu encourageants sur cette expérience.
Nous arrivons à la Maison de Lydia, sympathique endroit où l’on parle français. Après l’installation et repos dans le patio autour d’une bière, direction un petit restaurant tout près de l’hôtel puis coucher de bonne heure pour récupérer.
Jour 6 : réveil en fanfare par des coqs très matinaux et très nombreux (nous apprendrons que le voisin en face de l’hôtel élève des coqs de combat et malgré les nombreuses réclamations, rien ne semble pouvoir les déloger). Après un copieux petit-déjeuner, nous partons au marché paysan où nous achetons avocats, raisin, ananas, bananes et pain pour faire un pique-nique. Nous partons visiter la cité perdue de Cahuachi, une ville dont il ne reste que les fondations sur une immense étendue de sable.
Poursuite des visites par le cimetière de Chauchilla où nous découvrons des tombes pré-inca avec des momies à l’intérieur, perdu au milieu d’un grand désert rocailleux. On nous a expliqué que ces momies avaient été découvertes par des pilleurs de tombes.
Nous partons ensuite pour les aqueducs de Cantalloc, remarquable site qui abrite plusieurs aqueducs construits par la civilisation Nazca qui devaient assurer l’approvisionnement en eau de la ville et des champs. Sur ce site et dans cette région, nous avons remarqué de grands champs de cactus (figuiers de barbarie) et la guide nous a expliqué qu’ils servaient de tuteurs à la production de cochenilles très prisées pour teindre des tissus, des poteries ou comme colorant alimentaire. Le Pérou est le premier fournisseur de cochenilles et assure 80 % de la production mondiale, dont 60 % sous forme d’insectes. Ils sont cueillis à la main et séchés au soleil avant d’être vendus aux transformateurs.
Jour 7 : Lever tôt pour prendre la route sur Arequipa après avoir fait le plein d’essence. C’est une longue route, pour la majeure partie le long du Pacifique avec des vues sur l’océan à couper le souffle. Nous cherchons un endroit en bord de mer pour pique-niquer mais malheureusement il est très difficile de trouver des accès. La plupart du temps, nous longeons des falaises. Ce sera arrêt dans un village.
L’arrivée sur Arequipa n’est pas simple car la nuit est tombée et la circulation pas très aisée. On arrive finalement à trouver notre hébergement, appartement Quewe, où nous serons extrêmement déçus : c’est très sale, une seule chambre sur deux prête à l’arrivée, pas de serviettes de toilette ni papier toilette dans un des deux WC. Mais, nous avons réservé pour deux nuits avec Booking et devons perdre notre argent si nous partons. Par contre, un grand garage fermé sous l’immeuble, ce qui nous décide à rester. Après installation, nous prenons un taxi dans la rue pour aller Plazza des armas où nous trouverons un petit restaurant sympa.
Jour 8 : la voiture reste au garage. Nous reprenons un taxi pour nous rendre en ville trouver de quoi faire un copieux PDJ. Après une rencontre très sympa avec des policiers du tourisme, nous allons visiter le monastère Santa Catalina avec une guide francophone. Le site en lui-même est très impressionnant : c’est une ville dans la ville, construit au 16è siècle et qui hébergeait de nombreuses religieuses qui vivaient recluses entre ces murs, souvent accompagnées de leur servante, jusqu’à leur mort. Il abrite encore aujourd’hui une petite poignée de religieuses et cette partie occupée n’est pas accessible au public.
Il faut du temps pour tout voir et cette visite nous occupera quasiment toute la matinée. Nous déjeunons à l’étage dans un restaurant terrasse qui domine la place d’Armes, accompagnés par des musiciens qui jouent des musiques traditionnelles.
Nous faisons ensuite l’expérience de flâner dans le marché local où la profusion de fruits, de légumes et de fleurs nous émerveille. Partout des étals très colorés et odorants (surtout dans le quartier des bouchers, charcutiers, poissonniers !). Pierre ne résiste pas dans la rue à un gentil vieux cireur de chaussures qui les lui remet à neuf pour 3 soles !
Retour à l’appartement pour un repos bien mérité avant de reprendre un taxi pour aller dîner au restaurant crêperie installé dans la cour de l’Alliance française.
