La réserve de Paracas se trouve à quelques centaines de mètres au sud du village côtier de Paracas où vivent quelques 2 500 âmes, autant dire que c’est un coin plutôt tranquille. La réserve est en réalité un parc national qui s’étend sur près de 335 000 km2 (35% de la superficie de ce parc est terrestre et 65% maritime). Vous imaginez bien qu’avec une telle superficie, on ne s’amuse pas à parcourir ce parc à pied ; vous pouvez y entrer avec votre véhicule (l’entrée coûte S/5 par personne) et ensuite vous pouvez circuler librement (même si c’est toujours mieux d’être accompagné par quelqu’un qui connait le chemin). Si vous n’avez pas de véhicule, vous avez la possibilité de recourir aux services d’un guide/chauffeur moyennant S/50 à 80 par personne pour l’ensemble de la visite qui peut durer entre 2 et 4h. Renseignez-vous bien à l’entrée du village sur les détails de la visite (combien de passagers vous accompagnent ? Jusqu’à quel point de la réserve le guide vous conduira ? Combien de temps dure la visite ?)
Le climat y est sec et ensoleillé toute l’année ; il pleut seulement 30 minutes à l’année ! Pour les passionnés de géologie, la réserve est un site très intéressant car témoin des changements climatiques et terrestres. Il y a environ 50 millions d’années, la totalité de la réserve était sous le niveau de la mer, on y aperçoit d’ailleurs de nombreux fossiles marins.
Le premier point de vue d’intérêt et symbole de la réserve, c’est la Cathédrale ; un imposant rocher usé par les eaux et les vents datant d’il y a environ 28 millions d’années. Sa forme arquée lui a valu le nom de cathédrale, même si lors du tremblement de terre de 2007 (dont l’épicentre a été localisé non loin de la ville de Pisco) sa « voute » s’est effondrée. Beaucoup d’oiseaux marins ont trouvé refuge dans ce rocher et en ont fait, comme beaucoup d’îles au large de la côte, un repère à guano, cet engrais naturel à base d’excréments d’oiseaux accumulés sur la roche.
Il y a quelques dizaines d’années l’extraction du guano a fait les beaux jours du Pérou qui a exploité massivement cette ressource sans trop se soucier des conséquences environnementales. Aujourd’hui, la réserve est protégée et l’extraction du guano est autorisé seulement une fois tous les 6 ans afin de préserver la faune marine.
Au niveau de la Péninsule de Paracas, se trouve la playa Santa Maria, surnommée playa roja par les pêcheurs pour les reflets rouges de son sable. On peut y voir de nombreux pélicans et si vous avez de la chance des manchots. En face, le petit havre de Lagunilla est une halte agréable pour déjeuner : vous avez le choix entre deux restaurants qui servent tout les deux le poisson fraichement pêché ; on se fera même un plaisir de vous montrer la pêche du jour ! La spécialité : la sole (lenguado) et le maigre (corvina). Les pêcheurs récoltent également une algue endémique appelée « yuyo »; elle est utilisée en cuisine, notamment pour garnir le ceviche, mais aussi en cosmétique pour la confection de shampooing. Lagunilla a aussi été fortement touchée par le séisme de 2007 qui a provoqué un tsunami (vague de 7 mètres) emportant avec lui une grande partie du port.
Les eaux de la côte Pacifique sont réputées pour être très poissonneuses et ce, grâce au courant de Humboldt, courant froid riche en plancton venu de l’Antarctique. La température de l’eau oscille entre 8 et 11°C, ce qui explique la présence dans cette zone quasi-désertique d’animaux vivant habituellement dans des régions plus froides, comme le manchot de Humbolt ou encore le lion de mer.
La réserve abrite une grande quantité d’animaux : dauphins « pico de botella » que l’on aperçoit en certaines saisons notamment près de la playa de la mina, lions de mer (lobos marinos), pélicans, flamants, loutres de mer, manchots de Humboldt, cormorans, renards, goélands, albatros, tortues luth et tortues « pico de loro ». A certaines périodes de l’année, on aperçoit des condors, et plus au large des baleines à bosse. Sur l’ensemble de la réserve, on dénombre plus d’un millier d’espèces d’animaux, dont 215 espèces d’oiseaux que l’on observe surtout en été ; l’hiver ils migrent en masse vers le Canada et la terre de feu.
Un peu plus éloignée à l’ouest de la péninsule, la punta Arquillo aussi surnommé Mirador de los lobos vaut le détour ! Lions de mer, manchots de Humboldt et oiseaux marins ont élu domicile au pied d’une impressionnante falaise qui surplombe le Pacifique. Renseignez-vous bien car beaucoup de visites en groupe ne vont pas jusqu’à ce point.
En chemin, vous pourrez vous arrêter pour observer la playa de La Mina et la playa Raspón. Il est possible d’y installer sa tente et d’y passer la nuit moyennant S/10.
La réserve peut se visiter toute l’année, le climat s’y prête très bien, cependant l’été (octobre à février) est plus propice pour l’observation d’animaux qui sont présents en plus grand nombre. Idéalement, mieux vaut visiter la réserve le matin. Cela dit, si vous voulez visiter les îles Ballestas dans la même journée, prévoyez plutôt un départ le matin à 8h pour les îles Ballestas (les tours en bateaux se font uniquement le matin) et en début d’après-midi la visite de la réserve de Paracas. Ne partez pas trop tard car la nuit commence à tomber vers 18h.
A bientôt
Serge
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