Carnets de voyage !

04/04/2016 : Nous venons d’acheter les billets d’avion Toulouse-Lima AR pour la période du 04/10 au 08/11/2016. Cette fois, on ne peut plus reculer, le rêve devient réalité. Depuis des années, Colette connait par cœur les circuits Pérou des différentes agences. Les mots magiques : Cuzco, Machu Picchu, nazca, Pissac, Colca… vont prendre réalité. Nous allons organiser nous même notre circuit Pérou Bolivie pendant 5 semaines afin de prendre notre temps là où cela nous fera plaisir, à l’aide du routard, du futé, d’internet et de Tout Pérou découvert à cette occasion. S’y adjoignent deux cartes routières des deux pays.

Bien avant le 04 octobre, le classeur circuit, qui se précise progressivement grâce à Tout Pérou, est prêt en double exemplaires avec la plupart des hôtels retenus (booking, airbnb, internet, Tout Pérou) ainsi que les principaux billets de bus, de train et d’avion pour les lignes intérieures (merci Tout Pérou).

Nous avons essayé de nous mettre à l’espagnol mais sans grand succès et nous avons opté pour l’achat d’un traducteur vocal ce qui aurait été parfait si il avait bien voulu fonctionner.

Enfin, 04 octobre, nous sommes à l’aéroport de Toulouse Blagnac avec sac de voyage, sac à dos avec duvets de camping, anorak et nécessaire à utiliser de suite, sac en bandoulière avec tablette, porte-monnaie, trousse de première urgence (immodium, erceflurildoliprane, micropur) et un carnet de post-it sur lesquels nous ferons préciser par écrit les réponses à nos questions (ex: »quanta costa ? »).

Changement à Madrid (immense) pour arrivée à Lima dans la soirée. Le taxi commandé par Tout Pérou nouS attend. Ouf merci. Et vivent les embouteillages, les concerts de klaxons de Lima : nous sommes admiratifs devant la maîtrise du chauffeur. Arrivée à l’hôtel Espana avec ses tableaux ses statues ; on se croirait dans un musée. J’adore.

Le 05 au matin, après le petit-déjeuner sur la terrasse de l’hôtel au milieu d’une végétation luxuriante, en compagnie de paons et de tortues, briefing avec Laurent. Nous revoyons et commentons notre circuit; il nous remet le téléphone » assistance au Pérou » (bien entendu, les problèmes nous arrivent en Bolivie : pas de chance).

Ensuite, visite timide du quartier, descente vers la place d’armes, relève de la garde à midi, puis taxi commandé par Laurent pour nous rendre au terminal Oltursa direction Nazca. Paysage désertique sans grand intérêt avec de nombreux lotissements de maisonnettes en adobe souvent d’une seule pièce.

21h le 05 octobre, nous arrivons enfin à Nazca, nuit noire, il va falloir trouver seuls un taxi pour nous rendre à l’hôtel Mamma Chelita. Bonne surprise, un homme souriant nous accoste en prononçant difficilement mon nom : c’est Julio notre logeur venu nous attendre avec sa voiture. Nuit calme, douche chaude, parfait.

06/10 petit-déjeuner sur la terrasse avec Julio. Très bien.

A 9h arrivée du taxi commandé par Laurent et en route pour une journée riche : Tombes et momies de Chauchilla, pyramides pré-inca de Cahuachi, aqueducs de Cantalloc : nous sommes fascinés par ce travail. Il est époustouflant de penser que la ville est encore alimentée en eau par cette réalisation pré-inca. Enfin mirador pour voir les fameuses géoglyphes.

Le soir, Julio quitte une retransmission d’un match de foot pour nous conduire gracieusement au terminal de bus pour Arequipa. Merci à lui.

Arequipa du 07 au 09 octobre.
Après une nuit dans le bus cama assez confortable, nous voilà à Arequipa. Nous avons prévu d’y passer 3 jours pour nous acclimater un peu à l’altitude. Depuis une semaine nous prenons des granules de coca.

