Carnets de voyage !

Et voilà, nous sommes de retour en France après un mois tout juste au nord du Chili (désert d’Atacama), en Bolivie (Sud Lipez, salar d’Uyuni et La Paz) et surtout au Pérou, Pérou que nous avons découvert pour beaucoup grâce aux conseils de Tout Pérou.
Notre premier contact a été à Puno, où nous avons été accueillis à la gare routière par Beto, chauffeur recommandé par Tout Pérou, qui nous a conduits à l’hôtel où nous avons pu laisser nos gros sacs et récupérer la carte assistance et la puce péruvienne avant de nous rendre chez la famille sur le lac Titicaca, à LLachon sur la péninsule de Capachica. Malgré l’heure un peu tardive, ils nous ont préparé un déjeuner de truite du lac, puis nous ont conduits sur les îles Uros Titinos, minuscules îles flottantes de roseaux, moins fréquentées que leurs grandes sœurs Uros, où le responsable du village nous a expliqué la méthode de construction des îles en roseaux. L’excursion est payante (100 soles pour 2) ; la visite de l’île est gratuite mais nous sommes invités à acheter de l’artisanat local, un peu cher à notre sens, mais nous n’avons pas cherché à négocier, ni à prendre un article moins cher, ce qui est sûrement possible. Au dîner, soupe maison avec un peu de poulet – on nous a demandé au préalable si nous étions végétariens – délicieuse. Discussions informelles, le père de famille adore répondre à toutes nos questions, et jeux de carte avec sa plus jeune fille de 5 ans, espiègle et très éveillée. La chambre est très confortable, très propre et nous avons même des WC privés et un lavabo. La vue sur le lac, depuis le jardin est magnifique.

Le lendemain à 8h, ils nous accompagnent sur un bateau de pêcheur sur l’île d’Amantani. Là nous sommes accueillis par une autre famille locale, qui nous reçoit dans sa belle maison, près de la place principale du village.

Encore une fois, nous sommes très bien logés, avec une salle de bains commune très propre. Amantani est une île magnifique, très bien entretenue. Nous avons la chance d’y voir un mariage et la fête d’une des communautés du village.

Nous montons très tôt l’après-midi vers l’un des 2 sanctuaires (PachaTata, PachaMama) qui dominent l’île et offrent une vue splendide sur le lac. Nous avons la chance et le plaisir (égoïste) d’en profiter tout seuls, avant que des groupes d’autres touristes nous rejoignent pour le coucher du soleil.

Le soir, le dîner, partagé avec toute la famille, est délicieux. Le père de famille est très chaleureux, plus réservé au premier contact que celui de Llachon mais il se révèle plein d’humour et désireux de partager son quotidien. A de nombreuses reprises, il nous fait part de sa reconnaissance vis-à-vis de Tout Pérou, qui lui permet d’accueillir des touristes, et ainsi de continuer à vivre de façon simple sur son île avec sa famille, au lieu d’aller à travailler à Lima, comme il a dû le faire pendant quelques années. Sa femme, un peu timide, se joint à la conversation dès qu’on la sollicite.
Le lendemain, il nous accompagne au port, pour prendre le bateau qui rejoint Puno, après une halte de 3 heures sur Taquilé (largement suffisant pour visiter le village tout au sommet de l’île) et un passage sans arrêt près des îles Uros. Nous arrivons à Puno un peu avant 14h. Là, Luis et sa femme viennent nous chercher. Ils avaient au préalable récupéré nos bagages. Luis et sa femme nous sont envoyés par Carlos, qui gère les réservations de chambres d’hôtes Casas del Peru. Encore une fois, nous découvrons des gens adorables, serviables, qui nous emmènent chez nos hôtes, une famille de musiciens andins qui vivent sur les hauteurs de Puno, un peu à l’écart du centre. Les musiciens sont en tournée, mais la grand-mère, la sœur et son mari, se mettent en quatre pour nous faire plaisir. Ils nous avaient attendu pour déjeuner et nous invitent également à partager le dîner le soir, alors que ce n’était pas inclus. Et le matin, ils se lèvent à 5h pour nous préparer le petit déjeuner avant que nous allions prendre le bus. Une telle gentillesse nous touche profondément. Ces trois expériences de séjour chez l’habitant ont toutes été extraordinaires sur le plan humain. A ceux qui craindraient des difficultés de communication, sachez que nous parlons un peu espagnol mais pas couramment, mais que l’échange s’est fait très facilement. Et toujours avec humour et bonne humeur.
Départ en bus 4M (réservé par Tout Pérou) pour le canyon de Colca. Malheureusement vers 10h, au croisement des routes vers Chivay et Arequipa, la compagnie 4M nous informe qu’un séisme vient de se produire dans le canyon et que la route est coupée. 4M ne veut pas prendre la responsabilité de nous acheminer (pour notre sécurité et ne pas gêner les secours) et nous dirige vers Arequipa. Dans le même temps, Tout Pérou nous contacte et s’occupe d’appeler notre hôtel à Arequipa pour nous trouver une chambre pour le soir-même. Nous passons donc 3 jours à Arequipa, au lieu de 2. Arequipa est une très belle ville coloniale, avec des édifices somptueux, des patios cachés, un monastère magnifique (une vraie petite ville), entourés de beaux volcans enneigés et avec une gastronomie délicieuse.