Jour 9 : Comme nous devons attendre midi pour récupérer notre linge que nous avions mis dans une laverie, nous profitons de la matinée pour visiter la cathédrale, et le musée église Santa Teresa. C’est ensuite l’heure du trajet sur Yanque au cours duquel nous traverserons des paysages magnifiques et croiserons nos premiers lamas et vigognes (nous passons à 4850 m d’altitude).
Déjeuner sur le pouce (et dans le froid) avec des achats faits au marché local d’Arequipa. Nous finirons par arriver au Foyer Colca, très sympathique petit hôtel perdu à la fin du village. Nous sommes fatigués et dinerons dans la chambre avec les restes du midi arrosés d’une bière achetée à l’hôtel.
Jour 10 : PDJ à 6h30 à l’hôtel puis route sur le Canyon del Colca et la Cruz des Condors. Il fait un temps magnifique et les paysages traversés sont sublimes. A notre arrivée à la Cruz, nous ne serons pas seuls, des dizaines de touristes attendent déjà l’arrivée des majestueux oiseaux. Il nous faudra être patients, mais notre patience sera récompensée. Nous avons le plaisir de voir voler une dizaine d’oiseaux. Nous repartons ensuite sur Cabanaconde et les hauteurs du canyon où nous découvrirons un petit musée qui ne paie pas de mine, mais qui renferme la copie de la momie Juanita découverte en 1995 à 6400 m d’altitude. C’est la plus belle momie inca congelée découverte à ce jour et aussi l’une des momies naturelles les plus belles découvertes à ce jour. Nous achetons des fruits, des légumes et du pain pour le pique-nique puis nous redescendons tranquillement sur Yanque.
Nous enfilons les maillots de bain et partons pour les thermes de Chacapi où nous passerons un délicieux moment dans les bacs d’eau chaude à 35 et 38°.
Retour à l’hôtel pour une douche bien méritée puis balade à pied dans la campagne où nous rencontrerons un sympathique paysan qui nous accompagnera un bon moment et nous parlera de sa rude vie de labeur. Nous dinons ensuite dans un petit troquet de Yanque (ils ne sont pas nombreux …).
Jour 11 : Départ pour le lac Titicaca où notre point de chute sera Llachon, au bout de la presqu’ile. Nous traversons de superbes paysages de montagne avec de nombreuses vigognes et, par chance, peu de camions. L’arrivée sur Llachon, avec la vue sur le lac est magique, d’autant que le temps est de la partie, avec un beau soleil et un ciel azur. Par contre, l’arrivée à la Posada de Olivier est très compliquée. Nous n’arrivons pas à trouver la route d’accès à la Posada et devons appeler Olivier qui vient à notre rencontre. En fait, il n’y a pas d’accès ! Il faut laisser la voiture en haut et descendre avec les bagages sur une centaine de mètres par un petit sentier pentu et caillouteux. Dur, dur … Mais, quel émerveillement une fois arrivés ! la maison donne directement sur le lac et tout est fait pour le farniente, avec fauteuils et chaises longues face au Lac.
Nous passons le reste de la journée à admirer le paysage et nous balader le long du lac où paissent paisiblement vaches et cochons. Diner à 19h puis coucher de bonne heure dans des chambres au confort sommaire mais très calmes.
Jour 12 : Après le PDJ, Olivier nous emmène dans sa barque sur les Iles Flottantes d’Uros et Titinos où nous ferons connaissance avec les 3 familles qui y vivent. C’est folklorique (nous achèterons quelques babioles qu’ils fabriquent eux-mêmes) mais aussi une agréable découverte. Au retour, Olivier nous fera découvrir son élevage de poissons puis retour au ponton à deux pas de la Posada.
Nous déjeunons avec un groupe de touristes sur place puis nous reprenons tous ensemble un autre bateau touristique pour aller sur l’ile Amantani où nous avons prévu de dormir chez Ivan et Flavia. Mauvais plan car pas d’eau chez eux (panne). Les toilettes sont dans la cour et la chasse d’eau est un grand baquet à la porte. Nous savons déjà que nous ne nous doucherons pas !