Nous nous retrouvons souvent sur la place d’armes qui est un spectacle permanent : elle attire outre les pigeons, jeunes, moins jeunes et divers petits boulots (vendeurs de maïs pour les pigeons, de glaces, de boissons ; photographes, cireur de chaussures etc…).

Nous visitons le monastère de Santa Catalina, ville dans la ville avec ses « cellules » véritables logis pour filles riches avec salon, cuisine et petit jardin. Prison dorée.

Visite des environs d’Arequipa et un petit tour au marché. Nous y voyons entre autre de drôles de petits cailloux blancs ou noirs : nous apprendrons qu’il s’agit de pommes de terre congelées et déshydratées.

Canon du Colca 10 au 13/10.
3h du matin,départ pour le Colca en minibus avec les frères Allibury (voire Routard). Arrêt à Chivay pour le petit déjeuner, achat du boleto touristico qui nous permet d’entrer dans le canon. Arrêt à la Cruz del Condor : les condors sont là, « un poquito soroche » aussi. Fin du trajet à Cabanaconde où nous prenons possession de notre chambre d’hôtel sur la place d’armes. Achat de feuilles de coca : ouf ça fait du bien. Les femmes d’un certain âge portent le costume traditionnel avec chapeau brodé.

Nous passons au point info qui nous confirme la liaison Cabanaconde-Tapay en bus. C’est pour demain matin 10h. En attendant, balade vers un point de vue sur le canon. Au retour, rencontre avec un petit groupe de français sympas : ça fait du bien de communiquer un peu. On prend un pot à la terrasse de l’hôtel et on se quitte bons amis : ils repartent le lendemain matin vers Cuzco.

Le lendemain 10h nous attendons le départ du bus. Hélas, il ne partira pas : il lui manque une roue. Nous négocions pour trouver un 4×4 de substitution qui accepte de nous emmener… et c’est parti!!! Le trajet s’effectue en 1h 30 au lieu de 2h. Le chauffeur est un vrai kamikaze et nous atteignons Tapay. Pâles mais vivants. OUF!!!

tapay et retour cabanaconde.
Tapay est un petit village au bout de la piste dans le canon. Les rues sont très étroites et de nombreuses maisons sont en ruine. Nous logerons dans le gîte situé à l’entrée du village, chez Maruja. C’est très agréable les chambres sont propres, les toilettes situées à l’extérieur possèdent douches avec eau chaude, et wc. Les propriétaires sont accueillants et fort sympatiques. Nous réussirons, malgré notre très faible niveau en espagnol à communiquer : nous avions été surpris de constater que toutes les maisons avaient un point d’eau dans la cour, que l’école était neuve et que des ouvriers étaient en train de refaire le toit de la très grande église. Tout cela coûte, comment pouvez vous payer ? Eh bien, c’est le boleto touristico : qu’on se le dise et que certains esprits chagrins qui rechignent à payer ce droit d’entrée se disent que ça sert vraiment à quelque chose. Nous ne regrettons pas notre argent.

Le lendemain,nous repartons vers Cabanaconde avec le bus. Cette fois, pas de problème, il a toutes ses roues et nous partons à l’heure dite. Premier arrêt à Malata : là nous croyons entendre parler de pierres sur la route. Deuxième arrêt à Belen et là le chauffeur charge dans le bus pelles pioches et barres à mines : confirmation de la rumeur ? Pas bon tout ça.

Effectivement quelques km plus loin, la route est coupée par un gros éboulement de roches et de poussière. De l’autre côté de l’éboulement, le bus qui monte vers Tapay est lui aussi bloqué. Tout le monde descend mais les pierres aussi. Un passager âgé parle de la Pacha Mamma, s’éloigne et revient avec une croix bricolée avec deux branches et un bout de ficelle. Il monte dans l’éboulis qui continue à descendre, plante sa croix au milieu et redescend vite fait. Ouf,indemne. Coïncidence ou pas ? Toujours est-il que quelques minutes plus tard, les pierres ne descendent plus et nous pouvons déblayer. Il nous aura fallu 1h30 mais les bus peuvent passer.