Le très beau marché offre des assortiments de pommes de terre, incontournables au Pérou.

Ensuite destination Cuzco en avion. Découverte du centre-ville, de ses belles places et monuments, des petites ruelles du quartier San Blas où nous logeons (hôtel Madre Tierra avec un propriétaire adorable qui nous fera préparer un petit déjeuner à 3h du matin, parce que nous « avons une chambre avec petit-déjeuner » et donc nous avons droit à celui-ci même si en théorie c’est à partir de 5h30 ce qui est déjà très tôt pour un hôtel). Excursion à Vinincunca, les rainbow mountains (110 soles par personne dans une agence sur place). L’excursion est difficile pour nous (58 et 60 ans) en raison de l’altitude (jusqu’à 5200m), du dénivelé et de la distance (16 km aller-retour). Sur place, les habitants proposent l’assistance de chevaux (70 soles par personne) sur une grande partie du trajet (sauf les parties les plus difficiles). Faisant fi de notre fierté, nous choisissons cette option, plus raisonnable pour nous et nous ne le regrettons pas ; il faut savoir faire preuve d’humilité en altitude. Ceci dit, pour des personnes habituées à la randonnée en montagne, et avec de bâtons de marche, ou plus jeunes, c’est tout à fait à portée. Néanmoins le temps accordé pour effectuer le trajet aller-retour est limité. La vue sur les montagnes arc-en-ciel récompense tous les efforts, tant le spectacle est grandiose. Ici, une de vues moins classique de la montagne.

Jour suivant, avec le chauffeur (ponctuel et prudent) réservé par ToutPérou, direction Pisac, site magnifique où nous avons la chance d’arriver tôt, avant les grands groupes. Nous n’y restons qu’1h30, un peu court pour bien en profiter tant le site est immense. Puis nous visitons la très belle forteresse d’Ollantaytambo, d’où nous prendrons le train Vistadome de PeruRail pour Aguascalientes. Le train est hors de prix. Le voyage est agréable mais ne mérite pas ce prix. Même si elles ne sont pas beaucoup mises en avant, des agences sur Cuzco proposent des transferts par route. Nous avions réservé le train en avance, donc nous n’avons pas regardé les conditions. Je suppose qu’une partie du chemin final doit être faite à pied. Mais c’est une option à considérer si on veut réduire le coût très élevé de la visite du Machu Picchu. La petite ville d’Aguascalientes est surtout un repaire de vendeurs de tout poil où nous sommes sollicités en permanence. Nous achetons nos tickets de bus pour la navette du lendemain (12$ par personne pour 8km, aller simple. Avoir des dollars, et seulement des dollars, en parfait état car la préposée est inflexible et rejette tout billet avec une marque même minuscule). Le chemin est faisable à pied, si vous avez la condition physique, car l’altitude est plus basse qu’à Cuzco. Pour la navette, nous avons fait la queue à partir de 5h30, qui est l’heure à laquelle partent les premières navettes et nous avons attendus environ 1h15. Nous sommes arrivés sur le site un peu après 7h. Nous avions réservé la Montagne, le créneau de 7h à 8h, mais nous avons renoncé à le faire (décidément pas très confiance en nos capacités physiques !) et à la place nous sommes allés à l’Intipunku (la porte du soleil, qui correspond à l’extrémité du chemin de l’inca). Le chemin qui y mène est plus facile que la Montagne, l’altitude un peu plus basse et la vue très belle. Contrairement au site lui-même qui est bondé, le chemin est peu fréquenté ; la plupart des visiteurs restent au niveau des vestiges. Nos compagnons de voyage sont eux montés à la montagne et ont apprécié la vue à 360°. Par contre, il faut savoir que les plus belles vues sur le site ne sont prises ni du Wayna Picchu, ni de la Montagne, ni de l’Intipunku mais d’une terrasse située près de la hutte des gardiens, d’où sont prises toutes les photos classiques. Le temps est très variable sur le Machu Picchu. Nous sommes arrivés sous la pluie, avec une brume qui masquait tout le site et nous avons fini en T-shirt, avec une belle chaleur et une vue dégagée. Mais quel que soit le temps, le site est vraiment fascinant, magique.