Nous réservons une montée en moto au plus haut point de l’ile (dénivelé de 300 m) à un belvédère (Pachatata ou Pachamama, les deux existent) à 4000 m d’altitude d’où on domine à 360° tout le lac et les somptueuses terrasses aménagées par les paysans pour la culture du blé, du quinoa, des pommes de terre et autres légumes. Aujourd’hui sont cultivés les pommes de terre, l’oca, les fèves et le blé. Le temps est calme et beau pour l’instant mais se noircit et nous fait hâter le pas dans la descente sur le village. Nous nous installons dans un bar quasi-désert pour déguster un pisco sour. L’orage éclate violemment et tout d’un coup, le bar se remplit au maximum de sa capacité. Nous sympathisons avec un groupe de français avec qui nous passerons un très bon moment.
Nous dinons ensuite très simplement avec Ivan tandis que Flavia vient s’asseoir avec nous sans manger mais très curieuse de notre vie en France. Nous aurons de très bons échanges avec eux mais surtout avec Flavia. L’orage cesse et ne nous empêchera pas de passer une bonne nuit calme.
Jour 13 : Après le PDJ en compagnie de nos hôtes, qui est à nouveau l’occasion de bavarder à bâtons rompus, nous prenons un bateau collectivo pour rejoindre Chaffron où l’arrivée sera plus que sportive ! Il n’y a pas de ponton, le trottoir est 2m au moins au-dessus du bateau car le niveau du lac a baissé de 2 m du fait des deux années de sécheresse qui viennent d’avoir lieu et nous devons nous hisser à l’aide d’une corde tenue par un péruvien pour arriver sur la terre ferme. Nous avons vraiment eu peur pour une femme agée, très enrobée qu’il a été très difficile de faire grimper !
De là, nous avons pris un taxi pour nous rendre à Capachica où nous avons été très déçus car il n’y avait rien à voir. Même le marché était fermé. Nous avons donc repris un bus collectivo pour rallier directement Llachon et ça a été l’occasion d’une petite rando pour arriver à la Posada de Olivier. Nous y déjeunons là encore avec un autre groupe de touristes puis, après une petite sieste dans la chambre, nous assistons, en compagnie d’un couple de jeunes gens également hôtes de la Posada, à une démonstration du savoir-faire artisan d’Olivier et sa famille (broderie, productions locales …) qui est également l’occasion d’acheter quelques babioles.
Nous avons droit en soirée à un magnifique coucher de soleil sur le lac que, malheureusement, nous n’arriverons pas à immortaliser à sa juste beauté sur les appareils photos. A nouveau, nous nous couchons avec de l’orage et de la pluie.
Jour 14 : c’est déjà la fin de notre séjour au Titicaca qui restera un grand moment de notre voyage. Le plus dur est à faire : remonter à la voiture avec les bagages !
Nous faisons route sur Sicuani et nous trouvons un hôtel situé juste après, l’hôtel Inca à San Pedro. Entretemps, nous nous sommes faits arrêter par la police qui nous a cherché des noises parce que nos passeports n’avaient pas été tamponnés à l’aéroport de Lima (ce qui ne se fait plus nulle part puisque maintenant les passeports sont scannés). Nous avions beau le lui expliquer, il ne voulait rien entendre. Nous finissons par comprendre que nous avons été victimes d’une tentative d’extorsion d’argent. Nous n’avons pas cédé et, lassé, il nous a laissé repartir.
Nous déjeunons dans un restaurant buffet à quelques kms de San Pedro où, pour 50 soles par personne, nous pouvons nous servir à volonté, ce que nous ferons volontiers car c’était très bon. Après déjeuner nous partons visiter le temple de Wiracocha (ou plutôt ce qu’il en reste !) à Raqchi qui était un important site inca religieux et administratif.
Puis nous poursuivons jusqu’à Checacupe où nous pouvons voir les 3 ponts inca dont 1 pont suspendu en corde qui est toujours utilisé par les habitants pour traverser la rivière, ce qu’ont également fait Claude et Pierre, tandis que, prudentes, Isa et moi sommes restées sur le bord !
Jour 15 : A partir de Checacupe, nous partons à Palccoyo pour voir la montagne aux 7 couleurs.