De Cabanaconde à Cuzco.
L’après midi à Cabanacondé est paisible, repos. Le lendemain, départ pour Chivay en bus et les gens montent montent montent, s’entassent dans le couloir. Colette récupère un bébé sur ses genoux pour soulager sa mère debout dans le bus. Le petit s’endort aussitôt… Nous arrivons à Chivay, direction l’hôtel, balade dans le village et l’inévitable place d’armes, le marché, quelques photos de la ville et des nombreuses moto-taxis.

Le lendemain, départ matinal avec le minibus 4M express retenu par ToutPérou, avec chauffeur et guide bavard. Paysages magnifiques, vigognes, viscaches, volcans. Arrivée à Cuzco 7h plus tard et transfert au logement airbnb, en taxi arrêté par le guide.

Cuzco et ses environs du 14 au 17/10.
Nous sommes donc à Cuzco. Notre logement se trouve dans le centre historique tout près de San Blas d’un côté, la place d’armes de l’autre. Comme d’habitude nous passerons pas mal de temps sur cette place, visites de musées plus particulièrement celui des arts précolombiens.

Le 15, nous nous faisons conduire à Pisac, sa citadelle et son marché. Pas mal de crapahute dans les ruines quelques belles photos après quoi nous flânons sur le marché. Le soir retour au logement et dodo.

Le 16, nous partons vers Tambomachay (boleto turistico) avec ses superbes murs et ses fontaines, puis à pied jusqu’à la forteresse de puka pukara au sommet d’une butte tout près de tambomachay. Là nous arrêtons un taxi qui nous mène jusque Q’enqo et de là à pied jusque l’énorme ensemble de saqsayhuaman qui domine la ville de Cuzco. La visite est longue et éprouvante à cause de l’altitude : merci les feuilles de coca.

Après quoi il est temps de rentrer manger et nous reposer. Nous ressortons dans l’après-midi et assistons à un défilé d’enfants costumés ,chaque groupe étant accompagné par son propre orchestre et ça dure …

vallée sacrée 17/10.
Le 17/10, nous quittons Cusco ; nous comptons prendre le bus jusque Chinchero et de là chercher un transport pour Moray, Maras et Olantaytambo. Arrêt donc à Chinchero, prise de contact avec un taxi pour la suite et finalement nous optons pour la visite rapide du village qui possède selon les guides de beaux vestiges et une très belle église. Dans l’église, surprise : nous retrouvons le groupe de français sympa que nous avions vu a Cabanaconde. Ils ont avec eux une guide francophone et ils nous proposent de les accompagner. La visite terminée, ils nous demandent où nous allons : même destination qu’eux. Ils ont un grand bus pour un petit nombre de touristes et nous proposent de voyager avec eux jusqu’à Olantaytambo. Chic, sitôt dit sitôt fait : à nous Maras et Moray. Nous nous séparerons à Ollantaytambo.

Olantaytambo, nous logeons au « El Bosque », petit hôtel familial proche de la gare ferroviaire. C’est très propre, très confortable (sans doute les meilleures nuits passées en amerique du sud). Le 18/10 nous négocions avec un taxi pour nous conduire à Santa Theresa. Les paysages sont superbes ; nous passons à un col à 4300m, il a neigé dans la nuit. Puis descente vers Santa Maria (belle route) puis Santa Theresa (piste pas terrible). Nous passons de 4°C au col à une temperature tropicale en bas avec végétation luxuriante, bananes, papayes, bougainvilliers. Nous traversons un reste de la forêt primaire (la selva). Nous trouvons facilement un hôtel : ça ne manque pas ici, il n’y a que des hôtels et des restaurants. Dans l’après-midi, descente aux thermes de l’inca à cocalmayo situés à 4km du village. Nous plongeons avec plaisir dans une eau à 38°…Le bonheur.

Nous craignions les moustiques, il n’y en avait pas… Ils étaient remplacés par des moucherons qui ont pris Jean-François par traîtrise : il s’agissait de moucherons mangeurs d’homme.