Notre train de retour étant vers 15h30, nous avons également pris la navette au retour (environ 20 mn de queue). Nuit à Ollantaytambo dans une guest house très agréable Kamma guest house, dans les ruelles incas de la ville.
Le lendemain, à 8h, nous retrouvons notre chauffeur, toujours ponctuel. Grâce à cette heure, relativement tôt, nous avons à nouveau la chance d’arriver sur les différents sites avant les grands groupes. D’abord les salineras de Maras, magnifiques bassins d’eau salée à flanc de montagne, d’où est extrait le sel.

Puis les cultures en terrasses concentriques de Moray et enfin le petit village de Chinchero avant d’arriver à Cuzco. Nous aurions eu encore beaucoup à visiter mais le temps nous est compté.

Avant-dernière étape de notre voyage, Puerto Maldonado que nous rejoignons en avion. Nous sommes accueillis par l’estancia Bello Horizonte (réservation directe mais réduction avec la carte premium Tout Pérou). Nous avons été enchantés par notre séjour : l’emplacement sur une terrasse qui domine une forêt de palmiers, au milieu de la selva, les bungalows confortables, l’accueil chaleureux, la taille humaine (30 hôtes maximum), le guide (Junior) compétent, plein d’humour et de plus francophone qui partage tous nos repas (délicieux !) pendant les 3 jours de notre séjour, la piscine d’eau naturelle fraiche juste comme il faut, le projet associatif d’aide aux enfants orphelins ou en difficultés. Excursion à la colpa pour admirer les perroquets et le lever de soleil sur le fleuve Madre de Dios.

Puis excursion sur le lac Sandoval.

et admiration de la canopée après traversée du pont suspendu.

Ces 3 jours de découverte de la forêt, à un rythme plus tranquille, avec une belle chaleur agréable qui nous a changé du froid en altitude, nous ont permis de récupérer avant de rentrer.
Pour terminer Lima. Nous avions entendu beaucoup de choses, pas toujours positives sur cette ville. Malgré un temps couvert, nous avons aimé cette ville, le centre historique avec sa magnifique Plaza Mayor, ses beaux bâtiments coloniaux, ses églises richement sculptées.

Nous avons visité l’église San Francisco et ses catacombes. Nous logions dans le centre historique (l’hôtel España, magnifique bâtiment colonial, avec des chambres simples mais de bon confort). C’est là que nous avons rencontré l’équipe de Tout Pérou pour le debriefing final. Contrairement à ce que nous avions lu, nous n’avons pas ressenti d’insécurité particulière dans ce quartier, ni même vers le marché et ses ruelles plus populaires. Nous avons flâné quelques heures dans les quartiers de Barranco et Miraflores où nous nous sommes rendus par le bus Métropolitain, la réceptionniste de l’hôtel ayant eu la gentillesse de nous prêter sa carte personnelle (qu’il est possible d’acheter 10 soles).

En résumé, un super voyage au Pérou, qui nous donne envie d’y revenir pour visiter d’autres lieux, en particulier la côte et le nord. Un grand merci à Tout Pérou pour ses conseils, ses contacts et son assistance. Nous ferons sûrement de nouveau appel à ses services, ainsi qu’à son alter ego en Equateur, où nous aimerions aussi nous rendre, peut-être au cours du même voyage que dans le nord du Pérou.