C’est loin, par une piste en terre, mais cela vaut largement le détour. L’arrivée au pied du site se fait à 4750 m et il nous faudra marcher une petite heure par un sentier assez facile pour le point le plus haut, à environ 5000 m. Mais quelle merveille ! Toute la cordillère est de toutes les couleurs et non seulement nous serons entourés par ses plus hauts sommets mais nous aurons également une vue sur l’Ausengate couvert de neige avec ses 6380 m d’altitude. Tout autour, arrivés sur le plateau, il y a des paysans avec leurs lamas, peu de touristes, et malgré le froid polaire, nous passerons un bon moment à admirer ce paysage magnifique et à tenter d’immortaliser sur les photos cette splendeur de paysage.
L’après-midi nous décidons d’aller voir le plus vieux pont inca en corde qui est refait chaque année par la population. Fatale erreur : 4h de route AR en très mauvais état, soi-disant asphaltée mais envahie de nids de poules (ou même d’autruches !). Et, l’avoir vu en reportage à la télé aurait dû, à mon sens, être suffisant.
Tant bien que mal, nous arrivons à la nuit à Andahueyllilas où nous dormirons chez des écolos bobos fort sympathiques (éco lodge Eco Tampu). Nous sommes épuisés et nous nous passerons de repas.
Jour 16 : après un solide PDJ végétarien (!!!) nous partons visiter la chapelle sixtine des Andes : une merveille d’art baroque inca tout en dorure et en plafond décoré. Tous les murs sont peints et d’immenses tableaux de la vie de St Pierre et de St Paul les décorent. C’est vraiment magnifique mais malheureusement, nous n’avons pas le droit de prendre de photos !
Nous faisons ensuite route sur Pisac et après le déjeuner nous visitons la citadelle. Le site est grandiose, il ne reste que des vestiges de pierre mais les terrasses forment un gigantesque escalier qui descend vers la vallée. C’est tout en montée et en descente, mais nous prenons plaisir à arpenter ce site historique. Après cette visite, nous irons flâner dans la ville où nous dégusterons un très bon pisco. Nous finirons par arriver à notre hôtel (le Rumi Lodge) qui s’avère lui aussi à peu près aussi inaccessible avec des valises que la Posada de Olivier. Mais très bonne surprise dans les chambres, très grandes et cosy pour un prix tout-à-fait raisonnable (31 €). Nous dinons dans la chambre d’empanadas et de bananes, le tout acheté à Pisac.
Jour 17 : PDJ dans un café français, avec croissants frais et bon café. Nous faisons ensuite route sur les Salines de Maras où nous découvrons un site immense dédié à la récolte du sel. Les bassins existaient déjà au 3è siècle avant JC et sont toujours en exploitation aujourd’hui. Il y a 3600 bassins dont la taille ne dépasse pas les 20m² pour les plus grands. La production est de 150 à 200 tonnes par an. Il y a énormément de touristes mais aussi des employés qui ramassent et d’autres qui chargent les sacs de sels dans les camions. Il fait très chaud.
Nous reprenons la voiture pour aller sur le site de Moray, proche des salines. Il s’agit d’un site archéologique inca qui servait de laboratoire agricole, composé de terrasses en forme d’amphithéâtre circulaire qui permettait de créer des conditions climatiques différentes pour adapter différentes plantes.
Nous poursuivons nos visites par Chinchero où nous ne verrons que le musée car un orage éclate et la pluie tombe très fort. Au profit d’une accalmie, nous reprenons la route pour Ollantaytambo où nous visiterons la forteresse, accompagnés pour une partie (les fontaines), par Eugenio, le responsable sécurité du parc du Machu Picchu, et pompier au MP. Cette forteresse également est impressionnante et demande beaucoup d’efforts pour arpenter ses nombreuses marches.
Après une bière bien méritée en compagnie d’Eugenio dans la ville, il est temps pour nous de rallier la gare pour prendre le train pour Agua Calientes. Beaucoup de monde ici également, mais le trajet se déroule sans encombre. Une fois arrivés, nous allons acheter les billets de bus pour monter au MP le lendemain matin, puis nous avons la mauvaise surprise de trouver fermé l’hôtel que nous avions réservé. Il est tard et finissons par en dégoter un autre où nous passerons la plus mauvaise nuit de notre séjour car c’est extrêmement bruyant.