Le lendemain matin ,notre logeur nous emmène à hydroelectrica pour une petite marche de 10 km vers Aguas calientes.

Aguas calientes est une ville moche pleine de boutiques de restaurants et d’hôtels, bref un piège à touristes. Nous y logerons une nuit à l’hôtel Gaby proche du départ des bus pour Machu Picchu. Nous attendrons à la réception plus d’une heure avant qu’une personne arrive et nous remette les clefs de la chambre (problème de nino). Nous allons ensuite prendre les billets de bus pour le lendemain. On me tapote l’épaule ce sont les français de la vallée sacrée qui viennent de redescendre du Machu Picchu. Nous allons prendre un verre à la boulangerie de Paris et le patron vient discuter avec nous et nous offre deux petits pain (du vrai) tout chauds. Ce soir repas fabuleux (on se contente de peu) pain frais, avocat à point, fromage.

Lendemain matin après le petit-déjeuner, bus et au bout MACHU PICCHU!!!
Nous montons jusqu’à la porte du soleil : Ca grimpe, c’est long (vive la coca) mais la vue sur le MP est fabuleuse. Hélas les photos sont ratées. Nous redescendons et commençons la visite du village allant de site en site. Les assemblages de pierres nous fascinent toujours autant. Il est midi, les nuages noirs arrivent, dépêchons nous. Le tonnerre gronde, accélérons. Nous arrivons aux bus juste avant la pluie et plaignons les files de personnes qui attendent sous les parapluies pour entrer sur le site.

L’après midi,nous prenons le train pour rejoindre Olantaytambo (le billet, très cher, avait été pris à Cuzco le jour de notre arrivée). Demain matin, visite de la citadelle et bus pour Cuzco où nous récupérerons le gros de nos bagages laissés au logement. Le lendemain matin, envol de Cuzco pour La Paz avec Peruvian.

La Paz 22/10.
Nous arrivons à La Paz vers 9h le matin. Un taxi nous emmène à l’hôtel dans le centre historique. Nous déposons nos bagages et partons en exploration ; tout d’abord la place Mendosa, sorte de place d’armes avec le palais présidentiel. Elle est envahie de pigeons extrêmement familiers : ils n’hésitent pas à se poser sur vous dans l’espoir d’une friandise.

Dans une petite rue adjacente, nous voyons une petite fille, 3 ans à peine qui danse devant une sebille. Plus tard, nous la retrouvons sur la place avec sa mère, assises sur le trottoir en train de manger. Difficile à supporter.

L’après midi, nous décidons de nous rendre vers le célèbre marché aux sorcières : on y trouve toutes sortes de plantes médicinales, des ingrédients bizarres, des fœtus de lama très utilisés par exemple pour placer dans les fondations de sa maison…

En chemin nous entendons des fanfares : bingo encore une fête, laquelle ? Mystère mais ça fait beaucoup de bruit et c’est très coloré.

La Paz dimanche 23/10.
Nous nous levons frais et dispos et après un bon petit déjeuner, nous prévoyons de nous rendre à pied jusque Sopocachi, quartier chic de La Paz où nous devons loger à notre retour du sud bolivien. La journée doit se passer de cette façon : reconnaissance de notre futur logement, retour à l’hôtel en taxi (ça monte ferme et c’est très haut : 3800m), nous laissons le gros des bagages à l’hôtel et avec juste le nécessaire pour 4 jours. Nous partons prendre le bus à la gare routière proche pour Oruro où nous prendrons le train (déjà retenu et payé) pour nous rendre à Tupiza à l’extrème sud de la Bolivie d’où nous partons pour un circuit de 4 jours / 3 nuits dans le sud Lipez et le salar d’Uyuni. Nous devons rentrer à La Paz en avion à la suite du circuit (déjà retenu et payé).