Jour 18 : Nous prenons le bus de 7h pour monter au MP, accompagnés par la guide francophone que nous avions réservée par l’intermédiaire de Tout Pérou. Le site reste assez longtemps dans la brume mais c’est l’occasion de faire des photos magnifiques. En attendant que le ciel se dégage, nous partons suivre le chemin du pont de l’Inca. Il faut être attentif car le chemin n’est pas large et longe un précipice, mais c’est largement faisable. Le temps de revenir, le soleil est apparu et la visite se fait dans de bonnes conditions, mais il n’est pas question de sortir des sentiers battus : le chemin est balisé et nous ne pouvons en sortir. Nous restons tout de même 3h sur le site et c’est fourbus que nous reprenons le bus pour la descente.
De retour à AC, après un bon déjeuner dans un restaurant de la rue principale, nous ferons quelques achats dans le marché et reprendrons le train à l’horaire prévu pour rentrer sur Ollantaytambo. Nous récupérons la voiture que nous avions parquée dans une cochera surveillée pour faire le trajet d’une heure et demie sur Cusco. Nous arrivons à l’appartement réservé (le Quewe) à 19h, attendus par le propriétaire. L’appartement est superbe avec un très grand salon, salle à manger, cuisine américaine très bien équipée, deux chambres et deux SdeB pour la modique somme de 151 € pour 3 nuits pour 4. A recommander vraiment ! Nous sommes heureux d’être arrivés et dinerons à l’appartement.
Jour 19 : Après une très bonne nuit réparatrice au calme et un solide PDJ, nous partons à pied pour visiter Cusco et, dans un premier temps, nous irons voir les différents édifices inclus dans le Boleto Turistico acheté à Pisac. Nous commençons par le musée Coricancha où nous verrons de grandes maquettes qui reconstituent des villes inca ainsi que des momies et des trépanations de cranes datant de la période inca. Nous ne serons pas épatés par le musée d’art contemporain, mais nous nous régalerons à visiter le musée d’art populaire. Après un bon déjeuner dans un restaurant recommandé par un groupe d’Alsaciens que nous croiserons 3 fois, nous achetons un tour bus pour visiter 4 sites :
• Saqsaywaman : citadelle forteresse construite au XIIIè siècle et détruite par les espagnols 200 ans plus tard, qui est maintenant un haut lieu de la mémoire inca ;
• Qenqo : sanctuaire inca qui fait partie de la Vallée sacrée des Incas dont le nom signifie labyrinthe. Il est composé de nombreux canaux et galeries souterraines. Il culmine à 3 580 mètres d'altitude
• Puka Pukara : qui était un point de contrôle au-dessus de la vallée sacrée
• Tambomachay : ce site inca recèle deux fontaines toujours fonctionnelles aujourd’hui et plusieurs niches qui auraient servi d’abris aux gardes de l’inca.
Le bus nous ramène au centre de Cusco et nous rentrons à pied à l’appartement. Nous ressortons pour assister à des démonstrations de danses folkloriques au musée d’art natif. C’est coloré, bruyant mais on se prend au jeu et nous passons finalement une bonne soirée.
Jour 20 : réveil avec la pluie. Capes de pluie sur la tête, nous partons pour la place d’armes et visitons le musée historique régional qui dispose de plusieurs salles dans lesquelles on peut admirer des oeuvres de différentes périodes de l’histoire de Cuzco et du Pérou.
Après le déjeuner, la pluie ayant fait place à un beau soleil, nous restons flâner dans les rues puis partons pour un grand marché local où nous ferons quelques emplettes pour le dîner du soir à l’appartement.
Jour 21 : Nous quittons Cusco alors qu’il y aurait eu encore tellement de choses à voir ! Mais, nous avons prévu de dormir ce soir à Andahuaylas. Après un déjeuner rapide aux alentours d’Abancay, nous atterrissons à l’hôtel Muña, ouvert depuis 3 mois seulement, tout neuf et très confortable. Dommage, ce n’est qu’une étape avant de rallier Ayacucho et nous n’y passerons qu’une nuit.