Donc, main dans les poches nous descendons tranquilles vers notre destination et c’est là que tout bascule : un homme bien habillé nous aborde aimablement, nous montre une plaque et nous dit : « police touristique, puis-je voir vos passeports » ? Sans méfiance, nous les sortons avec la carte d’immigration. Erreur fatale à ne jamais faire, nous l’avons appris plus tard. Il prétend qu’il y a un petit problème qui sera vite réglé, il faut nous rendre au poste avec lui et pour aller plus vite, il arrête une voiture, nous invite à y monter et comme il tient nos passeports nous ne pouvons qu’obtempérer. Nous sommes piégés comme des rats et nous faisons dépouiller de tout notre argent, téléphone (heureusement il n’a pas vu le téléphone Tout Pérou) et la carte bancaire. Magnanime toutefois, il nous laisse juste de quoi payer un taxi pour rentrer à l’hôtel : nous étions dans une petite rue improbable dans une ville que nous ne connaissions pas.

C’était dimanche, l’ambassade était fermée, la police touristique aussi et toutes les boutiques utiles de même. De toute façon nous n’avions plus un sous (enfin un bolivianos).

Retour à l’hôtel récupérer l’ordinateur, envoyer un message de détresse aux enfants qu’ils nous fassent parvenir de l’argent à Tupiza ; nous prévenons l’hôtel que non seulement nous ne pouvons pas les payer mais que nous avons besoin qu’ils nous prêtent de l’argent pour pouvoir prendre le bus et un taxi entre l’arrivée à Oruro et la gare ferroviaire. Ils garderont nos bagages dont l’ordinateur en gage. Ils acceptent de nous avancer 200 bolivianos soit un peu moins de 30 euros. Il s’agit de l’hôtel Ananay calle Jaen à La Paz. Nous vous le recommandons.

Pour cette fois, pas de photo car 1-mauvais souvenir et 2-plus d’appareil photo ni téléphone.
Nous atteignons enfin Tupiza le lendemain 24/10 vers 9h du matin après 3 h de bus et 14h de train qui secoue autant qu’un bus sur une mauvaise piste.

Tupiza le Lipez et salar d’Uyuni 24 au 28/10.
La journée à Tupiza se passe à courir de l’hôtel à l’agence qui organise le circuit (tupiza tours que je recommande vivement pour son sérieux, la qualité des prestations, l’accueil très cordial et le fait que deux employées parlent français / ça aide). Puis la banque où nous pouvons récupérer l’argent envoyé de France par les enfants ; ouf on se sent tout de suite mieux. Tupiza est une jolie petite ville qui aurait mérité un séjour un peu plus long pour pouvoir visiter les environs.

La nuit, dodo sous la couette : ça nous change des couvertures en laine de lama qui n’offrent pour toute alternative que mourir de froid si on reste dessus ou mourir étouffés si on se met dessous. Donc on se réveille vivants et après le petit déjeuner, le 4X4 est là à 8h avec nos compagnons de voyage, un couple de français 55 à 60 ans, bien sympas et un poquito hispanophones ce qui nous arrange bien. Notre chauffeur guide, Apner et la cuisinière Edou sont extra, très sympas très professionnels aussi. Pendant 4 jours, nous traversons des paysages fantastiques parsemés de lagunes avec leurs flamants roses, de geysers avec des boues bouillonnantes et des volcans impressionnants. Le soir, à chaque halte, nous retrouvons les occupants des autres 4X4. Edou nous concocte un petit en-cas avec mate thé et petits gâteaux avant le repas toujours savoureux et copieux. Le midi, pas de sandwichs mais toujours un vrai repas pris sur le hayon du 4X4 ; eau minérale à volonté.

Le dernier bivouac dans un hôtel de sel très confortable avec douches chaudes, et le lendemain matin, lever à 4h pour arriver à l’ile aux cactus au milieu du salar d’Uyuni pour assister au lever du soleil : il fait froid et les levers de soleil, ce n’est pas trop mon truc. Bref, le salar, c’est impressionnant, c’est grand, c’est blanc et un peu monotone. Nous terminons le circuit à Uyuni, ville moche pleine de routards et peu sympa. Entre temps nous nous sommes arrêtés au cimetière des locomotives : que de ferraille à récupérer !!!