Jour 22 : Route sur Ayacucho, pleine de virages et sous la pluie pour la majeure partie du trajet. Malgré tout, nous traversons des paysages absolument magnifiques, avec des lamas, des vigognes et même des puya raimondii, plante qui pousse à une altitude comprise entre 3200 et 4800 m d’altitude, qui peut vivre jusqu’à 100 ans et ne fleurit qu’une seule fois avant de mourir. L’arrivée en ville est très compliquée, avec des rues très pentues, pas asphaltées, boueuses et glissantes. L’entrée dans le garage de l’hôtel (Altipacha) ne sera pas plus simple ! Après un court repos dans la chambre, nous partons déambuler dans la ville et faisons une halte sur la place d’armes très animée et très bruyante. Encore de la pluie ! Nous dinerons dans une crêperie avant de rejoindre l’hôtel.
Jour 23 : Le marché local est à la porte de l’hôtel. Il est très bien achalandé, très coloré et très odorant ! Nous en profitons pour faire provision de fruits pour notre repas de midi. Nous partons ensuite en voiture sur le site Rumi Wari (décevant) et sur Quenua, très joli village d’artisans où nous flânons de boutiques en boutiques.
Nous allons ensuite au sanctuaire de la bataille d’Ayacucho, avec montée à pied à l’obélisque. Cette bataille a eu lieu en 1824 et a été le dernier affrontement des guerres d’indépendance contre la domination espagnole.
Nous avons poursuivi nos visites par les thermes de Colpa où nous avons passé un moment à tremper dans les bains chauds avec les gens du coin. Nous sommes ensuite rentrés par une piste interminable jusqu’à l’entrée dans la ville.
Jour 24 : Nous faisons route sur Pisco. A nouveau, nous traversons des paysages superbes avec des cols à 4700 m où nous pouvons, pour la dernière fois, profiter des vigognes et des lamas. Nous avons également la belle surprise de revoir des dizaines de puya raimondii avant de nous retrouver à Pisco. L’arrivée sera difficile car nous n’avons pas réservé d’hôtel et beaucoup sont fermés, de même qu’à Paracas où nous finirons par en trouver un ouvert, assez miteux (le Ruta) où nous n’aurons pas d’eau chaude. Le diner aura lieu dans un chinois.
Jour 25 : PDJ dans un bar de Paracas puis balade dans la vallée du Rio Canete pour voir les cultures. Nous déjeunerons dans un petit resto de bord de route où, pour la première fois, Isa goûtera (et appréciera) le cuy. Retour sur Canete puis balade sur la plage où nous admirons les surfeurs un bon moment. Nous faisons des courses dans un supermarché proche de l’hôtel et nous dinons à l’hôtel.
Jour 26 : Route sur Lima – le voyage se termine ! Nous visitons la forteresse du roi Philippe, située devant le port de Callao. Intéressante visite qui nous avait été recommandée par un passager du métro au tout début de notre voyage. Restitution de la voiture de location puis diner dans la chambre, arrosé d’un verre de vin blanc péruvien.
Jour 27 : Journée à Lima où nous arrivons avec le métro. Nous finissons, chacun de notre côté, les achats de souvenirs pour ramener en France. C’est épuisés que nous rentrerons à l’hôtel après cette journée de shopping. Le soir, nous partons diner chez Javier au Pont des Soupirs dans le quartier de notre hôtel, Barranco.
Jour 28 : nous retournons à Lima où nous avions l’intention d’assister à la relève de la garde.
Nous avons eu l’immense surprise de participer à la célébration des 20 ans de la création de la police de la ville et nous assistons à un défilé digne (ou presque) de celui de Rio, avec des musiciens et des danseurs et danseuses costumés qui durera deux heures, en présence de la Présidente de la République. Très joli spectacle, qui fut, comme l’a dit Isa, le clou de notre voyage !
Jour 29 : Notre vol n’a lieu qu’en soirée. L’occasion de faire une dernière balade à Lima et nous choisissons d’aller au Parc Kennedy où se tient une immense librairie à ciel ouvert avec des tas de stands où tous les genres littéraires sont représentés. Il fait très beau et c’est très agréable de flâner en ce lieu ombragé et fleuri. Mais déception quand même car aucun artiste présent dans le parc pour nous présenter ses oeuvres. La journée se passe en balades et nous serons à l’aéroport bien à l’heure pour reprendre notre avion de retour avec des souvenirs plein la tête.
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