Nous quittons Uyuni le soir sans regret pour nous envoler vers La Paz.

Deuxième jour sur le Lipez 26/10.

3eme jour, 27/10.

Sur le salar 28/10.

La Paz 29 au 31/10.
Nous atterrissons à La Paz ; un taxi nous conduit à notre location airbnb chez Sandrine à Sopocachi. L’appartement est immense situé au 22eme étage, très chouette, très clair. La logeuse est une jeune canadienne qui rit tout le temps. Le quartier est très calme, propre avec un parc planté de grands arbres, les seuls que nous verrons en 5 semaines mis à part les eucalyptus qui ne sont pas des arbres originaires de la région.

Le 29,nous visitons la vallée de la Lune,paysage modelé par l’érosion pluviale.

Le 30, visite de Tiwanaku, site pré-inca qui pourrait remonter à plusieurs milliers d’années. Là encore nous sommes fascinés par la précision avec laquelle les pierres sont taillées, assemblées, et par l’énergie qui se dégage du lieu. Par contre le prix d’entrée nous choque un peu : 15 bs pour les locaux, 100 bs pour les étrangers. Cela nous parait injustifié.

Le 31,avant de quitter La Paz en Bus pour Copacabana, nous ne résistons pas au plaisir de prendre le téléphérique de Sopocachi à El Alto et retour ce qui nous offre une autre vue sur la ville et ses escaliers.

Nous quittons La Paz pour Copacabana.
Nous voilà donc dans le bus qui nous emmène vers Copacabana. Premier arrêt à El Alto : des gens attendent leur bus avec des colis impressionnants. Puis nous prenons la route… enfin si on peut parler de route, pour sortir de La Paz. Le contraste avec le quartier de Sopocachi est saisissant : c’est un véritable terrain vague. Dans quelques années ce sera sûrement bien. Sortis de la ville, la route s’améliore et le voyage se déroule sans encombre. Nous arrivons à Copacabana en milieu d’après-midi, déposons nos bagages à l’hôtel et partons en balade… Pas trop vite car les effets de l’altitude se font sentir. Nous descendons vers le port reconnaître les lieux car demain nous prenons un bateau pour l’île du soleil.

Copacabana ile du soleil 01/11.
Le matin après un bon petit-déjeuner nous confions le gros des bagages à la bagagerie de l’hôtel et partons explorer les rue transformées en marché très animé. A 14h nous embarquons pour l’île du soleil 1h30 de traversée.

Nous arrivons à Challapampa au nord de l’ile. Nous sommes encore sur le ponton d’accostage qu’on nous demande déjà de payer une taxe (sorte de boleto touristico) puis comité d’accueil par des enfants nous proposant des habitations. En plus des enfants, il y a de nombreux cochons sur la plage. Compte tenu de notre niveau en espagnol et le mutisme têtu de notre traducteur électronique (il ne sait nous dir que « error ») nous préférons ne pas loger dans une famille. Un homme nous propose une chambre (rudimentaire et couvertures de plomb). Bon pour une nuit. Nous posons les sacs et attaquons rapidement (enfin pas trop) le sentier « tour de l’ile par la côte ». Le chemin est superbe et longe, une côte très découpée avec des criques magnifiques.

De retour au village, nous nous dirigeons vers un des deux seuls restaurants ouverts. Le service est d’une lenteur exaspérante : nous attendons une heure avant d’être servis… et toujours pas de poisson.

Le lendemain, en cherchant le départ du chemin de la montagne, nous découvrons une jolie plage sans cochon. Nous montons jusqu’au sommet sur la ligne de crête et décidons de ne pas poursuivre vers Yumani. Nous redescendons vers le village en compagnie d’une jeune française qui souffrait d’un début de tourista (coïncidence ? Elle avait mangé en compagnie de ses amies dans l’autre restaurant où elles étaient seules et avaient été servies rapidement). Ces dernières voulaient faire la traversée de l’île et donc nous l’avaient confiée.
Revenus au village,nous l’amenons à notre habitation pour qu’elle puisse utiliser notre « banio ». Notre logeur est devant la porte : »dos bolivianos ». La jeune femme : « estoy enfermo ». Le logeur : « dos bolivianos ». Bonjour l’ambiance ! Sale impression mais les touristes ne manquent pas, pourquoi être cordial ?

Nous reprenons le bateau, retour à Copacabana où notre hôtelier nous accueille chaleureusement ça fait du bien, nous récupérons nos bagages et retrouvons avec plaisir un couchage douillet.

Demain,nous prendrons le bus pour Puno. Tout Pérou, nous sommes de retour.

Puno.
Arrivés à Puno vers 11h ; Un taxi nous mène à notre hôtel retenu de longue date prés de la place d’armes. Les rues sont barrées ; nous entendons des fanfares et malgré la foule massée sur la place on aperçoit les costumes des participants. Ce sont probablement les fêtes de Toussaint en l’honneur du fondateur de la ville. Le défilé durera jusque 18h environ. La tribune d’honneur devant la cathédrale est démontée, les escaliers nettoyés… pour laisser place au montage d’une nouvelle tribune et vers 20h, c’est reparti, autres défilés, autres fanfares le tout se terminant tard dans la nuit par un feu d’artifice ponctué d’explosions violentes. Espèrons que Llachon soit plus calme.

04/10 de Puno à Llachon.
Umberto, le chauffeur retenu par Tout Pérou vient nous prendre à l’hôtel à 8h. Nous traversons des villages avec leurs « banos » colorés, éloignes des maisons : cela n’augure rien de bon pour les « sorties » nocturnes. Nous arrivons à Llachon après une piste longue et poussiéreuse. Le temps de trouver la Casa de l’habitant et nous descendons nos bagages avec l’aide de notre chauffeur sur 200m de chemin difficile. Le père de famille nous attend, s’empare d’un de nos sacs et nous amène à notre gîte :il y a salle d’eau avec douche et WC ; ouf! On s’aperçoit plus tard qu’il n’y a pas d’eau à la douche : peut-être plus tard.

L’habitant nous propose de partir de suite pour les petites îles Uros avec sa barque à moteur : il y en a pour 45mn. Nous passons près de quelques élevages de truites. A la question que nous lui posons à savoir s’il y a beaucoup de poissons dans le lac, il nous répond que non.

Sur l’île, il y a déjà 5 touristes français qui s’apprêtent à partir, quelques habitants dont le « président » du village, un chat, 4 poissons dans une gamelle? des œufs de canards et de poule d’eau, les inévitables souvenirs et deux bateaux en totora.

Le président nous explique comment se fabrique une île flottante, pourquoi l’amarrer et comment l’entretenir. Nous sommes invités à entrer dans une case avant de passer au stand de souvenirs. La vie ne parait pas facile sur une île de quelques centaines de M2 (on ne peut guère s’y dégourdir les jambes) à pêcher quelques maigres poissons, ramasser des œufs et…attendre le touriste.

Retour vers le village ; l’habitant téléphone à son épouse pour la prévenir de l’heure d’arrivée : le repas sera prêt. Certains blog parlaient de truite au petit déj, à midi et le soir. Chic nous adorons le poisson. En réalité, à midi quelques petits morceaux de poisson frits, le soir omelette aux herbes, midi suivant tranche de fromage frit, le soir, pilon de poulet bouilli mais toujours précédés d’une excellente soupe et accompagnés de pommes de terre, patates douces et riz. Le dernier jour, merveille, il était parti pêcher à 4h du matin et nos avions droit à une demi truite chacun. Ce doit être vrai que le Titicaca est peu poissonneux.

L’après midi, balade sur un joli chemin pavé qui prend à côté de l’église. Nous n’aurons pas le temps d’aller jusqu’au bout, nous y retournerons le lendemain.

05/10 Llachon.
En revenant chez l’habitant, il y a de nombreuses personnes à l’entrée du chemin le long du cimetière. Il y a beaucoup de musique et de bouteilles de bière. Une fête de plus ? Le père de famille nous apprendra qu’il s’agissait d’un enterrement. Quand nous nous engageons dans le chemin, un homme nous précède maintenant le mur du cimetière sans doute pour l’empêcher de tomber, où l’inverse.

Le 05 donc nous reprenons le chemin de la veille et cette fois nous allons jusqu’au bout : il y a un joli belvédère d’où l’on a une très belle vue. Retour chez l’habitant pour le repas de midi. L’après midi, bulle sur la plage : je me risque à tremper mes pieds dans l’eau… et pas plus.

06/10 dernier jour chez l’habitant.
Dernière journée,nous partons le matin sur un autre chemin qui traverse la péninsule de Capachica vers le nord. Le chemin n’est pas ce qu’il est convenu de qualifier de carrossable. Les habitants l’empruntent pour mener paître les animaux : moutons, vaches et même cochons. Souvent un âne qui porte les outils pour le travail de la terre. Nous dominons le lac, les îles de Taquile et Amantani et une toute petite île avec 3 arbres qui paraissent incongrus dans ce paysage désertique.

Le soir le taxi commandé par Laurent nous mènera à Juliaca : il fait déjà nuit et le père de famille nous aide à remonter les bagages sur son chemin impossible jusqu’à la route en chargeant nos gros sacs (environs 30 kg ) sur son dos.

Juliaca, c’est moche avec des quartiers aux rues défoncées, des flaques de boue, des immondices… Brrr pas accueillant. Enfin l’aéroport et l’avion, nous retournons à Lima.

Retour à Lima, fin du voyage.
Malgré l’heure tardive (23h), nous retrouvons les klaxons de Lima. Enfin la circulation est fluide : trop beau ; en approchant de l’hôtel, rues barrées (cette fois c’est une procession religieuse devant l’église San Francisco. Le chauffeur essaye de parlementer, rien n’y fait, nous rejoindrons l’hôtel à pieds.

Le lendemain après le petit déj, débriefing avec Laurent à qui nous relatons nos aventures ; il nous conseille sur les visites à faire pendant ces deux jours. Nous nous séparons un peu émus : nous avons l’impression de quitter un ami.

Cet après-midi, musée de l’or et des armes très éloignés du centre ville. Nous trouvons un taxi un peu farfelu certes mais nous sommes admiratifs devant sa façon de conduire, de se faufiler dans les embouteillages : une vraie anguille.

Dans le musée, des salles remplies de vitrines, elles mêmes remplie de bijoux, de masques, de vaisselle, de vêtements…Superbe. On ne peu qu’être émerveillés en pensant à leur âge et en constatant leur état de conservation. Jean-François lui se régale devant le musée des armes et uniformes.

Le lendemain, 08/11 nous visitons l’église San Francisco avec ses catacombes (pas impressionnantes) puis son superbe cloître. Nous voulons ensuite aller voir la villa Aliaga :on sait que c’est tout prés mais on demande quand même à un taxi de nous y déposer pour gagner du temps. Le jeune chauffeur nous dit connaître et nous fait tourner en rond pendant prés d’une demi-heure ; il demande son chemin à des collègues et repart sous les quolibets. Nous lui demandons de nous déposer prés de la place d’armes et nous y allons à pied.

Grosse déception, la visite n’est réservée qu’aux groupes : ce n’est précisé dans aucun des guides que nous avons lu.

Le reste de la journée se passe à flemmarder en attendant le chauffeur affrété par Tout Pérou ; il est à l’heure, nous décollons avec un petit retard de 20mn : rien du tout devant les 9680 km de vol ; erreur nous atterrissons avec 20mn de retard à Madrid et course dans les couloirs de l’aéroport, malgré le pass rouge de connexion express remis dans les couloirs(comment ont-ils su que c’était nous ? Mystère). Nous ratons notre correspondance et devons prendre l’avion suivant 2h plus tard à ajouter à nos 5 semaines d’aventure. Nous retrouvons Toulouse sous la pluie, nos Kways bien rangés au fond de nos sacs, ainsi que nos enfants petits enfants et notre arrière petite fille de 2 mois.